Bonjour à tous,
Je n'ai pas encore fait le tour de la bête mais il est certain qu'il y a du potentiel sous le capot.
Evidemment, il faut accepter l'encombrement... Quand on vient d'un Devialet et qu'on passe au Tambaqui+PST100+Blocs mono Aelius 2, on passe d'une mini boite de moins de 10kg, à 140kg et 4 boites (certes le Tambaqui est minuscule, mais les Ypsilon sont des monstres en comparaison).
Et aussi la chaleur dégagée, car 60W en classe A avant de passer en classe AB, ça chauffe, même si ça reste raisonnable (on peut poser la main sans problème sur le capot des Aelius même après plusieurs heures d'écoute, c'est chaud mais pas brûlant).
Cela dit, dans 20m2 confinés, heureusement qu'il fait frais dans mon sous-sol même en plein été, car sinon ça pourrait devenir invivable...
Ensuite, même la télécommande doit peser un bon kilo ! Bon, on la laisse sur une tablette à coté du fauteuil mais ça reste du lourd, mais elle est bien pensée et très réactive (contrairement à celle du X250 que je n'aimais pas avec ses minuscules boutons hyper durs et agencés de façon incohérente à mon avis). Là, c'est du solide et comme on s'en sert uniquement pour monter ou baisser le son avec les 2 boutons du bas, c'est presque aussi convivial que la télécommande du Devialet.
Par contre, le réglage par pas de 3dB sur les 5 premiers niveaux, puis par pas de 2db, 1.5db et enfin 1db, me parait moins souple qu'un pas de 1dB constant. En pratique, je suis dans la zone où les changements se font par pas de 1.5dB, donc c'est assez confortable et on trouve facilement le bon niveau quand même.
Heureusement que l'affichage du PST100 peut s'éteindre d'un coup de télécommande car sinon il éclairerait la pièce comme en plein jour ! Par contre, il aurait été bienvenu qu'il s'éclaire à nouveau (avant de s'éteindre automatiquement) quand on change le niveau sonore afin de savoir où on se trouve, mais bon c'est un détail et ça ne demande qu'un clic supplémentaire sur la télécommande si on veut savoir.
Le PST100 n'a aucune mémoire, et il démarre toujours sur l'entrée 1 avec le volume à 0. On pourrait regretter qu'il ne mémorise pas la dernière entrée utilisée et qu'on puisse régler le niveau de départ, mais finalement on s'habitue rapidement. Et contrairement au X250 qui démarrait à la vitesse d'un PC sous Windows sous dimensionné, le PST100 et les Aelius sont opérationnels en quelques secondes et en silence.
Une fois éteint l'affichage du PST100, ne reste que les loupiotes bleues des Aelius, que j'aurais choisies moins lumineuses si j'avais pu, mais ça reste acceptable (rien à voir avec les diodes blanches aveuglantes du Tambaqui, que j'ai calmées avec un micro spot de patafix sur la suggestion de Chet !).
Les câbles utilisés sont ultra-basiques (le RCA entre le PST100 et les Aelius est un câble à 5€, car c'est le seul assez long que j'avais sous la main). Demetris Backlavas (le concepteur d'Ypsilon) que j'ai contacté, conseille d'utiliser un câble XLR court (moins de 2.0m me dit-il) entre le PST100 et les Aelius, ce que je ferai dès que j'experimenterai sur les câbles. Le PST100 et les Aelius sont Single-Ended et donc les entrées et sorties même en XLR ne sont pas "balanced"/symétriques, mais il conseille quand même la liaison XLR car les Aelius 2 ont un transformateur maison en entrée (qui est aussi sur l'entrée RCA) qui permet d'utiliser cette liaison préférentiellement (personnellement, je ne sais pas très bien ce que cela signifie en pratique, mais je lui fais confiance pour savoir quel choix de type de câble faire).
Le Tambaqui est quand à lui connecté avec son câble XLR/RCA avec fil TPR DIY réalisé par Nicoben. C'est ce câble qui a servi pour tous les essais avec le Tambaqui jusqu'à présent.
Enfin, les câbles secteurs sont ceux des Devialet (Audioquest) sur les Aelius, et du raclette sur le PST100. Le Tambaqui est quant à lui sur un câble secteur à la mode Maxitonus/Barcolandes qui marche pas trop mal me semble-t-il.
Tout cela ne dit rien sur le rendu de la musique bien évidemment alors que c'est l'essentiel bien entendu.
Pour faire très court et direct, le changement est de ceux qui font qu'on ne revient pas en arrière ensuite !
Le X250 m'avait beaucoup plu comme indiqué car il apportait ce supplément de magie et d'image 3D que le Devialet ne rend pas aussi bien, même s'il ne démérite pas. Par contre, j'étais resté déçu sur la tenue du grave, où le Devialet reste magistral.
Et bien ici, l'image et la magie sont bien là, avec une sensation de véracité que je n'avais encore jamais entendue chez moi. La tenue du grave est excellente, et la dynamique micro et macro est remarquable. Je pense que ça reste un poil en dessous de ce que fait le D440pro, mais si on mettait 18/20 au Devialet, les Aelius auraient 17/20, alors que le X250 aurait 13/20 sur ce critère.
Par contre, au global, c'est juste addictif. Je ne sais pas si c'est coloré façon Ypsilon, mais quelque part quand on écoute ce rendu, que ce soit sur les voix, les orchestres symphoniques, sur Queen ou les musiques electro de ma fille, on ne se pose plus trop de questions métaphysiques.
Je crois que le plus remarquable est cette sensation de continuité de l'espace reproduit. Lorsqu'on écoute un orchestre symphonique par exemple, et que seuls les instruments sur la droite jouent, on perçoit quand même la dimension totale de l'espace à gauche. Il y a une continuité qui contribue à l'impression d'être sur place, et ça fait une différence très importante dans l'illusion de "véracité". Avec le Devialet, qui est excellent en termes de précision et de stabilité de l'image, j'étais toujours un peu frustré sur ce plan, avec un noir/silence sidéral sur le côté où il n'y avait pas d'instrument actif, qui contribuait à donner un coté artificiel et donc empêchait d'y croire totalement. Je ne dis pas que c'était mauvais car c'était loin de l'être, mais avec le combo Ypsilon, on comprend vite ce qu'il manquait et qu'on peut faire mieux.
Ca contribue aussi à avoir de l'air autour des instruments et interprètes et on se dit que finalement c'est plus "juste", même si à vrai dire, on n'en sait rien, c'est juste une sensation totalement subjective, mais très addictive.
Il lui faut chauffer quelques minutes quand même pour atteindre la plénitude de la performance. C'est bon dès l'allumage, mais après 1/2h, c'est juste magique et totalement addictif.
Je n'ai pas encore pu écouter autant que je l'aurais voulu, et je suis certain que je vais trouver quelques défauts à cet ensemble. Peut-être est-il un peu trop enjoliveur c'est à voir. Il ne m'a pas paru systématique cependant car les ambiances changent radicalement en fonction des morceaux écoutés, ce qui est un bon signe, mais je suis surpris de sa capacité à rendre chaque morceau avec facilité et à sublimer même les pistes qui ne sont pas terribles d'habitude (certes un mauvais enregistrement reste mauvais, mais c'est écoutable).
Je vous donnerai plus d'infos au fur et à mesure que je découvre cet ensemble, mais je peux d'ores et déjà dire qu'il est très dommage que les prix Ypsilon soient aussi prohibitifs car sincèrement, je n'ai encore rien écouté de mieux que cela, au moins sur mon système (car ce que j'ai écouté chez Joel ou sur les Jalucine 1Max, était quand même une expérience à vivre
).
La suite au prochain numéro certainement.