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(08-04-2016, 07:59 PM)maxitonus a écrit : oui !! "on fait comme on peut, et on peut peu"
hélas!
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Bonjour à tous,
Etant en vacances et éloigné pour près de 3 semaines de mon sous-sol favori, je profite du temps libre pour un peu de réflexion sur les prochaines étapes potentielles Et au passage, faire un petit bilan sur les intuitions qui sont maintenant devenues miennes après ces quelques mois de « travaux » dans ce sous-sol.
Je dis intentionnellement « intuitions » et pas « convictions » car ma base de référence est encore trop limitée et trop récente pour que ces intuitions puissent encore être qualifiées de convictions. Ceci également pour dire que je n’exclus pas de changer d’avis, si d’autres expériences et essais me conduisaient à penser différemment ou à revoir certains aspects du sujet.
Donc au risque de susciter quelques controverses et générer ainsi encore 50 pages sur ce fil que certains trouvent déjà trop long (clin d’oeil à notre ami Taz ), je vais les exposer ici et attend de pied ferme, mais l’esprit ouvert , la contradiction et/ou les suggestions que vous auriez envie de faire.
Tout d’abord, un petit point de passage sur où en est le système aujourd’hui.
Il est en fait assez difficile de juger seul, de façon objective, de la qualité de son système. Entre les tendances à l’indulgence, le petit sentiment d’autosatisfaction du travail accompli (au minimum digne d’un prix Nobel de l’acoustique ), l’absence de référence objective quelconque, et, pour ce qui me concerne, l’absence d’oreille absolue et de pratique d’un instrument de musique, et par ailleurs, la faiblesse de ma mémoire auditive entre des écoutes situées à plusieurs jours d’intervalle, il est très délicat d’affirmer des certitudes.
Néanmoins, il reste la dimension du plaisir ressenti à l’écoute du système qui, si elle contient aussi forcément un peu d’autosatisfaction, est quand même un indicateur important, car c’est quand même un peu le but ultime du jeu auquel nous nous livrons ici.
J’ai aussi profité de ces quelques premiers jours de vacances pour écouter de la musique sur mon système « portable » (transportable serait en fait plus près de la réalité à vrai direundefined ) constitué d’un Ampli/DAC Burson Conductor Virtuoso, et d’un casque Audeze LCD2, le tout alimenté par mon fidèle Macbook qui fait tourner Audirvana via un cable TOSLink.
Ce système est ma « référence » lorsque je ne sais plus bien si ce que j’entends est vrai ou beau ou bon ou à coté de la plaque.
Il ne permet pas de connaître grand chose sur l’image (hormis, quand même, le positionnement latéral dont on peut juger facilement; utile quand on ne sait pas s’il est normal que le chanteur soit décalé à droite ou à gauche ou bien s’il devrait être plein centre), mais sur les timbres et sur l’articulation du grave, je ne connais pas meilleur juge de paix pour savoir ce qui vient de l’enregistrement ou bien d’une reproduction erronée par le système.
On peut bien sûr argumenter en sens contraire pendant des heures sur ce sujet, mais j’aime le son produit par ce petit système, les voix sont addictives à tomber, le grave est magnifique, la transparence est excellente et son seul défaut qui m’apparait (il y en a surement d’autres) est une présentation surement un poil mate, mais c’est très supportable. Donc, qu’il soit vrai ou pas, atteindre ce niveau de qualité, sur les voix notamment, est un de mes premiers objectifs.
L’an dernier, lorsque j’écoutais sur ce casque, je me disais que j’avais encore du chemin à faire sur la qualité des voix et l’articulation du grave pour approcher ce que j’entendais sur le LCD2. Bien sûr, coté image, impact et aération d’ensemble, les Giya enterraient le casque, mais en termes de rendu des voix et articulation du grave, il y avait un écart qui me paraissait gigantesque et surtout difficile à combler.
Aujourd’hui, après quelques jours d’écoutes assidues au casque, et notamment l’ensemble des morceaux « jalucine » que je connais quasiment par coeur maintenant, je me suis rendu compte, presque à mon insu, des progrès réalisés par le système au sous-sol, car j’ai la nette impression que cette écoute au casque, qui reste excellente, ne fait plus vraiment d’ombre au système sur quasiment aucun paramètre !
Je peux donc me dire sans grand risque que le système a bien progressé, au moins sur le chemin que je m’étais tracé (qui peut être erroné ou contestable, j’en conviens aisément, mais c’est le mien ).
Un autre critère de progrès, très subjectif également bien sûr, est l’écoute que j’ai faite avant de partir en vacances des morceaux qui me servaient de tests avant que je ne connaisse jalucine et quelques autres membres éminents du forum, et que mes références soient progressivement remplacées par des morceaux bien plus discriminants et pertinents.
J’avoue que j’en suis un peu resté scotché sur ma chaise (mon fauteuil en l’occurence ) car je ne les avais pas écoutés depuis des mois, et je ne les avais jamais entendus aussi bien rendus ! Que ce soit Francis Cabrel, Peter Gabriel, Rickie Lee Jones, Shirley Horn, Carmel ou le Stabat Mater de Vivaldi, j’ai été agréablement surpris par la définition, l’image, l’impact et la qualité des voix comme je ne l’avais jamais été auparavant.
Certes, on est encore très loin de ce qu’on entend chez jalucine, mais dans mon environnement habituel, j’ai pu mesurer que la voie que je poursuis semble être une voie de progrès, pour mes oreilles au moins !
Du coup, j’ai bien l’intention de persister un peu sur cette voie, car j’ai encore quelques idées plutôt bien identifiées, et il y en a surement d’autres encore inexplorées
Un petit résumé de ma démarche tout d’abord, pour ceux qui auraient raté quelques épisodes du feuilleton
Tout le monde sur ce forum a bien compris que je faisais beaucoup de mesures mais il ne faudrait pas en déduire que je n’écoute pas le système et que je me contente d’essayer d’améliorer les mesures. En pratique, je passe immensément plus de temps à écouter qu’à mesurer ou analyser les résultats des mesures. Par contre, il faut bien se trouver une méthode et un axe directeur pour les évolutions qu’on souhaite mettre en oeuvre.
En fait, lorsqu’on dispose d’une salle dédiée et d’un correcteur numérique comme l’Amethyst, on a bien plus de paramètres sur lesquels jouer que lorsque son système est installé dans un salon régi par le WAF et qu’on n’a pas de Trinnov sous la main !
Je me suis donc retrouvé confronté à un problème d’abondance de biens dont il fallait faire bon usage, et comme je n’y connaissais pas grand chose, il a bien fallu que je décide comme j’allais m’y prendre si je ne voulais pas m’égarer complètement.
Le risque principal, qui m’était rapidement apparu, étant de modifier sans arrêt les réglages du Trinnov, qui sont quasi infinis, sans arriver à déterminer un sens de progrès cohérent ! Il est, en effet, extrêmement facile de changer la courbe cible pour corriger tel ou tel défaut qui semble apparaitre lors de l’écoute de tel ou tel morceau, mais ensuite, ne faut-il pas encore la retoucher car sur cet autre morceau finalement ça parait moins bon ? et ainsi de suite…
Bien sûr, il y avait aussi l’option de faire confiance au système et de rester avec les réglages standards dont le résultat est excellent quand on le compare à la situation de départ. Mais quand on compare avec ce qu’on peut entendre ailleurs (chez jalucine notamment), on se rend compte qu’on peut faire beaucoup mieux, et comme les Giya G3 sont quand même de formidables enceintes, on se dit qu’il doit bien y avoir des solutions avec tous les moyens d’action qu’on a sous la main !
Il me fallait donc un moyen de trier, parmi l’ensemble des réglages possibles, ceux qui, paraissant sensés, mériteraient une écoute attentive. Il faut bien comprendre qu’écouter chaque réglage potentiel est une tâche impossible car totalement subjective et non fiable. J’ai, bien sûr, quand même essayé , un peu au petit bonheur la chance, et à l’oreille, mais je me suis planté trop souvent pour faire confiance à cette méthode (en tous cas avec mes oreilles).
Une autre option, que j’ai suivie également, était d’écouter les avis qu’on recueille sur les forums et auprès d’amis experts. Ca permet de progresser efficacement car il y a pas mal d’idées intéressantes, mais beaucoup d’avis divergent complètement et ils ne sont pas tous forcément faciles à mettre en oeuvre ou compatibles avec son environnement propre…
J’ai donc pris l’option de me fier à ce que je pouvais mesurer, même si j’en mesure aussi les énormes lacunes et limitations. Mais pour définir un axe de progrès « objectif », validé par des écoutes attentives et dans la durée, cela avait au moins le mérite de définir une méthode, et la possibilité de revenir en arrière si on avait pris un embranchement sans issue, sans repartir complètement de zéro.
La méthode, en deux mots, a consisté à choisir un réglage Trinnov dont le résultat aux mesures était « correct », puis de le garder au moins 1 semaine pour écoutes attentives, en le comparant avec le réglage précédent, et décider ainsi lequel était le plus convaincant, et méritait d’être gardé la semaine suivante. J’ai besoin de temps pour affiner ce que je pense d’un réglage, car je ne sais pas porter un jugement efficace (sauf si c’est totalement pourri bien sûr) en alternance rapide. Les écoutes longues avec peu d’alternance entre les deux réglages me convenaient donc mieux pour cerner celui qui me semblait le meilleur à mon goût.
Evidemment, et en parallèle des écoutes, la définition de mesures « correctes » évoluait au fur et à mesure que je progressais dans la compréhension des différents paramètres sur lesquels on pouvait jouer. Au début c’était assez limité à la courbe amplitude/fréquence, mais rapidement sont entrés en jeu les paramètres « temporels », impulsion, decay, waterfall, spectrogramme, et il y en aura peut-être d’autres qui s’ajouteront, qui sait…
Cela dit, lorsqu’on essaye d’améliorer les mesures, on en arrive rapidement à mettre en oeuvre des solutions qui sont généralement recommandées, et donc je n’ai bien sûr pas inventé l’eau tiède ! Mais ça m’a permis de comprendre le pourquoi de chaque action, et d’entendre (ou pas d’ailleurs) l’impact effectif de chaque changement. Par exemple, la mise en oeuvre d’un traitement passif de base qui permet d’abaisser le RT60 et de réduire les réflexions primaires au sweet spot, est arrivée très rapidement dans le cadre de cette démarche, mais aussi, et en tout premier lieu, le placement correct des enceintes et du sweet spot dans la pièce !
Ensuite, au fil du temps et des essais ratés et de la compréhension progressive de phénomènes auxquels je n’avais même pas pensé a priori, me sont apparues quelques intuitions que je trouve intéressantes de relater ici, dans un ordre qui sera, je l’espère, plus cohérent que dans le fouillis des aller-retours et autres tentatives avortées qui ont constitué les quelques cent dix pages ou plus de ce fil.
Voici donc, en semi-vrac, quelques considérations qui me semblent intéressantes, avec quelques infos expliquant pourquoi/comment j’en suis arrivé à ces conclusions.
La réponse amplitude/fréquence est un paramètre important mais le comportement temporel me semble être un paramètre encore plus important.
En pratique, comme il est souvent difficile dans une pièce non idéale (ce qui est quand même un cas fréquent) d’avoir à la fois une réponse amplitude/fréquence parfaite, et un comportement temporel parfait, on doit faire des choix et des compromis entre les deux.
Au début, j’ai privilégié la réponse amplitude/fréquence car c’est facile, et c’est ce dont tout le monde parle, mais peut-être aussi parce que c’est le paramètre le plus facile à comprendre.
J’ai donc visé diverses cibles allant de la plate absolue, à celle qui décroit régulièrement en partant du grave vers l’aigu. J’ai essayé des tas de choses, de l’ouverture des portes car cela améliorait la courbe, au déplacement cm par cm des enceintes, en modifiant les paramètres du Trinnov, etc… Mais je me suis assez rapidement rendu compte que les progrès parfois très nets sur la courbe ne se traduisaient pas forcément par une amélioration à l’écoute, et parfois c’était même l’inverse !
Par ailleurs, l’analyse des mesures réalisées chez d’autres audiophiles, dont les systèmes m’avaient séduits à l’écoute, montrait une amplitude/fréquence assez quelconque, mais un comportement temporel plutôt exceptionnel.
Je me suis donc intéressé au sujet « temporel » de plus près et ai changé de stratégie pour les réglages du Trinnov, en mettant l’amplitude en 2ème priorité vs le comportement temporel.
Par comportement temporel, j’entends 2 choses distinctes et indépendantes l’une de l’autre.
La première est le comportement temporel des enceintes (et donc le respect de la phase).
Après bien des hésitations et des doutes, je suis maintenant convaincu que c’est un paramètre clé pour l’obtention d’une image tri-dimensionnelle. Le positionnement absolument symétrique des enceintes (visuellement à partir du sweet spot) est aussi un paramètre essentiel, mais c’est la combinaison des deux (position symétrique et phase linéaire) qui produit la magie.
J’ai eu beaucoup de mal pour faire disparaitre auditivement les enceintes au sous-sol, à tel point qu’à un moment donné j’ai pensé que ce serait impossible à réaliser dans cette pièce. Et pourtant, c’était non seulement possible, mais je reste encore et toujours très étonné de me rendre compte que les sons/interprètes/instruments apparaissent n’importe où, de façon crédible et stable dans l’espace, alors qu’on a l’impression que les enceintes sont muettes.
Je n’avais jusqu’à présent observé ce phénomène de façon aussi stable et répétable qu’avec les Leedh E2.
Et quand on regarde la phase des Leedh E2 (sans correction numérique bien entendu) on voit qu’elle est très linéaire !
Sur les Giya, pour avoir une phase linéaire, il faut Trinnov ou Dirac (ou RePhase, comme le montre Bear sur le fil dédié à ce logiciel), mais le résultat est très probant à la mesure et à l’écoute.
Donc cet aspect là, me semble très important, mais la bonne nouvelle c’est que c’est plutôt facile à corriger avec un logiciel de correction numérique, même gratuit comme RePhase.
La deuxième est le comportement temporel du local dans lequel est placé le système.
On a ici 2 phénomènes à traiter, celui des modes en dessous de 200Hz (et souvent en dessous de 100Hz en pratique) et celui des réflexions au dessus de 200Hz.
Au dessus de 200Hz, c’est « facile » d’avoir un effet mesurable et audible car les traitements passifs sont efficaces. Schématiquement, il faut absorber les réflexions primaires autant que possible et diffuser ailleurs. Ou bien, il faut une pièce comme celle de jalucine avec les murs en torchis qui produisent un effet similaire à un bon traitement passif.
Il me semble que viser un RT60 vers 0,30s stable sur la bande la plus large possible est un bon choix. En tous cas, c’est ce que j’ai obtenu chez moi (avec pas mal de chance d’ailleurs, car ce n’était pas vraiment calculé précisément), et ça semble être un point de quasi consensus dans la littérature qu’on trouve sur le sujet.
Au dessous de 100Hz, les modes sont un souci réel, et ils me semblent d’autant moins simples à contrôler que la pièce est petite.
Les modes sont en fait un double problème. Non seulement ils induisent un problème d’amplitude, mais en plus ils induisent un problème temporel (ils durent/persistent dans le temps au lieu de s’atténuer rapidement comme les autres fréquences).
L’effet produit à l’écoute est donc doublement gênant car si une correction numérique atténue facilement l’amplitude, l’effet sur la durée est quasi nul avec les réglages par défaut. On se retrouve donc avec une courbe à t=0 qui semble très correcte, mais à t=20ms, t=50ms, t=100ms, et même t=250ms, on a une courbe qui continue à présenter un pic significatif à la fréquence modale, et qui continue donc à gêner l’articulation du grave et ampute la transparence jusque dans le bas médium.
Certes, dans mon cas, les murs ne vibrent plus lorsque j’écoute Le Temps Passé grâce à la correction de l’amplitude, mais on continue à entendre la résonance comme une sorte de flou qui se propage et pollue la restitution d’ensemble.
J’ai donc commencé par explorer les pistes simples pour améliorer le decay/waterfall/spectrogramme, et une fois que j’ai eu fini de jouer avec les portes et conclu qu’il valait mieux fermer hermétiquement toutes les portes pour avoir un meilleur comportement temporel (au détriment cependant d’un creux très marqué dans la réponse amplitude/fréquence entre 45 et 65Hz), je me suis intéressé à ce qu’on pouvait éventuellement faire avec la correction numérique, quitte à l’utiliser hors des sentiers battus (ou du moins ceux indiqués dans les notices d’emploi, qui sont de toutes façons beaucoup trop succinctes et superficielles).
Tout d’abord un point important qu’il convient de signaler même s’il est assez connu. La correction numérique est TOTALEMENT inefficace sur le temps de réverbération (disons le RT60 ici). En d’autres termes, la correction numérique ne peut pas remplacer un traitement passif pour réduire un RT60 trop élevé.
Et un RT60 trop élevé est un handicap certain pour l’image et la définition et cela peut aussi générer une agressivité excessive d’un système (agressivité qui donne envie de baisser le son) que la baisse de la courbe cible dans les aigus (à laquelle on pourrait éventuellement penser), ne pourra pas compenser efficacement (au mieux ce sera au détriment de l’aération et de la définition).
Ayant eu le Trinnov (et Dirac) avant de mettre en place un traitement passif minimum, je peux témoigner que l’abaissement du RT60 avec du passif (positionné pour qu’il absorbe au maximum les premières réflexions) entraine une amélioration globale qu’aucun traitement numérique n’est capable de réaliser, en tous cas à ma connaissance.
Ceci étant précisé, je me suis dit que le problème des modes était sans doute d’une nature différente de celle du temps de réverbération, et qu’en jouant fortement sur l’amplitude à l’endroit exact des fréquences modales, on pouvait peut-être améliorer le résultat au mesures, et que ça vaudrait aussi la peine de voir si à l’écoute on y gagnait quelque chose.
J’ai donc commencé par passer quelques samedis après-midi à explorer le comportement du Trinnov afin d’essayer de trouver une méthode permettant de réduire de 25dB un pic à 36,7Hz (37Hz en pratique sur le Trinnov) tout en l’empêchant de baisser quoi que ce soit entre 40Hz et 65Hz.
Techniquement, si on laisse faire le Trinnov et qu’il doit réduire un tel pic en automatique, il y arrive très bien mais la baisse touche aussi fortement les fréquences avoisinantes, et chez moi cela induit un creux énorme entre 40Hz et 65Hz.
Je voulais donc obtenir une baisse de l’amplitude sur la fréquence modale, mais pas de baisse du tout sur la zone 40Hz-65Hz car cette baisse est d’une part inutile, et d’autre part elle vient amplifier le creux naturel qui apparait quand les 2 enceintes fonctionnent (ce que ne voit pas Trinnov car il ne fait jamais de mesure les 2 enceintes ensemble…).
Ca parait sans doute compliqué à la lecture de ce post, mais quand on regarde la réponse amplitude/fréquence des 2 enceintes séparément et les 2 ensembles, on comprend le sujet facilement. Voir graphe ci-dessous.
Contrainte supplémentaire, je ne voulais pas utiliser la correction au 1/24 d’octave que peut faire le Trinnov et qui aurait été surement plus indiquée pour cet exercice, car le choix de cette correction (1/24) s’applique à l’ensemble du spectre, et donne un résultat à l’écoute qui est trop clinique et artificiel à mon goût. Je voulais donc rester avec le réglage au 1/3 d’octave qui donne un résultat agréable et très neutre à l’écoute.
Après de multiples essais infructueux, je suis quand même arrivé à mes fins en jouant avec les réglages « expert » sur l’amplitude de correction autorisée pour chaque fréquence. C’est absolument non convivial, visiblement pas du tout pensé pour être pratique, et impossible à faire avec une tablette, il faut absolument un Mac ou PC et un clavier (et même là, il faut s’armer de patience !)).
Mais ça marche ! Grace à REW, il est possible de comparer la réponse sans correction avec la réponse avec correction, et si on le fait sans aucun lissage, on voit très précisément le résultat (et le lieu) des corrections apportées par le Trinnov. C’est même assez bluffant que ce soit aussi précis et aussi sensible (un changement de 0.5dB sur une fréquence unique est parfaitement visible à la mesure et totalement répétable).
Du coup, toujours avec la même méthode de comparaison sur 1 semaine d’écoute, j’ai entrepris l’amélioration progressive du comportement temporel dans la zone des modes (20Hz-150Hz en pratique).
J’ai d’abord surtout utilisé le spectrogramme, complété par le decay, en visant une décroissance la plus rapide possible des fréquences modales afin de la rapprocher au maximum du comportement du reste du spectre qui, lui, descend très rapidement.
En fait, si on y va très fort sur les fréquences modales (j’ai d’abord travaillé sur le 37Hz, puis rapidement j’ai rajouté le 85Hz qui finalement passait un peu inaperçu, mais polluait pas mal, sinon plus que le 37Hz) on arrive à faire baisser considérablement le trainage tel que vu par le spectrogramme, ce qui améliore de facto le decay aussi.
J’ai même obtenu des mesures plutôt très bonnes, mais elles n’ont pas passé la semaine d’écoute… A vrai dire, faire ça tout seul avec une seule paire d’oreilles est assez difficile car il y a des moments où on ne sait plus bien quel réglage parait le plus « juste »…
Il m’est arrivé de penser, à ces moments là, toutes proportions gardées bien sûr, car je suis loin d’avoir autant d’expérience que lui, à notre ami jalucine lorsqu’il compare l’impact de divers condensateurs dans le réglage d’un filtre. J’imagine que ça doit parfois être assez cornélien, et pourtant il faut bien faire un choix.
A l’écoute, lorsqu’on « écrase » ainsi les modes, on se retrouve avec un grave « allégé », presque « aérien », très fluide, et pourtant avec un impact considérable quand il faut qu’il y ait de l’impact (Le temps passé par exemple est un modèle du genre). Mais c’est tellement inhabituel qu’on se demande si c’est bien normal qu’il en soit ainsi, et si finalement un peu plus de rondeur excessive ne serait finalement pas plus mal, même si à la mesure c’est beaucoup moins bon.
J’ai beaucoup hésité sur ce sujet, et c’est surement là que j’ai fait le plus d’aller-retour en variant, parfois à peine, la durée de tel ou tel mode.
J’ai finalement opté pour un réglage qui est celui qui me procure le plus de plaisir. Je ne sais pas si c’est celui qui est le plus vrai, mais c’est celui que je trouve le plus proche de ce qui me plait lors de l’écoute au casque (mais avec tous les avantages du système: impact, image 3D, aération, sensation de réalisme, etc…).
La mesures de ce réglage sont loin d’être parfaites, même si elles restent très correctes dans l’absolu pour une pièce de 20m2, mais je ne pense pas qu’il soit possible de faire beaucoup mieux avec la correction numérique.
En passant, une fois que le réglage Trinnov en question restait qualifié de semaine en semaine, je me suis amusé à essayer de le reproduire avec Dirac, afin de voir si Dirac pouvait continuer à faire jeu égal.
Ca m’a pris un peu de temps et un bon paquet de mesures car là aussi, j’ai dû d’abord commencer par essayer de comprendre ce qui jouait sur quoi.
Au final, Dirac c’est assez simple quand on a compris l’astuce. C’est un peu l’oeuf de Christophe Collomb, il suffisait d’y penser !
Dirac corrige la phase comme le fait Trinnov, ça c’est une certitude, c’est facile à mesurer et c’est indépendant de ce qu’il fait sur l’amplitude, donc c’est plutôt très bien car on n’a pas à s’en occuper.
Le calcul de la correction d’amplitude, sur lequel je m’interrogeais, semble s’effectuer tout simplement en fonction de l’écart effectif qu’il y a entre la courbe cible, et la mesure qu’il a effectué. En d’autres termes, si on place la courbe cible sur la courbe mesurée, Dirac ne corrige que la phase et ne touche quasiment pas à l’amplitude !
Donc, si on veut baisser fortement les fréquences modales, il suffit de mettre la cible à 0dB (ou proche de 0dB) à cette fréquence, et mettre la cible des autres fréquences au niveau où Dirac l’a mesuré (même si ce niveau est en apparence très élevé vs 0dB).
Et comme on peut mettre autant de « handles » que l’on veut sur la courbe cible, c’est finalement assez facile à faire.
Une conséquence indirecte des ces observations qui me semble importante est qu’il vaut mieux suivre la courbe mesurée dans les aigus car comme la mesure de l’UMIK-1 n’est pas hyper fiable dans la zone au delà de 10KHz, autant éviter que Dirac essaye de mettre une correction d’amplitude dans cette zone (sauf si on juge à l’écoute que c’est nécessaire, mais dans ce cas c’est un choix volontaire).
Donc en bidouillant ainsi, je suis arrivé après quelques itérations à produire une courbe Dirac quasi identique à celle produite par Trinnov, même en les comparant au 1/24 ou 1/48 d’octave. Et en comparant pour chaque enceinte la courbe corrigée avec celle sans correction, il est possible de voir où Dirac corrige et où il ne corrige pas, et se rendre compte ainsi qu’il est tout aussi intelligent que Trinnov, en me mettant pas de correction positive dans les noeuds où c’est totalement inutile et contre productif.
Je n’ai pas encore eu le temps de faire un vrai comparatif des 2 solutions (Dirac/Trinnov) mais j’imagine que ce sera très proche.
En résumé:
- Lorsqu’on doit faire des compromis dans les optimisations d’un système, il semble préférable de privilégier le comportement temporel même si c’est au détriment de la réponse amplitude/fréquence.
- La correction numérique est un outil essentiel pour corriger le comportement temporel des enceintes (phase/impulsion). Ca me semble utile ne serait-ce que pour pouvoir corriger ce paramètre. Mais évidemment ça implique une source dématérialisée (Dirac ou RePhase) ou bien un Trinnov Amethyst (qui lui a tout d’un préampli et donc gère toutes les sources).
- La correction numérique est inefficace sur le comportement temporel du local, et un minimum de traitement passif (au moins aux points de réflexion primaires) apporte une amélioration significative sur l’image et la définition notamment, et peut-être aussi la transparence.
- La correction numérique peut contribuer à atténuer les effets néfastes des fréquences modales, mais cela demande de sortir des réglages standards et la mise en place d’une boucle réglage/mesure/réglage efficace. D’ailleurs, je pense que cette boucle réglage/mesure/réglage, est indispensable si on veut comprendre un minimum ce qu’on fait avec une correction numérique. Et, si on peut surement s’en passer avec un Trinnov, avec Dirac, il me semble que c’est absolument essentiel pour obtenir un résultat probant.
Les prochains épisodes seront consacrés aux sujets suivants:
- Etude des résonateurs de Helmoltz afin de combattre les modes en passif, avant correction numérique. Toujours le même objectif sur le comportement temporel, mais avec de nouveaux outils, qui, je l’espère, permettront d’aller plus loin que la seule correction numérique. Je vais surement ouvrir un fil dédié sur ce sujet car j’ai déjà plein de questions, et le sujet est assez technique, mais semble passionnant et prometteur
- Travail sur les câbles car là le chantier est totalement vierge (aujourd’hui: cordon secteur Pangea 14SE MkII sur Devialet, et câbles HP YBA Glass plus forcément adaptés au système tel qu’il est actuellement). Cette phase sera bien entendu 100% à l’oreille car la mesure est totalement inopérante ici. J’aurai besoin de conseils d’autant plus avisés que je suis pour l’instant câblo-agnostique ! Avis aux amateurs de câbles
De quoi alimenter une centaine de pages supplémentaires surement !
Amitiés.
PS: Et pour finir ce long post dans la tradition, je rajouterai tout à l’heure quelques graphes pour ceux qui seront arrivés au bout !
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Salut pda0,
bravo pour ce long résumé, l'air des vacances te réussit.
on attend la suite.
jean
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Approche des problèmes de fidélité,décrite dans tous les messages précédents de pdaO, absolument remarquable car d'une logique implacable.
En plus de la rigueur expérimentale, je voudrais relever tout particulièrement ce que dit pdaO sur l'oreille et ses incertitudes..C'est tellement vrai!
Former son oreille à déceler, reconnaitre les défauts réels par rapport à ce qu'on entend en "live" est un apprentissage lent et délicat, on se trompe longtemps et souvent.Il faut apprendre comment ..se tromper...moins.
La question doit continuer à être traitée d'une façon aussi "objectivement subjective"! Je veux dire par là qu'il faut appliquer la rigueur expérimentale relevant de la discipline appliquée aux techniques (pour ne pas dire sciences,ce qui pourrait paraitre pompeux), à des ressentis subjectifs. Il faut éviter de tomber dans les poncifs hélas courants qui dérivent en conflits de bacs à sable sur l'écoute "aveugle" ou ses petits noms abrégés.
A ce sujet les neurologues rappellent que tous les sens peuvent intervenir dans l'audition,(en plus de l'état de notre optimisme du moment), c'est la raison pour laquelle les aveugles (ou "non voyants" en mots politiquement corrects)ont une écoute différente des voyants, car hélàs ils ne bénéficient plus de l'influence visuelle, et, par conséquent ont développé des aptitudes bien plus grandes grace à leurs seules oreilles !. Ecouter du Bramhs quand il fait soleil l'été en regardant au travers de sa baie vitrée,peut paraitre "déréglé" (je songe au correcteur) si la veille on a écouté le même morceau, mais il pleuvait et on avait des problèmes avec son banquier. En effet l'état d'esprit, le moral, les "conflits intérieurs", etc.. interviennent évidemment aussi sur le ressenti auditif. Ce qui ne gate rien, c'est que les circuits de neurones se croisent,par ex. les neurones de l'audition et de la vision se croisent au niveau des tempes.Je ne parlerai pas de l'influence du nez sur le ressenti auditif, ça pourrait être drole, il y a plus de chance d'aimer un système dans une odeur de lavande que.. (enfin passons!!!).... Les seuils d'excitation ou "émulation" changent en fonction des circonstances,et en fonction des individus, d'ailleurs c'est pour celà que certains musiciens éminents peuvent vibrer en écoutant un concerto sur un radio-réveil, alors que d'autres profanes ont besoin de 38centimètres et 110SPL pour enfin faire vibrer leur émotion.. .Il faut donc, quand on veut aboutir à des jugements comparatifs de "qualité subjective", faire très attention. Les impressions doivent être traitées comme des "echantillons" qu'il faut vérifier et revérifier avec soin.. " vingt fois sur le métier remettons notre ouvraaaage,polissons le sans cesse, et l'heureux polisson!!!!"(Nicolas Boileau revisité)
Nous en reparlerons un jour.
De mon coté je n'ai pas pratiqué les correcteurs du fait que j'ai eu la chance d'utiliser des enceintes qui donnent des courbes assez plates, en phase aussi, sans correction aucune. (je redonnerai de nouvelles mesures).
Par contre ma chance acoustique (en quelque sorte) fut que j'ai utilisé les memes enceintes d'abord a Marseille dans une pièce de 22m2 très amortie et traitée, puis à Cassis dans trois positions très différentes de ma grande pièce actuelle de 60m2,qui ,par le plus intéressant des hasard, n'est PAS rectangulaire,mais a deux parois non //, ce qui arrange bien... par contre , a beaucoup de baies vitrées, ce qui m'obligea à l'amortir partout ou c'était possible en plus du plafond plenum , et à "inventer" une sorte de gros bass-trap faisant une grande longueur contre un angle supérieur horizontal(je produirai des photos), enfin , à cause du mariage d'une de mes filles, à l'utiliser deux mois dans mon bureau rectangulaire d'environ 40m2. J'ai noté des différences CONSIDERABLES, et ça n'est donc pas "tombé dans l'oreille d'un sourd", j'ai essayé d'en tirer des conclusions pratiques et de les appliquer!On en reparlera.
Une fois tous ces problèmes bien "avancés", je me suis axé sur "faire ressembler le son au son live" en n'utilisant plus ni corrections électroniques ni amélioration des positions (réduction des réflections primaires)et de la pièce, mais en me concentrant exclusivement sur ce que j'appelle les corrections "micro", qui sont -aussi- d'une importance extrême, l'avantage étant que j'avais réduit le nombre de paramètres intervenant dans le résultat ectuel. Il en restait QUAND MEME beaucoup, tant coté liaisons filaires et traitement secteur, que coté digital, car la source digitale a aussi une importance extrême selon moi.
Les moindres PETITES modifs qui pourraient passer pour superfétatoires voire un peu "stupides", peuvent avoir un effet majeur sur le "réalisme" subjectif de ce qu'on entend. Mais avant de s'extasier, une stratégie de vérification (que j'ai évoquée plus haut) me parait indispensable..Nous reparlerons de tout celà.
A mon avis tous ces sujets sont au coeur de la recherche de la "fidélité de reproduction",terme résumant tout, finalement...et c'est pourquoi ce post est pour moi d'un extrême interêt, pour tous ou presque.
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08-07-2016, 05:04 PM
(Modification du message : 08-07-2016, 05:04 PM par mélaudiophile.)
Trouvé cette formule qui va te plaire:
Audiophiles are considered to be like closet drinkers, we belong in the basement.
jean
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@ Jean=C'est dur a traduire je trouve, serait-ce qqch comme: "Les audiophiles peuvent être considérés comme étant des buveurs secrets, en effet nous adorons la cave"...?
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(08-07-2016, 05:41 PM)maxitonus a écrit : @ Jean=C'est dur a traduire je trouve, serait-ce qqch comme: "Les audiophiles peuvent être considérés comme étant des buveurs secrets, en effet nous adorons la cave"...?
Oui, en gros, en france on dirait plutôt "buveurs solitaires", et "notre place est à la cave, au sous-sol", ou bien "nous appartenons au monde souterrain........"
Cela ne nous donne pas une ouïe de chauve-souris pourtant...
jean
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Bonjour pda0,
Merci pour cette synthèse intéressante sur tes progrès et ta démarche.
Tu ne parles pas de résonances dans la région 100-200 Hz. J'ai observé chez moi que c'est une zône dans laquelle on a tendance à accumuler des problèmes, du fait des résonances croisées dans les différentes dimensions de la pièce. Et l'énergie déployée dans cette zone de fréquence a également un rôle plutôt perturbateur sur la qualité de l'écoute dans le reste du spectre. Qu'en est-il chez toi ?
Je suis comme toi désireux de trouver des solutions passives capables de m'aider à me passer de correction active, tout au moins sur la partie réponse en amplitude. Comme je l'ai souvent écrit, je suis par contre devenu accro de la correction de la réponse temporelle, et sur ce sujet, à moins de trouver une solution pour changer les filtres passifs de mes enceintes, ce dont je n'ai pas les capacités, je ne vois que le recours aux outils comme RePhase que nous investiguons ensemble ou Dirac/Trinnov pour le donner la qualité de scène sonore à laquelle je suis maintenant habitué.
Bon courage pour la suite de tes aventures.
Amicalement.
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Pda0....tu sais le soleil et le rosé ne font pas bon ménage!
Ton post résume bien ton approche et ta compréhension des questionnements dans une mise en œuvre haute fidélité mais il me semble que tu restes fixé(pas fixette, hein ) sur des éléments de "traitement" ponctuels des problèmes au lieu de viser la globalité. Non pas que tu prennes le problème a l'envers mais plutôt que tu butes sur des "choses" qu'il serait plus facile de contourner.
Un peu comme si tu avais mal aux genoux et que le kiné ne se focalisait que sur ces articulations sans aller voir du côté des semelles, des lunettes du renforcement des abdos ou d'un bassin de travers .
Je comprends aisément que ce sujet t'intéresse et qu'il est intellectuellement satisfaisant de vérifier toutes les issues...à visées thérapeutique et éducative!
Ton diagnostic est bon et tu as déjà résolu le facteur le plus important que représente le placement des enceintes.
Ton traitement passif semble bien fonctionner du moins à ma dernière écoute.
Les éléments mis en œuvre apparaissent de qualité...avec en plus l'ajout d'une correction active quel qu'elle soit.
Le résultat en ferait pâlir déjà plus d'un .
Et finalement il te reste un vrai mur sur lequel tu te heurtes: le grave(comme beaucoup d'entre nous d'ailleurs!). Un de mes nombreux TOC
Sans celui-ci, tu chercheras longtemps la bonne courbe cible, le Saint Graal!
Jouer sur le grave numériquement n'apportera que des aléas de reproduction, des artéfacts et des compensations masquantes.
Idem pour les résonateurs de Helmoltz, difficiles et longs à fabriquer, incertains quant aux résultats car tout aussi aléatoires dans la fréquence a atteindre.
Tu ne sembles pas retenir des essais avec un/des caissons de basses mieux positionnés dans la pièce, c'est dommage car beaucoup plus rapides dans la détermination du traitement du grave!
Caissons, je le répète ici, qui serviraient en HC !
Ne pas oublier non plus le produit de chez PSIaudio: avaa-c20
Quant aux câbles au sens propre, cela viendra à la fin comme une cerise sur le gâteau.
En revanche, comme déjà dit aussi, le travail sur le secteur deviendra prioritaire lorsque tu auras finis les fondamentaux.
Et tu n'en est pas loin, ton énergie et ton acharnement m'impressionnent!!!
Si je puis me permettre, penses à la finalité de ta salle au bout du bout...chaque étape sera alors validée car évidente dans la globalité: une vision holistique plus tu auras, plus rapidement le Graal tu approcheras!
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08-07-2016, 06:41 PM
(Modification du message : 08-07-2016, 07:03 PM par maxitonus.)
Pour en rester dans le sujet global que Bear et pdaO ont abordé par la "grande porte", je pense devoir ajouter à ton intervention pleine d'humour et aussi de pertinence, que l'on peut aborder l'écoute "haute fidélité" de deux façons , TRES DIFFERENTES, mais qui, chacune,correspond a un besoin vital adapté à nos approches personnelles de la vie courante:
-Disposer d'une pièce dédiée, tranquille, à l'abri de la TV, et des bruits d'aspirateurs et d'enfants qui jouent (et crient) dans la joie... en profiter pour recevoir des passionnés du même "hobby",un martini à la main et des cacahuètes sur la table basse. Ainsi se ressourcer de ses soucis quotidiens.Se concenter sans être dérangé sur les contrepoints de Bach ou sur ses essais comparatifs,dont les nuances peuvent difficilement être captées par notre oreille au milieu des conversations domestiques et des échanges verbaux incontrôlables.
Ressortir après ce timing-détente dans la musique non brouillée par les bruits domestiques,ragaillardis,pour échanger d'autant mieux avec notre famille, lors des débats-repas ou encore pour commenter les matchs de foot à la télé avec les enfants.
C'est le concept de cave et de drinker solitaire de ton anglais.
Je l'ai pratiqué, et je crois que pdaO, Jalucine, le pratiquent dans leur cave..
-A contrario, vouloir absolument que l'écoute musicale s'effectue au sein même des échanges familiaux(en général son "Séjour"),pour que cette vie quotidienne stimule notre plaisir auditif, même s'il est dérangé par ces bruits divers de la vie de tous les jours.Le système est, dans ce cas, installé de la façon la plus agréable, conviviale, et confortable possible, il appelle au contact, les coussins sont doux et profonds...(joke).. Partager son plaisir immédiatement lors d'un passage musical remarquable,avec son épouse ou l'un de ses enfants, en profiter pour transférer son plaisir (quelquefois mélomaniaque) sur les autres membres de la famille,une sorte d'outil aidant à transférer le goût musical sur ceux de la famille qui veulent y être réceptifs.Contrainte= quelquefois, se plaindre quand des bruits persistants et inutiles viennent gacher le bon son
Cet autre concept, complètement opposé au premier, est tout aussi valable; je le pratique, et je crois que Bear aussi.
Chacun fait ses choix!!C'est aussi ça , la "hifi"...
NOTA= Je répondais à Jean/mélaudiophile, n'ayant pas encore vu les messages qui ont suivi.
@Bear= J'ai cette chance que dans ma pièce deux murs ne sont pas //,ce qui est une aubaine pour la dispersion du grave en dessus de 100.Mon simili-basstrap créé sur une grande longueur(5m environ, grand volume) a lui-aussi, aidé!!
Je trouve que ton approche est parfaite;Il n'est pas certain qu'éviter la correction digitale de phase apporte de meilleurs résultats, ça reste à évaluer, peut-être par des écoutes comparatives amicales!!! Cordialement
@ Tonton Flingueur= Il ne me parait pas exact que la correction digitale serait inapropriées pour les graves: au contraire elle s'attaque au pricincipal, c'est à dire a la phase (en plus de l'amplitude).En effet s'attaquer à l'amplitude seulement est sans effet probant si la phase est erratique, surtout dans les graves.
Or c'est justement ce qui se passe en rajoutant des "caissons de grave" ou "subs".Les filtres de fréquence utilisés sont complètement erratiques en phase, et les distances le sont aussi du fait du positionnement des enceintes et subs,, de ce fait le rajout de caissons de grave est une garantie de grand n'importe quoi dans le domaine spatio-musical, pour ces raisons objectives faciles à vérifier.
A mon sens, seules les démarches de Bear et pda0 qui visent a controler simultanément phase et amplitude sont celles qui permettent d'approcher des corrections efficaces car traitant les deux problèmes de niveau et de cohérence ENSEMBLE.
Mais ce n'est que mon avis, tu as tous droits d'être d'un avis opposé.
Quant aux dispositifs actifs de PSI,il ne faut pas en attendre des miracles, c'est une solution variante, mais si on peut s'en sortir en "sachant ce qu'on fait" par des moyens maitrisés, c'est peut-être ce par quoi..il faut commencer...
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