Je ne suis pas un grand nomade… difficile de me faire sortir de Paris. Je me déplace pour raisons professionnelles ou d’autres impératifs.
J’ai pris le TGV pour me rendre à la campagne près d’Avignon, très curieux de pouvoir écouter un système fait maison qui semblait sortir de l’ordinaire et avoir le plaisir de rencontrer l’audiophile passionné qui l’a mis en place.
Franck, son épouse et sa petite fille m’ont accueilli très chaleureusement dans leur antre pour une visite de 24 heures. Suffisamment de temps pour bien écouter, bien m’imprégner et pour comprendre un peu.
Franck a aménagé chez lui une pièce d’écoute dont la construction a nécessité un an de travail à plein temps pour la partie pavillon Tractrix et pavillon bois replié. Et encore autant de temps, si ce n'est plus, pour les réglages et mise au point du système.
C’est un système stéréo THR 9 voies tout paillonné.
On fait face à huit voies stéréo.
Huit de chaque côté : quatre pour les médiums, deux pour les aigus et deux pavillons de grave replié de 250 kilogrammes chacun (les surfaces en marron clair derrière les trompes).
Les hauts parleurs que l’on voit au centre de l'installation font partie d’un système home cinéma et non pas du système audio.
La neuvième voie est placée derrière le canapé sur lequel on s’assoit pour écouter. Ce sont deux caissons de bas graves de 500 kilogrammes chacun (en gris sur la photo) :
Voici le préamplificateur et les amplificateurs de puissance qui drivent toutes ces enceintes.
Lorsqu’on se pose sur le canapé confortable qui fait face aux enceintes dans cette pièce aveugle, on a la sensation de s’installer dans une salle de projection privée.
La pièce a été traitée acoustiquement. À vrai dire, un auditorium serait un mot plus approprié pour désigner ce lieu.
Le son est aérien, doux, raffiné, d’un naturel inouï au point que l’on n’a nullement le sentiment d’écouter de son enregistré. La résolution est si élevée qu’on a l’impression d’entendre de son réel ! Comme si on était assis au premier rang d’une salle de concert, juste devant les musiciens. Le son est si détaillé qu’en écoutant le mouvement d’un quatuor à cordes, j’ai pu entendre distinctement le souffle des musiciens !
La qualité de ce système DIY est hors du commun et bien au-delà de la portée de nous autres audio enthousiastes. C’est le fruit d’un travail énorme qui requiert de la passion et du dévouement, certes, mais aussi des compétences techniques et de l’intelligence, des recherches et de la créativité.
La section numérique du système reflète tout cela. C’est un chantier qui s’apparente à un laboratoire d’électronique. Toute cette « cuisine » m’a beaucoup intéressée.
Sur la droite, on voit un miniPC. C’est le Host Diretta à puce AMD qui tourne sous AudioLinux.
Il est relié par de la fibre Ethernet (le cordon rouge) à deux Targets Diretta : un Rosanna et un DST-00, revus et corrigés par le Diable Rouge.
Les voici de plus près :
Pour comprendre ce que l’on voit, une explication s’impose.
Le boîtier à droite continent Rosanna et un récepteur optique commun aux deux Targets. À l’aide d’un interrupteur, Franck bascule d’un Target à l’autre.
Dans le boîtier à gauche, Franck a placé le DST-00 et une interface numérique, raccordée à ses différents DACs par des sorties i2s LVDS, i2s LVCMOS, AES/EBU, SPDIF…
Quand le son est streamé vers le Target Rosanna, il est évidemment transféré vers l’interface numérique par de la fibre USB.
Tous les appareils numériques de ce système et leurs cartes réseaux sont reclockés par une carte qui génère des signaux de 24 mHz et 25 mHz. Elle est asservie à une horloge maîtresse de 10 mHz de haute précision. C’est un modèle d’OCXO utilisé dans les appareils de mesures de haute précision HP. Franck a logé l’horloge dans le boîtier de Rosanna.
Lorsque le DAC Terminator 2 est connecté au port i2s LVCMOS de l’interface numérique, on entend le son incroyable que j’ai décrit dans le paragraphe précédent.
Franck m’a également fait écouter le son du DAC avec la connexion i2s LVDS, celle que beaucoup d’entre nous utilisent. Et la différence était énorme !
Attention, le son était toujours très bon, mais plus plat, familier et banal, celui d’un bon enregistrement reproduit par un excellent système. La magie LVCMOS n’y était pas !
[color=var(--noir-inline-color)]Je vais expliquer quelle est la différence entre ces deux formats i2S pour ceux qui ne le savent pas. [/color]
i2s LVCMOS est le format natif dans lequel le DAC travaille. Il a été conçu pour des transferts de données à des distances courtes à l’intérieur de l’appareil. Pour transférer i2s à des distances plus longues par un câble qui relie deux appareils, les fabricants l’ont symétrisé. C’est le LVDS, la version d’i2s que nous connaissons.
J’ignorais à quel point l’i2s LVDS était réducteur. Il m’a fallu entendre pour comprendre. Je passerai sans doute au i2s LVCMOS, lors du prochain upgrade de mon système.
Franck soigne particulièrement l’alimentation des appareils.
La photo suivante est celle du boîtier qui contient Rosanna, l’horloge OCXO 10 mHz et autres goodies. Trois rails alimentent le tout, chapeautés de super condensateurs de grande taille. Rien à voir avec les supercapa riquiqui des alims Super Farad 3.
Les deux boîtiers de la photo d’après contiennent les alimentations 5 V et 3.3 V dédiées au DST-00 et à l’interface numérique. Dans chaque boîtier se trouve un supercapa géant. Et en sortie de chaque boîtier, un condensateur en papier huilé. (Ce sont les cubes gris, derrière les boîtiers.)
Franck m’a fait la démonstration de ce qui se produit, si on retire les condensateurs en papier huilé : la qualité sonore se dégrade sensiblement. Pourtant, ces alimentations à supercapa étaient déjà de très haut niveau. Comme quoi, il est payant de bichonner les alims autant que l’on peut.
Il y a d’autres choses à raconter, mais je m’arrêterai là. Je laisserai des choses à découvrir aux forumeurs qui seraient tentés d’aller écouter ce système d’exception.
Franck a construit une platine vinyle dont le corps en pierre pèse 80 kilos. Le poids de sa mécanique est tout aussi impressionnant, mais je l’ai oublié. Cette platine DIY est naturellement d’une grande stabilité.
Franck m’a fait écouter quelques pistes de ses vinyles et le résultat était « décevant ».
Le son était beaucoup moins détaillé que celui des fichiers numériques. Comme quoi, le son numérique est largement supérieur dans un système bien optimisé.
Tous les morceaux que j’ai entendus étaient streamés par BubbleUPNP en 16 bits 44.1 kHz. Franck n’écoutait ni des HiRes, ni du DSD, ni du son sur échantillonné.
Franck a expliqué ce choix en me disant qu’avec son système, le 16-44 suffisait amplement. Je n’avais aucune raison de le contredire, mais il m’a semblé dommage, tout de même, qu’il n’écoute pas la musique dans le format dans lequel elle est produite. À l’heure actuelle, la production de tous les albums se fait en haute résolution.
Ma remarque n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd. Quelques jours plus tard, Franck m’a informé qu’il a essayé Audirvana Studio et qu’il a obtenu un son supérieur avec les HiRes des services de streaming. Ceux-ci étaient bridés en qualité CD par BubbleUPNP, son précédent lecteur de prédilection.
[url=https://postimg.cc/nsZSgH8w][/url]
J’ai pris le TGV pour me rendre à la campagne près d’Avignon, très curieux de pouvoir écouter un système fait maison qui semblait sortir de l’ordinaire et avoir le plaisir de rencontrer l’audiophile passionné qui l’a mis en place.
Franck, son épouse et sa petite fille m’ont accueilli très chaleureusement dans leur antre pour une visite de 24 heures. Suffisamment de temps pour bien écouter, bien m’imprégner et pour comprendre un peu.
Franck a aménagé chez lui une pièce d’écoute dont la construction a nécessité un an de travail à plein temps pour la partie pavillon Tractrix et pavillon bois replié. Et encore autant de temps, si ce n'est plus, pour les réglages et mise au point du système.
C’est un système stéréo THR 9 voies tout paillonné.
On fait face à huit voies stéréo.
Huit de chaque côté : quatre pour les médiums, deux pour les aigus et deux pavillons de grave replié de 250 kilogrammes chacun (les surfaces en marron clair derrière les trompes).
Les hauts parleurs que l’on voit au centre de l'installation font partie d’un système home cinéma et non pas du système audio.
La neuvième voie est placée derrière le canapé sur lequel on s’assoit pour écouter. Ce sont deux caissons de bas graves de 500 kilogrammes chacun (en gris sur la photo) :
Voici le préamplificateur et les amplificateurs de puissance qui drivent toutes ces enceintes.
Lorsqu’on se pose sur le canapé confortable qui fait face aux enceintes dans cette pièce aveugle, on a la sensation de s’installer dans une salle de projection privée.
La pièce a été traitée acoustiquement. À vrai dire, un auditorium serait un mot plus approprié pour désigner ce lieu.
Le son est aérien, doux, raffiné, d’un naturel inouï au point que l’on n’a nullement le sentiment d’écouter de son enregistré. La résolution est si élevée qu’on a l’impression d’entendre de son réel ! Comme si on était assis au premier rang d’une salle de concert, juste devant les musiciens. Le son est si détaillé qu’en écoutant le mouvement d’un quatuor à cordes, j’ai pu entendre distinctement le souffle des musiciens !
La qualité de ce système DIY est hors du commun et bien au-delà de la portée de nous autres audio enthousiastes. C’est le fruit d’un travail énorme qui requiert de la passion et du dévouement, certes, mais aussi des compétences techniques et de l’intelligence, des recherches et de la créativité.
La section numérique du système reflète tout cela. C’est un chantier qui s’apparente à un laboratoire d’électronique. Toute cette « cuisine » m’a beaucoup intéressée.
Sur la droite, on voit un miniPC. C’est le Host Diretta à puce AMD qui tourne sous AudioLinux.
Il est relié par de la fibre Ethernet (le cordon rouge) à deux Targets Diretta : un Rosanna et un DST-00, revus et corrigés par le Diable Rouge.
Les voici de plus près :
Pour comprendre ce que l’on voit, une explication s’impose.
Le boîtier à droite continent Rosanna et un récepteur optique commun aux deux Targets. À l’aide d’un interrupteur, Franck bascule d’un Target à l’autre.
Dans le boîtier à gauche, Franck a placé le DST-00 et une interface numérique, raccordée à ses différents DACs par des sorties i2s LVDS, i2s LVCMOS, AES/EBU, SPDIF…
Quand le son est streamé vers le Target Rosanna, il est évidemment transféré vers l’interface numérique par de la fibre USB.
Tous les appareils numériques de ce système et leurs cartes réseaux sont reclockés par une carte qui génère des signaux de 24 mHz et 25 mHz. Elle est asservie à une horloge maîtresse de 10 mHz de haute précision. C’est un modèle d’OCXO utilisé dans les appareils de mesures de haute précision HP. Franck a logé l’horloge dans le boîtier de Rosanna.
Lorsque le DAC Terminator 2 est connecté au port i2s LVCMOS de l’interface numérique, on entend le son incroyable que j’ai décrit dans le paragraphe précédent.
Franck m’a également fait écouter le son du DAC avec la connexion i2s LVDS, celle que beaucoup d’entre nous utilisent. Et la différence était énorme !
Attention, le son était toujours très bon, mais plus plat, familier et banal, celui d’un bon enregistrement reproduit par un excellent système. La magie LVCMOS n’y était pas !
[color=var(--noir-inline-color)]Je vais expliquer quelle est la différence entre ces deux formats i2S pour ceux qui ne le savent pas. [/color]
i2s LVCMOS est le format natif dans lequel le DAC travaille. Il a été conçu pour des transferts de données à des distances courtes à l’intérieur de l’appareil. Pour transférer i2s à des distances plus longues par un câble qui relie deux appareils, les fabricants l’ont symétrisé. C’est le LVDS, la version d’i2s que nous connaissons.
J’ignorais à quel point l’i2s LVDS était réducteur. Il m’a fallu entendre pour comprendre. Je passerai sans doute au i2s LVCMOS, lors du prochain upgrade de mon système.
Franck soigne particulièrement l’alimentation des appareils.
La photo suivante est celle du boîtier qui contient Rosanna, l’horloge OCXO 10 mHz et autres goodies. Trois rails alimentent le tout, chapeautés de super condensateurs de grande taille. Rien à voir avec les supercapa riquiqui des alims Super Farad 3.
Les deux boîtiers de la photo d’après contiennent les alimentations 5 V et 3.3 V dédiées au DST-00 et à l’interface numérique. Dans chaque boîtier se trouve un supercapa géant. Et en sortie de chaque boîtier, un condensateur en papier huilé. (Ce sont les cubes gris, derrière les boîtiers.)
Franck m’a fait la démonstration de ce qui se produit, si on retire les condensateurs en papier huilé : la qualité sonore se dégrade sensiblement. Pourtant, ces alimentations à supercapa étaient déjà de très haut niveau. Comme quoi, il est payant de bichonner les alims autant que l’on peut.
Il y a d’autres choses à raconter, mais je m’arrêterai là. Je laisserai des choses à découvrir aux forumeurs qui seraient tentés d’aller écouter ce système d’exception.
Franck a construit une platine vinyle dont le corps en pierre pèse 80 kilos. Le poids de sa mécanique est tout aussi impressionnant, mais je l’ai oublié. Cette platine DIY est naturellement d’une grande stabilité.
Franck m’a fait écouter quelques pistes de ses vinyles et le résultat était « décevant ».
Le son était beaucoup moins détaillé que celui des fichiers numériques. Comme quoi, le son numérique est largement supérieur dans un système bien optimisé.
Tous les morceaux que j’ai entendus étaient streamés par BubbleUPNP en 16 bits 44.1 kHz. Franck n’écoutait ni des HiRes, ni du DSD, ni du son sur échantillonné.
Franck a expliqué ce choix en me disant qu’avec son système, le 16-44 suffisait amplement. Je n’avais aucune raison de le contredire, mais il m’a semblé dommage, tout de même, qu’il n’écoute pas la musique dans le format dans lequel elle est produite. À l’heure actuelle, la production de tous les albums se fait en haute résolution.
Ma remarque n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd. Quelques jours plus tard, Franck m’a informé qu’il a essayé Audirvana Studio et qu’il a obtenu un son supérieur avec les HiRes des services de streaming. Ceux-ci étaient bridés en qualité CD par BubbleUPNP, son précédent lecteur de prédilection.
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