(Il y a 9 heures)Alouiro a écrit : Bonjours Cala.
Certes, mais mise à part le fait que cela n’est pas forcément possible pour le commun des mortels, comment ceux ci ( les mortels) peuvent savoir de quelle façon a été enregistré la musique sur la piste, donc de quelle façon on doit l’entendre ?
Pour développer je vais prendre un exemple bateau, Bohemian Rapsodie de Queen. Tout le monde connaît les divagations droites gauches de ce morceau, comment peut on être sur de ce qui doit être entendu y compris et peut être surtout par celui qui a entendu en direct le morceau joué lors de l’enregistrement, dit autrement qui l’a entendu en vrai comme on l’entend en reproduction.
J’espère Être suffisamment clair.
Alou.
Un enregistrement est avant tout une proposition de retranscription sonore ou musicale avec ses limitations techniques associées dans un but précis. A la base des techniques de l'enregistrement il y a(entre autres) la sauvegarde des différentes formes de dialectes de la langue française avec le courant lancé par Ferdinad Bruno dès les année 1860 et des "enquêteurs linguistiques" qui parcouraient la France à vélo et ne faisant des retranscriptions en alphabet phonétique pour préserver cette diversité linguistique. A partir de 1911 et en association avec Pathé : ces enquêteurs sont parti sillonner la France à vélo avec des enregistreurs sur rouleau de cire. Les limitations de ces techniques étaient très importantes (le fait de devoir à minima crier fort dans le cornet (voir hurler) pour voir sa voix retranscrite sur le rouleau de cire... ce qui amenait des déformations dans les prononciations elles-mêmes) mais suffisaient à permettre une étude phonétique de ces enregistrements. Conséquemment les transmissions militaires et le téléphoniques sont apparues : la retranscription étaient essentiellement concentrée sur des critères d'intelligibilité.
Par la suite, les avancées des techniques d'enregistrements (et de retranscriptions) ont permis d'autres usages dont l'enregistrement de la musique, etc... Si la fidélité, le respect du son est au coeur du process d'une partie de l'industrie musicale (les termes de High Fidelity, Living Voice, The Voice of his Master, True Sound, etc...) sont apparus très rapidement dans les éléments de communications des différentes maisons d'enregistrements : c'est parce qu'il y avait une réelle fascination sur la possibilité de reproduire chez soi et avec exactitude les performances musicales et c'était quelques chose d'absolument unique et qui avait un très fort coût (et qui par la même donnait à l'industrie phonographique la possibilité d'avoir de très gros moyens pour réaliser ces enregistrements).
Très vite la fidélité à été pervertie (d'une manière bien souvent très positive)... pour aller vers le spectacle musical, les termes de Spectcaular Sound, 4D Sound, Q Sound et leurs techniques associées voient le jour ainsi, l'avènement des effets spéciaux dans le cinéma, ou plus iconiquement le non respect des règles d'enregistrement par les Beatles au légendaire studio londonien Abbey Road voient les techniques d'enregistrement évoluer et donner aux producteurs de nouvelles latitudes à même de créer la nature meme d'un genre (le fameux Wall of Sound de Phil Spector, le son Motown, etc...). A noter que c'était déjà le cas pour la musique classique avec les différentes techniques d'enregistrements associées au différents labels (le... Decca Tree pour Decca, l'école française de l'ORTF, etc...).
Tout ça pour vous dire que... un enregistrement musical traduit une intention musicale certes, mais aussi une intention commerciale qui passe par les critères principaux suivants (oui... il y en a d'autres) :
- identification sonore type (on ne fait pas sonner de la même manière un enregistrement de musique classique et une balade pop avec un orchestre classique puisque dans la pop on va privilégier essentiellement la lisibilité du chanteur)
- une identification du support sur lequel l'enregistrement va être lu (sonnerie de téléphone, vidéo basse qualité, radio, casque, audiophile, studio)
Avec tout ces éléments en tête : il est difficile de dire qu'un enregistrement doit sonner exactement comme cela sur un ton péremptoire. Par contre avoir une culture musicale avec la conscience du contexte de l'enregistrement permet de mieux comprendre / interpréter ce vers quel résultat / spectacle sonore on doit tendre.
(Il y a 9 heures)Audiopavillon a écrit :(Il y a 10 heures)Alouiro a écrit : Comment peut on connaître quelle est « la reproduction la plus fidèle de la musique enregistrée «C'est assez simple, on prend un titre quelconque et on veut que ça soit d'abord écoutable au niveau auquel on souhaite l'écouter, et que les instruments soient ressemblants à ce qu'on connaît de la réalité.
Sur les bandes masters auxquelles nous avons accès : il y a un niveau sonore de référence souvent précisé et sur lequel on calibre l'écoute ...
Ana Mighty Sound / Sculpture A