Bon, les droits d'auteur, c'est pour Nicoben. C'est pas moi qui ait qualifié ainsi ma petite chaine compacte. Mais comme on parle beaucoup d'intégration d'un système dans sa pièce, je vous présente mes élucubrations.
Du temps où j'étais fan de 300B, j'étais absolument convaincu pour utiliser des HPs à haut rendement. À moins que ce ne soit l'inverse d'ailleurs. Enfin peu importe, j'achetais pour mes enceintes DIY des HPs de qualité toujours en progrès, et par conséquence ils avaient de plus en plus de rendement. Je suis passé aux pavillons quand j'ai trouvé un moyen de faire marcher ensemble un caisson de grave avec une chambre de compression et pavillon médium. Ce moyen a été révelé par une écoute d'une "Voix du théâtre" Altec Lansing. Auparavant, je n'avais jamais été totalement convaincu par les caissons grave avec des 38 cm, quasiment impossibles à bien lier au reste, même si leur qualité dans leur bande passante peut être de bon niveau. Il y a toujours une rupture d'homogénéité sur la dynamique et la phase qui fait perdre de la cohérence aux timbres. Il y a quelques exceptions
C'était mon obsession d'obtenir une bonne liaison médium-grave, avec la possibilité d'une mise en phase géométrique grâce à des pavillons relativement courts pour le grave. J'ai donc choisi des HPs de 33cm destinés plutôt à la reproduction du bas-médium dans de gros systèmes pour salles de spectacles, l'Audax PR33 S 100, et deux par enceintes pour atteindre le rendement des médiums Onken. Restait à les faire descendre pour avoir une bande passante adéquate. C'est là qu'il a fallu jouer sur tous les facteurs possibles, et en particulier exploiter au maximum la pièce.
Voici le plan de profil :
Les flèches vertes montrent les réflexions acoustiques internes qui renvoient les médiums vers les parois du pavillon, en dièdres assez étroits qui vont absorber à peu près tout au dessus de 150 hz environ.
Voici le plan horizontal :
Le principe est un coffret extrêmement rigide en multipli de hêtre Nantex avec de nombreux renforts internes. Des doubles parois permettre d'ensevelir le caisson dans un "bocal" de sable, ouvert devant que par la bouche du pavillon et derrière par l'évent.
Les HPs sont découplés de l'enceinte et sont fixés sur une âme centrale de section horizontale triangulaire, bétonnée sur le coté recevant les HPs, sablée sur le reste du volume. Cette "pièce" pèse son quintal et sert d'amorce de pavillon avec l'évent qui débouche à trente centimètres de l'angle de la pièce et se sert de celui-ci pour jouer le rôle d'un pavillon d'extrême grave. Les parois du pavillon avant lui-même sont aussi sablées. Pas trop de risque d'avoir des vibrations parasites donc.
Le réglage de ce pavillon de grave a demandé deux ans. Pour schématiser je suis parti d'une courbe comme ça en mesure standards sur baffle plan :
Le HP monte bien pour une coupure à 6db/octave vers 850hz. Mais par contre, il chute assez vite dans l'extrême grave.
Si on utilise ce HP avec un pavillon avant de 580mm de profondeur, la différence va être accentuée entre la réponse au dessus de 100hz, et en dessous où le pavillon perd progressivement de son efficacité :
Si on choisit un accord de bass-reflex avec un "n" énorme pour faire basculer la courbe en faveur de l'extrême grave (plus de 32 alors que la linéarité s'obtient pour n=8, on va rattraper une partie du déficit dans ce registre :
[/url][url=https://imageshack.com/i/plhJsPV3j]
Et si on fait déboucher l'évent juste optimalement près de l'angle de la pièce pour que le "trièdre" des murs fasse effet de pavillon, on va rattraper quasiment tout ce qui manquait dans l'extrême grave :
Mais l'accord avec un "n" important creuse le bas-médium-haut grave. Une ultime compensation est réalisée en adoptant un pavillon avant non pas exponentiel mais hyperbolique, et on arrive à quelque chose qui semble neutre et qui va très bas sans s'essouffler pour passer le relais au pavillon de médium :
Je n'ai pas redémonté les enceintes pour faire des mesures réelles à chaque étape, désolé !
Quelques photos
Le pavillon s'adapte à la paroi de la pièce pour que l'onde reste homogène le plus loin possible, limite la réflexion primaire selon un angle tel que l'onde continue quasiment tout droit, d'autant plus que le torchis qui a pratiquement le même coefficient d'absorption que la laine de verre, ne va pas renvoyer grand chose. L'extrême grave généré par l'évent dans l'angle de la pièce ne peut non plus être affecté par des réflexions acoustiques. Le meuble de l'électronique, sablé et très lourd aussi, limite les réflexions croisées.
Rapport avec l'angle de la pièce qui gère les sons de longueur d'onde supérieure à 4 m. Une plaque de bois est posé sur le sable du caisson grave, le pavillon médium est posé avec cônes sur cette plaque. Un "bocal" de sable avec un plan oblique pour recaler le tweeter (Onken ou Goto) par rapport aux graves et médium, supporte le tweeter.
Photo de l'évent, on voit l'âme triangulaire qui tient les boomers, et les renforts.
Le local, carrelage et dalle posé sur terre, vibrations impossibles, murs en colombages et torchis, totalement inertes et fortement absorbants, plafond en grosses planches sur solives qui cassent les résonances, fentes et amortissant sur les planches du plafond. Seul le mur derrière les enceintes est "étanche". La table n'est là que pour l'apéro ! 15 ans de travail !
Du temps où j'étais fan de 300B, j'étais absolument convaincu pour utiliser des HPs à haut rendement. À moins que ce ne soit l'inverse d'ailleurs. Enfin peu importe, j'achetais pour mes enceintes DIY des HPs de qualité toujours en progrès, et par conséquence ils avaient de plus en plus de rendement. Je suis passé aux pavillons quand j'ai trouvé un moyen de faire marcher ensemble un caisson de grave avec une chambre de compression et pavillon médium. Ce moyen a été révelé par une écoute d'une "Voix du théâtre" Altec Lansing. Auparavant, je n'avais jamais été totalement convaincu par les caissons grave avec des 38 cm, quasiment impossibles à bien lier au reste, même si leur qualité dans leur bande passante peut être de bon niveau. Il y a toujours une rupture d'homogénéité sur la dynamique et la phase qui fait perdre de la cohérence aux timbres. Il y a quelques exceptions
C'était mon obsession d'obtenir une bonne liaison médium-grave, avec la possibilité d'une mise en phase géométrique grâce à des pavillons relativement courts pour le grave. J'ai donc choisi des HPs de 33cm destinés plutôt à la reproduction du bas-médium dans de gros systèmes pour salles de spectacles, l'Audax PR33 S 100, et deux par enceintes pour atteindre le rendement des médiums Onken. Restait à les faire descendre pour avoir une bande passante adéquate. C'est là qu'il a fallu jouer sur tous les facteurs possibles, et en particulier exploiter au maximum la pièce.
Voici le plan de profil :
Les flèches vertes montrent les réflexions acoustiques internes qui renvoient les médiums vers les parois du pavillon, en dièdres assez étroits qui vont absorber à peu près tout au dessus de 150 hz environ.
Voici le plan horizontal :
Le principe est un coffret extrêmement rigide en multipli de hêtre Nantex avec de nombreux renforts internes. Des doubles parois permettre d'ensevelir le caisson dans un "bocal" de sable, ouvert devant que par la bouche du pavillon et derrière par l'évent.
Les HPs sont découplés de l'enceinte et sont fixés sur une âme centrale de section horizontale triangulaire, bétonnée sur le coté recevant les HPs, sablée sur le reste du volume. Cette "pièce" pèse son quintal et sert d'amorce de pavillon avec l'évent qui débouche à trente centimètres de l'angle de la pièce et se sert de celui-ci pour jouer le rôle d'un pavillon d'extrême grave. Les parois du pavillon avant lui-même sont aussi sablées. Pas trop de risque d'avoir des vibrations parasites donc.
Le réglage de ce pavillon de grave a demandé deux ans. Pour schématiser je suis parti d'une courbe comme ça en mesure standards sur baffle plan :
Le HP monte bien pour une coupure à 6db/octave vers 850hz. Mais par contre, il chute assez vite dans l'extrême grave.
Si on utilise ce HP avec un pavillon avant de 580mm de profondeur, la différence va être accentuée entre la réponse au dessus de 100hz, et en dessous où le pavillon perd progressivement de son efficacité :
Si on choisit un accord de bass-reflex avec un "n" énorme pour faire basculer la courbe en faveur de l'extrême grave (plus de 32 alors que la linéarité s'obtient pour n=8, on va rattraper une partie du déficit dans ce registre :
[/url][url=https://imageshack.com/i/plhJsPV3j]
Et si on fait déboucher l'évent juste optimalement près de l'angle de la pièce pour que le "trièdre" des murs fasse effet de pavillon, on va rattraper quasiment tout ce qui manquait dans l'extrême grave :
Mais l'accord avec un "n" important creuse le bas-médium-haut grave. Une ultime compensation est réalisée en adoptant un pavillon avant non pas exponentiel mais hyperbolique, et on arrive à quelque chose qui semble neutre et qui va très bas sans s'essouffler pour passer le relais au pavillon de médium :
Je n'ai pas redémonté les enceintes pour faire des mesures réelles à chaque étape, désolé !
Quelques photos
Le pavillon s'adapte à la paroi de la pièce pour que l'onde reste homogène le plus loin possible, limite la réflexion primaire selon un angle tel que l'onde continue quasiment tout droit, d'autant plus que le torchis qui a pratiquement le même coefficient d'absorption que la laine de verre, ne va pas renvoyer grand chose. L'extrême grave généré par l'évent dans l'angle de la pièce ne peut non plus être affecté par des réflexions acoustiques. Le meuble de l'électronique, sablé et très lourd aussi, limite les réflexions croisées.
Rapport avec l'angle de la pièce qui gère les sons de longueur d'onde supérieure à 4 m. Une plaque de bois est posé sur le sable du caisson grave, le pavillon médium est posé avec cônes sur cette plaque. Un "bocal" de sable avec un plan oblique pour recaler le tweeter (Onken ou Goto) par rapport aux graves et médium, supporte le tweeter.
Photo de l'évent, on voit l'âme triangulaire qui tient les boomers, et les renforts.
Le local, carrelage et dalle posé sur terre, vibrations impossibles, murs en colombages et torchis, totalement inertes et fortement absorbants, plafond en grosses planches sur solives qui cassent les résonances, fentes et amortissant sur les planches du plafond. Seul le mur derrière les enceintes est "étanche". La table n'est là que pour l'apéro ! 15 ans de travail !