Thrax audio, la marque, la philosophie, les choix techniques

[poprock]

Bonjour Joel,
Content de voir que tu participes à ce post special Thrax.
Ta platine Helix 2 n'a pas été conçu par Rumen mais Thrax en est, en partie, le fabricant en sous traitance.
Peux tu nous en dire plus sur le choix de cette platine ? notamment de sa suspension anti-vibratoire, très originale.

[Steph44200]

Bonsoir Joël,
Superbe installation qui mérite bien que je mettes tes deux photos en grand dans le même post
Le tuto dans ma signature

[Joperrot]

(09-18-2022, 09:00 PM)Steph44200 a écrit : Bonsoir Joël,
Superbe installation qui mérite bien que je mettes tes deux photos en grand dans le même post
Le tuto dans ma signature

Merci Steph, je remettrai les photos selon la procédure.

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(09-18-2022, 04:55 PM)poprock a écrit : Bonjour Joel,
Content de voir que tu participes à ce post special Thrax.
Ta platine Helix 2 n'a pas été conçu par Rumen mais Thrax en est, en partie, le fabricant en sous traitance.
Peux tu nous en dire plus sur le choix de cette platine ? notamment de sa suspension anti-vibratoire, très originale.

Bonjour Patrice, bonjour tous.

La Helix 2 de chez Dohmann est une très bonne platine.
J’ai eu l’occasion d’en acheter une d’occasion pas trop cher et ensuite de pouvoir l’upgrader, la première série ayant subit des soucis de moteur complètement réglés depuis l’apparition de la série II.

Concernant cette série II de l’Hélix 2, je ne sais pas si Rumen est encore sous traitant de Dohmann.

Cette platine est équipé d’un bras Schröeder CB-L (modèle en composite) avec une cellule Spectral reconditionnée par les partenaires de François (Ana…) en Hongrie. Travail irréprochable.

J’ai possédé peu de platines différentes : dans les années 75, une classique 401 avec un SME 3012, en 80 une LP12 Ittok/Asak, devenue dans les années 2005 ARO/Supex 900 ou Denon DLS1 (un exemple de neutralité et de lisibilité, qui fait qu’elle est peu appréciée généralement)

En même temps, j’ai acquis une 301 graisse avec un socle Vinylista et un bras Schick/Ortofon SPU  ( et parfois une Skala, peu adaptée au Schick, aussi retypé par l’équipe Hongroise) que j’ai utilisée plus de 12 ans.

Cette énumération a pour objet de caractériser chaque solution avec leurs qualités et défauts, constantes.
La LP12 (avec alim Geddon/ JD12) se caractérise par un aspect chantant, « confortable », expressive (mais pas trop), une belle image stéréo. C’est LA platine du mélomane : elle donne beaucoup, même si elle elle très sage, le fait bien mais ses constantes d’arrondir les angles m’ont conduit à un moment à posséder en // une 301. C’est l’inverse : nerveuse, hyper expressive, un peu bruyante (raisonnablement dans un bon socle). Elle magnifie le swing. En revanche pour quelqu’un qui possède une oreille absolue (pas courant) ou du moins éduquée : les changement des hauteur de notes, et le diapason inexact qui en découle est très énervant. Attention, elle ne pleure pas, c’est juste que sur une assez longue période elle ne tourne pas exactement à la même vitesse. Je crois (pas sur) que la vitesse peut varier avec la tension sur ce modèle, du reste des alim ont été créée pour suppléer à ce soucis.

Alors la Dohmann dans tout ça? : un silence abyssal, qui permet une extraction des infos extraordinaire, une complète perception des volumes d’enregistrement, une bande passante très large, une image autant en largeur qu’en profondeur gigantesque (si bien sur le disque en rend compte), une isolation totale vis à vis du monde extérieur grâce à sa plateforme Minus K. Une très grande expressivité et respect des idées musicale d’un interprète.
Chaque disque sonne très très différemment ce qui montre le peu de constante.
Alors bien sur le bras Schröeder et la cellule Spectral ne sont pas un frein à ces qualités.
Mon oreille est satisfait du « calme » ou « détente » ressentis grâce à cette régularité absolue qui permet à toutes les harmoniques de ne pas se mélanger et de reproduire un spectre complet sans intermodulation.

Chose que les audiophiles connaissent en creux : quand leur platine est mieux alimentée, ils ressentent cette amélioration, même si auparavant ils n’étaient pas choqués outre mesure.

Pour résumer : alors que la LP12 ou la 301, chacune à leur manière proposent une (belle) interprétation des disques qu’elles doivent reproduire, l’Hélix 2 se « contente » d’être conforme à la source.
J’ai écouté pas mal de masters que j’ai enregistrés et qui ont donné lieux à des disques LP: c’est diablement proche, pas seulement en terme spectral mais aussi en « immédiateté », en impression qu’il y a peu d’intermédiaires (comme la bande).

Je ne sais pas si j’ai bien répondu, mais n’hésitez pas à me demander si envie de précisions

[poprock]

(09-19-2022, 09:16 AM)Joperrot a écrit : Alors la Dohmann dans tout ça? : un silence abyssal, qui permet une extraction des infos extraordinaire, une complète perception des volumes d’enregistrement, une bande passante très large, une image autant en largeur qu’en profondeur gigantesque (si bien sur le disque en rend compte), une isolation totale vis à vis du monde extérieur grâce à sa plateforme Minus K. Une très grande expressivité et respect des idées musicale d’un interprète.

Je ne sais pas si j’ai bien répondu, mais n’hésitez pas à me demander si envie de précisions

Bonjour Joel,

En fait c'est plutôt sur la plateforme Minus K de l'Helix 2 que j'aimerai que tu nous expliques la technologie.

[kimbo]

(09-18-2022, 01:42 PM)Joperrot a écrit : Je suis heureux de voir ce fil, n’étant pas venu depuis un certain temps.
Ayant aussi un système THRAX, j’essaierai d’en parler aussi du point de vue du producteur de disques qui contrôle ses enregistrements avec.
J’ai des Lyra SE+Bassus, un pré Dionysos et des blocs Spartacus 300B. Une bonne partie de la cablerie est de chez Thrax. Le Dac étant un Merging Nadac. Et mon système de lecture vinyle une Helix 2.
Je monitore depuis un Nagra VI ou un Nagra 4S, mais aussi un système direct to disc : Pyramix, ADC dCS (ou Nagra) et préamplis micros Lavardin et/ou Nagra. Mes micros sont soit de U87 (anciens) des M149 (à tube), des Schoeps ou des B&K.
J’enregistre chez moi, avec deux pianos de concert : Fazioli F278 et Pleyel AL de concert de 1956.
On a donc une comparaison directe entre le son vivant et le son enregistré.

Tous ces détails sont donnés pour dans un autre message expliquer comment j’en suis venu à acquérir petit à petit ce système Thrax, que je considère tout simplement possédant le plus de conformité à une réalité possible, que j’ai entendu depuis que je fais des disques à partir des années 80.
Du reste le mot « conformité » une référence pour Rumen.

En voyant ces photos, j'avais l'impression de les avoir déjà vues. Et j'ai retrouvé un vieux Haut Fidélité magazine de 2019 qui parle de ton système.
Et j'ai le souvenir qu'à l'époque j'avais été particulièrement impressionné par ton installation surtout en prenant en considération ton historique dans le monde de la production musicale.

[Evasion]

Je poste mes retours d’expérience sur un des produits Thrax ; l’intégré Enyo, qui va rejoindre mon salon d’ici 1 mois environ ; c’est l’ampli qui m’aura touché, après avoir passé plusieurs mois à tester bon nombre d’ampli intégrés haut de gamme. Je ne connais in fine que l’Enyo dans la gamme Thrax et ce n’est que le « 1er échelon » … et déjà ça donne tellement avec surtout une écoute que je qualifierai d’émotionnelle, plus mélomane qu’audiophile 

(04-10-2023, 09:46 AM)Evasion a écrit : Voici le temps des impressions et elles sont vraiment EXCELLENTES !

Ce qui frappe c’est la façon de présenter la musique, très live, c’est une bulle sonore qui se créé plus qu’un panorama ; il y a énormément de poids sur les notes, de matière et tout qui se détache très clairement, avec facilité, même sur des morceaux complexes, des lives. Je suis assez subjugué par la rapidité et la dynamique de cet ampli, capable d’accélérer comme un diable quand la musique l’exige ; associé aux Avantgarde et leurs 104db, c’est juste ébouriffant !

Si je devais comparer aux autres amplis passés à la maison, je dirai qu’il a la bande passante hyper étendue et cohérente de l’Audionet mais avec encore plus de présence et de modulation dans le grave. Comparé à tous les autres, le réalisme des timbres et la matière me semblent supérieurs. Je retrouve une image sonore en 3D, qui m’entoure et qui rappelle les qualités de l’Alluxity sur ce critère.

Les voix, que dire, c’est super naturel, incarné, c’est ce qu’ont noté ma femme et mon fils en particulier, c’est hyper émotionnel, ça prend aux tripes.

Je ne pense pas que l’Enyo conviendra à tout le monde, c’est une écoute  presque « crue » mais qui me correspond. J’ai passé je pense 8h à écouter l’ampli en à peine 2 jours, j’ai enchaîné les morceaux, dont des vieux que je n’avais plus écouté depuis des lustres, ça ne trompe pas !

Depuis hier soir, j’essai le DAC intégré, en comparaison de mon Directstream, alimenté depuis mon Aurender ; la présentation est différente mais pas moins bien, c’est moins « léger » que le DAC PS Audio ; j’ai l’impression que le DAC interne exacerbe les qualités de l’ampli dans l’incarnation des musiques, il y a encore un peu plus d’ampleur. Honnêtement, j’ai fais 2 ou 3 AB testing et après, j’ai laissé le DAC interne sans me poser aucune question et j’ai écoute plus de 3h comme ça hier les yeux fermés.

Après tous les essais réalisés, je pense avoir trouvé une association magique avec mes enceintes.
Lors des dernières écoutes du Watt par exemple, j’enchaînais les écoutes mais en gardant toujours en tête la « petite magie » de l’Alluxity ; avec l’Enyo, j’ai tout et d’ailleurs, je n’écoute pas l’ampli, je vis une expérience musicale   

Moi qui voulait sortir des tubes et qui n’étais à priori pas pour une solution toute intégrée … heureusement qu’on dit qu’il y a que les cons qui changent pas d’avis … t’as bien fait Laurent (@Element) d’insister pour qu’on l’écoute ce Thrax 

(04-15-2023, 10:24 AM)Evasion a écrit : Eh beh, ça fait réagir cette discussion   

J’ai rendu le Thrax Enyo pas sans émotions et regrets hier …

C’est marrant quand même car j’étais pétris de certitudes: pas un full intégré (comprendre préampli + ampli + DAC) et surtout plus de tubes, surtout pour le côté « insidieux » des tubes dont la qualité se dégrade et pour ne pas choper une « changite » dont nous sommes parfois affectés …

C’est donc lors d’une écoute avec Laurent (@Element) que j’ai découvert l’Enyo. J’étais plutôt venu écouter l’Ares et le Grypon Diablo qui n’étaient pas disponibles à l’écoute. Nous avons fait plusieurs écoutes sur du WB mais surtout des Borresen, Z3 puis 03 qui sont excellentes toutes les 2 avec un bonus point pour le look des Z3 

Les écoutes ont été faites sur le gros (énorme plutôt …) bloc Gryphon Mephisto (175W en classe A commutable en AB) et le bloc Gryphon Essence avec 50W de classe A. Pour ne pas partir bêtes, l’ami Laurent m’a un peu poussé à écouter l’Enyo … j’étais pas convaincu … « du tubes, Mouais …. Je vais pas remettre le doigt dedans   »

Bref, je veux pas fâcher Laurent, alors GO, on branche le Thrax, complètement froid et là, j’écoute 1 morceaux, je me retourne avec la mine d’un gamin vers Laurent et je lui dis « putain c’est bon, ça marche de fou, j’adore ». 
Évidemment, ça n’a pas la même tenue et rapidité que les gros Gryphon mais quelle humanité, quelle musicalité, bref, je ressens ce petit quelque chose en plus qui me touche, l’émotion ! 
A tout le moins, on se dit que sur mes Avantgarde beaucoup moins exigeantes que les Borresen, ça peut faire des miracles !!!

J’ai donc essayé l’Enyo pendant 3 jours pleins et la magie a opérée ! A mon goût, de tous les amplis intégrés que j’ai pu essayer, c’est celui qui m’a fait fondre   

Sur les « performances », elles sont là c’est clair, l’Enyo envoie quand même 50W en classe A c’est pas rien avec des enceintes de 104db de rendement ; l’ampli est très subtil, c’est celui que j’ai écouté avec la plus large bande passante mais surtout avec la même densité, le même réalisme sur tout le spectre. 
Le bas est hyper articulé et descend profond, les voix et les aigus sont palpables et ça est exacerbé par une scene sonore en 3D qui vous implique dans la musique. 

J’entends déjà ceux dire que c’est le charme des tubes, la coloration ; je ne crois pas du tout, c’est hyper droit et transparent j’en suis certain (il faudrait des mesures à la limite pour le vérifier). 

L’écoute avec le DAC m’a demandé un très court temps d’adaptation, je dirais qu’il transcende les qualités de l’ampli avec plus de densité / de matière encore et une plus grande scene sonore.
Au registre des progrès à faire, je pourrai gagner un peu en finesse, en « légèreté », notamment en jouant sur le câblage secteur mais aussi en faisant reposer l’ampli sur les pieds special tubes Alto Extremo que je possède déjà (j’ai fait les essais avec l’ampli posé au sol …).

Quoi qu’il en soit, transparent ou pas, coloré ou non, c’est avec cet ampli que j’ai pris le plus de plaisir, qui a répondu à mon type d’écoute qui ne conviendra pas à tous j’en suis convaincu.
Certains trouveront qu’on est à la limite d’une écoute démonstrative, et même s’il faudra que travaille bien le contrôle des AVG (HR + pavillon … faut pas les titiller …), je l’assume, tellement le réalisme de la dynamique et de la matière sont primordiaux à mes oreilles. 
Avec l’Enyo, je ressens physiquement la musique, pas uniquement à cause du volume (j’écoute un peu fort …) mais parce que c’est palpable du fait de la rapidité de l’ampli, c’est réaliste du fait de la matière déployée (le crin sur les cordes, les voix …) et par le niveau de détail qui reproduit les ambiances de façon confondante. 

C’est donc normalement la fin du voyage puisque l’Enyo devrait rejoindre mon salon rapidement 

[Jeff design audio]

Merci à toi, JC et à Laurent pour votre petite visite dans notre humble auditorium.

[francis13800]

Humble auditorium ? 
On a écoutés de biens belles choses chez toi ..les TAD avec le gros intégré Accuphase c'était magnifique.
Mon copain qui te les a achetés en est ravi .

[element]

Merci à toi Jeff pour ton accueil toujours au top, en plus d'écouter de magnifiques ensembles le café est excellent tout comme les viennoiseries

[Evasion]

C’est vrai que ces viennoiseries étaient les bienvenues, un accueil au top et nécessaire pour tenir la distance pendant 4h … 
Si je peux faire « un peu de pub » pour Jeff, c’est rare d’avoir quelqu’un d’aussi disponible et patient … 4 paires d’enceintes écoutées, 3 amplis … c’est plus du service, c’est de l’amour