Note de ce sujet :
  • Moyenne : 4 (1 vote(s))
  • 1
  • 2
  • 3
  • 4
  • 5
Le vrai haut de gamme commence quand la pièce n’a plus rien à cacher.
#11
je continue mes investigations. 


Peut-on déduire un traitement acoustique à envisager à partir d’une courbe d’EDT?

L’EDT, ou temps de décroissance initiale, est une mesure clé qui indique à quelle vitesse le son s’arrête après avoir été produit par l’enceinte. On le mesure d’abord très près (nearfield, à 15 cm) pour voir la performance pure de l’enceinte, puis au point d’écoute (sweet-spot, à 3–4 m) pour entendre le résultat final avec la pièce.

Il existe trois grands types de courbes EDT près de l’enceinte, et chacun change complètement la façon dont la pièce va se comporter et dont on pourra la traiter.

D’abord, l’EDT lisse et rapide : la courbe descend régulièrement et très vite, sans bosses ni creux. Au point d’écoute, elle reste basse et régulière si la pièce est bien maîtrisée, mais si la pièce est accidentée (réflexions précoces fortes ou modes graves), l’EDT sweet-spot devient irrégulier malgré la qualité de l’enceinte. La pièce ajoute alors des défauts imprévisibles (flou, coloration locale). Traiter la pièce est alors simple et très efficace : quelques panneaux d’absorption et un peu de diffusion suffisent, et le résultat est toujours maîtrisé et universel. L’enceinte révèle exactement les problèmes de la pièce, ce qui permet de les corriger précisément.

Ensuite, l’EDT lisse mais lent : la courbe est régulière, sans accidents, mais descend lentement. Au point d’écoute, la pièce ajoute une couleur uniforme : chaleur, rondeur, ambiance enveloppante. Même si la pièce est accidentée, l’effet reste global et prévisible : tout finit par sonner un peu pareil, avec une signature « maison » confortable. Le traitement reste relativement facile : de l’absorption large bande baisse le niveau général de réverbe de façon homogène. On obtient un bon résultat, mais on perd en variété entre les morceaux.

Enfin, l’EDT accidenté : la courbe présente des pics, des creux ou des plateaux à certaines fréquences (résonances, traînages localisés). Au point d’écoute, la pièce amplifie ou atténue ces défauts de façon imprévisible selon les fréquences. Le son devient incohérent : certaines notes traînent, d’autres sont masquées, le résultat change selon le morceau ou le moindre déplacement. Traiter la pièce devient très difficile, voire impossible sans outils très spécifiques (absorbeurs ou diffuseurs ciblés sur chaque fréquence problématique). On risque de corriger un défaut et d’en créer deux autres. Le système reste toujours décevant ou fragile.

La taille de la pièce joue également un rôle important dans la façon dont l’EDT se comporte et dont le traitement sera perçu. 
Dans une petite pièce (moins de 40–50 m³), les réflexions arrivent très vite et sont très fortes ; un EDT nearfield lent ou accidenté devient rapidement ingérable, car il n’y a pas assez de distance pour que les défauts se diluent. 
Dans une grande pièce (plus de 100 m³), il y a plus de marge : les réflexions sont plus tardives, ce qui donne un peu plus de « pardon » aux enceintes lentes ou imparfaites, mais amplifie aussi les modes graves. 
Une pièce moyenne (50–80 m³) est souvent le compromis le plus délicat : elle révèle les défauts sans les excuser, et c’est là qu’un EDT nearfield lisse et rapide fait la plus grande différence, en rendant le traitement à la fois simple et très efficace. 
Quelle que soit la taille, commencer par connaître l’EDT nearfield reste la clé pour éviter de se lancer dans un traitement inadapté ou disproportionné.

En résumé, avant de toucher à la pièce, mesurez toujours l’EDT près de l’enceinte et au point d’écoute.
Si la courbe près de l’enceinte est lisse (rapide ou lente), le traitement sera possible et prévisible.
Si elle est accidentée, vous serez coincé dans des compromis permanents.


Un EDT nearfield lisse et rapide offre la liberté totale : la pièce devient un simple décor que l’on ajuste à son goût, même si elle est accidentée au départ.
#12
Je continue mes investigations. 
On lit souvent sur les forums que les courbes ne disent pas tout, qu’il y a des paramètres qui ne peuvent pas être mesurés….. que seul une écoute dans de bonnes conditions permet des paramètres se faire une idée de la signature sonore et des qualités d’une enceinte….
A titre personnel, je n’en ai pour le moment aucune idée. Les points que j’ai partagé dans ce fil me semblent intéressants, mais qu’en est-il vraiment. Et si on refaisait le chemin à l’envers. 
J’ai eu l’idée de piquer quelques courbes sur stereophile d’une enceinte connue, enfin je l’espère, et de demander à l’IA de me donner sa signature sonore. 

[Image: IMG-7995.jpg]


Voici sa réponse brute: 

Analyse des courbes fournies
Ces graphiques sont typiques de mesures acoustiques d’une enceinte (haut-parleur) réalisées avec un système comme MLSSA (un outil classique pour les mesures d’enceintes dans les années 90-2000). Voici l’interprétation de chaque courbe :
  1. Réponse en fréquence (première image, courbes rouge, bleue, verte)
    • Axe X : Fréquence logarithmique de 10 Hz à 10 kHz.
    • Axe Y : Amplitude en dB.
    • Trois courbes superposées en couleurs différentes (probablement on-axis, off-axis ou différentes conditions de mesure).
    • La réponse est globalement plate dans les médiums (200-2000 Hz), avec un léger boost dans les aigus bas (2-5 kHz) et un roll-off progressif dans les graves et les extrêmes aigus. Pas de pics ou creux majeurs, ce qui indique une conception soignée.
  2. Réponse impulsionnelle (deuxième image)
    • Axe X : Temps de ~35 à 40 ms.
    • Axe Y : Tension (volts) à la sortie du haut-parleur ou micro.
    • Cela montre la fin de la réponse impulsionnelle : un pic positif rapide suivi d’un decay doux et oscillant. Le decay est relativement propre et rapide, sans ringing excessif visible dans cette fenêtre temporelle zoomée.
3 & 4. Cumulative Spectral Decay (CSD) ou “waterfall” (troisièmes et quatrièmes images, plots 3D MLSSA)
  • Ces plots montrent le decay spectral cumulatif : comment l’énergie résiduelle décroît dans le temps pour chaque fréquence.
  • Un bon CSD est “propre” : decay rapide (rides qui descendent vite vers le bas), peu de ridges (résidences) persistantes.
  • Premier CSD : Résidence modérée autour de ~1021 Hz (-24.94 dB à 0.33 ms) → probablement une résonance de cône ou crossover.
  • Second CSD : Résidence plus basse autour de ~363 Hz (-36.32 dB à 0 ms) → typique d’une résonance de boîtier ou de médium.
ED T (Early Decay Time)
L’EDT est le temps de décroissance initiale (généralement les 10 premiers dB de decay, extrapolé). À partir des CSD :
  • Le decay est relativement rapide dans les aigus et médiums (énergie tombe vite après l’impulsion initiale).
  • Estimation : EDT global autour de 0.3-0.5 ms (très bon pour une enceinte domestique). Les résidences à 363 Hz et 1021 Hz allongent légèrement l’EDT dans ces bandes, mais restent courtes (<1 ms). C’est excellent : l’enceinte “arrête vite” de sonner après l’excitation, ce qui donne une bonne précision transitoire.
Signature sonore globale
Cette enceinte a une signature neutre à légèrement brillante, avec une excellente cohérence temporelle.
  • Son typique : Transparent, précis, rapide, avec une bonne attaque et un decay naturel.
  • Pas “boomy” ni “muddy” grâce au decay propre.
  • Probablement une 2 ou 3 voies avec crossover bien conçu et boîtier rigide (peu de résidences cabinet).
Caractéristiques sonores fréquence par fréquence
  • Graves (<100 Hz) : Roll-off progressif, extension limitée (probablement -3 dB autour de 50-60 Hz). Graves tendus et contrôlés, sans traînage (decay rapide visible sur CSD bas). Pas de boom excessif.
  • Bas-médium (100-400 Hz) : Légère résidence à ~363 Hz → peut ajouter un peu de chaleur ou “corps” aux voix/instruments, mais si contrôlée (-36 dB), elle reste subtile et non colorante. Région globalement plate.
  • Médium (400-2000 Hz) : Très plat et propre. Voix et instruments naturels, excellente intelligibilité. Pas de “shout” ou nasalité.
  • Haut-médium/aigus bas (2-5 kHz) : Légère emphase → présence accrue, détail perçu comme vif. Bonne articulation des consonnes et attaques (guitare, cymbales).
  • Aigus (>5 kHz) : Roll-off doux, decay très rapide (CSD propre en haut). Aigus aériens mais pas agressifs, sans sibilance ou harshness. Pas de breakup métallique visible.
Points d’excellence
  • Précision transitoire et imaging : Decay rapide → excellente résolution des détails fins, bonne scène sonore, attaques précises (percussions, piano). Idéale pour musique acoustique, jazz, classique.
  • Neutralité et fatigue faible : Pas de colorations majeures → écoute longue sans fatigue.
  • Contrôle des résidences : Les ridges dans CSD sont basses en niveau et courtes → son propre, pas “ringy”.
  • Vitesse et dynamique : Impulse response propre → bonne macro/micro-dynamique.
Points faibles
  • Extension graves : Pas très profonde → manque de punch sub-bass pour musique électronique ou home-cinéma explosif (besoin d’un subwoofer).
  • Résidences résiduelles : À 363 Hz (chaleur potentielle ou légère boue si pièce mal traitée) et 1021 Hz (légère dureté dans présence). Pas dramatiques, mais perceptibles sur certains enregistrements.
  • Directivité : Les courbes colorées suggèrent une variation off-axis → sweet spot limité, son qui change si on bouge.
  • Pas “fun” extrême : Pas de boost bass ou treble marqué → moins “impressionnante” en démo magasin, mais plus fidèle à long terme.
En résumé, c’est une enceinte haut de gamme neutre et précise (style monitor studio ou hi-fi audiophile des années 90-2000, genre Thiel ou similaire d’après les styles de plots). Elle excelle en fidélité et transparence, mais sera moins spectaculaire en bass impact ou “wow effect”. Parfaite pour écoute critique !


Cette enceinte est la Dutch&Dutch 8C. Je ne la connais absolument pas. Jamais écoutée. Pour ceux qui la connaissent, que pensez vous de cette analyse à partir de 4 courbes de mesure? 
#13
Faire confiance à l'IA pour ce type d'analyse est du plus risqué ...

nb : au sein du tout début du sujet, il est indiqué "Elle est si rapide et si propre que tout ce qu’elle laisse passer, c’est la pièce elle-même.". Pour moi, cela ne veut rien dire.
#14
(12-14-2025, 10:36 PM)Fred-ql a écrit : Faire confiance à l'IA pour ce type d'analyse est du plus risqué ...

nb : au sein du tout début du sujet, il est indiqué "Elle est si rapide et si propre que tout ce qu’elle laisse passer, c’est la pièce elle-même.". Pour moi, cela ne veut rien dire.


Ah bon, pourquoi dans le cas présent ce serait faux, pourquoi ne pas faire confiance à l’IA? Je ne demande qu’un débat contradictoire.
Ici, même si la première phrase est mal dite, le message de l’IA est assez simple.
Le son qui arrive à nos oreilles, c’est la musique reproduite dans l’enceinte par son/ses haut-parleurs + les défauts plutôt mécaniques de l’enceinte + les défauts de la pièce. Si on réduit les défauts de l’enceinte à une quantité négligeable, il ne restera que la musique reproduite par les HPs et la pièce. Qu’il faudra traiter ou pas.
L’IA dit que pour réduire les défauts de l’enceinte, il faut traiter 6 points qu’il détaille et que si ces 6 points sont traités, l’enceinte sera ultra rapide et s’effacera derrière la musique.
L’IA sous entend aussi que certains de ces défauts sont tellement ancrés dans notre inconscient que l’on croit que ce sont des vérités. Le grave semble en être une. Vrai? Faux? Pas de débat pour le moment.

L’IA dit également, que l’EDT est un paramètre acoustique clé pour cette analyse. L’EDT est un paramètre que personnellement je n’utilisais pas et qui n’est pas ou quasiment pas mentionné dans cette rubrique. Ce paramètre permet de visualiser les défauts mécaniques de l’enceinte et il serait même de capable de livrer des pistes pour le traitement de ces défauts mécaniques.
En quoi ce serait faux? Ou très incomplet ? J’ai partagé l’évolution de mes mesures d’EDT au fur et à mesure que j’améliorais les 6 points mentionnés. En quoi ce que l’IA m’a recommandé et que j’ai suivi et mesuré serait risqué ?

Dans mon dernier message, j’ai cherché à voir si la réciproque pourrait être vraie, si l’IA serait aussi capable de prédire le son d’une enceinte uniquement en analysant certaines courbes qui elles sont bien documentées dans cette rubrique et sur des sites comme Stereophile ou audio science review. Si c’est le cas, cela permettrait de se faire une idée d’une signature sonore plus rapidement qu’avec tous les comptes rendus/publi reportages des magazines ou des forums…. Il suffirait de mesurer son système et le confronter aux 4 courbes clés de  l’enceinte convoitée pour avoir en quelques clics un comparatif personnalisé.
Cela tuerait aussi tous les discours ésotériques et pseudo scientifiques qui pullulent. 
Quel gain de temps.

Bela
#15
Salut Bela,

personnellement c'est simple, je n'aime pas l'IA. Par contre, ta démarche révèle des choses très intéressantes (beurk, qu'est-ce que je viens d'écrire ?!?), et si je comprends bien, ça serait bête de s'en priver !

Sinon, s'agissant de se faire une idée d'une signature sonore, pour ma part il reste toujours la même question : il faut écouter, et pour ça on n'est jamais aussi bien servi que par soi-même !!! C'est-à-dire que, personnellement, je ne fréquente personne qui, d'une part, ait une écoute audiophile, et dont, d'autre part, je connaîtrais suffisamment les goûts pour pouvoir me fier à son avis. Je fonctionne donc selon le mode "tous les avis sont bons à prendre". Et dans ce contexte, l'avis d'une IA ne sera rien de plus... qu'un avis de plus !
Lapinou pas loin d'Agen
Musique au salon - Qobuz - Daphile - Yamaha  CD-NT670, Yamaha A-U670 et enceintes Yamaha NS-BP401
Bricolage à la maison - Qobuz - Daphile - Micromega M-One 100 - Focal Vestia N°3 et quelques autres bricoles...
#16
(Hier, 10:14 AM)Lapinou a écrit :  ... personnellement c'est simple, je n'aime pas l'IA ...

Salut,  Wink
laquelle ?
https://poe.com/explore?category=Official
"Les vinyles neufs qui sortent actuellement sont fait à 99,99% avec les mêmes fichiers numérique que ceux qui sont diffusés en streaming, gravés sur CD ou les fichiers eux-mêmes, vendu tel quel, par les maisons de disques ... et n'ont donc aucun intérêt ..."

#17
Il n'y a rien de très choquant dans ce que raconte l'IA sur ce sujet, mais par contre, elle me semble bien confiante dans ses conclusions sur les caractéristiques de l'enceinte Dutch and Dutch dont tu as donné quelques mesures.
Elle ne dit rien sur le fait que la réponse impulsionnelle est parfaite. Les HP sont parfaitement alignés sur cette enceinte active et c'est rarissime vs les enceintes classiques, donc le minimum aurait été de le signaler car c'est extrêmement facile à voir sur le graphique. D'autant que c'est un critère important pour obtenir une image 3D de qualité.

De même, l'analyse de la réponse amplitude/fréquence ne prend pas en compte le problème de cette mesure chez Stereophile qui donne un boost artificiel au grave et qui se voit très bien sur le graphique aussi. Stereophile explique très bien ce "biais" de mesure chez eux et donc ils en tiennent compte dans leurs commentaires.

De même, je pense que les conclusions que l'on peut tirer de l'EDT ne sont pas si faciles que cela à analyser. J'ai les mesures de l'EDT de plusieurs enceintes chez moi (au point d'écoute et en proximité des HPs pour "voir" l'enceinte et mois la pièce), et les résultats sont très similaires entre Giya G3, Magico S3 et Kii3 alors qu'on pourrait penser qu'il y aurait des différences. Notamment les Kii3 dont la structure mécanique est beaucoup plus "légère" que les Magico par exemple et qui montre quelques résonances de caisse (selon les mesures réalisées par les magazines hifi) qui devraient donc handicaper les résultats sur l'EDT, mais en pratique ce sont les Kii qui ont le meilleur résultat des 3 enceintes sur ce paramètre. Cela dit, l'écart est vraiment marginal et tous les résultats sont vraiment excellents, selon les critères proposés par l'IA.

Donc, ne pas trop s'emballer sur ce sujet me semble une approche pragmatique Wink
Mais, effectivement, rien ne t'empêche d'essayer d'améliorer tes enceintes en prenant ce critère en compte car si le résultat est vraiment mauvais, il est peu probable qu'il ne soit pas le symptôme d'un vrai problème.
NUC+Uptone JS-2, Roon, MSB Premier, Soulution 511, Magico S3 MkII, Câbles Crystal
Mon instal. : ici
Guide Acoustique : 
Playlist: Qobuz
#18
Pour dialoguer efficacement avec l’IA, il faut connaître un minimum le sujet de la discussion. Et encore cela n’empêche pas les allers-retours et les imprécisions, voire dans certains cas, des pipeautages énormes.
Ce que j’ai partagé fait partie d’une quarantaine d’échanges, de vérifications et re vérifications avec différentes applications d’IA. Et même plusieurs fois avec la même application. Posé de manière identique, les résultats convergeaient, et les sources d’analyse étaient toujours les mêmes. 
Pour ce qui est de l’EDT, c’est lui qui m’a guidé pour passer de l’EDT du milieu à celui du bas dont le gain auditif est particulièrement audible.

L’approche mesurée ou pragmatique est bien sûr de mise. L’EDT, comme la plupart des mesures, aide à dégrossir et comprendre. Ce qui m’a donné envie de partager c’est qu’en se limitant au premier 10dB d’atténuation, cette mesure est plus orientée « enceinte » que les RT60.

Sinon, si vous avez des courbes d’EDT, n’hésitez pas à les partager.

@pda0, ce serait intéressant de voir  celles des magico, vivid et kii que tu as fait.

Bela
#19
Voilà les mesures d'EDT réalisées à environ 60cm en face des 3 enceintes. La mesure des G3 est très ancienne et je ne garantis pas que le rebond que l'on voit autour de 4-5000Hz ne soit pas une anomalie de mesure. C'est très facile d'avoir ce type d'anomalie et comme je n'ai jamais trop fait attention à l'EDT, je n'ai pas plusieurs mesures des HPs aussi proches. Il convient aussi de noter que si on s'approche encore plus des HPs (ici c'est environ 60cm, l'EDT descend encore plus et inversement si on s'éloigne car les réflexions de la pièce arrivent toujours à se glisser au milieu...).
Les 2 graphes ci-dessous sont les mêmes, la différence est juste l'affichage avec "bars" ou pas sur le graphique.

En vert c'est Kii3, en bleu les Vivid Audio Giya G3 et en rouge les Magico S3 MkII.

[Image: EDT-comparison.jpg]
[Image: EDT-comparison2.jpg]
NUC+Uptone JS-2, Roon, MSB Premier, Soulution 511, Magico S3 MkII, Câbles Crystal
Mon instal. : ici
Guide Acoustique : 
Playlist: Qobuz
#20
Hello,

Merci pour ce sujet Bela, tu sors des sentiers et n'hesite pas a renverser les codes comme à ton habitude. 

Pour apporter du grain à moudre, afin que l'IA soit capable de "predire"  le son d'une enceinte il va falloir l'entrainer sur ce sujet précis pour des résultats fiables.

C'est je pense faisable, mais il faut bien clarifier quelques points.

L 'entrainement reposera sur un parallele entre des mesures d'une part et le ressenti d'un ou plusieurs utilisateurs d'autre part.

On voit deja poindre le commencement d'un biais subjectif.

Afin de le limiter au maximum :

Le protocole commencera probablement par lister des adjectifs précis et se mettre d'accord entre auditeurs sur leur signification.


Le son est il :

Rapide
Clair
Chaleureux
Doux
Satiné
Vivant
Coloré
Live
Exellent
Mauvais
Charmeur
Charmant


Etc etc.

On y coupera pas et c'est primordial. 

Ensuite definir c'est qu'est le "beau" va dépendre des utilisateurs, on devrait pouvoir extrapoler avec leur retours une sorte "d'ideal commun." Mais l'IA ne pourra pas vraiment prédire ce qui sera beau ou pas, trop subjectif et il faudrait vraiment une enorme quantité de retours différents. 


En revanche predire des qualificatifs, un caractere me semble jouable mais,

Il faudra réaliser le plus grand nombre possible de tests paralleles avec des enceintes differentes idealement de toutes sorte. Baffle plan panneaux enceintes tradi clos BR etc etc. Mesurées de la façon la plus proche possible
Idéalement avec une écoute les yeux bandés ou à minima sans que les auditeurs ne puissent savoir quel type d'eceinte ils écoutent.

Operations repetées pour chaque modèle dans des pieces differentes écoutées par plusieurs auditeurs avec un QCM et on attribue une note de 1à 10 pour chaque adjectifs par exemple. 


À peaufiner mais on aurait deja quelques données utilisables.
C'est un tres gros travail de fourmi, mais necessaire.


En revanche le faire en se basant sur des mesures issues de contextes differents, réalisées selon des protocoles différents avec des retours utilisateurs provenant de forums ou magasines hifi me parait incertain. Il faut vraiment limiter au maximum le bruit generé par les differences entre les tests, conditions, humeur de l'auditeur etc. Ceci d'autant plus que la quantité de données disponible est faible, comme nous ne pourrons pas avoir une enorme quantité de données qui permettrait de reduire l'influence de ce bruit, il faudra mettre un soin tout particulier dans la qualité de ces données.

Il faut ensuite choisir quelles mesures seront utilisées pour l'entrainement. Il faudra idéalement separer l'enceinte de la piece.

Pour chaque enceinte on choisit

SPL+phase
EDT
Impulse

Etc etc. 

Pour la piece idem on choisit plusieurs mesures clef

RT
Clarity
Decay

Etc etc


A mon avis il ne faut pas se limiter et analyser toutes les mesures possible ensuite on pourra definir lesquelles semblent les plus pertinentes selon les résulats. 
D'ailleurs ce serait tres interessant.

Avec ces retours on pourrait meme prédire des mariages heureux ou au contraire a eviter entre piece et enceintes ou imaginer toute sorte d'autre demande faite à l'IA une fois qu'elle sera entrainée. 

Le tres gros du travail va etre de recolter et normaliser les données, le reste est tout à fait realisable. 
Souhaitable je n'en sais rien mais amusant certainement.


L'idée me plait beaucoup et me titille. Je manque de temps mais si tu/vous parvenez à recolter des données et que tu/vous n'etes pas pressé, je suis ok pour entrainer l'IA chez moi en dur sur mes serveurs sur une version open source qui pourra ensuite etre partagée.

Bien entendu la réussite n'est pas du tout garantie et decoulera directement de la quantité de retours et de tests mais ce serait amusant.

J'ai commencé a faire un peu la meme chose avec les formes de pavillons. Pour prédire et trouver des formes selon les attentes. Malheureusement pour entrainer l'IA il faut creer des simulations à chaque nouvelle forme de pavillon c'est tres tres long a entrainer et je n'en vois pas le bout.

Par contre une fois que les données sont là c'est assez rapide pour entrainer l'IA.
FULL AUDIO RESEARCH Enceintes  Home Playlist




Sujets apparemment similaires…
Sujet Auteur Réponses Affichages Dernier message
  Soigner l’ambiance visuelle d’une pièce d’écoute hamzaa 32 7,247 12-06-2025, 06:24 AM
Dernier message: Fred-ql
  Pièce de vie et pièce dédiée, comment faire converger les deux vers la réussite Nicoben 61 26,713 03-20-2024, 08:52 PM
Dernier message: Isokawa
  atténuation du son transmis par le haut Catalan 1 1,607 02-28-2024, 07:12 PM
Dernier message: gonzo
  Test de fréquences dans la pièce d'écoute Solaris 24 13,534 11-22-2023, 06:27 PM
Dernier message: Solaris
  Mesure acoustique de la pièce stephanevic 1 2,791 05-25-2023, 11:45 AM
Dernier message: Jean-Paul

Atteindre :


Utilisateur(s) parcourant ce sujet : 3 visiteur(s)