De quoi alimenter quelques tabloïds
Quelques tergiversations sur le sujet:
Nous avons tous à coeur de rendre nos streamers les plus performants possibles, et leur problématique première est leur incapacité chronique à s’absoudre de la partie informatique qui les alimente en fichiers audio, que le streamer soit intégré au dac (carte réseau, framboise…) séparé avec sorties numériques sous forme de streamer maison à base de FPGA, de Framboise, d’ordinateur modifié en endpoint audio…
La communication avec le réseau informatique peut s’opérer de différentes façons
- le streamer dispose d’une antenne wifi et se connecte directement au réseau de la maison
- tout le réseau est filaire jusqu’au streamer
- un mix est effectué, séparant une partie du réseau d’une autre par des points d’accès wifi
- un mix filaire est effectué, séparant une partie du réseau d’une autre par des adaptateurs éthernet / optique avec des liaisons filbre optique donc.
Le but est multiple également:
- praticité: tirer un cable entre deux pièces si ce n’est pas fait d’origine dans la maison peut être peu pratique, mais c’est pas cher et fiable en débit.
- qualité de communication: un mauvais réseau wifi peut poser des soucis de stabilité et débit, il faut investir dans des appareils performants et ce n’est pas le prix d’un cable réseau à brico merdier…
- qualité audio finale:
C’est sur ce dernier point que le débat peut être le plus compliqué.
Le but du soin apporté au réseau est de minimiser son impact sur le dac situé en aval, impact invisible et souvent incompris ou non géré y compris par les fabricants de streamers / dacs eux même à n’en pas douter, sauf à tuer tous les audiophiles ayant constaté des écarts de restitution plus que notables selon ce qu’ils font sur le réseau informatique en amont des streamers….
Il semble que l’on se bat non pas contre une mauvaise transmission des données, elle reste parfaite et cela a été prouvé, mais contre une mise en difficulté du streamer, du dac en aval à faire son travail de transformation du fichier en audio avec le bon timing, la bonne précision, sans être perturbé électriquement, dans la façon de communiquer coté software, par ce qui se passe en amont.
Ainsi on note des aspects impactants complémentaires
- Logiciel:
Le mode de communication réseau vers le streamer et le logiciel de lecture associé (diretta, upnp, audirvana, raat, ravenna, sense, squeezebox, NAA, Jplay…) qui est somme toute assez indépendant de la partie matérielle sur le réseau.
Le rendu typique de Roon / Raat est par exemple identifiable quels que soient les matériels employés, parfois plus que d’autres fois selon les streamers, selon ce qui est fait après réception des données (par exemple le « son » de Raat est assez nettement atténué sur un appareil comme le Grimm MU1).
- Matériel en filaire :
Pour essayer de supprimer tous les impacts négatifs de perturbation du fonctionnement du streamer et dac en aval: alimentation électrique des éléments du réseau, box, switch, point d’accès wifi, nas, ordinateurs, serveurs.. (y compris régulations internes des appareils qui sont toujours à découpage dans le matériel grand public) qui peuvent être à découpage, linéaire, sur batterie, cablages utilisés (blindés ou non donc mettant en liaison élenctrique ou non les masses des appareils audio et réseau ou réseau entre eux, cables à large bande passante ou non faisant plus ou moins antenne et lien de transmission du bruit HF donné par les appareils du réseau, utilisant des conducteurs différents, respectant les normes éthernet ou non, audiophiles ou non…), avec des filtres ou non sur le réseau ou dans les appareils (sotm, etalon…), avec des appareils essayant d’éviter les transmissions de bruit et d’optimiser les impacts dans la communication (switchs audiophiles à alim soignée, filtrage, reclockage…)
- Matériel en wifi:
Impact éventuel des ondes wifi sur les appareils, impact électrique du récepteur wifi si il est dans le streamer, et retour des impacts filaires quand le recepteur wifi externe est relié au streamer de nouveau: alim électrique y compis régulateurs internes à découpage du point d’accès, cablage…
Les inconvénients du filaire sont ils alors annulés par la coupure électrique, des masses, que représente le wifi ou l’optique. Bien malin celui qui donnera une recette miracle à mon avis…
Ma petite expérience:
- Marantz MCR510 avec wifi intégré, pas un champion du monde mais assez informatif au fond:
Face à une liaison filaire réseau classique, puis à une liaison par pont wifi jusqu’à un point d’accès sur alim linéaire relié en filaire à l’appareil, puis à une liaison wifi directe avec l’appareil: pas de match:
1<2<3 c’est la liaison wifi directe qui a toujours permis au Marantz de donner la restitution la plus fluide, aérée, ample, fine et riche tonalement, dans les limites de l’appareil bien entendu.
Donc de base j’aurais tendance à dire que si l’appareil est équipé d’une liaison wifi directe, c’est très difficile à battre, souvent pas de match, et pour assurer la stabilité deux points d’accès wifi et roule.
- réseau filaire complet: tout s’entend plus ou moins, une alim linéaire sur la box, une carte jcat sur l’ordi qui sert de stockage, un switch normal ou bricolé et sur alim linéaire, un point d’accès wifi (il y en a toujours un même si c’est la box) sur alim linéaire, un switch audiophile, le fait de mettre deux switchs en série sur alim linéaire, surtout si différents (comme une atténuation du bruit transmis ou changement de spectre de bruit par les appareils en série), le fait de choisir en en dernier switch un appareil nettement plus haut de gamme (si cela a un sens), le choix du dernier cable réseau avant l’appareil en particulier sans trop comprendre son impact…
- pont wifi en limitant le réseau filaire en contact avec l’appareil audio: peu testé pour ma part sauf le Marantz ci dessus, à tort certainement car cela doit vite être plus « rentable » que d’optimiser tout un réseau filaire.
- liaisons optiques: certains appareils comme les gros lumin proposent une entrée réseau optique, c’est bien certainement, à comparer. Pour les ponts optiques entre appareils, c’est forcement un bon moyen de ne plus passer de pollution électrique, moyennant que les conversions ethernet optique ne sont pas forcément non génératrices de buit hf, tout comme les alims des appareils récepteurs qui seront en contact avec l’appareil audio, le streamer.
Cordialement, Nico.