La musique, antidote aux ravages du digital ?

[Guillaume G]

Pas de soucis. C'est moi qui ai mal compris votre message.

Effectivement, c'est tout à fait ce que je pense, d'autant que les enfants sont champions pour nous mettre face à nos contradictions...

Mon propos initial visait surtout le physiologique, et moins l'éducation. Mon épouse, institutrice (maternelle puis cm2), voit déjà les les troubles engendrés par les écrans dès le plus jeune âge, ainsi que les réseaux sociaux par la suite...

[orfeo_monteverdi]

(08-09-2022, 03:09 PM)Guillaume G a écrit : Mon propos initial visait surtout le physiologique, et moins l'éducation. Mon épouse, institutrice (maternelle puis cm2), voit déjà les les troubles engendrés par les écrans dès le plus jeune âge, ainsi que les réseaux sociaux par la suite...  [c'est moi qui souligne]

Sur les "cervelles en construction", en effet, c'est effrayant. Et, en effet aussi, sur les cervelles "déjà construite" (les nôtres), l'addiction s'installe aisément pas des techniques ad hoc dérivées d'expérience de psychologies, et étudiées de près par des ergonomes travaillant pour les GAFAM (Google, Facebook, Amazon, Microsoft).
Bref, dans les interventions précèdentes, je crois que tout le monde a raison:

1. Sur les cervelles en devenir
En 2016, un livre d'une psychologue américaine du MIT a fait grand bruit, mais est resté hélas non-traduit en FR: Reclaiming Conversation - The Power of Talk in a Digital Age, de Sherry Turckle.
("La célèbre spécialiste des médias Sherry Turkle étudie comment une fuite de la conversation sape nos relations, notre créativité et notre productivité, et pourquoi la récupération de la conversation en face à face peut nous aider à regagner le terrain perdu." ... et constate que des gosses de 12 ans ont une maturité sociale de 8 ans, ont plus de comportements problématiques au sein de l'école, etc).

Illustration parfaite de ces constats par une expérience très positive menée dans un lycée en Australie, où le smartphone a été banni/très strictement limité.
(Mauvaise) traduction Google:

The Sydney Morning Herald a écrit :"Le Sydney Morning Herald rapporte qu'un lycée local "a vu une diminution spectaculaire des problèmes de comportement et une augmentation de l'activité physique et des étudiants se parlant deux mois seulement après avoir resserré les restrictions sur l'utilisation du téléphone portable". 

Le directeur de l'école a déclaré au journal qu' "en huit semaines d'application de la politique [d'interdiction/restriction du smartphone], il y a eu une réduction de 90% des problèmes de comportement liés aux téléphones dans l'école".
Il a déclaré qu'il était "si clair" que les téléphones portables entravaient l'apprentissage et la concentration des élèves dans les salles de classe et ralentissaient leur intelligence émotionnelle et sociale. Il a déclaré que l'utilisation du téléphone contribuait également directement aux conflits entre étudiants."

(source)


2. Sur les cerveaux adultes:
Tristan Harris, ancien ergonome qui a travaillé chez Facebook, raconte que lui et ses collègues de Facebook, mais aussi d'Instagram, etc -ils se connaissent tous- savaient que les techniques qu'ils allaient utiliser (récompenses aléatoires par les Like, dérivées des expériences faites par Skinner) allaient marcher à tous les coups sur le cerveau humain. "On le savait, mais on l'a quand même fait", dit-il dans un exposé TedX (lien plus bas).
Depuis, il a quitté Facebook, et a fondé Time Well SPent, une fondation qui encourage les applis et sociétés technologiques à ne pas utiliser de mécanismes programmés provoquant de l'addiction chez les utilisateurs (afin qu'il reprennent le contrôle de leur vie), et passent du temps "valablement", d'où le nom de sa fondation Time Well Spent.
Le pire: Tristan Harris explique: "je sais comment ça marche [mécanismes programmés dans les applis, surtout de réseaux sociaux, provoquant de l'addiction], j'en ai développé, mais quand j'utilise le smartphone, ça marche quand même sur moi aussi, même si j'ai beau le savoir." (TedX - 14'58'' - à voir !!)

NB: pas toujours évident de comprendre un orateur américain -> il est possible d'afficher des sous-titres (en EN), en cliquant sur la roue dentée dans le menu Youtube, ça peut aider:
 


=> humainement impossible d'échapper à ces outils de maniplulation s'adressant aux circuits de la récompense dans notre cerveau.
=> il faut couper TOUTES les notifications, ET pour quoi pas installer une...appli (!) qui met en silence toutes les autres, permet de contrôle son temps en ligne, et rend l'écrand d'accueil gris pour être moins attractif (mais j'en ai oublié le nom, désolé). Voire:
=> pratiquer la déconnexion totale pendant des fenêtres de temps fixes (p.ex: 2h d'affilée/jour minimum)
Et pendant ce temps-là,...écouter de la musique attentivement ;-)
Ou lire. Ou rencontrer les autres physiquement et se parler ( < Reclaiming Conversation).

Information à partager (sur vos...réseaux ;-)

[orfeo_monteverdi]

... sans compter cette étude américaine qui vient de paraître !
Un déficit (régulier) d'1h de sommeil suffit à nous rendre moins altruiste, plus asocial, plus égoïste.
Or le sommeil est perturbé par les écrans (même de TV), et les longues heures de connexion, parfois jusque tard dans la nuit.

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Traduction Google:

Une étude a révélé que perdre une seule heure de repos pouvait tuer le désir des gens d'aider les autres, même les parents et les amis proches. L'équipe a noté qu'une mauvaise nuit semblait freiner l'activité dans la partie du cerveau qui encourageait le comportement social. "Nous avons découvert que la perte de sommeil agit comme un déclencheur de comportement asocial, réduisant le désir inné des humains de s'entraider", a déclaré le professeur Matthew Walker, co-auteur de l'étude à l'Université de Californie à Berkeley. "D'une certaine manière, moins vous dormez, moins vous devenez social et plus vous devenez égoïste."
Écrivant dans la revue PLoS Biology, l'équipe suggère qu'un déficit chronique de sommeil pourrait nuire aux liens sociaux et compromettre les instincts altruistes qui façonnent la société.
"Compte tenu du caractère essentiel de l'aide humaine au maintien de sociétés coopératives et civilisées, ainsi que de la forte érosion du temps de sommeil au cours des 50 dernières années, les ramifications de ces découvertes sont très pertinentes pour la façon dont nous façonnons les sociétés dans lesquelles nous souhaitons vivre", a déclaré Walker.


A study found losing just one hour of rest could kill people's desire to help others, even relatives and close friends. The team noted that a bad night appeared to dampen activity in the part of the brain that encouraged social behavior. "We discovered that sleep loss acts as a trigger of asocial behavior, reducing the innate desire of humans to help one another," said Prof Matthew Walker, co-author of the study at the University of California, Berkeley. "In a way, the less sleep you get, the less social and more selfish you become." Writing in the PLoS Biology journal, the team suggest that a chronic sleep deficit could harm social bonds and compromise the altruistic instincts that shape society. "Considering the essentiality of humans helping in maintaining cooperative, civilized societies, together with the robust erosion of sleep time over the last 50 years, the ramifications of these discoveries are highly relevant to how we shape the societies we wish to live in," said Walker.

[bobegna]

Orféo a dit: ... sans compter cette étude américaine qui vient de paraître !
Un déficit (régulier) d'1h de sommeil suffit à nous rendre moins altruiste, plus asocial, plus égoïste.
Or le sommeil est perturbé par les écrans (même de TV), et les longues heures de connexion, parfois jusque tard dans la nuit.

serions-nous, alors les exceptions qui confirment les règles ! étant insomniaque ,au quartier ,les voisins me considèrent comme "l'hymne qui tombe à poc " défendeur des plus faibles ainsi que des  femmes et enfants . . .Dernier des Romes en tic , pas du tout Nonne assistante à Tanger, quoi que!

[JosephN]

+1

ne dormant que très rarement + de 4 heures, et n'ayant quasiment jamais fait une nuit de 8 heures depuis plus de 50 ans, je ne me sens pas non plus concerné par les conclusions de cettte étude

[Vacuum]

Ah bon ?

[Muskar]

Joseph, 4 heures ce n'est vraiment pas beaucoup. Ça te suffit pour récupérer ou petite sieste dans l'après-midi ?

[Vacuum]

Salut

Je sais bien que l'on est toujours un peu le con d'un autre mais je ne pouvais pas m'empêcher...

"Vous ne vous reposez jamais vous ?"




amicalement mon cher Joseph !

[JosephN]

(08-25-2022, 09:46 AM)Muskar a écrit : Joseph, 4 heures ce n'est vraiment pas beaucoup. Ça te suffit pour récupérer ou petite sieste dans l'après-midi ?

une petite sieste a l'insu de mon plein gré ça arrive bien sur, pas forcément dans l'après-midi, plutot tard dans la soirée
il m'arrive assez souvent de piquer du nez après avoir mangé, en particulier si il y a du sucre

oui 4 heures c'est vraiment pas beaucoup, vraiment pas assez, mais je crois que j'ai surtout besoin de longs temps de détente avec 0 stress, a vraiment glander, plus que bcp d'heures de sommeil

[mélaudiophile]

(08-25-2022, 10:30 AM)JosephN a écrit :

(08-25-2022, 09:46 AM)Muskar a écrit : Joseph, 4 heures ce n'est vraiment pas beaucoup. Ça te suffit pour récupérer ou petite sieste dans l'après-midi ?

une petite sieste a l'insu de mon plein gré ça arrive bien sur, pas forcément dans l'après-midi, plutot tard dans la soirée
il m'arrive assez souvent de piquer du nez après avoir mangé, en particulier si il y a du sucre

oui 4 heures c'est vraiment pas beaucoup, vraiment pas assez, mais je crois que j'ai surtout besoin de longs temps de détente avec 0 stress, a vraiment glander, plus que bcp d'heures de sommeil

l'avantage c'est que tu auras vécu consciemment à peu près 4 h de plus par jour que le commun des mortels, ce qui sur 50 ans fait une quantité de jours:  en gros c'est comme si tes semaines faisaient 1 jour de plus...52 jours par an, 2600 jours sur 50 ans, 7 ans de plus de vie....  pas mal.  Nous, comme des glands, on les passe à dormir....