Bonjour à tous,
Je pars du principe que quand on n’aime pas, il ne vaut mieux pas en parler sur le forum car la mise en œuvre, la salle etc. peuvent contrarier le résultat et ne permettent pas d’avoir un avis tranché et objectif. En revanche si on aime ? Même si ça reste subjectif, autant en faire profiter les copains
Je vais donc vous faire part de ma dernière expérience avec la marque Kora.
![[Image: 54590635578_c88f7c3340_b.jpg]](https://live.staticflickr.com/65535/54590635578_c88f7c3340_b.jpg)
Beaucoup connaissent cette marque Française historique mais peu sont au courant de sa nouvelle histoire. Cette marque a connu une première vie en 1990 avec François Philibert, elle faisait des amplis à tube plutôt appréciés de la communauté audiophile car accessibles et musicaux. Elle a disparue, je crois, vers le début des années 2000. Je ne connais pas les amplis de la marque de cette période même si je sais que sur le forum certains possèdent encore des exemplaires qui fonctionnent toujours. Ce qui m'emmène aujourd’hui c'est la deuxième vie de cette marque. Bruno Vander-elst est le concepteur génial qui a permis à Kora, tel le phénix, de renaitre de ses cendres.
En effet Bruno est un amoureux inconditionnel des Tubes. Il ne voulait pas voir disparaitre cette belle marque Française et en avait racheté le nom à sa fermeture. Mais, c’est seulement en 2017 qu’il a repris la marque Kora pour représenter sa gamme de produits hifi haut de gamme.
Bruno Vander-elst est avant tout un mélomane avec une expérience riche de collaborations notamment avec l’Orchestre du Capitole. En quelques clics sur la toile on s’aperçoit qu’il base son travail sur un savoir professionnel technique extrêmement solide, avec en parallèle de son activité chez Kora, un parcours professionnel dans les bureaux d’études et laboratoires électroniques avec notamment sa société Spherel Systèmes - recherche-développement en sciences physiques et naturelles mais son CV est bien plus vaste.
Cela fait plusieurs fois qu’on se croise avec Bruno, Je l’avais déjà vu lors du lancement de son premier ampli intégré alors qu'il le présentait dans ses locaux à Portet sur Garonne à quelques pas de Toulouse. J’avais déjà été impressionné par le résultat et l’écoute incroyable de Fantasia sur ses enceintes haut rendement. Depuis nous nous croisons régulièrement, plusieurs fois chez Diptyque d'ailleurs ou nous avions eu, lors d’un déjeuner partagé avec Gilles et Eric, une discussion passionnante sur la conception de ses amplis. Bien entendu comme mon bagage technique tient dans une boite d’allumettes je serai bien incapable de vous restituer correctement quoi que ce soit de ce qui s’est dit, sans doute ma façon de garder la confidentialité
J’en garde un excellent souvenir quoi qu’il en soit.
Pour la partie technique je vous renvoie donc sur son site ou il explique ce qui fait la particularité de ses machines, une façon originale d’exploiter les tubes en symétrique pour piloter des transistors, ce n’est pas un hybride, c’est un SQUARE TUBE ! Vous retrouverez également quelques explications sur la CLASSE A.
J’ai donc revu Bruno, il y a une dizaine de jours, lors du salon ADHF. J’y étais passé pour découvrir les nouvelles Diptyque Reference MKii, qui sont d’ailleurs une totale réussite tant sur le plan technique que sur l’évolution des performances musicales mais j’y reviendrai plus tard car il est question d’un upgrade des miennes vers cette nouvelle version, je vous détaillerai donc cela en temps voulu sur le fil dédié à mon système ou celui consacré à la marque Diptyque.
Le fait est que je voulais découvrir l’ensemble présenté lors du salon de Munich, comportant Les REFERENCE MKii jamais écoutées auparavant avec un ensemble Kora composé des éléments suivant : DAC140, PR140 et les nouveaux et énormes blocs mono CSA1200 en pure classe A.
J’en suis moins certain mais je crois que lors du salon de Munich les câbles provenaient de chez O2A alors que chez ADHF, une bonne partie de la ligne de câbles était composée de produits Esprit. On tend vers le 100% Français à l’exception du serveur dont j’ai oublié le nom mais qui fonctionnait parfaitement pour la présentation des musiques essentiellement issues de Qobuz.
L’ensemble était en fonctionnement dans la grande et belle salle du magasin de Lionel et Pascal.
En général on dit qu’il vaut mieux passer écouter en fin de salon car les machines ont besoin de se stabiliser et les ajustements de réglages se font sur la durée du salon pour un meilleur résultat qu’au début. Le hasard a voulu que j’y passe à l’ouverture, je n’ose pas imaginer ce que ça a donné à la fin du salon car c’était déjà très très performant. Je suis un habitué des salons ADHF et cette écoute est de loin la plus belle à laquelle j’ai pu assister chez eux. Voilà c’est dit !
J’y ai entendu une musique très naturelle, dynamique, bien timbrée, avec une scène sonore étendue et bien étagée, beaucoup de transparence et des graves impressionnants même sur de la musique Electro ! Je ne vais pas m’étendre plus sur le sujet, je sais que d’autres membres du forum étaient présents, ils pourront s’ils le souhaitent, compléter avec leurs impressions.
Nous avons pu discuter avec le papa des Kora de cette nouvelle gamme CSA pure classe A qui comporte 4 modèles basés exactement sur la même technologie et les mêmes composants de haut vol mais dont la puissance varie selon les modèles. On passe ainsi de 2 fois 70 watts avec le CSA 270, à un bloc mono de 150 Watts avec le CSA 1150 puis à 2 fois 120watts avec le CSA 2120 et en fin à l'énorme le bloc mono de 200 watts le CSA 1200.
Des beaux et gros bébés de 32kg à 45 kg pour un châssis de 42 cm de large, 26 cm de haut et une profondeur allant de 44 cm à 66 cm! La finition est superbe avec un écran large et très explicite, un bouton de démarrage rotatif qui permet d’accéder aux différentes fonctions et de vérifier la bonne marche des tubes. A ce propos, en tant que « réfractaire des tubes », l’une de mes questions portait sur la fiabilité des tubes, leur usure et perte de performance progressive. Bruno me dit que tels qu’ils sont utilisés, il va falloir attendre 20 ans avant de devoir changer l’un d’entre eux et que l’ampli contrôle (et affiche) l’état des tubes en permanence afin, si l’un d’eux venait à être défectueux, d'afficher un message d’alerte automatique. CQFD me voilà totalement rassuré sur ce point.
On retrouve sur le dessus de ces 4 exemplaires une plaque en plexi très épaisse permettant d'observer le fameux dispositif SQUARE TUBE ainsi que l'impressionnante batterie de condensateurs (560 000 uF pour le gros bloc en 200 watts).
Pour en finir avec l’esthétique, ceux qui connaissent la classe A savent que ça chauffe beaucoup, il y a donc deux gros dissipateurs sur les côtés qui permettent une bonne évacuation de la chaleur et sur lesquels on peut poser la main sans difficulté même si c’est bien chaud ! D’ailleurs, la consommation électrique était l’une de mes autres préoccupations et Bruno m’a rassuré en disant que, certes ça consommait un peu plus qu'un ampli en classe A/B mais pas beaucoup plus sachant qu’il a sur les CSA un dispositif « automatique » qui bascule le courant de haut à faible dès que ça n’est pas nécessaire. Parfait !
Pour le signal, les deux connectiques sont présente XLR et RCA mais Bruno dit qu’il vaut mieux utiliser la liaison asymétrique.
Avant de quitter le salon Bruno m’a proposé d’essayer chez moi le CSA 2120
Je n’ai pas hésité longtemps
, on a décidé alors de partager l’expérience avec un autre membre du forum qui possède aussi des Diptyque Reference afin de savoir qui de la chèvre et du chou agissait autant sur le résultat obtenu chez ADHF. J’entend par là, est-ce que l’évolution des Diptyque en MKii était responsables de tout et/ou quelle était la contribution de l’ensemble Kora ?
On s’est donc réparti le temps d’écoute sur 8 jours avec Vincent afin qu’il puisse le tester chez lui "face à" et avec son Alpha One. Puis ensuite chez moi avec ces mêmes enceintes et mon ensemble REFERENCE B.audio. Les écoutes ont eu lieu avec une playlist la plus commune possible. Du jazz, des grosses formations Classique et Jazz, des pianos, des voix, du rock etc. histoire de pousser l'ensemble dans ses derniers retranchements.
Des photos :
![[Image: 54590737070_10684aafc9_b.jpg]](https://live.staticflickr.com/65535/54590737070_10684aafc9_b.jpg)
![[Image: 54590737025_3639e37a0a_b.jpg]](https://live.staticflickr.com/65535/54590737025_3639e37a0a_b.jpg)
![[Image: 54589544367_b251edc5d5_b.jpg]](https://live.staticflickr.com/65535/54589544367_b251edc5d5_b.jpg)
![[Image: 54590736985_ecb47f1030_b.jpg]](https://live.staticflickr.com/65535/54590736985_ecb47f1030_b.jpg)
Je vais commencer avec mes impressions, Vincent passera certainement par ici pour donner son avis.
Je partais donc avec une valise d’aprioris négatifs ; les tubes c’est coloré, la classe A c’est mou sur les graves, il y a de l’embonpoint sur les médiums, c’est enjoliveur, je vous en passe, j’en ai plein en stock… Pas taper !!
Vous allez voir il n’y a que les c… qui ne changent pas d’avis ?
En préambule, Chez Vincent on a utilisé son Alpha One en Streamer/dac/préampli et chez moi le Bdpr-Ex tout simplement. De mon point de vue, que ce soit chez Vincent ou chez moi, la partie source et pré amplification semble assez comparable à ce qu’on a entendu tous les deux chez ADHF. Ni les détails ni les nuances n’ont manqués sur des morceaux déjà entendus lors de la démo au salon. Un bon point de départ !
Dès les premières minutes on comprend qu’on a affaire à du lourd. La puissance est la et ne demande qu’à s’exprimer, mais c’est maitrisé ! Aucun débordement, pas de tape à « l’oreille », la musique est juste, je dirai ; évidente.
Ce qui frappe en second lieu, c’est la transparence, aucun voile ne vient ternir ce qui se joue devant nous, on identifie parfaitement les instruments, sans efforts, c’est défini, découpé au scalpel mais pas de manière caricaturale, c’est naturel, nuancé, les musiciens jouent ensemble (c’est important!) mais on est capable de naviguer de l’un a l’autre pour se délecter d’un riff, d’un chorus, d’une ligne de basse, on se croirait au concert face aux musiciens. C’est cru, c’est vif mais pas sauvage, c’est toujours maitrisé. Ce n’est pas non plus exagéré comme parfois avec le tube, on sait ce côté holographique souvent trompeur qui nous fait entendre des choses un peu surnaturelles. Ici rien de cela, bien sûr on perçoit cette qualité des tubes à produire une 3D excellente qui renforce la présence, mais les instruments restent à leurs places, c’est naturel.
Justement parlons du placement. La scène sonore est certainement l’un des points fort de cet ampli, la scène est étendue sur tous les axes, certainement l’apport des tubes encore une fois, mais elle est parfaitement structurée, chacun à sa place que ce soit de gauche à droite ou d’avant en arrière, l’étagement des pupitres est redoutable sur une œuvre symphonique. La puissance et la maitrises sont impératifs pour rendre ce type d’œuvres intéressantes et le CSA2120 passe crème
J’en vient à une autre qualité de cet ampli, c’est la facilité déconcertante à nous faire entendre la pièce dans laquelle les musiciens évoluent, on perçoit les réverbérations, les mouvements des musiciens, on s’y croirait.
Sur le respect des timbres, rien que le fait de pouvoir identifier des instruments proche en tessiture prouve qu’un travail remarquable a été fait encore une fois, je dirais que les médiums son justes, peut-être un peu plus charpentés qu’avec mes B.audio. Cette différence est très subltile et ne me dérange pas. Les voix s’en trouve plus incarnées, comme les saxophones ou les peaux de tambour qui sonnent merveilleusement bien, parole de batteur
D’ailleurs ça part de du tréfond du grave pour filer très haut sans jamais être agressif. Je suis fan de contrebasse, mais aussi de basse électrique, j’aime le grondement des masses orchestrales, tout ce qui est grave me fait vibrer, avec le CSA2120 on est servi, c’est précis, articulé, tendu et profond comme j’aime.
Alors rapide ou pas rapide ? La réponse est oui, le SQUARE TUBE fait des prouesses, sur des roulements de tambours, des lignes de basses effrénées ou des grands ensembles, la musique suit sans broncher et sans jamais perdre de sa lisibilité de son rythme. Chapeau.
La réponse à la question cékikifé de la belle musique entre Diptyque et kora, sans hésiter : LES DEUX mon capitaine. J’ai vu, ou plutôt entendu certaines choses lors du salon qui m’ont interpellé sur les progrès des REFERENCE MKii, j'y reviendrai plus tard, mais jamais on n’aurait pu entendre ces évolutions (graves et médium entre autres) sans le soutien de ces bocs de première classe.
Je conclurai que pour celui qui aime la présentation 3D des tubes et l’incarnation que procure la classe A mais qui ne veut pas sacrifier le naturel et la crédibilité, il serait dommage de ne pas mettre ces nouveaux Kora dans sa short-list d’écoute.
Comme je l’ai dit à Bruno je suis content de mes blocs B.audio et je crois sincèrement qu’ils ont beaucoup d’atouts en commun avec les Kora, je connais d’ailleurs l’estime que Bruno porte aux frères Bermann et je sais que c’est réciproque. A ce niveau de qualité, c’est juste une question de gout. Il faut essayer, mais c’est certains, cette nouvelle série CSA ne vous laissera pas indifférents.
Merci à Bruno de nous avoir laisser jouer avec cette superbe machine !
Je pars du principe que quand on n’aime pas, il ne vaut mieux pas en parler sur le forum car la mise en œuvre, la salle etc. peuvent contrarier le résultat et ne permettent pas d’avoir un avis tranché et objectif. En revanche si on aime ? Même si ça reste subjectif, autant en faire profiter les copains

Je vais donc vous faire part de ma dernière expérience avec la marque Kora.
![[Image: 54590635578_c88f7c3340_b.jpg]](https://live.staticflickr.com/65535/54590635578_c88f7c3340_b.jpg)
Beaucoup connaissent cette marque Française historique mais peu sont au courant de sa nouvelle histoire. Cette marque a connu une première vie en 1990 avec François Philibert, elle faisait des amplis à tube plutôt appréciés de la communauté audiophile car accessibles et musicaux. Elle a disparue, je crois, vers le début des années 2000. Je ne connais pas les amplis de la marque de cette période même si je sais que sur le forum certains possèdent encore des exemplaires qui fonctionnent toujours. Ce qui m'emmène aujourd’hui c'est la deuxième vie de cette marque. Bruno Vander-elst est le concepteur génial qui a permis à Kora, tel le phénix, de renaitre de ses cendres.
En effet Bruno est un amoureux inconditionnel des Tubes. Il ne voulait pas voir disparaitre cette belle marque Française et en avait racheté le nom à sa fermeture. Mais, c’est seulement en 2017 qu’il a repris la marque Kora pour représenter sa gamme de produits hifi haut de gamme.
Bruno Vander-elst est avant tout un mélomane avec une expérience riche de collaborations notamment avec l’Orchestre du Capitole. En quelques clics sur la toile on s’aperçoit qu’il base son travail sur un savoir professionnel technique extrêmement solide, avec en parallèle de son activité chez Kora, un parcours professionnel dans les bureaux d’études et laboratoires électroniques avec notamment sa société Spherel Systèmes - recherche-développement en sciences physiques et naturelles mais son CV est bien plus vaste.
Cela fait plusieurs fois qu’on se croise avec Bruno, Je l’avais déjà vu lors du lancement de son premier ampli intégré alors qu'il le présentait dans ses locaux à Portet sur Garonne à quelques pas de Toulouse. J’avais déjà été impressionné par le résultat et l’écoute incroyable de Fantasia sur ses enceintes haut rendement. Depuis nous nous croisons régulièrement, plusieurs fois chez Diptyque d'ailleurs ou nous avions eu, lors d’un déjeuner partagé avec Gilles et Eric, une discussion passionnante sur la conception de ses amplis. Bien entendu comme mon bagage technique tient dans une boite d’allumettes je serai bien incapable de vous restituer correctement quoi que ce soit de ce qui s’est dit, sans doute ma façon de garder la confidentialité

Pour la partie technique je vous renvoie donc sur son site ou il explique ce qui fait la particularité de ses machines, une façon originale d’exploiter les tubes en symétrique pour piloter des transistors, ce n’est pas un hybride, c’est un SQUARE TUBE ! Vous retrouverez également quelques explications sur la CLASSE A.
J’ai donc revu Bruno, il y a une dizaine de jours, lors du salon ADHF. J’y étais passé pour découvrir les nouvelles Diptyque Reference MKii, qui sont d’ailleurs une totale réussite tant sur le plan technique que sur l’évolution des performances musicales mais j’y reviendrai plus tard car il est question d’un upgrade des miennes vers cette nouvelle version, je vous détaillerai donc cela en temps voulu sur le fil dédié à mon système ou celui consacré à la marque Diptyque.
Le fait est que je voulais découvrir l’ensemble présenté lors du salon de Munich, comportant Les REFERENCE MKii jamais écoutées auparavant avec un ensemble Kora composé des éléments suivant : DAC140, PR140 et les nouveaux et énormes blocs mono CSA1200 en pure classe A.
J’en suis moins certain mais je crois que lors du salon de Munich les câbles provenaient de chez O2A alors que chez ADHF, une bonne partie de la ligne de câbles était composée de produits Esprit. On tend vers le 100% Français à l’exception du serveur dont j’ai oublié le nom mais qui fonctionnait parfaitement pour la présentation des musiques essentiellement issues de Qobuz.
L’ensemble était en fonctionnement dans la grande et belle salle du magasin de Lionel et Pascal.
En général on dit qu’il vaut mieux passer écouter en fin de salon car les machines ont besoin de se stabiliser et les ajustements de réglages se font sur la durée du salon pour un meilleur résultat qu’au début. Le hasard a voulu que j’y passe à l’ouverture, je n’ose pas imaginer ce que ça a donné à la fin du salon car c’était déjà très très performant. Je suis un habitué des salons ADHF et cette écoute est de loin la plus belle à laquelle j’ai pu assister chez eux. Voilà c’est dit !
J’y ai entendu une musique très naturelle, dynamique, bien timbrée, avec une scène sonore étendue et bien étagée, beaucoup de transparence et des graves impressionnants même sur de la musique Electro ! Je ne vais pas m’étendre plus sur le sujet, je sais que d’autres membres du forum étaient présents, ils pourront s’ils le souhaitent, compléter avec leurs impressions.
Nous avons pu discuter avec le papa des Kora de cette nouvelle gamme CSA pure classe A qui comporte 4 modèles basés exactement sur la même technologie et les mêmes composants de haut vol mais dont la puissance varie selon les modèles. On passe ainsi de 2 fois 70 watts avec le CSA 270, à un bloc mono de 150 Watts avec le CSA 1150 puis à 2 fois 120watts avec le CSA 2120 et en fin à l'énorme le bloc mono de 200 watts le CSA 1200.
Des beaux et gros bébés de 32kg à 45 kg pour un châssis de 42 cm de large, 26 cm de haut et une profondeur allant de 44 cm à 66 cm! La finition est superbe avec un écran large et très explicite, un bouton de démarrage rotatif qui permet d’accéder aux différentes fonctions et de vérifier la bonne marche des tubes. A ce propos, en tant que « réfractaire des tubes », l’une de mes questions portait sur la fiabilité des tubes, leur usure et perte de performance progressive. Bruno me dit que tels qu’ils sont utilisés, il va falloir attendre 20 ans avant de devoir changer l’un d’entre eux et que l’ampli contrôle (et affiche) l’état des tubes en permanence afin, si l’un d’eux venait à être défectueux, d'afficher un message d’alerte automatique. CQFD me voilà totalement rassuré sur ce point.
On retrouve sur le dessus de ces 4 exemplaires une plaque en plexi très épaisse permettant d'observer le fameux dispositif SQUARE TUBE ainsi que l'impressionnante batterie de condensateurs (560 000 uF pour le gros bloc en 200 watts).
Pour en finir avec l’esthétique, ceux qui connaissent la classe A savent que ça chauffe beaucoup, il y a donc deux gros dissipateurs sur les côtés qui permettent une bonne évacuation de la chaleur et sur lesquels on peut poser la main sans difficulté même si c’est bien chaud ! D’ailleurs, la consommation électrique était l’une de mes autres préoccupations et Bruno m’a rassuré en disant que, certes ça consommait un peu plus qu'un ampli en classe A/B mais pas beaucoup plus sachant qu’il a sur les CSA un dispositif « automatique » qui bascule le courant de haut à faible dès que ça n’est pas nécessaire. Parfait !
Pour le signal, les deux connectiques sont présente XLR et RCA mais Bruno dit qu’il vaut mieux utiliser la liaison asymétrique.
Avant de quitter le salon Bruno m’a proposé d’essayer chez moi le CSA 2120

Je n’ai pas hésité longtemps


On s’est donc réparti le temps d’écoute sur 8 jours avec Vincent afin qu’il puisse le tester chez lui "face à" et avec son Alpha One. Puis ensuite chez moi avec ces mêmes enceintes et mon ensemble REFERENCE B.audio. Les écoutes ont eu lieu avec une playlist la plus commune possible. Du jazz, des grosses formations Classique et Jazz, des pianos, des voix, du rock etc. histoire de pousser l'ensemble dans ses derniers retranchements.
Des photos :
![[Image: 54590737070_10684aafc9_b.jpg]](https://live.staticflickr.com/65535/54590737070_10684aafc9_b.jpg)
![[Image: 54590737025_3639e37a0a_b.jpg]](https://live.staticflickr.com/65535/54590737025_3639e37a0a_b.jpg)
![[Image: 54589544367_b251edc5d5_b.jpg]](https://live.staticflickr.com/65535/54589544367_b251edc5d5_b.jpg)
![[Image: 54590736985_ecb47f1030_b.jpg]](https://live.staticflickr.com/65535/54590736985_ecb47f1030_b.jpg)
Je vais commencer avec mes impressions, Vincent passera certainement par ici pour donner son avis.
Je partais donc avec une valise d’aprioris négatifs ; les tubes c’est coloré, la classe A c’est mou sur les graves, il y a de l’embonpoint sur les médiums, c’est enjoliveur, je vous en passe, j’en ai plein en stock… Pas taper !!
Vous allez voir il n’y a que les c… qui ne changent pas d’avis ?
En préambule, Chez Vincent on a utilisé son Alpha One en Streamer/dac/préampli et chez moi le Bdpr-Ex tout simplement. De mon point de vue, que ce soit chez Vincent ou chez moi, la partie source et pré amplification semble assez comparable à ce qu’on a entendu tous les deux chez ADHF. Ni les détails ni les nuances n’ont manqués sur des morceaux déjà entendus lors de la démo au salon. Un bon point de départ !
Dès les premières minutes on comprend qu’on a affaire à du lourd. La puissance est la et ne demande qu’à s’exprimer, mais c’est maitrisé ! Aucun débordement, pas de tape à « l’oreille », la musique est juste, je dirai ; évidente.
Ce qui frappe en second lieu, c’est la transparence, aucun voile ne vient ternir ce qui se joue devant nous, on identifie parfaitement les instruments, sans efforts, c’est défini, découpé au scalpel mais pas de manière caricaturale, c’est naturel, nuancé, les musiciens jouent ensemble (c’est important!) mais on est capable de naviguer de l’un a l’autre pour se délecter d’un riff, d’un chorus, d’une ligne de basse, on se croirait au concert face aux musiciens. C’est cru, c’est vif mais pas sauvage, c’est toujours maitrisé. Ce n’est pas non plus exagéré comme parfois avec le tube, on sait ce côté holographique souvent trompeur qui nous fait entendre des choses un peu surnaturelles. Ici rien de cela, bien sûr on perçoit cette qualité des tubes à produire une 3D excellente qui renforce la présence, mais les instruments restent à leurs places, c’est naturel.
Justement parlons du placement. La scène sonore est certainement l’un des points fort de cet ampli, la scène est étendue sur tous les axes, certainement l’apport des tubes encore une fois, mais elle est parfaitement structurée, chacun à sa place que ce soit de gauche à droite ou d’avant en arrière, l’étagement des pupitres est redoutable sur une œuvre symphonique. La puissance et la maitrises sont impératifs pour rendre ce type d’œuvres intéressantes et le CSA2120 passe crème

J’en vient à une autre qualité de cet ampli, c’est la facilité déconcertante à nous faire entendre la pièce dans laquelle les musiciens évoluent, on perçoit les réverbérations, les mouvements des musiciens, on s’y croirait.
Sur le respect des timbres, rien que le fait de pouvoir identifier des instruments proche en tessiture prouve qu’un travail remarquable a été fait encore une fois, je dirais que les médiums son justes, peut-être un peu plus charpentés qu’avec mes B.audio. Cette différence est très subltile et ne me dérange pas. Les voix s’en trouve plus incarnées, comme les saxophones ou les peaux de tambour qui sonnent merveilleusement bien, parole de batteur

D’ailleurs ça part de du tréfond du grave pour filer très haut sans jamais être agressif. Je suis fan de contrebasse, mais aussi de basse électrique, j’aime le grondement des masses orchestrales, tout ce qui est grave me fait vibrer, avec le CSA2120 on est servi, c’est précis, articulé, tendu et profond comme j’aime.
Alors rapide ou pas rapide ? La réponse est oui, le SQUARE TUBE fait des prouesses, sur des roulements de tambours, des lignes de basses effrénées ou des grands ensembles, la musique suit sans broncher et sans jamais perdre de sa lisibilité de son rythme. Chapeau.
La réponse à la question cékikifé de la belle musique entre Diptyque et kora, sans hésiter : LES DEUX mon capitaine. J’ai vu, ou plutôt entendu certaines choses lors du salon qui m’ont interpellé sur les progrès des REFERENCE MKii, j'y reviendrai plus tard, mais jamais on n’aurait pu entendre ces évolutions (graves et médium entre autres) sans le soutien de ces bocs de première classe.
Je conclurai que pour celui qui aime la présentation 3D des tubes et l’incarnation que procure la classe A mais qui ne veut pas sacrifier le naturel et la crédibilité, il serait dommage de ne pas mettre ces nouveaux Kora dans sa short-list d’écoute.
Comme je l’ai dit à Bruno je suis content de mes blocs B.audio et je crois sincèrement qu’ils ont beaucoup d’atouts en commun avec les Kora, je connais d’ailleurs l’estime que Bruno porte aux frères Bermann et je sais que c’est réciproque. A ce niveau de qualité, c’est juste une question de gout. Il faut essayer, mais c’est certains, cette nouvelle série CSA ne vous laissera pas indifférents.
Merci à Bruno de nous avoir laisser jouer avec cette superbe machine !