Note de ce sujet :
  • Moyenne : 3.25 (4 vote(s))
  • 1
  • 2
  • 3
  • 4
  • 5
La tournée des popotes
Je n'ai jamais dit le contraire, et je suis plutôt admiratif de ceux qui fabriquent leurs enceintes
Répondre
Oui ? Big Grin
Répondre
[Image: ue65EQ.jpg]

[Image: DoxSXf.jpg]


Dans la série des gros systèmes très haut rendement, Alain (abr), assure un max. 2,5 m de haut, tout en pavillons, avec un bas médium type Sato, pavillon de grave type Voiturier avec deux 38 cm par voie, haut médium et tweeter à pavillons aussi. Amplificateurs et filtre actif Xillica xp 3060, 6 db/oct partout et délais de mise en phase. Le Sato va de #200 à 2500 hz. C’est l’avantage de ce type de pavillon replié de couvrir en une voie la majeure partie du médium. Il serait capable d’aller plus haut mais l’expérience montre l’intérêt en finesse de faire intervenir le pavillon de haut médium assez vite. Le filtrage passif entre celui-ci et le tweeter oblige à décaler vers l’arrière et le centre ce dernier pour retrouver la phase.

[Image: NaTskR.jpg]

Les amplis sont à l’étage mais juste derrière les enceintes dans une pièce séparée. Disposition clairement plus pratique. ABR expliquera ses choix en source et électronique s’il le souhaite car il est assez discret jusqu’à présent, plus préoccupé à la mise au point de son système géant que par les bavardages.

C’est le rendu du pavillon Sato qui m’intéressait en priorité, et les solutions trouvées pour l’intégrer au reste du système. On retrouve les qualités habituelles des pavillons : grande dynamique, transparence, facilité de production de tout son sans forcer, distorsion subjective réduite, grande résolution et perception d’une foule de détails. L’image n’est pas très large du fait de la position des tweeter vers le centre et elle est assez haute, en moyenne vers le bas des Sato, mais comme les fauteuils ont une certaine bascule vers l’arrière, faut avouer qu’on est pas mal et la hauteur moyenne de l’image n’est pas du tout génante. Elle est même assez véridique quand une chanteuse est perçue comme si elle était debout entre les enceintes avec une belle présence.

Niveau équilibre global, je crois que je n’ai jamais écouté un système qui pouvait basculer autant selon les morceaux de musique passés. C’est assez incroyable. Et c’est la preuve d’un système très sensible qui imprime pas sa propre marque tonale à la musique mais en révèle particulièrement bien ses caractéristiques, son ambiance et son environnement acoustique. L’image révèle une belle profondeur elle aussi très variable selon les enregistrements. Alain a réussi à dompter suffisamment son système pour obtenir une cohérence des timbres qui n’est pas gagnée d’avance avec ce type d’installation. Je pense que le filtre numérique permettant notamment la mise en phase est incontournable avec les pavillons. J’ai été surpris par la douceur et la finesse de certains morceaux malgré un niveau de détail au top. Les Rheinmadchen passaient très bien par exemple. En moyenne, je pense que le grave et le bas-médium sous 400 hz sont un peu favorisés, ce qui adoucie la restitution. Par contre des voix chargées en bas, comme Léonard Cohen par exemple, prennent un embonpoint plutôt prohibitif. Même Mélodie Gardot voyait sa voix chaude devenir un peu trop torride. Mais bon, c’est une question de goût aussi, et il faut régler selon une moyenne des enregistrements, les excessifs devenant vite bizarres sur un système aussi résolvant. Et puis il suffit de jouer cinq minutes sur le filtre actif pour trouver le point G même si on s’écarte un peu des mesures idéales.

En tout cas, félicitations à Alain pour ce qu’il a réussi à faire avec cet ensemble habituellement très difficile à maitriser.
Répondre
Ce fil avait déjà commencé à servir d’historique de mes bricolages acoustiques aux principes autant passéistes que fantaisistes, pour les mauvaises langues. La mini-colonne J17 avait déjà fait l’objet d’un post. Il ne reste qu’une petite partie de la série qui sont encore accessibles et écoutables. Les J23 sont chez mon fils. Les 21, 22 et 27 font parties de mon H.C..La compacte J19 est mon petit bijou que je garde au chaud. J’avais laissé les Jalucine 20 à ma fille et mon gendre qui venait de recevoir un ampli série « spéciale » Marantz en remplacement de son NAD 3020 !  On n’est pas toujours pas à la dernière mode ! À la rigueur le DAC Cambridge, et encore. 

[Image: MR0P6G.jpg]

Ces enceintes étaient celles qui ont précédé les J24 dans mon salon. Caisse en multiplis de hêtre hyper rigide, filtre basse résistance à 6 db/octave, tubes béton-sable derrière chaque haut parleur, bass-reflex avec exploitation du room gain dans le grave. Le médium est le PR17HR37TSM Audax bien connu, membrane traitée epoxy, qui chute naturellement sans irrégularité vers 9000 hz, du fait de sa suspension périphérique plane. Il n’est donc pas coupé en haut et fonctionne presque comme un large bande de 200 à 9000 hz. Les autres HPs venant simplement le compléter. Le tweeter est le Audax PR120 à compression et pavillon, membrane titane. Je l’avais comparé à l’époque (1990) à ses concurrents de technologie et prix à peu près comparables, tels les Fostex et Technics, et il prenait clairement l’avantage. Le grave est pris en charge par deux MHD17P37TSM Audax, traités également epoxy. 

[Image: eybPWd.jpg]

Avant les J24, donc vers 2010, les J20 étaient utilisées dans mon salon avec un DAC Weiss et la section ampli d’un DENON 1500. Les nouvelles conditions d’exploitation ne sont pas trop différentes. Il est intéressant de faire de temps en temps des retours en arrière pour évaluer le nombre de cycle de progression-régression que l’on peut faire par la masse des améliorations successives. Cela ressemble assez souvent à un escalier de Penrose que voici :

[Image: 7ddypx.png]

Bien sûr, il ne faut pas généraliser. Et puis le plaisir de faire progresser son système est tout-à-fait honorable. Mais lorsque l’on a l’occasion d’un retour en arrière avec un risque relativement limité de variables environnementales, c’est instructif, pour se remettre en question, pour évaluer s’il y a des évolutions sensibles dans un sens ou un autre, si les «nouvelles » technologies apportent quelque chose de significatif. La salle actuelle fait 48 m2, à peu près la même surface qu'avant déménagement.

Ces enceintes avaient laissé de bons souvenirs. Par exemple pour citer quelqu’un d’averti, Alain Carvo de Staccato, auditorium à Nantes, venu pour me faire essayer les ampli KR audio que l’on avait testé sur ces J20, avait eu l’honnêteté et la franchise de dire qu’il ne connaissait pas d’équivalent sur le marché. Récemment, des amis musiciens et techniciens du son étaient passés et avaient été marqués par leur restitution.

Que peut-on maintenant en penser ? Le médium-aigu est vraiment très bon, alliant dynamique, précision, homogénéité, absence de distorsion, fluidité, élégance des timbres. Il est supérieur aux J25 et J26, comparable aux J24, et malgré une électronique hors mode, et sans vouloir se frotter aux grands systèmes à pavillons, je n’ai pas souvenir d’une telle musicalité globale dans toutes les écoutes que j’ai pu faire ces dernières années.

Le grave n’est pas au niveau des J24, mais à celui des J26 et 25. Je pense qu’une meilleure amplification et une meilleure mise en oeuvre en positionnement et cônes de liaison au sol pourraient le pousser beaucoup plus loin. On peut conclure que la bonne gestion des vibrations parasites par leur amortissement à leurs sources, les gros moteurs, les membranes papier traité epoxy, la rigidité des coffrets, les filtres à composants sans compromis et des couches de feutre en amortissement interne au coffret, tous éléments pas faciles à proposer en commercialisation, sont des critères très importants pour la qualité musicale, même trente ans après. 
Répondre
Ce qui est intéressant chez pda0 quand on lui rend visite tous les deux ans à peu près, c’est que l’on a jamais le même système.  La dernière fois, c’était les Kii, et ça marchait très fort. J’ai été assez surpris d’apprendre que Philippe avait récemment encore tout changé, mais bon, à chacun ses envies. La grosse tendance actuelle chez les maboules, c’est MSB-Benchmark-Magico. Il y a peut-être une raison que je vais essayer de découvrir chez pda0.

À part une visite chez Vince et ses A3 dans un local pas encore optimisé, cela fait plus de cinq ans que je n’avais pas entendu de Magico. Mes écoutes encore plus anciennes ne m’avaient pas vraiment convaincu. Celle du salon parisien de 2019 je crois avait très mal commencé. Son typiquement numérique, médium granuleux, mais en passant pour un dernier morceau sur une platine vinyl, tout d’un coup la musicalité s’est révélé sans transition et de façon assez surprenante. Je ne dirai pas la marque de l’électronique et du lecteur CD qui officiait auparavant, mais il y avait un sérieux problème. À partir de là, je n’avais plus d’avis réel sur les Magico, sinon que ces enceintes étaient très sensibles à leur environnement, ce qui est le cas de tout bon matériel.

Contrairement à ce que certains cherchent à faire croire, j’ai réellement fait des recherches en acoustique, et plus spécifiquement l’aspect transducteur électro-mécanique de toute enceinte acoustique, qui transforme un courant électrique en mouvement de membrane mettant en pression l’air à son contact, action générant une contre-réaction mécanique et électrique. Le mouvement mécanique ne peut suivre le signal électrique avec fidélité que s’il possède une référence mécanique la plus immobile possible. C’est un point fondamental qui est suivi d’un nombre de facteurs quasi illimité qui jouent finalement sur la qualité du son et de son niveau de distorsion que l’on perçoit au point d’écoute.

On ne va pas évoquer tous les facteurs qui jouent en bien ou en mal sur la qualité finale d’une enceinte, facteurs qui sont en général dépendant du prix auquel l’objet est vendu. Mais avec Magico, on est quand même à un niveau où les compromis seraient assez mal compris, sinon qu’il faut quand même que cela tienne dans une pièce d’habitation, question qui commence à se poser pour les plus gros modèles (mais je suis assez mal placé pour parler de l’encombrement des enceintes).

Bref dans une Magico, je ne trouve pas adéquat le matériau des « caisses », ni celui des membranes, ni le montage des haut-parleurs, ni l’enceinte « close », ni les filtres à pentes raides, ni la géométrie de l’enceinte. Une enceinte en aggloméré « médium » bien conçue est largement assez rigide pour obtenir un bon grave, les membranes semi-rigides ne colorent pas à hautes fréquences et autorisent des filtres à faibles pentes qui ne provoquent pas de rotations de phase problématiques et audibles (enfin pas pour tout le monde). 

Seulement Magico pousse la qualité de fabrication, notamment des coffrets en alu et des haut-parleurs, à un niveau tel que les problèmes induits par les conceptions de départ se trouvent quand même bien controlés et ne génèrent pas les défauts audibles auxquels on pourrait s’attendre. 

Je dois reconnaître à l’écoute chez pda0 qu’il y a une habileté certaine dans la mise au point de cette enceinte S3, et probablement les autres modèles. Tout est rigide la dedans, et on pense prendre des duretés à chaque transitoire, mais non. Il faut admettre que le médium-aigu est très réussi, donnant de la matière à tous les timbres mais sans lourdeur, sans opacité qui pourrait masquer les harmoniques élevées. L’aigu est atténué, ce qui aide à cet équilibre agréable, on va dire musical. Mais les haut-parleurs sont manifestement d’une qualité hors normes pour garder une grande résolution et une grande transparence malgré cet équilibre versant coté douceur. La dynamique est aussi nettement au dessus de la moyenne. 

J’ai pu écouter une bonne partie de mes disques tests, histoire de se faire une bonne idée du système. Il est évident que le MSB et les Benchmark AHB2 assurent et envoient un message d’une qualité pas ordinaire. pda0 m’a montré les courbes de réponses des Magico mais aussi des Kii et des Giya, montrant à quel point il y a peu de différences entre elles et que les bosses et creux dans le grave ne dépendent que du local. Pourtant elles sont facilement différenciables à l’écoute même de mémoire. Les Kii apportaient une tenue et une extension du grave significativement meilleures, pour autant le grave des Magico n’est pas frustrant. Violoncelles et contrebasses sont bien réalistes. Il y a une bosse vers 120 hz qui s’entend sur les toms de batteries par exemple, mais sinon, la modulation et les nuances dans le bas du spectre sont bien perceptibles. Les voix se matérialisent dans l’espace avec une bonne précision. Sa qui turo (de Christina Pluhar) est un bon exemple où chaque voix se positionne sans se confondre avec les autres sur toute la largeur du champ,  et la gamme des timbres est bien respectée, avec cette consistance qui donne beaucoup de crédibilité. Comme tous les bons systèmes, on peut tomber sur une voix enregistrée d’une façon qui passe moins bien en reproduction, mais en général, c’est très réussi. Le local est petit et ne laisse peut-être pas le système s’exprimer idéalement, malgré le traitement acoustique longuement étudié. L’image n’est pas la plus profonde et la focalisation la plus précise que j’ai entendues, bien qu’elles soient déjà bien au delà de ce que l’on entend en général.

Globalement, le système possède les qualités essentielles à un très haut niveau, donnant une grande « crédibilité » avec un penchant pour l’écoute « confortable », avec de la matière sur les timbres et une présence des interprètes qui se trouvent rapprochés par rapport à mes habitudes, laissant un compromis relatif mais perceptible sur la tenue du grave, les transitoires et la profondeur d’image. Il est très difficile et peut-être impossible d’avoir des qualités qui ont tendance à s’opposer. Le contraste avec les Kii est ici spectaculaire. Mais je comprends très bien que l’on puisse changer d’objectif « musical ».
Répondre
Bonjour
Je félicite ici Jalucine pour sa capacité à ne pas laisser ses préjugés bloquer l'analyse de l'écoute du système.
Il va vraiment falloir que je découvre la personne qui se cache derrière un tel CR.
Répondre
Merci de ne pas “quoter” le message dans la réponse quand il est juste au dessus. Pour éviter ça, ne pas utiliser la fonction « Répondre », mais plutôt les cases “Réponse rapide” ou “Nouvelle réponse”…  Cool
La modération 

Ce serait également un plaisir réciproque. Orléans n'est pas si loin ! Et réciproquement Compiègne !
Pour les préjugés, je défends mon approche technique, et personne n'a un goût universel. J'ai toujours eu la curiosité de connaitre les autres concepts. En hifi, on maitrise plus ou moins bien chacun des milliers de facteurs qui rentrent en jeu. Il faut une vie pour en connaitre juste un bout.
Répondre
Merci pour ce CR complet et qui résume très bien nos discussions. Ce qui limite la performance des 3 systèmes, que tu as pu écouter chez moi, reste la pièce. Ses dimensions (à peine moins de 20m2) font qu'il n'est pas possible d'obtenir l'ampleur que l'on a chez Nicoben ou dans ta pièce avec les Jalucine 1Max, mais chacun des 3 systèmes montre des qualités différentes, car chaque système est plus adapté que les autres aux difficultés de la pièce.

Les Kii sont spectaculaires, notamment grâce à leur tenue dans le grave qui est incomparable (et chez ThierryNK, avec une grande pièce bien traitée c'était vraiment le meilleur grave que j'ai entendu à ce jour) et grâce à leur directivité contrôlée, mais les Magico apportent ce supplément de "naturel" grâce à leur médium/aigu qui est extrêmement défini, transparent et parfaitement timbré, sans être jamais analytique ou agressif pour l'oreille, non pas que celui des Kii le soit, mais en comparaison, on perçoit bien ce que la combinaison MSB/Magico apporte vs les Kii (mais bon, les Kii+BXT coutent à peine le prix d'un MSB Premier, en prix public neuf, ce qui rend les Kii+BXT intouchables à leur prix de vente).
Les Vivid Audio Giya G3 avec les blocs Aelius et le Tambaqui proposaient quelque chose entre les deux avec une extension dans le grave un peu plus développée que les Magico sans atteindre les Kii, et un médium/aigu avec beaucoup de finesse et d'"immédiateté" mais sans atteindre le "naturel" proposé par le combo MSB/Magico.

Bref, la perfection n'existe pas de toutes façons, et il faut bien choisir ses compromis. Les 3 systèmes marchaient plus que correctement dans cette petite pièce, et je pense que le système actuel est probablement celui qui est le plus impliquant "émotionnellement" dans la musique et c'est la direction que je recherchais en faisant ce nouveau changement Wink
NUC+Uptone JS-2, Roon - MSB Premier - Benchmark AHB2 - Magico S3 MkII
Mon installation : c'est ici !
Guide Acoustique : c'est là !
Playlist: Qobuz
Répondre
super à quand les prochaines enceintes Smile
Jalucine 24 - Devialet 220 expert Pro - Platine vinyle Pierre Riffaud Saturn+Decca London Référence - Nano player V4 Prémium 3dlab - essais de différents switch pas chers
Ma config http://forum-hifi.fr/thread-15822.html
Répondre
La durée de vie des enceintes chez moi est d'environ 10 ans. Certaines sont restées plus longtemps (15 ans pour les Magnepan MG IIIa), et à part les Kii qui ne seront restées que 2 ans, essentiellement lié à l'opportunité non prévue d'acquérir les Magico S3 MkII, aucune n'est restée moins de 6 ans.

Mais sait-on jamais, peut-être que ThierryNK se décidera à me vendre ses S3 (2023) dans 2 ans à un prix ultra bradé, quand il passera au S5, je ferai une alors nouvelle exception à la durée de vie de mes Magico actuelles Smile
NUC+Uptone JS-2, Roon - MSB Premier - Benchmark AHB2 - Magico S3 MkII
Mon installation : c'est ici !
Guide Acoustique : c'est là !
Playlist: Qobuz
Répondre


Sujets apparemment similaires...
Sujet Auteur Réponses Affichages Dernier message
  Tournée bretonne. Etape chez Dominique Choimet ! Pyrène64 1 2,365 05-30-2023, 09:44 AM
Dernier message: choimet

Atteindre :


Utilisateur(s) parcourant ce sujet : 1 visiteur(s)