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09-09-2016, 11:16 PM
(Modification du message : 09-09-2016, 11:22 PM par loandsound.)
(09-09-2016, 07:35 PM)Bkg2k a écrit : (09-09-2016, 07:26 PM)loandsound a écrit : J'avais par exemple déjà appris qu'il fallait avant tout corriger la phase, travailler plus sur les basses fréquences, chercher à moyenner plutôt qu'à corriger la moindre bosse, et plus difficilement encore les creux, qu'il ne fallait pas chercher à corriger les imperfections liées à la déformation des HP...
Ce que je ne sais pas (entre autres), c'est pour une installation donnée, reconnaitre les 20% d'actions qui amèneront les 80% de résultats, ni jusqu’où il est raisonnable d'aller dans le degré de correction d'une problématique donnée
Je pense que tu viens de donner la réponse à ta propre question.
Correction de phase et correction des grosses irregularité sur les courbes d'amplitudes sont peut-être les 20% que tu cherches
Ce sont deux choses qui sont relativement facile à mesurer, et du coup à diagnostiquer.
N'as tu pas l'impression de prendre des raccourcis avec ta réponse ?
Comment différencie tu les variations dues à la diffraction des HP, aux imperfections de l'électronique ou aux réflexions de la pièce, et y apporte tu la même correction dans chacun des cas ?
Si la correction de phase n'est pas ou peu nécessaire (enceintes biens pensées, larges bandes, filtrage actif...), les pourcentages que tu cites ne seraient ils pas chamboulés ?
Quelle proportion de correction appliques tu suivant qu'il s'agit des graves, des médiums ou des aigus ?
Au fait, as tu seulement déjà mis en ouvre de la correction numérique...je veux dire sérieusement ?
Vois tu, cela ne m'a jamais dérangé de me faire moitié taquiner/moitié moqué, lorsqu'il s'agissait de simples membres. Mais de la part de quelqu'un sensé faire de la modération sur un forum visant le respect de l'autre, et sans grande pertinence... Comment dire, quelque chose me semble ne pas coller....
Allez, bonne soirée quand même...
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09-09-2016, 11:34 PM
(Modification du message : 09-09-2016, 11:41 PM par Bkg2k.)
Ma réponse etait serieuse, il n'etait nullement mon intention de me moquer.
Si la correction de phase n'est pas necessaire, parceque les enceintes sont bien pensée, alors tant mieux.
Quand au lissage de la bande, j'ai envie de dire que peu importe la raison, HP, electronique ou piece, à partir du moment ou la correction peut s'appliquer.
Oui tu peux faire plus de mal que de bien dans certains cas, mais ça c'est l'oreille qui est seul juge au final.
Maintenant, si ta phase est parfaite et ta courbe de réponse en frequence aussi, alors c'est qu'il ne te reste guère que les reflexions à traiter, ou peut-être même pas.
Quand à la mise en oeuvre de la correction chez moi, je suis en plein dedans.
J'ai peut-être mal compris ta question, c'est une possibilité, pourtant promis je n'ai rien bu ce soir
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Le danger, dans la vie, c'est de devenir un fanatique de ce qu'on pense avoir découvert.
Je rappelle que j'ai été le premier, sur ce Forum, à parler de phase,il m'a fallu de la constance!!!! et d'ailleurs je me suis fait sacrément critiquer, il parait "que je tenais toujours le même discours à propos de l'importance de la phase acoustique"
Et voilà que maintenant,non seulement une troupe d'aficionados ne parlent plus que de correction de phase,et que c'est moi qui veut remettre les pendule à l'heure en ramenant la question à ce que je pense être sa juste valeur=
-Je connais des systèmes qui marchent très très bien alors que leur phase est loin de l'idéal.
Par exemple mes mesures OMNIMIC chez mon ami Emil qui a des Tannoy GRF montrent que la phase est(naturellement) raisonnablement linéaire jusqu"à 1k, puis en pente décroissante raisonnable. Le résultat chez lui est très bon, mais il écoute en champ direct, et sa pièce est "mate".Aucun système de correction.
Chez mon ami JM, des résultats époustouflants mais aucune correction, par contre, écoute en champ direct avec absence d'obstacles réfléchissants à proximité des enceintes, pièces à murs non // raisonnablement mate, sensass.
Il faut donc arreter les excès de zèle, et c'est pourquoi j'ai donné mon point de vue réaliste, qu'une organisation "en champ direct" améliore l'écoute de 50%, un amortissement de la pièce améliore de 10% supplémentaires,et un traitement de la phase de 20% supplémentaires.
J'AI RAJOUTE, (last but not least) que des tas de "micro-défauts" subsistent et que si on veut passer à 90%(ou 95!!) il faut s'atteler a les réduire nettement,et pour celà j'utilise les cables que j'adapte méthodiquement pour peaufiner l'équilibre et l'extension de la BP, mais aussi la réduction du jitter de la source digitale.
J'ai noté de plus une confusion: écouter en champ direct ne veut pas dire en near field.
Dans mon cas les enceintes sont écartées de 1,9m intérieur,l'écoute en équilatéral n'est déjà pas du near field, mais on peut se reculer d'un mètre supplémentaire si on a envie, sans pour autant choper des réflexions primaires car les hp's ont la bonne idée d'être à une bonne distance du sol et la disposition d'appollito permet d'augmenter la directivité verticale.Je ne suis donc PAS en near fiel, mais bien en "champ direct".
Une autre confusion: le "sweet spot"=si un système est bien équilibré, le sweet spot est suffisamment étendu pour ne pas poser problème; dans mon cas, il n'en pose pas beaucoup sinon qu'en vertical, on paye les avantages du d'appollito.C'est quand même bon quand on est debout, mais la tonalité dans les aigusse modifie sensiblement.(NOTA: les chercheurs Keele et Horbach s'attèlent au sujet, des filtres actifs fir "keele horbach" sont même disponibles avec le logiciel Acourate)
Le sweet spot n'est pas un problème et une bonne mesure moyenne suffit si le système est cohérent.
RAPPELONS que la largeur du sweet spot ne dépend pas de la correction ni de je ne sais trop quoi, elle suit les lois du SPL en fonction de la distance aux deux enceintes! En effet il faut espérer que la directivité horizontale des enceintes que vous avez choisies n'a rien de très anormal.
Conclusion= Il serait bon que tous remettent les pendules à l'heure, nous n'avons pas découvert le GRAAL, mais simplement un progrès possible,qui ne passe pas pour autant AVANT les lois simples et pragmatiques de la physique banale appliquées à l'acoustique bébète... (enfin c'est mon avis!! tant pis pour moi si je ne suis pas suivi!!)
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Bonjour Maxitonus,
Tout est une question de pondération et je ne crois pas que quiconque soit devenu un ayatollah de la phase ici.
Il se trouve que la correction numérique permet de la linéariser, donc pourquoi ne pas le faire ?
La limite, à mon avis, se trouve dans le pré-ringing qui devient très important si on force la nature en essayant de rendre la phase linéaire en dessous d'une certaine fréquence basse. Chez moi la limite semble se trouver vers 200Hz, c'est surement dû à mes enceintes, mais cela explique surement que ni Trinnov, ni Dirac n'interviennent beaucoup dans cette zone.
Il faut donc surement, comme avec l'égalisation des fréquences se fixer une limite maxi de correction raisonnable.
De plus, et je te rejoins là dessus, le bénéfice de la phase linéaire est d'autant plus sensible qu'on a minimisé les autres causes de destruction de l'image (et notamment les réflexions primaires).
Mais, néanmoins, une correction dans le bon sens ne peut pas nuire, donc je ne vois pas pourquoi on s'en priverait quel que soit le reste des conditions du système.
Tu prônes le pragmatisme me semble-t-il ? Et bien mettre en oeuvre une correction numérique (qui peut être gratuite avec RePhase) c'est être pragmatique. Ca ne résout pas tout, loin de là, mais ça va dans le bon sens !
Dire que ça compte pour 60% ou 20% de l'amélioration est secondaire puisqu'il y a amélioration !
Et ce pourcentage dépend, à mon avis, de la situation de départ. A t'écouter, j'ai l'impression que tu n'as pas vraiment eu à gérer un pic d'amplitude dans le grave à +20dB, avec un paquet de résonances secondaires significatives. Ta pièce est grande et tu as pu la gérer 100% en passif, mais ce n'est pas le cas général.
Je t'invite à lire (ou relire) mon post sur les travaux pratiques avec les Apertura Thema dans la chambre de ma fille, où tu verras que dans une pièce où aucun des fondamentaux n'est respecté (placement inadéquat des enceintes, aucun traitement passif et distance d'écoute beaucoup trop reculée) la correction numérique a amélioré considérablement le résultat, pour la simple raison que c'était le seul moyen de se débarrasser en 2 coups de cuillère à pot d'une résonance très gênante dans le grave.
Quand tu es dans cette situation (qui était aussi la mienne au sous-sol), et bien tu as envie de dire que 60% de l'amélioration vient de la correction numérique, mais peut-être que ce n'est que 20% ou 30%, mais de toutes façon, on s'en moque un peu car il y a un avant et un après qui est phénoménal, non ?
Pour ce qui concerne le sweet spot, bien évidemment qu'il n'est pas limité à un point précis qui obligerait à bloquer sa tête dans un étau. Sa largeur dépend uniquement des caractéristiques des enceintes (notamment leur directivité), de leur placement dans la pièce et du pincement, et aussi de la configuration géométrique de la pièce.
D'ailleurs, (point de détail, mais les mots ayant une signification, ce n'est probablement pas pour rien), "spot" en anglais ne se traduit pas par "point" mais par "lieu", et un "lieu" désigne plus une zone d'une taille certes réduite, mais pas ponctuelle.
De toutes façons, que le sweet spot soit un point unique, ou une zone plus ou moins étendue, il a un centre: soit le point, soit celui de la zone (techniquement d'ailleurs, c'est plutôt un sous-ensemble d'un plan central qu'un point, car effectivement on peut avancer ou reculer ou se lever et se baisser dans ce plan).
La position (notamment latérale) de ce "centre" dépend aussi, quand on utilise la correction numérique, des paramètres que tu as demandé à la correction.
Dans ton cas, ce n'est pas un sujet car tu n'as pas de correction numérique, et donc tu as la "zone sweet spot" que te donne tes enceintes (et donc centrée au sommet de ton triangle équilatéral), mais mets un délai sur une enceinte, et tu verras si ta zone sweet spot ne se déplace pas !
Ceux qui ont un Devialet peuvent s'amuser à le faire facilement, c'est réglable dans le configurateur.
Après, je n'ai encore jamais entendu de système où l'image était définie, stable, large et profonde, sur une zone très étendue (1m me semblant pas loin du maximum), mais je manque sans doute d'expérience. Mais comme ce type d'image est assez rare de toutes façons, personne ne s'en rend vraiment compte.
Dans mon sous-sol, il y a 3 places, dont la centrale est évidemment la meilleure car au centre de la zone sweet spot. Quand j'invite des amis non audiophiles (c'est quand même la large majorité de la population ), ils s'installent d'abord sur un des sièges latéraux car ils n'osent pas se mettre au centre. Et, comme leur expérience Hifi se limite généralement, au mieux, à une chaine lambda installée sans précautions dans un salon normal, ça leur fait un petit choc quand la musique démarre !
Et pourtant, ces positions latérales sont loin d'être idéales chez moi (du fait de la pièce trop petite, et des modes qui rendent la pièce non homogène acoustiquement parlant).
Ensuite, je leur propose de se mettre au centre, et là ils ont le deuxième choc auditif de la journée, car les enceintes disparaissent et laissent la place à l'image.
Et pourtant, il reste encore beaucoup de marge de progrès sur ce système, crois-moi !
Donc tout est relatif et une question de pondération.
Et je vais arrêter de plaider la cause de la correction numérique car je commence sérieusement à radoter, et il vaut mieux que chacun se fasse sa propre opinion. C'est, d'ailleurs, le but des différents tutoriels que j'ai rédigé sur ce forum, je n'impose rien à personne, même pas le pourcentage d'amélioration lié à la correction numérique
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Aucune objection a tout ce que tu défends.
Mon intervention poursuit un but: un certain nombre de lecteurs risqueraient de s'imaginer de facon "raccourcie"qu'une correction numérique élaborée leur permet de négliger le positionnement de leur système et une amélioration sonore de leur séjour.
Or ce genre de "raccourci" pourrait devenir une "fausse piste", une croyance,voire un dogme court comme on en lit beaucoup sur internet.
Il semble bon d'apprendre à marcher avant de vouloir courir.
Les lois simples du son ne méritent pas qu'on s'en remette exclusivement à des artifices pour corriger sainement ce qui peut l'être sans coût ni complication.Garder un contact avec la nature et ses phénomènes naturels me parait une démarche indispensable en audiophilie..
Quelquefois il m'arrive de m'arracher les cheveux quand je vois comment une belle chaine est installée pour consciencieusement détruire ses qualités sonores, avec un résultat épouvantable, sous prétexte de pièce de vie et petit salon pour les apéros.
Ma tentative de replacer les progrès possibles dans un contexte général sain et pragmatique n'enlève EN RIEN les sensationnels progrès que vous avez mis en évidence pour montrer ce qu'on peut faire et qui marche.
Je ne poursuis aucune intention de minimiser votre considérable apport à usage de tous,qui n'existe nulle part ailleurs que sur ce Forum.Au contraire, encore bravo, et je ne conteste aucune de tes conclusions!
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(09-09-2016, 12:15 PM)Nathalie a écrit : Le décalage temporel c'est une notion que je peux comprendre, la phase là déjà je suis perdue.
Si je pouvais me rendre compte concrètement de ce qui se passe ça irait mieux.
Bonjour,
Un lien sur les rapports temps / phase dans la conférence de Alain Roux ( PSI )
https://www.youtube.com/watch?v=WaJ259LAY2c
Sur la majorité des systèmes multi voies, le déphasage non linéaire créé par le filtrage correspond pour le signal à une forme de retard complexe, non homogène avec la fréquence, lequel généralement augmente aux fréquences basses.
Linéariser la phase revient à resynchroniser toutes les fréquences entre elles.
cdt
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(09-10-2016, 11:04 AM)audyart a écrit : Bonjour,
Un lien sur les rapports temps / phase dans la conférence de Alain Roux ( PSI )
https://www.youtube.com/watch?v=WaJ259LAY2c
Sur la majorité des systèmes multi voies, le déphasage non linéaire créé par le filtrage correspond pour le signal à une forme de retard complexe, non homogène avec la fréquence, lequel généralement augmente aux fréquences basses.
Linéariser la phase revient à resynchroniser toutes les fréquences entre elles.
cdt
Merci Audyart,
Lien très intéressant
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Petite comparaison sur les effets de la correction numérique sur les places hors sweet spot
J’ai pu lire, ici ou là, divers avis sur l’importance de mesurer en plusieurs points de la pièce pour mettre en place une correction numérique. On trouve même des méthodes de mesure assez élaborées (type MMM, prônée par JL.Ohl: http://www.ohl.to/audio/downloads/MMM-mo...rement.pdf) qui visent à déterminer la correction d’amplitude qu’il faudra appliquer, en expliquant pourquoi la mesure en un seul point (au sweet spot) n’est pas utilisable, ou du moins ne constitue pas une base suffisamment fiable.
Sur les 3 systèmes de correction dont je dispose, l’un (Trinnov) utilise un micro spécial à 4 têtes espacées de quelques millimètres placé au sweet spot, l’autre (Dirac) utilise un micro USB (UMIK-1 recommandé) et 9 points de mesures différents dans la pièce (mais positionnés sur un rayon pouvant aller jusqu’à 1m autour du sweet spot), et le dernier (RePhase) laisse le libre choix pour faire comme on le souhaite avec le micro qu’on veut et le nombre de mesures qu’on veut (1 mesure au sweet spot, ou moyenne de plusieurs mesures ou méthode MMM par exemple).
Trinnov permet aussi, si on le veut, de prendre en compte plusieurs mesures en des points différents et donne le choix du poids de pondération à appliquer sur chacune des mesures vs le sweet spot.
On peut donc légitimement se demander quelle méthode donne le meilleur résultat. Je ne parle pas ici du résultat au sweet spot (pour lequel j’ai déjà donné mon avis et comparé longuement Trinnov et Dirac, et plus récemment RePhase), mais en moyenne dans la pièce corrigée.
Comme ce n’est pas facile d’en juger, j’ai pris l’option de « regarder » ce qu’il se passait sur les 2 sièges latéraux (à droite et à gauche du siège situé au sweet spot). Ma pièce au sous-sol dispose de 3 sièges installés à demeure et il est assez rare qu’il y ait plus que 3 personnes, sauf les soirs de finale de coupe du monde devant la télé grand écran, mais où le sujet principal de préoccupation n’est alors pas la position de l’image stéréo ou la réponse amplitude/fréquence
S’intéresser à ce qu’on obtient sur ces sièges donnera donc au moins une idée de la largeur d’action de la correction numérique, et de l’effet éventuel de différentes méthodes de mesures.
Intuitivement, et je l’ai déjà exprimé sur un ou 2 fils sur ce forum, je ne suis pas convaincu de la suprématie d’une mesure pondérée aussi élaborée soit-elle, pour la simple raison qu’à la fin des fins, on n’applique qu’une seule correction pour l’ensemble du système et donc de la pièce, et pas une correction qui serait spécifique pour chaque point mesuré (ce qui serait évidemment l’idéal, mais qui est tout simplement impossible à réaliser). Donc, au mieux, une mesure pondérée très élaborée, permettra d’obtenir le meilleur compromis entre tous les points mesurés, ce qui peut aussi se traduire par aucun endroit totalement satisfaisant et aucun endroit totalement pourri, bien entendu.
J’ai donc comparé les configurations suivantes :
- Aucune correction appliquée
- Meilleur réglage Trinnov obtenu avec micro au sweet spot (le réglage que j’utilise tous les jours et qui a passé tous mes « tests de qualification » vs les autres réglages possibles)
- Meilleur réglage Dirac obtenu avec mesure aux 9 points recommandés par Dirac, avec courbe cible choisie pour se rapprocher au mieux du meilleur réglage Trinnov, à la fois sur la mesure de l’amplitude et phase et à l’écoute.
- Meilleur réglage RePhase (v1) obtenu avec une seule mesure au sweet spot (micro UMIK-1) et réglages phase et amplitude afin de minimiser le pre-ringing, et être au plus proche à la mesure du meilleur réglage Dirac et Trinnov à la mesure de l’amplitude et phase, et à l’écoute.
- Meilleur réglage RePhase (v2) obtenu avec une seule mesure au sweet spot (micro UMIK-1) et réglages phase et amplitude afin d’avoir la meilleure réponse amplitude/fréquence au sweet spot, sans s’occuper du pre-ringing. Ce réglage implique une correction de la phase de l’enceinte droite afin de contrer l’effet d’une réflexion sur les murs qui crée un noeud entre 40 et 60Hz lorsque les 2 enceintes sont en fonction.
On pourra s’étonner que je n’ai pas inclus la méthode MMM pour RePhase (impossible avec Trinnov et Dirac qui ont des méthodes propriétaires), et peut-être le ferais-je un jour, mais je suis parti du principe que j’allais d’abord regarder ce que donnaient les réglages « faciles » et que si ces réglages donnaient des résultats insatisfaisants sur les places latérales, il serait alors temps de regarder ce que MMM pouvait apporter.
La comparaison entre ces différentes configurations, qui toutes, rappelons le, donnent un résultat très correct à l’écoute au sweet spot (sauf celle sans correction évidemment où le pic à 37Hz est très gênant), a été effectuée en mesurant la réponse amplitude/fréquence et l’impulsion sur chacun des 3 sièges (donc sweet spot siège central, puis siège droit et gauche) avec le micro UMIK-1 placé à hauteur d’oreille.
Et évidemment, en écoutant attentivement, sur chacun des sièges latéraux (au sweet spot, tous sont bons), le résultat obtenu.
Avant de vous inonder de graphes de comparaisons multiples, voici ce que je peux dire qui s’applique à toutes les configurations.
- L’écoute sur les 2 sièges latéraux, même lorsque la réponse amplitude/fréquence est très bonne, ne procure pas une image stéréo digne de ce nom. Ca fait de la musique, mais lorsqu’on s’assied sur le siège du centre, on n’a pas envie de revenir sur les bords. Je pense cependant qu’il est très difficile d’avoir 3 sièges avec une image de grande qualité, surtout dans cette pièce relativement petite (20m2). Ce serait intéressant de savoir quelle est la largeur réellement utilisable chez Joel C avec les Leedh E2 Glass, mais je ne crois pas que ce serait transposable dans mon sous-sol de toutes façons du fait de la taille et de la géométrie de la pièce.
- Cela dit, en Home Cinéma (avec Dirac qui est intégré au préampli HC), du fait de la centrale et des 2 enceintes d’effet, on ne ressent aucun manque et les 3 sièges sont bien meilleurs que dans n’importe quel cinéma, et c’est l’essentiel car lorsque j’écoute la musique « sérieusement » je suis généralement seul et donc le siège central est disponible
- Sans correction, les 2 sièges latéraux présentent une réponse aussi mauvaise qu’au sweet spot, et évidemment, moins bonne sur l’image également. La correction numérique ne peut, en tous cas ici, être incriminée de cette faiblesse sur l’image !
Comme je ne m’attendais pas à avoir une image exceptionnelle en étant très décalé à droite ou à gauche, la vraie question concernait la réponse amplitude/fréquence dont on pourrait penser que, du fait de la correction numérique appliquée sur la base d’une correction effectuée pour une réponse améliorée au sweet spot, la qualité serait moindre, ou du moins serait très perturbée voire dégradée par ces corrections.
Certains pensent même (je l’ai lu sur certains forum) que lorsqu’on applique une correction numérique, on se retrouve coincé en un point unique où la mesure a été effectuée; et c’est à peine si l’on peut en bouger de quelques centimètres sans subir une dégradation catastrophique. Je peux témoigner qu’il s’agit soit d’une légende urbaine (le plus probable), soit d’experiences passées avec un système de correction aujourd’hui dépassé techniquement, et surement beaucoup trop simpliste ou brutal, que ce qu’on peut réaliser aujourd’hui, même avec RePhase qui est gratuit.
Mon expérience personnelle sur le sujet, avec Dirac, Trinnov ou RePhase, est que la position d’écoute autour du sweet spot est excellente et ne présente aucune contrainte pour s’installer confortablement et bouger comme on en a envie.
Les mesures des différentes configurations sont données ci-dessous. On observe les points suivants :
- Sans correction, la réponse amplitude/fréquence est similaire à celle du sweet spot et présente les mêmes anomalies gênantes qu’on ressent de façon identique à l’écoute. L’impulsion reste typique des Giyas, et on a bien 2 impulsions décalées dans le temps pour l’enceinte droite et gauche du fait de la distance de facto différente d’avec chaque enceinte. Est-ce la cause de l’image décalée et moins structurée, c’est fort possible, mais il y a peut-être d’autres causes.
- Avec Trinnov, Dirac et RePhase (v1), on observe que la correction appliquée au sweet spot, se trouve bien répercutée sur les places latérales de façon assez efficace et cohérente. L’impulsion est corrigée pour les 2 enceintes, mais le décalage entre celle de droite et de gauche est bien entendu également visible, ce qui est tout à fait normal et prévisible. L’écoute est bonne mais l’image n’a pas la précision et la définition du sweet spot comme indiqué précédemment.
- Avec RePhase (v2), on observe un phénomène très différent ! En effet, il semble que le pic dans le grave n’est pas corrigé sur les sièges latéraux, et c’est évidemment très sensible à l’écoute. L’impulsion montre le même phénomène qu’avec les autres corrections ce qui est normal. L’image perd également en précision et définition comme dans les autres cas.
Ce phénomène m’a vraiment interpelé, car je ne m’y attendais pas vraiment ! D’autant que la correction en amplitude entre RePhase v1 et RePhase v2 est quasiment identique ! La seule différence significative est la prise en compte de la réflexion créant le noeud entre 40 et 60Hz afin de l’éliminer au sweet spot (techniquement la phase de l’enceinte gauche reçoit une rotation de 180° entre 40 et 60Hz afin d’anticiper la rotation inverse induite par la réflexion dans le local) !
Cette correction semble donc induire un positionnement des noeuds et ventres dans la pièce très différents de ce qu’ils sont « naturellement ». L’élimination du noeud au sweet spot, se traduit aussi par l’apparition d’un ventre sur les cotés du sweet spot !
On voit donc qu’il faut être très prudent avec les manipulations « génétiques » de la phase et que l’optimisation absolue de l’amplitude au sweet spot ne peut justifier tous les moyens, sous peine d’effets secondaires imprévisibles ailleurs dans la pièce. Sans compter qu’à l’écoute, même au sweet spot, l’avantage d’une réponse amplitude/fréquence améliorée vs la manipulation numérique « excessive » de la phase est loin d’être démontrée !
Ce que je retire de cette « expérience » peut se résumer ainsi :
- La correction numérique en amplitude peut être effectuée sans grand risque avec une seule mesure prise au sweet spot, à partir du moment où est raisonnable dans les corrections que l’on apporte.
- Mesurer ailleurs qu’au sweet spot, permet d’avoir une idée de ce qui se passe dans la pièce, et peut aider à mieux définir les corrections « raisonnables » qu’on va apporter, mais ça n’est pas un impératif absolu.
- Dans tous les cas, comme on n’applique qu’une seule correction à toute la pièce, il est possible de choisir en toute connaissance de cause si on veut optimiser la réponse au sweet spot, ou si on veut une réponse moyenne partout.
- On peut éventuellement, le cas échéant, avoir 2 réglages en mémoire, un pour les écoutes solitaires au sweet spot, et un autre pour une ambiance moyenne, même s’il apparait que les places latérales bénéficient d’un bon niveau de correction dans tous les cas.
- Seule une correction excessive, et notamment sur la phase, prenant en compte des réflexions parasites peut, dans certaines configurations, induire une réponse « anormale » sur les places latérales.
- Dans tous les cas, la mesure de la réponse amplitude/fréquence à tous les endroits probables d’écoute avec la correction en fonction est une bonne idée, et permettra d’ajuster le niveau des corrections à appliquer en cas de problème important détecté.
Dans tous les graphes ci-dessous, toutes les mesures sont lissées au 1/3 d’octave. La mesure au sweet spot (siège central) est en rouge, le siège à droite est en bleu, et le siège à gauche est en vert.
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