Totolo
Je suis vraiment navré de ta cruelle mésaventure que j'ignorais
pda0
On oublie tellement souvent que la musique est un langage et pas simplement un joli enchainement de notes...
Si le sujet d'intéresse, il y a deux ouvrages clés:
- le discours musical de Nikolaus Harnoncourt qui raconte ce langage
- le dialogue musical de Nikolaus Harnoncourt qui raconte comment on peut parler à plusieurs en même temps ce langage sans que soit la cacophonie
Et il y a TOUTES les conférences de Bernstein, souvent données à des publics d'enfants (!!!) que l'on trouve sur Youtube.
(06-18-2021, 11:47 AM)ThierryNK a écrit : pda0
On oublie tellement souvent que la musique est un langage et pas simplement un joli enchainement de notes...
Si le sujet d'intéresse, il y a deux ouvrages clés:
- le discours musical de Nikolaus Harnoncourt qui raconte ce langage
- le dialogue musical de Nikolaus Harnoncourt qui raconte comment on peut parler à plusieurs en même temps ce langage sans que soit la cacophonie
Et il y a TOUTES les conférences de Bernstein, souvent données à des publics d'enfants (!!!) que l'on trouve sur Youtube.
Super merci ! Je vais regarder ça car c'est super intéressant.
les conférences de Berstein sont remarquables, c'est un véritable showman qui fait passer sa passion et sa connaissance et nous enrichit tous.
J'apprécie également les répétitions d'orchestre dont certaines sont accessibles en CD ou you tube avec par exemple l'orchestre de Paris. Il explique dans un français remarquable exactement ce qu'il souhaite aux musiciens. Un regard dans la cuisine de l'interprétation mais un enrichissement et un plaisir ensuite lorsqu'on écoute le concert.
Pour continuer avec une autre perle, il s'agit d'une (trop courte à mon goût) conférence de Itay Talgam au sujet de la direction d'orchestre avec un parallèle avec le "management"...
Un musicien est déjà un "intermédiaire" entre le compositeur et l'auditeur. Mais pour un orchestre? Les "répétitions" sont effectivement l'arrière boutique, celle où l'on règle les tempi, les articulations, les départs, etc. Tout cela est sensé être en place ensuite lors des concerts, mais il s'y passe bien autre chose, autre chose que la Hifi ne saura jamais reproduire, depuis le silence assourdissant d'un public qui retient son souffle pendant Des Noces de Figaro venues d'une autre galaxie jusqu'au premier de chaque pupitre qui reprend la main sur la direction quand le chef d'orchestre est totalement perdu et hagard dans la 9ème de Bruckner...
Dans les deux cas, je ne donnerai pas de nom
merci Thierry
Superbe vidéo , une belle leçon de management par l’exemple du chef d’orchestre
je pense que je vais l’utiliser dans mes interventions
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Ma config http://forum-hifi.fr/thread-15822.html
Alors une petite leçon d'Oscar Peterson (en anglais sans sous titre, désolé) qui raconte entre autres que "l'articulation" c'est pareil que quand on parle...
Le Français est une langue peu articulée et accentuée (accentuée le plus souvent uniquement à la fin des phrases), d'où parfois un apprentissage musical plus laborieux que pour d'autres langues.
Quand à Mozart, il aurait pu apprendre le langage musical avant sa langue maternelle, entendant sans aucun doute beaucoup plus de musique dès sa naissance en pendant plusieurs années que d'Allemand. Une hypothèse sérieuse soutenue par des neurologues.
Et ce qui est stupéfiant, c'est que sa très abondante correspondance est écrite comme... de la musique, avec des refrains, des couplets, des modulations, etc...
Ce qui est brillamment montré dans: https://www.fayard.fr/musique/mozart-lop...2213604015
06-20-2021, 03:30 PM (Modification du message : 06-20-2021, 03:30 PM par ThierryNK.)
(06-20-2021, 02:41 PM)pda0 a écrit :
Grand merci Thierry ! Tu peux continuer à nous envoyer des liens, c'est passionnant !
Amitiés.
Philippe.
Je veux bien, mais je vais finir par me faire sanctionner parce que je suis hors sujet
Bon, alors, ouvrage un peu plus "technique" mais abordable sans connaissances musicales poussées. Les extraits de partition peuvent parfaitement se comprendre "visuellement" (no kidding)
C'est à lire "tranquillement", c'est un gros pavé, mais l'été et la retraite y sont peut-être propices. On peut aussi écouter les oeuvres dont ils est question au fil de la lecture. C'est comme cela que je l'avais majoritairement lu...
De quoi s'agit-il? Le terme "Classique" qui pour certains recouvre tout ce qui n'est pas contemporain, est en fait un style très précis, inventé par Haydn (dont la valeur est trop souvent mésestimée et que je place pour ma part au même rang que Mozart), et rien que pour cette invention, Haydn mérite un piédestal.
Ce style a été développé et enrichi d'abord par Mozart (ami et très proche de Haydn), puis par Beethoven qui a fini par le faire "exploser".
Avant Haydn, la musique est tout autre, après Beethoven, elle est aussi devenue tout autre.
C'est l'histoire et la description de ce style que Charles Rosen a entrepris à travers les...650 pages de ce livre.
Je conçois que cet ouvrage puisse être considéré comme rébarbatif. On peut d'ailleurs parfaitement vivre sans, écouter Haydn, Mozart et Beethoven sans avoir la moindre idée de ce qu'est le style classique. Très loin de moi la moindre idée d'élitisme.
Résumé Dans ce livre devenu un classique, Charles Rosen, pianiste américain de renommée internationale et de culture européenne, s'est proposé de repenser entièrement la notion controversée de style musical classique, qui naît avec Haydn et Mozart vers 1775 et s'achève pour lui avec Beethoven ; et il en analyse toutes les caractéristiques musicales et culturelles.
À partir d'un examen détaillé des symphonies et quatuors à cordes de Haydn, des concertos, quintettes et opéras de Mozart, enfin des sonates pour piano de Beethoven, il montre qu'une même tension dramatique est au cœur de toutes ces œuvres et en vient à définir le style classique comme «la résolution symétrique de forces opposées». Une grande sensibilité aux hommes double l'analyse formelle. En Haydn se mêlent l'innocence pastorale, l'humour, la lucidité et une joyeuse énergie ; tandis que Mozart nous apparaît dans cette séduction qui relie subversivement la pensée révolutionnaire et l'érotisme.
