(01-23-2020, 08:18 AM)lArédien a écrit : [ -> ] (01-23-2020, 12:31 AM)Nicoben a écrit : [ -> ]Roon est pilotable par LMS via une activation dans le soft de Roon c’est bien ça? Par contre Roon n’est pas compatible avec le protocole de communication de logitech, si j’ai bien suivi.
Si ton lecteur fonctionne avec un soft de la planète Squeeze, il faut aller dans les réglages de ton serveur Roon (Roon Core), onglet configuration, pour cocher ´activer le support de Squeezebox’. Et ensuite, il y a une manip via ipeng par exemple pour passer la main de LMS à Roon.
Mais ta machine est nativement Roon compatible, non ?
Ok donc c'est l'inverse... un appareil Squeeze tourne avec Roon, un appareil Roon ne tourne pas avec Squeeze. Donc c'est bien Roon ou Roon avec Roon Ready, rien d'autre en terme de compatibilité y compris applis de contrôle.
(01-23-2020, 10:44 AM)totololo a écrit : [ -> ]@ Nicoben, tu as acheté le Tambaqui ?...
Oui je m'y suis lancé. J’avais pu l’écouter chez Joël avant la publication de son BE, j’avais été impressionné par son apparente neutralité, ouverture, absence de signature sonore marquée, et il remplissait en même temps mon cahier des charges mieux que d’autres envisagés, tant en options qu’en positionnement tarifaire... il n’en fallait pas beaucoup plus pour m’y jeter pour une paire d’années de vie commune. Un choix d’écoute d’emblée, j’aurais pû me diriger vers une écoute plus impliquée, travaillée, engagée, en allant chez Lampizator par exemple, mais je préfère explorer une voie un peu plus neutre en prise avec l’enregistrement, Plutot qu’empiler de nouveau deux étages analogiques classiques l’un derrière l’autre, certes excellents, mais travaillés, basés sur des choix de tubes, de condensateurs, d’optimisations sonores moins directes et dont je connais déjà un peu les tenants et aboutissants, qui me plaisent entendons nous, mais que je n’ai pas envie d’installer en dur pour le moment.
Première écoute toute la soirée d'hier, très différent du Tempo 2.8 que j'écoutais ici il y a une quinzaine, c'est à la fois surprenant, presque un peu angoissant, et en même temps çà force le respect, la contemplation, l'envie de découvrir la mise en oeuvre patiemment, de toucher chaque lien dans le système, positionnement avec finesse pour soigner cette restitution à la fois si complète et si posée, ni ennuyeuse ni enjoleuse, quelle complexe simplicité ! A froid après quelques pistes basiques je me suis dis mince, il manque des choses, où est l’aigu, où est la splendeur, avec le refstream en liaison aes qui je pense est moins ample qu’usb et ethernet, la première sensation n’impressionne pas, avec mes enceintes qui sont plus posées que les G1Spirit, surtout en liaison directe dac blocs.
Puis l’oreille se tend, les titres passent, les amplis chauffent, et ce que l’on gagne à l’écoute apparait doucement au fur et à mesure que l’on prend conscience que ce qui manque le plus face à d’autres écoutes passées, c’est l’artifice, le travail poussé d’étages analogiques, c’est le brillant qui brille peut être d’une lumière moins orientée et réfléchie qu’à l’accoutumée mais naissant de la restitution, plus qu’éclairée de l’extérieur, de l’obscurité nait la musique en quelque sorte. Un passage sur de l’acoustique bien capté fait passer de suite à un autre niveau de perception, celui de l’intention musicale non brouillée par des contours de note émoussés, le déroulé d’information est continu, particulièrement lié, ce qui donne une présence aux instruments et voix hors du commun, à l’opposé complet de l’analytique. Un peu de classique bien capté et la richesse de l’orchestration apparait, non pas sous la forme d’une restitution chargée de vie ou focalisée sur les timbres, mais juste posée et nuancée, comme évidente, simple et riche à la fois, chaque instrument ressortant avec contraste mais sans surjeu, posé, sans couleur trop saturée, sans avoir le coté un peu pastel systématique du B Audio peut être dont il me semble me souvenir.
Mon meilleur parallèle à ce moment, je le ferais avec l’essai du dac Helixir que j’avais eu à la maison et qui m’avait particulièrement convaincu (sauf pour la compatibilité avec mon Trinnov Amethyst coté numérique à ce moment, et l’absence de lecture réseau). Cette même continuité dans l’écoute, absence de mises en avant caractéristiques, un flot d’informations complet et continu qui n’irrite pas l’oreille, ne la provoque pas. Sauf qu’ici, de mémoire, le niveau de résolution semble supérieur, les notes, contours et dynamique un peu moins dilués. J’utilisais cela dit le controle de volume numérique du Trinnov Amethyst avec le Helixir direct sur bloc à ce moment, et là le controle de volume du Tambaqui ne semble en effet pas souffrir des dilutions et tassements dynamiques caractéristiques des controles de volume numériques habituels. Le terme sans perte utilisé par le fabricant n’est pas galvaudé. D’ailleurs le fonctionnement direct sur blocs ne souffre pas de critique à première audition. Quant à la liaison Grimm TPM entre dac et bloc, je l’ai rarement entendue aussi dense, étant donné le caractère en général plutot dégraissé de ce cable. Cables secteur à faire tourner sur le Tambaqui pour cerner le besoin, la bonne adéquation ou non de l’Ocellia.
Le morceau qui m’a le plus marqué dans l’écoute, le fameux Soyeusement de Michel Godard. Habituellement ce morceau semble un peu artificiel, ne se nuance pas comme on le voudrait, je ne l’ai jamais entendu satisfaisant malgré le soin apporté à la prise de son, comme si une petite aigreur systématique gachait le résultat, que l’ensemble était surjoué, en faisant trop ou pas assez, empêchant d’incarner sans pixelliser , comme mal mesurer les instruments et leur développé sonore, avec au final la conclusion que l’acoustique doit y être aussi pour beaucoup. Et là que neni, les instruments passent comme si on y était, une sensation de naturel que je n’ai jamais pû approcher sur ce disque que tout le monde aime, mais l’a t on écouté de cette façon, totalement décontracté, posé dans l’espace sans le moindre soupçon de pixellisation, de dureté, de projection. Les instruments passent entiers dans l’espace sonore, non pas contenus par manque d’ampleur, mais incarnées et matérialisés sans débordement, avec beaucoup de nuancement. Autant dire que le plaisir d’écoute est à ce moment assez inhabituel, cela passe par dessus le doute de savoir si c’est au plus proche de la vérité ou si on en est encore loin.