Jalucine 1 max

[Vacuum]

...ainsi que la fusion des registres...mais pas que !

[mélaudiophile]

(02-17-2023, 07:41 PM)tonton flingueur a écrit : Tu oublies le point le plus important: la directivité!

Oui, mais pas plus que pour un HP.  Monter des enceintes soi-même demande des connaissances, des essais et erreurs, quel que soit le système et les problèmes se retrouvent.
Un pavillon comme celui qu'on a vu doit être assez bien sur ce plan là.

[jalucine]

Oui, l’opportunité de « conquérir » l’ensemble des pavillons Onken est tombée par hasard. Ce n’était pas une recherche patiente et opiniâtre. Les deux écoutes que j’en avais faites il y a longtemps ne m’avait pas bouleversé. J’en avais tiré la conclusion d’une considérable difficulté de réglage. J’en étais donc resté aux pavillons trois voies y compris le grave, avec quand même deux bonnes années de labeur pour arriver à quelque chose de cohérent. Avec le bas médium Onken, on passe vraiment à l’échelon de difficulté supérieur. Donc c’est un défi de ce que je sais de la hifi et une bête rétive mais terriblement séduisante. Le problème n’est pas elle-même, parce que ce pavillon et son moteur à compression sont très linéaires dans leur bande sonore, d’une très bonne absence de directivité dans un champ de 90°, bien meilleurs que tous les autres pavillons connus. Mais s’il n’y avait que cela. Beaucoup d’entre nous ont entendu des systèmes à pavillons médium et caissons de grave. Certains arrivent à un résultat cohérent, mais pour une réussite, combien d’échecs, liés à des résonances de pavillon, de leurs matières (béton, acier, …), de leur profil favorisant une directivité génante ou le haut médium en dynamique. Bref, des trucs de « sono », pas faits pour un orchestre classique. Il faut revenir au principe acoustique de la chambre de compression. La membrane du HP travaille devant un très petit volume d’air qui se trouve compressé lors des déplacements de la membrane et s’échappe par des petits trous vers l’embouchure du pavillon. La membrane est donc mise en face d’une résistance de l’air à être comprimé ou déprimé, ce qui est une adaptation d’impédance entre l’énergie électrique fournie à la bobine et l’énergie transmise à l’air. Cette transmission d’énergie est très nettement plus efficiente que celle d’un HP classique dont l’énergie électrique déplaçant la bobine agite la membrane qui balote un peu n’importe comment en se gondolant plus ou moins avec un taux de distorsion que les fabricants d’enceintes ne sont pas près d’avouer. De plus l’inertie d’une grande membrane a des chances de gommer beaucoup d’informations de petit niveau qui participent pourtant beaucoup au réalisme de la reproduction.  

Pour résumer, un bon HP à chambre de compression et pavillon est normalement beaucoup plus efficace en rendement, beaucoup plus dynamique, beaucoup plus précis et beaucoup moins distordu qu’un HP classique. Après, régler une enceinte qui vise les 85 db/w/m est très nettement plus facile qu’une qui flirte avec les 115 db/w/m. Le tweeter à dôme, même « haut de gamme », va rester bien tranquille quand un coup de cymbale lui sera envoyé, tandis qu’un Goto ou un Onken, ce sera une autre histoire, considérablement plus proche d’une vraie batterie. 

L’avantage des pavillons à chambre de compression est finalement surtout, quelque soit le niveau acoustique de l’écoute, l’impression que la distorsion est très faible et les timbres plus naturels et non agressifs, tout en étant plus dynamiques. La difficulté étant d’obtenir un équilibre parfait entre les voies, une phase respectée et donc la cohérence. Et le MS 200 wood travaille dans la zone la plus importante du son musical : 200 à 1500 hz.

Il est certain que les filtres numériques actuels peuvent faciliter la mise en oeuvre et atteindre un très bon résultat. Néanmoins, avec des HPs de ce niveau, tous les détails les plus élémentaires du système s’entendent avec une acuité perturbante, et la cuisine électronique en particulier, qui semble constituer un plafond de verre sur le plan de la transparence et de l’extrême définition. Sans préjuger de la meilleure solution finale de filtrage, je partirai encore sur les solutions simples avec des composants de la meilleure qualité et en jouant sur la disposition des HPs pour ne pas perdre en route la moindre nano-information.

Le mythe Onken, c’est d’avoir fabriqué il y a plus de quarante ans des chambres de compression et des pavillons avec une technologie, une conception et des résultats musicaux qui n’ont jamais été surpassés. Il y a du pragmatisme dans les choix. Les pavillons ne sont pas comme la théorie le voudrait purement exponentiels, mais modifiés pour une répartition homogène de la dynamique. Les doubles parois sablées, pas évidentes à réaliser pour des pavillons médium, sont la solution pour éviter des colorations de matière. Le cloisonnement est réellement efficace pour réduire la directivité sur toute la gamme de fréquence. Bref, y a plus qu’à … Les recevoir et bidouiller.

[Fredouille40]

Un rêve… une réalité !

[jalucine]

(02-17-2023, 01:55 PM)tonton flingueur a écrit : Si j'ai bien tout compris des explications qui m'ont été données pour faire mon choix personnel, le couple moteur/ pavillon se choisit en fonction de l'application, de la position d'écoute, du traitement...bref, on ne s'emballe pas sur un mythe difficile à exploiter si toutes les conditions ne sont pas réunies....est-ce que d'autres éléments changeront?

Curieux je suis

Tu as raison. Moi, je cherche une écoute stéréo optimale sur trois fauteuils centrés au maximum dans la pièce et mon bureau juste derrière. Donc une directivité "raisonnable". Et la pièce n'est pas traitée, puisqu'elle est dès le départ acoustiquement compétente.
Toi, tu cherches une écoute multisource équilibrée sur tous les fauteuils (6), placés dans les coins car le centre n'est pas disponible à cause du très gros projecteur vidéo, et mes compétences limitées dans les X.1 me laissent complètement sec sur les solutions possibles. Quoique ton contexte me rappelle que JBL avait sorti les DD55000 avec un pavillon asymétrique permettant un équilibre de niveau droite gauche même si la position de l'auditeur n'était pas centrée, ce qui était plutôt intelligent. Mais bon, j'ai compris qu'un filtrage magique et réglable par un ou deux gourous de la chose dans le monde était capable de miracle pour les béotiens. On attend avec impatience l'ultime optimisation pour écouter cela.

[rastabill]

Philippe un point où je suis vraiment d'accord c'est que la plage 200-1500 représente la principal du message audio. Avec une compression... C'est le Bo heur  
Bon ensuite il faut raccorder le bas et le haut   mais vu que tu connais bien ta pièce ti va réussir j'en suis certain !! 
Pour l'avoir déjà écouter avec un caisson onken... C'est le genre d'écoute que l'on ne peut pas oublier, pour l'avoir fait dans les années 80 je dois dire que c'est resté dans un coin de mon cerveau 

PS le pavillon asymétrique ça fonctionne plutôt bien mais ça ne résout pas tous les problèmes.

[Audiopavillon]

Bonjour Jalucine,

Belle(s) prise(s) 

Pour l'aspect purement matériel on va dire que la taille, notamment la profondeur, 1,2m avec la compression, et le poids ne facilitent aucune manoeuvre.

(02-18-2023, 01:32 AM)jalucine a écrit : Il y a du pragmatisme dans les choix. Les pavillons ne sont pas comme la théorie le voudrait purement exponentiels, mais modifiés pour une répartition homogène de la dynamique. 

Le sujet a été débattu assez récemment sur Delphi et Mélaudia quand Gébé a fabriqué ses copies sur imprimante 3D.
On peut trouver les copies de docs originaux ici :
Site Onken Info
En conclusion c'est de l'exponentiel mais avec l'obligation de résolution de problèmes géométriques.
Au final de petits écarts à la théorie.

@+
AP

[jalucine]

Je parlais du pavillon MS500 Wood pour le médium-haut médium. La gorge entre le moteur et le pavillon bois présente d'après mes informations une expansion bien supérieure à celle donnée par une formule exponentielle. C'est inspiré du pavillon Altec des voies du théâtre. L'objectif est de favoriser le bas médium par rapport au haut médium, alors que les pavillons purement exponentiels donnent subjectivement l'inverse. Chez Goto, c'est le moteur de médium (370) qui favorise le bas-médium mais pas leur pavillon à section ronde que je trouve très directif. En utilisant le moteur Goto sur le pavillon Onken, avec une coupure à 6db/octave, je peux couper plus haut et mieux protéger la bobine. 

Le bas-médium Onken présente une courbe légèrement atténuée au dessus de 1000 hz, probablement pour les mêmes raisons d'équilibre des timbres. Sur ce pavillon, la liaison entre les parties métalliques et bois ne semble pas partir non plus sur une expansion exponentielle. Mais bon, ces japonais sont tellement pinailleurs que je ne crois pas une seconde que c'est le fruit du hasard.

[Audiopavillon]

Bonsoir

(02-19-2023, 02:21 PM)jalucine a écrit : Je parlais du pavillon MS500 Wood pour le médium-haut médium. 

MP  

[jalucine]

Les objets sont arrivés. Petite vue sur les chambres de compression 255 ES. Ça cause ! Belle masse d' Alnico.



J'ai d'abord re-testé les tweeters 5000T et les chambres de compression haut médium en remplaçant les équivalents Goto. Je ne sais pas si l'attachement de longue date que j'avais pour les Onken avant que leurs bobines rendent l'âme, a joué sur mes impressions, mais j'ai trouvé le médium plus beau et l'aigu plus fin, précis, étendu. On a l'impression de pouvoir capter du 30000hz !  Les Goto ne déméritent pas, et sont certainement les meilleurs actuellement disponibles et commercialisés, mais bon, la conception des Onken me paraît plus subtile et cela doit influencer mes oreilles.

J'ai profité du week-end pour commencer à monter en deux voies pour voir comment je pouvais gérer la transition grave-bas médium qui me semble la plus critique. J'ai regardé ce qui se faisait au Japon. Difficile de ne pas passer en bi-amplification avec des pentes raides, histoire de ne pas pousser les chambres de compression hors de leurs possibilités. Je n'ai pas envie de les bousiller tout de suite. J'ai modifié le programme des Devialet "OdA" 900, l'un pour le grave, l'autre pour le reste, coupure à 200 hz à 24 db/octave. L'idée est de faire passer la partie la plus critique des timbres sur les pavillons médiums, haut et bas, en acceptant de perdre la phase au niveau du grave, qui de toutes façons n'est jamais en phase, y compris en concert.



Eh bien, ça à l'air de le faire. Évidemment l'aigu était atténué, mais rien de choquant dans l'homogénéité. D'emblée, l'apport du bas-médium est évident. La zone critique du haut-grave - bas médium gagne en précision, en résolution, en dynamique, en naturel, en réduction de la distorsion. Il faut entendre un piano de concert, une contrebasse, un saxo, des voix graves pour se rendre compte du hiatus. La présence des instruments est assez incroyable. 

Je suis bien soulagé, d'abord de n'avoir pas fait un achat discutable, ensuite d'entrevoir une mise au point moins laborieuse que prévue. Pas de problème de différence de niveau entre le pavillon de grave et celui de bas médium, on devrait donc échapper aux rattrapage de rendement. Si je trouve le moyen de faire du "passe-bande" avec les Devialet, je passerai peut-être en tri-amplification. Mais j'essaierai aussi les filtres passifs.

C'est Dan Bellity de DBsystem qui vendait son système ONKEN, avec un certain regret mais c'était devenu hors de ses activités et ça encombre si on n'a pas le local pour en profiter. Il était très intéressé par mon système car la voie grave reste le très gros problème des systèmes à très haut rendement. Son avis m'intéressait aussi car il a une énorme expérience dans le domaine et c'est lui qui gère le système de Marcel Roggero, certainement le plus réputé de France, sinon d'Europe. Eh bien apparemment, il n'a pas été déçu du voyage, allant même jusqu'à dire que le grave des "Jalucine 1 max" n'avait pas à rougir de la comparaison, et même plus qu'au niveau vitesse d'établissement, impulsions transitoires, nuances d'expression, il ne connaissait pas d'équivalent. Ça fait toujours plaisir, aussi sur l'idée qu'il n'est pas nécessaire de chercher plus loin. Il rejoint donc l'avis d'une demi-douzaine de professionnels très connus en hifi ou moins connus de studios d'enregistrement.