Mon bagage technique n’est pas bien plus élevé certainement

Ce que je dis n’est que le fruit des constats faits à l’écoute sur mon ex dac R2R Holo May, qui proposait mode NOS, des modes oversampling PCM et DSD intégrés, et la possibilité d’un oversampling / filtrage externe type HQplayer. A l’écoute, le mode NOS donnait un résultat plus naturel que les modes oversampling intégrés à l’appareil, je les considérais donc comme mauvais et je n’étais pas le seul. Par contre avec HQplayer on arrivait à un résultat auditif plus intéressant, et à la comparaison l’apport de HQplayer était parfaitement audible en comparaison du mode NOS.
Je ne dis pas qu’on a pas de musique en mode NOS, j’ai toujours apprécié au plus haut point mes platines Marantz CD74 / CD84 équipés en puces R2R TDA1540 mais… elles avaient un oversampling 4x pour s’affranchir de leur résolution de 14bit. J’ai eu aussi du r2r NOS avec Totaldac et Metrum.
Le fond de ma pensée, qui n’a rien de parfaitement objectif, est que la conversion numérique / analogique a toujours été à la recherche du naturel sonore analogique originel qui a été capturé en numérique, ses plus ou moins grandes perfections chiffrées à elles seules, avec ou sans traitements numériques associés, oversampling, filtrages… et que rien n’est jamais parfait dans les solutions déployées depuis l’origine pour retrouver tout ce qui fait le naturel de la musique vivante. Le fonctionnement en NOS est un des choix possibles avec ses compromis, qui de mon point de vue se traduit d’un coté par un rendu souvent moins artificiel de la musique que beaucoup d’autres solutions, mais un rendu néanmoins plus globalisé, simplifié, plus imprécis. Quitter le mode NOS permet de gagner sur ces paramètres, mais ce n’est pas toujours réussi en terme de naturel perçu, ou de « musicalité » propre à chacun. Et bim on est dans le compromis comme toujours.
J’ai souvent apprécié par exemple les FDA, petits amplis à base de puces qui font directement une conversion numérique / analogique au niveau de l’amplification, et je continue à apprécier le coté direct de la musique qu’ils peuvent délivrer, ridiculisant parfois plein de solutions compliquées et colorées, et faire sauter la partie dac, étage de sortie de dac…était la clé des qualités exprimées.
Alors quand on regarde les solutions déployées à base de puces TDA1541A en NOS, triées pour leur linéarité (et de toute façon non capable de recevoir des bitrate / fréquences élevées donc incompatibles avec des traitements numériques efficaces), on trouvera quand même des améliorations chez les plus sérieux comme l’usage de multiples puces en parallèle pour affiner cette conversion, la rendre plus précise, moins globale. On trouve aussi des solutions simples qui se basent uniquement sur une puce, un bel étage à tube et c’est bien aussi, ça fera de la belle musique facile à vivre, ne fouillant pas trop les enregistrement mais donnant un rendu assez analogique, liquide pour ne pas avoir cette désagréable sensation des solutions non NOS ratées , avec des étages de sorties aux chiffres parfaits mais qui ne sonnent pas du tout, ternissent la richesse des couleurs de la musique, et qui ont pullulé pendant 30 ans et continuent pour beaucoup. Mais ce n’est pas pour ça que c’est parfait pour autant, c’est un compromis choisi pour ce qu’il est.
Aujourd’hui je suis sur une solution R2R avec un gros travail sur la partie filtre numérique, oversampling dans les dacs MSB et Digital Director, sans étage de sortie pour colorer ce résultat, ce n’est probablement pas parfait non plus malgré la démesure tarifaire, mais j’ai la sensation d’avoir gagné sur les deux tableaux en terme de naturel, les avantages du mode NOS avec un rendu beaucoup moins globalisé. Attention certains ne seront probablement pas d’accord avec moi et c’est normal, chacun ses choix dans les compromis.
@Orfeo
Les B1 sont des enceintes sympathiques en effet. Je ne doute pas que Vivid ait amélioré sur ses dernières séries Kaya les filtres, des éléments objectifs un peu limités en première réalisation sur la B1 comme la propreté et linéarité du grave, les composants de filtres… mais je suis bien sûr d’une chose, rien ne remplace le medium à dôme Vivid dans ses qualités donc pour avoir aussi bien et mieux qu’une B1 aujourd’hui il faut prendre une B1 Décade, pas une Kaya.
Les Anima sont vendues en effet, et non je n’ai pas été chercher une amplification Aries Cerat pour les mener dans leurs retranchements (quand même utilisées et essayées avec un Bakoon, un Graaf GM20, blocs 300b/845 Coincident donc un peu de triode sans CR, voir aussi sans transfos de sortie ni condensateurs de liaison…), certains diront peut être que je suis passé à côté de leur potentiel musical du coup, mais je pense avoir cerné leurs limites sans trop de peine quand même, limites qui comptent désormais pour moi un peu plus que les qualités (réelles) dont elles font preuve. D’après l’importateur le simple fait d’avoir un dac MSB suffit à ne pas se placer dans la logique de restitution des Anima et d’Aries Cerat et passer à coté, la musique ne sortant pas de ces dacs. Je verrai ça dans une autre vie peut être vu les tickets d’entrée Aries Cerat, avec une absence physique en majorité des appareils de la marque en France de toute façon. Je ne doute pas de passer à côté de quelque chose, mais la résolution des Anima malgré les pavillons, reste éloignée des B1 par exemple. Gagner en lisibilité dynamique avec les pavillons (ou moins en perdre comme le dirais Jalucine) ne fait qu’une partie du chemin dans la fidélité à la musique, il reste la résolution, la richesse tonale, la cohérence d’ensemble, qui sont des points toujours difficiles à maîtriser avec les pavillons.
Sinon Julien aime les pavillons, il fabrique des enceintes en utilisant

mais il a à cœur d’essayer d’éliminer leurs non qualités au maximum, les pavillons ayant en leur sein une foule de compromis la plupart du temps. Bref, je ne suis pas contre les pavillons, bien au contraire, mais c’est quand même compliqué d’obtenir un résultat qui marche sur toutes les musiques sans défaut de cohérence ou linéarité, sans déformation, sans filtrage actif, tout devenant zoomé , pour récupérer le rendement et la dynamique qui manque aux autres solutions. Compromis compromis…. J’y reviendrai sûrement à un moment, sans savoir par quelle porte, celle de la démesure tarifaire du haut rendement commercial réussi (en occasion), celle du diy, celle d’un coup de chance…