Bon merci Philippe pour cette petite salade verte / quiche / courgettes, bien appétissant mangés hier en lui rendant visite, avec quelques nouveaux essais de source numérique à ma sauce en plus de l’écoute de son système bien entendu en l’état.
Après les comparaisons de Philippe quand il avait Lumin, Ifi et red, je ne partais pas spécialement là bas pour vendre un Lumin même si je savais qu’il y avait un bel écart possible avec et sans l’alim linéaire Paul Hynes, tout comme je perçois une différence notable entre Red et Innuos à la maison (mais comme je l’ai dit à TNK par ailleurs je crois avec une sensibilité identifiée au cable secteur du Red, donc pas insensible électriquement à ce qui se passe en amont même si c’est difficile à expliquer de prime abord, en particulier sur un appareil disposant d’une bonne alim linéaire).
J’ai commencé avant de manger par une écoute libre des Kii sur le ifi Zen, et je dirais que ce sont les petites retouches acoustiques de Philippe qui m’ont rapidement plu par rapport à mon dernier passage, un peu plus d’air, d’étagement en profondeur, et ce grave d’une superbe maitrise qui ne traine pas, cette lisibilité donnée par le local d’écoute qui s’efface devant ce que le système peut faire. J’ai dit à Philippe en sortant qu’il fallait dorénavant sortir la pince à épiler pour aller chercher un surplus d’émotion de l’ensemble, et je ne pensais pas si bien dire.
La non perturbation d’un dac sur lequel on entre en usb ressemble à une conjonction d’alignement de planètes et les Kii dans la pièce de Philippe en sont le témoin implacable. En effet même si nous ne pouvions pas recomparer Lumin d’origine et Zen, je ne doute pas que les différences étaient ténues avec le coté froid, un peu raide du Lumin d’origine que je connais avec son alim à découpage. Même si c’est édulcoré c’est amusant d’aller voir les arguments de vente du Lumin chez Magic Mastering, une description un peu soupe au lait qui ne plait pas à tout le monde mais des descriptions , hélas, très réalistes de comment on arrive à rendre l’engin meilleur (même si il n’y a pas besoin de déployer tous les gri gri du moment pour cela…).
Pour résumer, la combinaison gagnante (pas totalement innocente de ma part mais je n’aurais pas pensé à ce point) fut le Lumin avec son alim Paul Hynes et l’usage du cable secteur Ifi audio Supanova (le même qui m’a fait dire par ailleurs que le Red était sensible au secteur, disons aujourd’hui peut être que ces sources numériques réagissent très très positivement à l’usage de ce cable filtrant très bien étudié avec sa config à conducteur de terre central hors champs magnétique et double conducteurs de phase et neutre en structure en étoile, avec chaque conducteur blindé individuellement). entre cette config et le zen, Roon en lecture, on a pour moi un écart qui s’apparente à environ 60% de l’apport de l’horloge Mutec sur l’Esoteric chez TNK.
Nous avons commencé la comparaison sur une voix féminine haut perché en musique baroque et le Zen donnait une sorte de halo supplémentaire dans le haut du spectre, une « ampleur floue » qui peut être plaisante mais qui m’a semblé à la place du passager « brailler » un peu, manquer de lisibilité et de nuances de dynamique et de timbre dans la voix, comme lissée avec une zone de flou par rapport au Lumin, vraiment non sans rappeler l’écart entre avec et sans horloge sur l’Esoteric… mais Philippe était focalisé sur ce gain en ampleur et nous n’avions pas le même ressenti de l’écart « objectif » que je ciblais. Nous sommes alors passé sur une voix d’homme qui ne va pas chercher de l’aigu et de l’aura claire qui va avec, une sorte de réverbération supplémentaire, et sans l’influencer (j’espère) Philippe de mettre le doigt en 20 secondes sur le problème jusqu’à se demander si il écoutait la même piste, c’est l’album des reprises de Leonard Cohen découvert cette semaine, que je trouve très discriminant sur le naturel des timbres, la microdynamique, la lisibilité des informations « organiques » de l’excellente voix du monsieur et de l’excellence de la prise de son qui permet cela.
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Le Lumin avec son alim Paul Hynes et cable ifi donne le meilleur résultat du jour avec un rendu moins flou, moins artificiel, des nuances de dynamiques mieux respectées qui donnent du relief à la voix et aux instruments, un rendu moins flou, moins lissé, une richesse des couleurs tonales, du timbre de voix qui rend bien mieux justice à l’organe du monsieur qui est comme délavé avec le Zen en comparaison.
Une fois ce que l’on doit chercher dans l’écoute compris (j’ai des souvenirs de Thierry m’expliquant parfois quoi chercher dans la restitution que lui entendait de par son habitude de comment doit sonner un instrument, quel doigté un artiste a par rapport à un autre, mais que mon cerveau n’analysait pas cela donc que je n’entendais simplement pas ! ce qui incite à une certaine humilité sur ce qu’on est capable d’entendre ou non parfois, plutot que de se dire qu’il n’y a rien à entendre, notre limite c’est de se focaliser intellectuellement sur ce que l’on connait et de ne pas être de prime abord capable d’aller entendre ce qu’un autre entend de par une éducation auditive, des habitudes différentes), cela devient une évidence sur beaucoup d’autres pistes qui braillent moins, sur lesquelles on focalise mieux les placements dans l’espace avec douceur et lisibilité de par le gain en finesse, micro dynamique, naturel des timbres. Ce qui est agaçant, c’est que l’on peut partiellement faire retomber le soufflet avec des détails, comme remettre un gros multibrin d’audiophonics en secteur devant qui rend le rendu plus grossier même si on ne perd pas tout le gain sur le timbre de notre voix masculine, mais cela confirme aussi les excellentes qualités des cables secteur ifi Nova et Supanova dans les bonnes circonstances. Même sans y passer beaucoup de temps, la JS2 d’Uptone ne donne pas ce que la Paul Hynes offre non plus, la SR4T était un cran au dessus du lot et il faudrait probablement aujourd’hui aller au moins sur une Farad Super 3 pour être du même niveau.
Mon regret sera donc de ne pas avoir testé cette configuration chez moi sur le dac Holo avant de l’avoir cédée à Philippe mais le choix de « downgrade » était fait pour mon second système avec un passage définitif à HQplayer que ne fait pas Lumin, et au Holo Red en source numérique. De plus je soupçonne toujours Holo de proposer une entrée usb moins sensible que d’autres, y compris celle des Kii…
Ma conclusion du jour sera d’une qu’une excellente voix masculine à capella avec peu d’instruments est le meilleur outil pour juger sur ce genre de comparaisons et ne pas se tromper, je garde cet album que j’ai découvert avec grand plaisir cette semaine comme une référence, et que pour comparer des sources numériques, mieux vaut être équipé de quelques accessoires, alim, cables secteurs et DC, USB sortant des sentiers battus parce que c’est bien une configuration à moindre bruit d’ensemble qui va faire la différence, pas un appareil seul non optimisé, c’est un peu désespérant mais c’est ainsi et les Kii dans un environnement travaillé sont un instrument d’évaluation exceptionnel au final, dont la neutralité impose un travail soigné sur la source numérique pour obtenir toutes la fluidité et richesse requise, donc l’émotion qui va avec ce naturel.
Pour dire un mot de ce qui est « troublant » à mes oreilles, c’est qu’il y a une grande similarité en terme de gains / pertes entre le jeu du jour et la comparaison de l’Esoteric N05XD avec / sans horloge externe de qualité, et cumulé à l’effet « trop » important du cable ifi Supanova cela aurait tendance à me laisser penser, confirmer, supposer, que tout réside dans la perturbation électrique du cadencement temporel coté dac et à la grande sensibilité de l’oreille humaine à ces phénomènes une fois qu’on a mis le nez dessus. Ce n’est pas un hasard si c’est un cable secteur proposant de vraies qualités de filtrage qui s’en sort le mieux sur une source numérique.
Il a rebasculé du coté Jedi, quand nous autres restons du coté obscur de la force. 
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