Il y a 4 heures
(Modification du message : Il y a 4 heures par mishelinka.)
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Chez Raphael
Dernière étape de la tournée d’automne chez Raphaël et ses Pierre Étienne Léon Intégrale. C’est l’un de mes rares bons souvenirs de démonstration dans un salon hi-fi parisien. Modèle amiral de la gamme, sans être particulièrement encombrant, sa taille sort de la moyenne mais reste acceptable chez un passionné aux rapports conjugaux à peu près normaux.
La pièce est grande. Plus de 40 m2. Pas de placo, ce sont de vieux murs épais qui ne risquent pas de vibrer. En plus, ils ne sont pas parallèles, limitant le risque de modes. Un petit escalier au fond doit jouer les Bass trap. Les solives du plafond doivent piéger les résonances. Quelques meubles et objets aux points de premières réflexions font office de diffuseurs et d’absorbeurs. Je n’ai pas ressenti de problème avec la pièce, même si il y a toujours moyen de pinailler sur le sujet.
Les PEL Intégrale ont une charge complexe, une évolution de la charge symétrique des anciennes ELIPSON de son père. Mais le boomer interne qui rayonne par l’évent frontal qui sert de filtre acoustique sert apparemment aussi à simuler une charge infinie pour les deux medium-graves frontaux. Ces derniers sont disposés en « D’Appolito », donnant un avantage en augmentant la directivité verticale et donc en réduisant les réflexions sur le plafond et le plancher. Ils encadrent le tweeter à membrane bérillium et au circuit magnétique très sophistiqué. Il faut reconnaître dans la conception et les détails que ces enceintes sont très évoluées et ne manquent pas d’arguments techniques par rapport à la concurrence internationale.
Côté électronique, un gros intégré PASS Int 250 est à la manœuvre ainsi que le nouveau DAC Weiss Hélios référence, en entrée usb. Raphaël me dit que la progression du système depuis l’acquisition de ce DAC a été très marquée. Il y a sur les étagères un DAC Zander dont les colorations chaudes peuvent être appréciées, ainsi que sa superbe « ramure », et un DAC Weiss 204 qui servait auparavant.
Pour le reste, on a :
- source : serveur-streamer Fidata HFAS1-XS20U,
- câbles secteur et modulation XLR : Rastabill (un membre du forum qui partage ses recettes)
- câbles numériques : Plénitude Audio modèle USB Révélation + Bivani RJ45
- câbles HP : Micca (40 euros la paire sur Amazon).
On commence par écouter Sa qui turo de Cristina Pluhar, avec le chœur de voix d’hommes bien caractérisées et bien réparties dans l’espace avec un retour naturel du lieu d’enregistrement. Eh bien ça passe remarquablement bien, timbres des voix véridiques, spacialisation immense, focalisation précise, ça commence bien.
Deuxième test de finale olympique, le lamento de la ninfa de Monteverdi par Alessandrini deuxième version : là encore, on est dans l’exceptionnel en cohérence des voix, pourtant particulièrement difficiles à reproduire, notamment la soprano, en naturel, en image sonore, avec les trois chanteurs en arrière de la scène. On comprend l’acoustique du salon du Palais Farnèse où l’enregistrement a été réalisé à Rome. C’est superbe.
Petra Magoni dans live à FIP est bien calmée, sa voix monte en fréquence et en puissance sans écorcher les oreilles. La contrebasse passe avec un naturel pas critiquable. Chaque note à son timbre spécifique bien différencié et aucune résonance ni aucun mode ne vient perturber cette libre expression du grave.
Sur Gnomus, on constate que le système va jusqu’en bas du bas de l’extrême grave sans guère de peine, défini sans bavure, ni trainage, typique « Léon » par la charge symétrique du boomer, sans effet de masque sur les autres registres.
Le violon de Nemanja Radulovic est trop beau, mais très plaisant, sans aucune dureté, alors que dans la réalité, son violon, comme les autres, que j’ai eu le plaisir d’écouter plusieurs fois, peut être plus incisif dans l’aigu.
La trompette de Hugh Masekela est superbe, incarnée par un bas médium dynamique et précis qui donne un très juste équilibre entre consistance et détails.
Pianos, cuivres, cordes, percussions sont reproduits avec une présence et un réalisme rarement rencontrés, dans un panorama sonore sans trou avec une bonne focalisation et une bonne perpective. Les ambiances de salle de concert sont facilement ressenties et participent à l’impression d’y être soi-même.
Le test des applaudissements du numéro 10 de la NRDS, qui a mis en vrac nombre de systèmes ambitieux, passe sur ce système avec un réalisme rare. On est pas loin de s’y croire. Les centaines , peut-être des milliers de mains qui se frappent ressemblent à des mains qui se frappent, pas à un espèce de crépitement qui signe les décalages de phase entre HPs, qui masque le son typique du transitoire à attaque un peu molle liée à la paume des mains qui n’est ni en métal ni en bois, mais avec des timbres et des harmoniques très spécifiques. Au delà de cela, le fichier comprend des éléments critiques à reproduire, comme les pieds tapant le sol, les cris d’enthousiasme, les vagues d’applaudissements, les réverbérations de salle, enfin, plein d’éléments qui disparaissent sur les systèmes qui manquent de cohérence en niveau et en phase, de résolution et de microdynamique. Ce n’est pas de la musique, mais cela reste le test le plus radical pour connaître le niveau de mise au point.
Le niveau de dynamique et de microdynamique, sans atteindre celui des chambres de compression ou des AMT, est dans le peloton de tête du haut de gamme.
Globalement, les timbres sont incarnés mais sans lourdeur, avec une subtile atténuation de l’aigu peut-être due au Dac Weiss Hélios, et qui participe à un certain confort d’écoute sans que l’on soit frustré d’une quelconque réduction des harmoniques les plus élevées , grâce à la résolution et la transparence globale.
C’est le genre de système que l’on peut écouter des journées entières sans le moindre début de fatigue et avec un plaisir maximal. Peut-être le meilleur que j’ai entendu sur la tournée en dehors des trucs dépassant le mètre cube et les trois cents kilos.
Félicitations à Raphaël pour ses choix pertinents et à PEL pour cette production qui n’a pas beaucoup de rivales même étrangères, sans parler que celles que l’on pourrait évoquer sont à des prix à multiplier d’un facteur 2, ou 3, ou 4, ou 5 !!!!
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