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Version complète : Vivid Audio Giya G3, puis Kii3+BXT, puis Magico S3 mkII dans une pièce dédiée
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Tiens un double rebond:
Il me semble que le plaisir réside dans l'extra mile qu'on accomplit avec le secret espoir que ce soit mieux que prévu mais pas exactement le "last mile", qui serait synonyme de fin... On cherche la satisfaction et le plaisir, en ayant un peu peur de ce qu'il y a après... bref bien d'accord pour dire que tout ça est paradoxal

Et en parlant de mélomane: 50 concerts de Montreux sont mis à dispo pendant cette période particulière : https://www.montreuxjazzfestival.com/en/...to-stream/
(03-27-2020, 02:06 PM)thierry h a écrit : [ -> ]en tout cas ,je suis très heureux d’avoir abandonné les tubes ...

Et moi d'y être repassé !
C'est simple. Rien qu'en considérant la physique acoustique, aucune technologie actuelle ne permet de reproduire impeccablement un message sonore stéréo qui arriverait pur à nos deux oreilles sans distorsions, interférences, turbulences dans les coins, les meubles, les fauteuils, avec réflexions en tous sens.

Dans l'idéal, on peut imaginer deux grands pavillons qui déboucheraient sur la section complète de la salle d'écoute, elle-même de section progressive dans le prolongement des pavillons, et totalement polarisée de telle façon qu'il n'y ait aucun retour d'onde de la paroi arrière. Un HP à plasma pour chaque pavillon, suffisamment puissant pour couvrir toute la bande passante. 

Ce n'est pas the last mile, ce sont des années lumière.

Merci pour le lien avec les concerts de Montreux.
Un très gros casque, en fait Big Grin
(03-27-2020, 04:32 PM)Copiattyright a écrit : [ -> ]Tiens un double rebond:  
Il me semble que le plaisir réside dans l'extra mile qu'on accomplit avec le secret espoir que ce soit mieux que prévu mais pas exactement le "last mile", qui serait synonyme de fin... On cherche la satisfaction et le plaisir, en ayant un peu peur de ce qu'il y a après... bref bien d'accord pour dire que tout ça est paradoxal

Et en parlant de mélomane: 50 concerts de Montreux sont mis à dispo pendant cette période particulière : https://www.montreuxjazzfestival.com/en/...to-stream/

Rien de paradoxal.

L'insatisfaction fait déplaisir.

La recherche fait plaisir.

Obtenir son graal fait plaisir.

Se rendre compte qu'on s'est gourré fait déplaisir.

Re-rechercher fait plaisir.

etc..

Le plaisir existe entre le moment où on se rend compte qu'on s'est gourré 
et  le moment suivant où on se rend compte qu'on s'est encore gourré.

Personnellement, je me suis tellement souvent gourré dans ma recherche du graal qu'on peut se demander si j'ai eu un jour du plaisir avec la musique dans cette histoire.

Mais il arrive un moment où on a moins d'idées pour arriver à se gourrer one more time et les périodes de plaisir rallongent.
Pad0, n'écoute pas ces z'ozieaux de mauvais augure  Big Grin 

(03-27-2020, 02:22 PM)bbill a écrit : [ -> ]
(03-27-2020, 02:06 PM)thierry h a écrit : [ -> ]en tout cas ,je suis très heureux d’avoir abandonné les tubes ...

+1
après plusieurs Jadis et Audio Research, on se lasse du "petit bruit de fond que l'on ne devrait pas entendre"

Ne pas généraliser
Pas de bruit de fond sur mon Jadis ni sur les tubes des copains.
Comparativement , mes alims démat font plus de bruit

Citation :de certaines faiblesses dans le bas du spectre
 
Pas vrai, un bon tube tient tres bien les basses.
Encore une généralité de plus
Que ceux qui n'en sont pas convaincu écoutent un dac Lampizator - ça explose littéralement mon Hegel dans le bas du spectre.
Mon gros Jadis tient 100 fois mieux les basses qu'un Bryston 4 B sur mes Wilson


Citation : et d'une installation qui n'est "jamais au top à cause de l'usure des tubes" 
 

On en revient au last mile(s)  Wink

Citation :.. la, un ampli digital marque les différences..

Oui, c'est peut être plus dynamique mais ça manque de vie  Tongue
(03-27-2020, 06:16 PM)Pascal64 a écrit : [ -> ]Mon gros Jadis tient 100 fois mieux les basses qu'un Bryston 4 B sur mes Wilson
 
N'exagères pas trop, Pascal, ça va finir par se faire remarquer  Big Grin .

J'ai un 845 Unison research et les Taki OTL qui tiennent effectivement bien les basses, mais quand même pas autant qu'un Devialet. L'essai chez moi d'un Jadis n'a pas été raccord avec les pavillons.
Oui, là, Pascal se laisse emporter par son amour de Jadis Smile
Mais on ne lui en veut pas, la passion ça ne se commande pas Smile
Big Grin Big Grin 
Touché !

Mais pas coulé .... enfin, pas encore. Du moins je l'espère.
Portez vous bien les gars.
Bonjour à tous,

Voilà maintenant 5 jours que je dispose de l'Extraudio X250 Premium à la maison grâce au prêt d'Emmanuel Compas (importateur/distributeur de la marque). Extraudio vend par correspondance et permet l'essai à domicile, comme le font aussi d'autres fabricants (TotalDAC me semble-t-il), et je dois avouer qu'avoir un appareil à l'essai chez soi dans ces conditions est idéal pour se faire une idée de ses possibilités sur son propre système et sa propre pièce d'écoute, soit dans les conditions d'utilisation finales si on se décide à l'acquérir.

J'avais déjà pu l'écouter avec le Tambaqui avec Joel C qui l'avait amené à la maison un Samedi après-midi. Cela m'avait permis de me faire une première idée très positive de l'appareil, mais lorsqu'on l'a à demeure sur la durée, cela permet de dépasser les impressions subjectives instantanées de la première écoute. De plus, changer d'ampli est un peu compliqué, car on ne peut passer de l'un à l'autre très rapidement, ce qui ne permet pas de faire des comparaisons instantanées, que je trouve très utiles car parfois la mémoire auditive n'est pas aussi bonne que ce qu'on pourrait croire...

Cela étant, je connais parfaitement le rendu de mon système et je dispose d'une liste considérable de morceaux de musiques totalement divers que je connais par coeur pour les avoir utilisés et ré-utilisés pour la mise au point du système qui s'est étalée sur plusieurs mois, comme ce fil en témoigne.

J'ai donc reçu le X250 par UPS mardi après-midi, et une fois installé, il est resté en fonctionnement sans discontinuer (24h/24) avec de la musique (en sourdine la plupart du temps, et à niveau normal pendant au moins une quinzaine d'heures maintenant).
Au delà des petits soucis que j'ai relaté un peu plus haut sur ce fil, je n'ai eu aucun problème pour installer l'appareil qui est très bien construit et donne une impression de solidité remarquable. Les boutons rotatifs sont de grande qualité et très agréables au toucher et à la manipulation. La télécommande est de bonne taille, semble solide et son poids est bien calibré. Elle se recharge via un câble usb fourni et tiendrait plusieurs mois sans besoin de recharge.


Comme je l'ai indiqué, il y a eu un souffle et un crachotis à droite au démarrage (pendant les 2 ou 3 premiers jours), puis le crachotis s'est fortement atténué, et le souffle est resté mais il est inaudible à plus de 15cm des HPs donc pas très gênant, même si intellectuellement je trouve cela frustrant sur un appareil de ce niveau de prix.

Bon, avant de détailler mes impressions, je vais commencer par lister ce que je n'aime pas du tout sur cet ampli:
  • En premier lieu, la télécommande ! Certes elle est bien construite et son fonctionnement est parfait (elle est radio et pas infrarouge, donc elle fonctionne quelle que soit son orientation), mais quelle idée de mettre des boutons aussi petits et aussi durs ! De plus, ils sont alignés dans l'ordre (en partant du haut): on/off, +, -, Mute. Mais la sérigraphie est pile entre les boutons, ce qui fait qu'on peut confondre facilement on/off avec +, + avec - et - avec Mute ! Il faut apprendre à repérer avec ses doigts pour savoir sur quel bouton appuyer, sous peine de se tromper.
    Et quand on appuie par malheur sur Mute, cela renvoie le potentiomètre à zéro à la vitesse de l'escargot paralytique, mais sans qu'on puisse l'arrêter et revenir au niveau de départ ! Et je ne parle pas de quand on appuie sur on/off, et qu'on se tape la minute (montre en main) de désamorçage des tubes, puis la minute de réamorçage des tubes...
[Image: f692a3cb8392198ac95a15a5b5ca3b26.png]
  • Tout cela rend le réglage du niveau sonore très pénible. Si on laisse appuyé un peu trop longtemps, ça monte ou ça descend plus qu'on ne le voudrait, et par contre si on appuie successivement, même rapidement, ça monte très lentement, parfois on croit monter mais on descend car on s'est trompé de bouton... Et le clic est très audible, en sus d'être très dur ! Bref, j'ai mis un temps considérable à m'habituer à cet engin, et j'ai encore beaucoup de mal à trouver le bon niveau sonore sur chaque morceau de ce fait. D'autant que je n'ai pas l'impression que la montée soit parfaitement linéaire (faudra que je regarde à la mesure pour en avoir le coeur net).
  • De plus, on ne sait jamais exactement à quel niveau sonore on est. Il y a bien une diode rouge qui s'allume et qui tourne avec le potentiomètre pour indiquer la position, mais elle s'éteint au bout de 2 secondes, et donc impossible de savoir où on est exactement, sauf à appuyer sur un bouton de la télécommande et à regarder vite fait dans quel sens ça part. Et comme le choix du fonctionnement du potentiomètre n'est plutôt pas super réfléchi puisqu'il est à zéro à midi, et au maximum à 10 heures, et donc en utilisation normale, on oscille entre 4heures et 8heures, soit pile l'endroit où la diode rouge qui indique la position du potentiomètre est invisible quand l'ampli est placé plus bas que la position d'écoute, car elle est cachée par le bouton qui est très proéminant ! Bref, un zéro à 6heures et un max à 4heures, aurait été bien plus astucieux, car les installations où l'ampli est placé plus haut que le point d'écoute, ne doit pas être très fréquent....
  • Ensuite, attendre 1 minute pour que les tubes soient prêts, puis 1 minute pour qu'ils s'éteignent, et ceci à chaque fois qu'on passe de l'entrée DAC à l'entrée by-pass et réciproquement, c'est franchement pas pratique. Une minute, c'est long quand on est planté devant et qu'on a malheureusement appuyé sur le mauvais bouton...
  • Enfin, quelle idée de mettre les bornes HP juste au dessus des entrées XLR ? C'est parfait pour ne pas pouvoir mettre des câbles HPs à fourches ! Et pourtant ces borniers sont très bien par contre, très faciles d'utilisation et facile à serrer. Quand on voir l'intérieur de l'engin, on demande bien qui a réfléchi au sujet car il y a plein de place pour les mettre ailleurs !  
  • Et je passe sur le souffle et crachotis car je pense que c'est un petit pb sur le modèle dont je dispose car il n'y a strictement aucun bruit à gauche, donc vraisemblablement c'est un souci sur un des tubes qui doit pouvoir se régler facilement.
Tout cela peut sembler anodin et de 2ème ordre, mais sur un appareil de ce prix, on pourrait s'attendre à un peu mieux. Sans demander le confort d'un Devialet (télécommande modèle du genre et inégalée sur le marché, fonctionnement tout en douceur et configuration hyper simple et extrêmement élaborée), on peut quand même avoir quelque chose de plus convivial. Pour ne parler que des 3 autres amplis que j'ai eu en prêt, le Phaeton, le M75D et Trilogy 925, avaient tous un affichage convivial et un fonctionnement de télécommande acceptable. Et même si le Phaeton et le Trilogy ont aussi une temporisation d'allumage, rien à voir avec la minute montre en main ! 

Bon, le venin étant craché Smile, passons à l'écoute, car c'est finalement l'essentiel pour la musique Smile

A vrai dire, les 2 premiers jours ont été décevants, pour ne pas dire très frustrants, car je n'ai pas du tout retrouvé le rendu qui m'avait séduit lors du passage de Joel. Je me suis demandé si c'était lié au câble XLR (Grimm neuf et non rôdé), au souffle sur la voie droite, ou encore à un rodage non fait du X250. Toujours est-il qu'il y avait une verdeur désagréable qui faisait perdre tout intérêt à un montage aussi complexe vs le Devialet. Le tout semblait manquer également de dynamique mais en fait, je crois que c'était l'absence du côté addictif que j'avais trouvé sur les voix lors du passage de Joel, qui me faisait trouver l'ensemble fade et sans intérêt.
Ceci me faisait dire que finalement, le Devialet c'est quand même une base très solide et facile à vivre, et que cette recherche du petit mieux était sans doute un peu vaine compte tenu du point de départ qui est quand même très bon, n'en déplaise aux détracteurs compulsifs de Devialet Tongue.

J'avoue que je me suis même demandé si je n'allais pas tout simplement le remettre dans sa boite et chercher ailleurs. Mais bon, comme il était là, et que je le laissais tourner en permanence, je me suis dit que j'allais attendre de voir si le rodage (auquel je n'ai jamais trop cru personnellement) pourrait aider la chose.

Et c'est au bout du 3ème jour que les choses ont commencé à changer. En fin de soirée, vers 23h, je me dis que je vais aller écouter le dernier album d'Izia que je trouve excellent avant d'aller au lit. Et c'est là que je n'en ai pas cru mes oreilles. Je n'avais pas re-écouté depuis la veille (un peu dépité je l'avoue par ce que j'avais entendu jusque là), et c'est sans attente particulière que je me suis installé sur le fauteuil. Et à ma grande surprise, plus de verdeur, et retour de la subtilité et nuances sur la voix d'Izia, ainsi qu'une aération nouvelle de la scène sonore. Je retrouvais enfin la couleur de ce qui m'avait séduit lors du passage de Joel ! Après vérification, le souffle sur la voie droite est toujours bien là, il y a certes moins de crachotis (imperceptible), mais c'est toujours très audible alors qu'à gauche il n'y a toujours rien. Donc ce n'est pas ça qui fait la différence, mais bien le rodage ou alors l'électricité du soir, mais bon, comme le lendemain matin, c'était toujours bon, c'est plus probablement le rodage qui commençait à faire son travail !

Depuis, j'ai écouté plusieurs heures et tous types de musiques afin de chercher les limites du X250. Au bout d'un moment, je me suis interrogé à nouveau car autant sur les voix et la richesse/nuances des timbres, il me semblait qu'il y avait un gros plus vs le Devialet, autant sur certains morceaux ça restait relativement décevant, et je me demandais même si le Devialet n'était pas finalement supérieur globalement. D'autant qu'en discutant avec mon épouse et ma fille, du sujet, les deux m'indiquaient que c'était mieux avant avec le Devialet...

Bref, même si c'est particulièrement pénible avec les fourches, je suis repassé sur Devialet pour "voir", puis repassé à nouveau sur le X250. Certes on attend au moins 15mn entre les deux écoutes (dont 2 rien que pour éteindre et allumer le X250 !), et donc ça n'a rien d'instantané, mais bon, la différence de rendu est très nette, donc on ne peut pas s'y tromper.

Et je crois que j'ai finalement pu déterminer ce qui induisait ces réflexions et interrogations.

En fait, le X250 est assez exceptionnel sur les voix, les richesse et variété des timbres, l'image holographique qu'il produit (une vraie 3D avec un espacement remarquable en profondeur et une continuité de l'espace très crédible), et franchement ça fait une grosse différence sur la musique classique, l'opéra, mais aussi sur la pop (type Izia ou Souchon), car c'est très addictif. Le Devialet ne démérite pas du tout, mais je dois reconnaitre qu'il est surclassé dans ces domaines.

Mais, car il y a un mais, le X250 a des limites que l'on touche finalement assez rapidement dès qu'on écoute de la musique pop/rock ou de l'electro un peu chargé en basses, ou avec de nombreux instruments électroniques entremêlés. Et c'est ce qui me perturbait en fait, car lorsque ma fille descendait mettre ses playlists, je ne retrouvais pas le plaisir d'écoute du Devialet, cette force tranquille qui permet de monter le son aussi haut qu'on peut le souhaiter sans que rien ne bronche, aucun mélange de quoi que ce soit, la structure de l'espace restant stable inconditionnellement, les impacts quels qu'ils soient étant retranscrits parfaitement et avec l'intensité nécessaire. Et on peut monter le niveau où on veut, bien au delà du raisonnable, et ça reste superbement détaillé et cohérent.

Avec le X250, sur les Giya G3 (qui ont un rendement presque 6dB en dessous des Giya G1 de Joel), on sent qu'il est à la peine et que la structure s'effondre, la dynamique se tasse et gonfle artificiellement le grave qui devient boom boom et perd de la précision spatiale. En fait, il suffit de baisser un peu le son pour que tout redevienne normal et cohérent, mais on reste un peu
frustré de ne pouvoir monter le son un peu plus. Pas question de sonoriser une soirée dansante avec ce combo ! Certes ça reste encore assez fort, mais quand on vient du Devialet, ça manque d'impact et donc on perd un partie du plaisir.

Pour donner quelques exemples, sur l'album Rennen de Sohn, le morceau Signal est intéressant car il y a à la fois de l'impact, et vers la fin du moreau (vers 3mn30+ si je me souviens bien) on est littéralement enveloppé par le son qui monte au dessus de soi, et se développe sur les côtés, et c'est assez spectaculaire. Avec le Devialet, on peut monter à des niveaux sonores élevés sans que cela change quoi que ce soit, alors qu'avec le X250, on perd en lisibilité avant d'atteindre le niveau que l'on souhaiterait, et c'est frustrant. Ca devient confus et un peu bouillie à vrai dire. Sans avoir écouté avec le Devialet, on pourrait se dire que c'est excellent, mais la comparaison montre qu'on peut faire beaucoup mieux.
Idem sur ACDC Thunderstruck, le plaisir (au moins pour moi) vient de l'entrée successive des différents instruments qui montent à chaque fois un peu plus l'impact alors qu'on croyait avoir atteint le climax. Avec le Devialet, aucun pb, ça monte tant que ça doit monter et tout reste en place, alors qu'avec le X250, le dernier niveau perd de l'impact et c'est juste ce qui manque pour qu'on s'y croit. C'est très bon quand même, mais bon, le chouia qui manque est souvent celui qu'on cherche...
A vrai dire, une fois que j'ai pu établir la corrélation entre ce qui me frustrait et les types de morceaux qui posaient "problème", j'en ai testé un bon paquet et j'ai pu confirmer que c'était bien un problème de niveau sonore maximum, car à niveau plus modéré, ça reste très bon.

Alors évidemment, je me suis demandé ce que ça donnait sur les orchestres symphoniques qui dépotent. Et bien paradoxalement, le X250 s'en sort plutôt très bien, et comme il y a cette justesse des timbres, cette subtilité du rendu, plein de nuances et de variété, c'est très addictif et on supporte l'impact probablement un peu moindre des percussions, très facilement car ça reste très très très bon. Le bilan est donc très positif et meilleur que le Devialet sans aucune discussion. De même sur les voix, il y a un côté addictif, sensuel, des inflexions qui passent inaperçues d'habitude, qui font qu'on est sous le charme.
Les solos de piano, ou de violon sont remarquables. Même sur des morceaux moins classiques, comme par exemple, Benjamin Clementine, voix et piano, c'est une performance magnifique. C'est très bon sur le Devialet, mais on passe à la classe au dessus avec le X250.
Sur l'ensemble des morceaux "jalucine" qui combinent classique et jazz essentiellement, le X250 est magistral de subtilité et de beauté. Même le temps passé de Jonasz, qui je pensais allait poser des pbs, passe parfaitement et la voix de Jonasz est magnifiée, ce qui fait qu'on pardonne la moindre tenue des impacts (qui restent très maitrisés quand même).

Les choeurs sont très crédibles, et ce qui frappe le plus c'est l'espace tridimensionnel parfaitement rendu, avec un étagement des plans que je n'avais jamais perçu à ce point. Là, je pense qu'on bénéficie de l'étage à tubes du préamplificateur, car je n'ai jamais entendu un tel rendu sauf avec le Phaeton et dans une moindre mesure le Trilogy 925 (mais je ne l'ai pas assez écouté fort probablement).

De plus, je me suis amusé à utiliser l'entrée bypass du X250 pour connecter le Tambaqui en direct sur le module NCore (donc en shuntant complètement la partie préampli) en utilisant la commande de volume du Tambaqui.
Bon, autant ne pas s'éterniser sur le sujet, c'est juste 3 classes en dessous. On perd toute la subtilité et le rendu à un côté insipide, froid, qui n'incite pas à insister sur le sujet. Je ne sais pas ce que donneraient des modules NCore plus élaborés en direct avec le Tambaqui, mais ce petit essai ne m'a pas donné envie d'explorer plus loin cette piste... 

Bref, en résumé, ce X250 est un magnifique ampli intégré qui apporte un réalisme incroyable aux voix et qui me semble parfait pour le classique et le jazz, mais qui peine un peu sur l'electro s'il est associé à des enceintes au rendement un poil faible (87dB pour les Giya G3). Je regrette qu'Extraudio ait opté pour un module NCore 252MP alors qu'il existe des modules bien plus puissants et qui tiennent mieux les impédances faibles (le 252 fait 150W sur 8ohms, 250W sur 4ohms mais seulement 180W sur 2ohms, alors qu'il existe des modules qui continuent à monter en puissance même sous 2ohms) car je pense que c'est ce qui le limite aujourd'hui.
Dommage aussi qu'il y ait ces "erreurs" de conception sur la télécommande et le potentiomètre. Ce sont des détails, mais ça compte en usage quotidien !

J'ai encore le X250 en pension pour 2 semaines avant de le renvoyer. On verra bien si mon avis évolue avec le rodage qui continue.

Et pour finir mon classement provisoire mis à jour, car j'ai finalement remonté le Tambaqui sur le D440pro depuis que j'ai réussi à régler l'entrée analogique correctement :Smile 

Le Phaeton reste le mieux placé pour l'instant, même si je ne l'ai pas écouté avec le Tambaqui. Il ne m'avait pas semblé être à la peine sur l'electro comme le X250, mais c'est vrai que je ne l'ai pas eu 5 jours sous la main pour le torturer consciencieusement.
Je m'interroge aussi sur l'Accuphase E800 avec sa classe A, certes 50W sous 8ohms, mais 100W sous 4ohms et 200W sous 2ohms, donc solide ! S'il y a des connaisseurs sur le sujet, n'hésitez pas à vous manifester.

Sur le critère : émotion, richesse des timbres, subtilité, finesse, définition, transparence 
Mon classement actuel serait:
1- Combo DAC Ypsilon + Phaeton
2- Tambaqui+Extraudio X250
3- Tambaqui+Trilogy 925 (même si pas écouté suffisamment pour être certain).
4- Tambaqui+blocs mono SPEC (mais écoutés trop peu longuement en fait pour avoir un avis certain sur le sujet)
5- Devialet 440pro et Tambaqui+Devialet 440pro ex-aequo (même si le rendu est différent)
7- Tambaqui+Analog Domain M75D (même si pas écouté suffisamment pour être certain).

Sur le critère : impact, dynamique, tenue et articulation du grave
Mon classement actuel serait:
1- Devialet 440pro, Tambaqui+Devialet 440pro et Tambaqui+blocs mono SPEC (mais écoutés trop peu longuement en fait pour avoir un avis certain sur le sujet)
4- Tambaqui+Analog Domain M75D (même si pas écouté suffisamment pour être certain).
5- Combo Ypsilon et Tambaqui+Trilogy 925 (même si pas écouté suffisamment pour être certain).
7- Tambaqui+Extraudio X250 (en fait, c'est surtout l'incapacité à tenir le niveau sonore suffisant sur les Giya plus que l'impact et articulation).

Voici un extrait de ma liste de lecture où le X250 montre ses limites:
[Image: eae12337645e7c1b3009cbfdbd4c3608.png]
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