01-22-2024, 09:27 AM
(Modification du message : 03-15-2024, 09:03 AM par BakingBeer.)
Avant-propos:
Il existe un post présentant certaines similarités sur HCFR rédigé sous le pseudonyme mugen808. J’en suis l’auteur, il n’y a donc ici aucun plagiat.
Je voudrais donc parler de magnétophones et j’ai plusieurs choses à partager :
Je suis un utilisateur intensif de bobines, et d’après mon expérience personnelle, ce format produit une expérience audio très différente et largement supérieure à tout autre média (Attention : uniquement dans le cadre d’un enregistrement analogique fait directement sur bande).
Et je ne suis pas un inconditionnel de l’analogique ou des tubes du tout. Je suis consommateur de DSD et autres formats HD. Je n’ai aucun équipement à tube et je n’ai jamais totalement plongé dans le vinyle.
C’est très sympa, mais en termes de qualité de son, et au regard de la simplicité du streaming, je ne suis pas totalement convaincu de l’intérêt.
Sans compter que je trouve le média fragile, le son a tendance à se dégrader, des cracks se faisant de plus en plus entendre au fur et a mesure qu’on joue souvent un disque (je n’ai certes pas de machine à nettoyer les vinyles).
En ce qui concerne les bobines en revanche, le rendu audio est à mon avis suffisamment supérieur pour faire l’effort de les utiliser à la place du streaming.
Par ailleurs, le fait de jouer une même bande plusieurs fois n’altère en rien la qualité du son (à plusieurs conditions tout de même, notamment d’avoir une machine propre, bien entretenue, avec des guides bien lisses, etc.).
Concernant mon utilisation personnelle, je précise également que mon magnétophone est principalement destiné à jouer des enregistrements commerciaux faits par des studios/ labels.
J’utilise rarement la fonction d’enregistrement et si la source n’est pas du live ou une autre bande, je ne vois pas d’intérêt audiophile : Copier du Spotify ou du vinyle sur bande n’apportera rien au son, et l’enregistrement ne pourra pas dépasser la qualité de la source.
Je vais d’abord m’adresser principalement à ceux qui ne connaissent pas bien le produit, présenter dans les grandes lignes les différentes catégories d’appareils (hors médias exotiques).
Je développerai en suite l’intérêt que je trouve à ce format.
Pour finir. J’aurai un mot sur mon projet actuel de restauration.
L’histoire en bref :
La technologie date des années 1930’ et la R&D des débuts a été particulièrement stimulée pendant la seconde guerre mondiale, à des fins de communication militaire.
L’âge d’or des magnétophones a bandes pour le grand public se situe grossièrement entre 1950 et 1975.
Voici quelques modèles toutefois antérieurs à cet âge d’or, pour les âmes de collectionneurs !
Même durant la période ou ces machines étaient communes pour le grand public, ce format a toujours été un marché un peu de niche, réservé aux audiophiles ou aux professionnels ; principalement pour des raisons de tarifs mais aussi de complexité relative d’utilisation ; le disque microsillon présentant une alternative plus simple, plus économique et beaucoup plus répandue.
Les avantages du magnétophone étaient principalement une restitution sonore de bien meilleure qualité (d’ailleurs sur le papier, même aujourd’hui, ça reste le support avec la plage de fréquences la plus large, de l’ordre de 20hz-30Khz sur certaines machines) ; et bien évidemment la possibilité d’enregistrer du live ou d’autres sources musicales (Radio, vinyle, ou même d’autres bandes avec deux magnétos) pour se constituer ses propres playlists avant l’heure.
Le marché s’est brutalement réduit au milieu des années 80, vraisemblablement avec l’avènement du numérique. Un des derniers modèles commercialisé pour le grand public est le TEAC X-2000R, commercialisé entre 1984 et 1992 que l’on peut notamment voir dans Pulp Fiction dans cette scène :
Des stations de radio ont quant à elles continué à utiliser des magnétos pour leurs diffusions, certaines jusqu’au milieu des années 2000. Les marques professionnelles qui ont continué à fournir des appareils et du support pour les pro sont par exemple OTARI (Japonais) ou Studer (marque professionnelle Suisse, dont le bien-connu ReVox est la branche consommateur).
Alors que le format avait quasiment disparu depuis, j’ai noté une récente résurgence depuis quelques années. Je m’en réjoui mais j’ai aussi noté qu’elle s’accompagnait malheureusement d’une forte hausse des prix relatifs à ce hobby (bien supérieure à l’inflation).
Les types d’appareils :
Il existe plusieurs formats différents en termes de :
Type de bandes :
-Largeur de bande ¼’’: Je ne m’intéresserai ici qu’au standard consommateur, soit une largeur de bande de ¼ de pouce.
Les bandes plus larges, 1’’ ou 2’’, sont destinées à l’enregistrement multi-track, préalable au mix-down stéréo. Ce type d’enregistrement n’est pas une nécessité et de nombreux enregistrements se font directement en mono ou stéréo sur du ¼’’.
Je ne pense pas que l’enregistrement multi-track présente un intérêt en termes de qualité de son, je dirais même instinctivement plutôt l’inverse.
L’intérêt est de pouvoir enregistrer seul plusieurs instruments séparément, a différents moments, et les faire jouer comme s’ils avaient été enregistrés ensemble en une seule fois.
-Taille de bobines :
On trouve principalement des petites bobines (7’’) et des grandes (10.5’’).
Il existe bien sur des formats moins courants, comme les bobines 5’’ ou 12’’, mais elles sont anecdotiques dans une présentation générale.
Les 5’’ parceque tout magnétophone donné pour une taille de bobines précise peut également accepter les plus petites (donc une machine faite pour le 7’’ acceptera le 5’’ sans problème).
Concernant le 12’’, il s’agit d’un format rare qui demandera une machine de type studio et on ne trouvera pas d’albums commerciaux dans ce format.
La différence entre les tailles impacte principalement la durée possible d’enregistrement, et évidemment la taille du magnéto qui doit être plus encombrant pour accepter les grosses bobines.
Types d’enregistrements :
Pour peu que la taille de la bobine soit acceptée par le magnétophone, la bande fonctionnera.
Mais au moment de l’enregistrement, différents choix rendront la lecture possible (au moins de manière optimale) uniquement sur un certain type de magnétos.
Nous allons donc nous intéresser a ce qui restreint l’utilisation de certains enregistrements à certaines machines : Le nombre de track (ou pistes, à ne pas confondre avec les canaux : mono, stéréo, quadriphonique), la vitesse de défilement de la bande ou encore l’égalisation :
La vitesse de défilement :
Typiquement, les machines grand public ont deux vitesses de lecture/ enregistrement possibles et les appareils studio en ont souvent trois.
En Europe et au Japon, la vitesse de défilement d’une bande est exprimée en CMS (Centimètres par Seconde).
Dans le reste du monde, elle est exprimée en IPS (Inch Per Second)
Les plus fréquentes sont :
1.875 ips (5 cms) : plutôt rare et ancien, le format le plus lent, bonne qualité pour de la diction mais détestable pour de la musique
3.75 ips (9 cms) : le standard pour les produits grand public, qualité pauvre pour la musique
7.50 ips (19 cms) : le plus rapide pour le grand public et le plus lent pour le pro, ça commence à être sympa
15 ips (38 cms) : vitesse pro, le top du top à la maison et pour les albums vendus dans le commerce.
30 ips (76 cms) : vitesse studio, pas de bandes commerciales à cette vitesse.
On peut faire une analogie avec le vinyle : Pour faire simple, quand la vitesse est supérieure, la qualité sonore est supérieure. En revanche on aura moins de temps de lecture sur la bande.
L’association entre qualité du son et vitesse de défilement est particulièrement vraie dans le cadre d’un enregistrement studio ou commercial.
Lorsque je crée une playlist depuis différents vinyles vers une bande, je le fais en 7.5 ips. Etant limité par la qualité de ma source, je ne vois pas d’intérêt d’utiliser du 15 ips qui diminuera de moitié le temps d’enregistrement possible.
Augmenter la vitesse de défilement diminue la distorsion, le wow et le fultter (pleurage et scintillement en bon français).
Mais surtout diminuer la vitesse de moitié réduit la longueur d’onde de moitié, c’est-à-dire que le signal envoyé par les têtes de lecture descend d’une octave tout comme la coupure des hautes fréquences, donc à vitesse trop lente, on peut avoir un sentiment d’aigus « écrasés ».
Le nombre de track (ou nombre de pistes)
Les bandes ¼’’ sont normalement en 2T (2 track) ou 4T (4 track). Cette spécificité n’appartient pas à la bande en elle-même, mais est déterminée par le magnétophone lors de l’enregistrement.
Les magnétophones sont généralement conçus pour lire exclusivement le 2T ou exclusivement le 4T.
Cette caractéristique n’a rien à voir avec la stéréophonie. Considérons une bande classique de ¼’’ de largeur :
En blanc le signal audio d’un enregistrement 2T, avec le canal gauche + le canal droit.
En rose, le signal audio d’un enregistrement 4T, avec les informations audio réparties comme suit :
Autrement dit, 2T, ça veut dire que la largeur de la bande est coupée en deux avec grossièrement une moitié pour le canal gauche et l’autre moitié pour le canal droit.
C’est la meilleure qualité parceque (presque) toute la largeur de la bande est dédiée au signal audio.
Avec du 4T, on trouve deux pistes pour les canaux droits et gauches de la face A et la même chose pour la face B.
La largeur de bande dédiée à l’audio est inférieure, par contre on met deux fois plus de musique puisqu’on peut lire la bande des deux côtés.
Avec une bande 4T, soit le magnéto est équipé d’une fonction autoreverse, et en fin de bande la lecture se fait dans l’autre sens ; soit il faut manuellement retirer les bobines et les recharger dans l’autre sens pour lire la face B.
Typiquement, les enregistrements commerciaux sur bobines pour particuliers (donc vintages) sont au format 7’’, 4T, 3.75 ou 7.5 ips et les enregistrement pro (donc bandes modernes ou production masters d’époque) 10.5’’, 2T, 15 ips
L’égalisation (EQ) NAB & IEC:
Tout comme le vinyle et son RIAA, les magnétophones ont leur égalisation lors de l’enregistrement à décoder lors de la restitution sonore.
Ce qui est plus ennuyeux c’est qu’à 15 ips ou moins, deux grands standards coexistent :
On trouve principalement les égalisations NAB et IEC (IEC aussi appelée CCIR ou BTS, mais c’est la même chose).
Historiquement dans le temps, on trouvait surtout du NAB.
L’IEC/ CCIR date de 1976 et plusieurs constructeurs européens l’ont adopté (uniquement en Europe à l’époque).
Les enregistrements commerciaux pour grand public (donc vintages) sont plus souvent en NAB et les enregistrements modernes audiophiles sont plutôt en CCIR.
Il n’y a pas un format meilleur que l’autre, même si personnellement j’avoue une préférence pour le NAB.
La seule raison que je vois pour laquelle les bandes audiophiles modernes sont plus en CCIR qu’en NAB, c’est que le premier à avoir lancé la mode des bandes sur bobines pour audiophiles, The Tape Project , a déclaré arbitrairement que c’était le meilleur format.
Depuis, nombre de studios se sont lancés dans la production d’enregistrements modernes pour audiophiles et ont repris cette communication à leur compte aveuglément.
Ce qui nous amène aux deux types de bandes commerciales.
Les type de bandes commerciales: Moderne & Vintage
Les bandes vintages datent principalement des années 50 et 60 et début 70.
Elles avaient déjà quasiment disparu à la fin des années 70, les sorties étant extrêmement pauvres après 1975. Un des derniers exemples d’albums commerciaux est par exemple la BO de Star Wars IV sortie en 1978 sur une bande 4T en 7.5 ips.
Ces bandes anciennes sont principalement en 4T, avec une vitesse de défilement de 3.75 ips ou 7.5 ips (mais en 2T avant 1954 et l’invention du 4T). Leur taille est normalement de 7’’ (petite bobine).
L’avantage de ces vieilles bandes, c’est qu’elles se trouvent souvent pas trop cher sur internet.
Sauf concernant les artistes majeurs (The Beatles, Michael Jackson etc.). J’ai toujours trouvé que le prix des bandes vintages était uniquement corrélé à la réputation de l’artiste et très peu à l’état de la bande ou à la qualité du son.
L’inconvénient, c’est qu’on peut facilement tomber sur un produit qui a mal vieilli (audio dégradé, perte de gain ou de réponse en fréquence, etc. voire même bande moisie ou frappée par le maudit sticky shed syndrome).
J’en possède une petite quarantaine et j’ai été déçu peut-être 4 ou 5 fois.
EDIT: J'ai mis une photo de ma collect de 4T en page 3.
Concernant les bandes modernes, un seul frein : leur prix !
Il faut bien compter au moins 400 EUR pour un album (et souvent plus, parfois le double).
En revanche, ces bandes récentes donnent la meilleure performance sonore qu’il m’ait été donné d’entendre de ma vie.
C’est une expérience unique et hormis le prix c’est que du bonheur.
On en trouve par exemple sur acousticsounds, hemioliarecords ou ultraanalog, et beaucoup d’autres studios.
Les types de Magnétophones :
Je considère trois grandes familles, les appareils pour consommateurs, les semi pro (ou prosumer) et les machines studio.
-Les appareils grand public (ex. Akai GX-210D), pour les particuliers à la maison
Parfait pour un encombrement faible, pour lire des bandes vintages 4T et enregistrer sur des bandes à faible vitesse. (3.75 ou 7.5 IPS)
-Les semi-pro, (ex Pioneer RT-1050) à l’époque surtout pour les artistes, musiciens et autres pro qui n’ ont pas les moyens de s’offrir du matériel studio
On en trouve en 2T ou 4T, souvent avec un choix de 7.5 et 15 ips en vitesse. C’est un bon compromis entre prix/ performance/ encombrement.
-Les modèles studio (Ex. Studer A80)
C’est celui d’un copain. Ces machines sont encombrantes et coutent une petite fortune. Elles ne lisent souvent que le 2T en 30 et 15 ips, donc leur utilisation sera principalement avec des bandes audiophiles (modernes ou masters d’époque).
En revanche en qualité c’est le top du top, et ce à tous les niveaux ! (Qualité du son, qualité du transport, ingénierie, résistance à une utilisation intensive, préservation de l’intégrité des bandes, etc.)
-Les multi fonctions
A noter qu’il existe aussi des magnétos multi formats comme le Technics RS-1500 qui peut lire les 2T et 4T avec 3 vitesses ou OTARI MX5050 qui lit tout et possède un switch EQ pour passer de NAB a IEC par exemple:
Les entrées et sorties sont principalement du RCA sur les modèles grand-public et semi pro et du XLR sur les modèles pros et studios.
Les Appareils Modernes
On trouve toujours de nos jours des magnétos neufs ou comme tels. En revanche les tarifs les réservent aux plus fortunés :
Revox par exemple, vend des magnétos d’époque remis à neufs par leurs soins et garantis sur leur site.
Jcorder est plus qu’un technicien, c’est carrément un artiste qui vend à prix d’or des magnétos non seulement remis à neufs mais également customisés avec des mods pour la partie performance et cosmétique personnalisable:
Il y a également de vraies nouvelles productions ! Plusieurs aux USA évidemment. En Europe on peut noter Ballfinger qui est allemand :
Et même du made in France avec Analog Audio Design qui est conçu et fabriqué chez nous !
Très belles machines, mais malheureusement aucune option pour les petites bourses.
La manière la moins chère d’obtenir un magnéto reste d’opter pour un modèle d’époque.
On trouve de bons modèles d’occaz dans un état très convenable pour environ 200-300 EUR (grand public) ou 500-600 EUR (semi-pro).
Je reviendrai ulterieurement sur les autres points qui m'interessent.
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Me revoici pour la seconde partie!
Les Qualités Des Magnétophones à Bandes
A présent, je souhaiterais aborder les différentes raisons qui à mon sens justifient de se mettre au magnétophone.
Je vais développer des éléments subjectifs et personnels qui relèvent plutôt de l’émotion et j’ajouterai des éléments plus techniques et plus objectifs dans la limite de mes modestes connaissances.
Mais pour résumer ma pensée en une phrase, voilà l’intérêt : être plus près de la musique.
Commençons par rappeler que je ne m’intéresse ici qu’aux bandes commerciales pré-enregistrées en studio, lors d’enregistrements live purement analogiques, directement sur la bande.
Mes propos sont toujours valables lors de la copie d’une telle bande vers une autre bande (Si c’est bien fait).
En revanche, concernant la musique enregistrée numériquement ou préalablement enregistrée sur un autre format, le transfert sur bande magnétique n’apportera aucun avantage.
Alors il est comment le son des bandes?
L'Angle Émotionnel
Le ressenti est difficile à expliquer, parce qu'il s'agit avant tout d'une expérience sensorielle et les mots seuls ne sauraient l’expliquer pleinement. Mais tout le monde n’a pas accès à un magnéto ni à des bandes pré-enregistrées, donc je vais faire mon possible pour décrire la chose.
Par l'exemple:
Pour prendre un exemple simple vécu plusieurs fois, récemment :
J’ai plusieurs amis audiophiles autour de moi et presque aucun ne possède de magnétophone. Chaque fois que l’un d’entre eux est passé à la maison, il a été sidéré par le son des bandes, en particulier dans une comparaison directe avec le CD ou le vinyle d’un même album.
Je possède notamment des bandes (en 2T, 15 ips) d’albums très courants dans une multitude de formats : We Get Requests, Oscar Peterson Trio ; Breaking Silence, Janis Ian ; Hope, Hugh Masekela et d’autres.
Pour les audiophiles les moins aguerris, en général le retour c’est « On dirait que ce n’est pas le même album ! Comment ça peut être aussi différent ? »
Les plus expérimentés ont été tout aussi surpris et leurs commentaires immédiats ont été sur la différence colossale de réponse en fréquence, de densité, de largeur de scène (dans les trois dimensions) et l’absence totale de compression.
Un gros passionné d’audio (qui n’avait encore aucune expérience avec les bandes) est passé chez moi il y a quelques mois, et m’a dit après l’écoute :
« Une fois que tu écoutes la bande, le CD que tu adorais te semble soudain bien fade, stérile, plat et dépourvu d’authenticité. Et les bandes révèlent aussi tous les défauts et les imperfections dans la performance, la musique ou l’enregistrement. En fait, c’est ce qui fait que ces albums sont tellement spectaculaires, ils sont retranscrits à la perfection. La version vinyle de We Get Request par Analog Production est un bijou. Mais la bande monte encore à un tout autre niveau. »
Pourtant, je possède un magnétophone plutôt bon marché et pas très haut de gamme. (Par contre les bandes coutent un bras…)
Pour moi, la principale différence avec d’autres formats, c’est que quand je joue une bande, il y a vraiment la vie dans le son.
Les timings sont parfaits, comme les vrais sons dans la réalité. Tout coule avec fluidité et naturel et le son est tellement brut, tellement charnel.
Pour nous-autres, passionnés qui passons notre temps à comparer les électroniques, enceintes et autres câbles, c’est vraiment une expérience à faire.
J’ai été stupéfait la première fois, de constater combien un magnétophone à 500 euros avait amélioré le rendu sonore de n’importe quel album sur mon installation. Y compris avec des vieilles bandes en 4T /7.5 ips, mais c’est encore (largement) plus vrai avec les 2T en 15 ips.
Je suis convaincu qu’en investissant 100 fois plus dans un gros DAC ou d’autres produits dans ma chaine audio, je ne pourrai pas obtenir une telle amélioration.
Les électroniques de mon magnéto qui a 47 ans sont dépassées et usées.
Pour moi il n’y a aucun doute : les composants de mon lecteur CD Accuphase de 2020 sont nettement supérieurs (ou ceux de ma platine vinyle) à ceux de mon vieux magnéto.
Et pourtant… Le vieux sonne très largement supérieur.
C’est vraisemblablement parce que le format de la bande est tellement supérieur, qu’en dépit d’électroniques inférieures sur le magnéto, mon DAC ne peut quand même pas surpasser la bande.
Et je parle d’un écart tellement important, que je ne pense pas que soit une question de « quel DAC ».
Parce que la vie et la qualité ressenties, viennent de la source (la bande) qui est tellement proche de la musique.
Voila pour la partie émotionnelle.
L'Aspect (Plus) Technique
Le support
A présent, concernant la partie technique, mes connaissances sont assez pauvres, donc je ne vais malheureusement pas être en mesure de faire un exposé très érudit.
Ce que je peux dire, c’est que la bande magnétique est un excellent format pour capturer le son, mais les albums sur bobines sont techniquement bien supérieurs aux albums sur cassettes.
Déjà physiquement, la bande étant plus large et la vitesse de lecture supérieure (1.875 ips pour la cassette).
La qualité de la copie est également fortement impactée et largement supérieure sur bobine.
En effet, les copies de cassettes sont réalisées à partir de cassettes (sauf les toutes premières), sur des machines esclaves de moindre qualité qui travaillent sans arrêt, et surtout a des vitesses plus rapides pour faire plus de copies en un temp limité.
C’est-à-dire que je vais faire tourner et enregistrer par exemple ma cassette qui se joue normalement en 5 cms (1.875 ips) en 76 cms (30 ips), soit 16 fois plus vite, pour que la copie prenne 4 min/ 15 sec, au lieu d’une heure. (C'est une image, je ne sais pas combien de fois plus rapide)
Les bobines de qualité sont copiées en studio en vitesse 1/1 (vitesse réelle de lecture). Je ne sais pas à quelle vitesse étaient copiées les bandes de qualité inferieures dans le temps, mais le format ayant toujours été audiophile, de toutes façons vraisemblablement moins rapidement que les cassettes.
Par ailleurs, ce qui est certain sur le papier, c’est que les magnétos à bande possèdent la plage de fréquence la plus étendue. Et les fréquences des bandes ne sont pas coupées.
J’ai beaucoup lu ici et là que l’oreille humaine ne pouvait rien entendre en dehors de la plage de 20hz-20Khz. Loin de moi l’idée de remettre en question ces connaissances bien documentées ! ^^
Mais mon expérience personnelle me fait penser que le corps doit bien capter quelque chose de non audible, cette différence de perception de la musique entre la bande et les autres formats aux fréquences inaudibles coupées (22Khz pour le CD par exemple) est bien trop importante pour moi.
Les Générations
Un autre aspect de l’analogique, c’est la notion de génération.
Si j’enregistre ma voix directement sur une bande, j’obtiens une bande master. C’est la génération 1.
Si je copie mon master deux fois sur deux bandes différentes, j’obtiens deux bandes de génération 2.
Mais si je copie mon master une fois, et que je duplique ensuite la copie sur une nouvelle bande, j’obtiens une bande de génération 2 et une bande de génération 3.
Et chaque fois que l’on saute une génération, le signal audio est irrémédiablement dégradé.
C’est un phénomène que j’ai pu vérifier chez moi parce que je possède quelques bandes master. Et wouah…
Avant d’en avoir écouté, je me doutais bien que la différence entre une bande master et une copie commerciale d’un album devait être importante. Mais je ne me doutais pas à quel point.
Par exemple ce master original de Stray Cats (C'est le mien ):
On a vraiment le sentiment que les artistes sont invoqués dans la pièce, la frontière avec le live devient bien plus fine.
Pour faire une analogie -qui vaut ce qu’elle vaut-, considérons qu’une performance live soit une toile de maître:
On souhaite l’admirer de près, et admettons qu’écouter la version vinyle ou CD de la performance, revienne à mettre une vitre sur le tableau.
Ecouter le master, c’est poser sur la toile une vitre d’une finesse et d’une transparence inégalée : On a presque l’impression de ne pas la voir !
Cette notion est importante parce que la totalité des enregistrements analogiques depuis 1947 sont faits sur bande magnétique (il doit certainement exister des exceptions, mais c’est très largement la norme).
Or cette bande master est ensuite copiée en différents Production Master et autre Safety Masters (donc génération 2) qui sont en suite copiés -normalement directement- vers les autres formats analogiques : Grosses et petites bobines, cassettes, VHS, et dans le cas du vinyle : vers le Master disk (ou disque acétate).
Or ce disque en acétate est ensuite galvanisé pour créer un stamper métallique qui servira à presser les premiers disques en version promo, puis enfin les albums commerciaux.
C’est-à-dire que dans le meilleur des cas, un vinyle issu du premier pressage sera de génération 4 ou 5 (Si réalisé depuis un Production ou Safety Master), et bien souvent d’une génération ultérieure.
La Méthode de Sam
Afin d’apporter plus d’informations sur ces phénomènes, j’aimerais parler de James Tang (Aka. Sam the Recordman), un chercheur-enseignant audiophile assez réputé dans le domaine. Plus d’info sur le personnage par exemple a cet endroit ou encore la également .
Si vous avez l’occasion de visiter son antre, je vous recommande chaudement l‘expérience !
Il ne s’agit pas de promouvoir aveuglément sa théorie comme une vérité absolue. Je ne la prends pas au pied de la lettre, mais je trouve qu’il donne une échelle de valeurs intéressantes dans la manière dont il chiffre la performance des différents médias audio.
Pour faire aussi court que possible, il s’agit d'un chercheur qui tient une sorte de Musée du Son assez unique en son genre, dans ma ville. On trouve de tout, depuis des tourne-disques avec haut-parleur à corne intégré, des Laser Disc, des mini disc, des Betamax, des magnétophones et bobines etc.
Et bien sûr des formats plus conventionnels, CD, SACD, vinyles et autres.
Toute l’histoire sonore de l’humanité est là, exposée, sauf que tout est à vendre !
Cet homme possède des dizaines de bandes master d’artiste majeurs (pas à vendre), c’est assez incroyable.
Il m’a fait écouter Let It Be (The Beatles) depuis le master d’origine, puis en CD, vinyle et SACD. Le master était incroyable, à des années-lumière du reste dans le rendu sonore et la présence des artistes.
Admettons.
Ce qui m’a plus perturbé en revanche… C’est quand il m’a fait écouter un mp3 qu’il a lui-même encodé directement depuis le master. Certes la qualité était inférieure au master, mais toujours supérieure aux autres formats. En bon amateur de Hi-Res, j’avoue que mon cerveau a eu du mal à accepter ce phénomène, mais c’est bien ce qui s’est produit.
Ce qui pour moi vient finalement confirmer combien la notion de génération dans l’audio analogique est primordiale : il est en fait plus important d’être proche de la source que d’avoir une haute définition. Et sur ce point, les bobines sorties des studios sont imbattables !
Pour les curieux, je partage la chartre construite par Mr Tang, sans aucunement reprendre sa théorie à mon compte, ni en faire le graal absolu. Il note la fidélité du flux audio par rapport au master d’origine et sa notation n'engage que lui.
C’est simplement à titre informatif (Et gardons bien à l’esprit qu’il ne jauge que les différentes déclinaisons des enregistrements nativement analogiques, pas les enregistrements numériques):
Et A Part La Musique, Sinon?
Voilà, après avoir surtout développé l’aspect musical de l’expérience, un petit mot sur le reste :
Le magnéto c’est aussi super beau et super classe!
Je trouve la rotation des bobines encore plus jolie que celle des microsillons. Presque hypnotique parfois, c’est un tel plaisir ! Et que dire des VU Mètres <3
Deux petites vidéos, avec petites et grosses bobines et leur joli mouvement.
La vidéo des petites bobines, c'est un short donc je ne peux pas l'incruster. Elle est là:
https://youtube.com/shorts/SERkMPZIRcM?s...FQx9Z9v2I0
Et celle des grosses bobines:
[Note : d’ailleurs je ne sais pas si c’est moi, mais j’ai remarqué que je ne pouvais pas lire les vidéos sur ce forum, sauf en allant dans la barre d’adresse en haut et en supprimant le « s » dans https://, autrement dit avec http://forum-hifi.fr les vidéos fonctionnent]
Par ailleurs, comme déjà évoqué, un autre attrait du magnétophone, c'est la possibilité d'enregistrer.
Certes, ca n'apporte rien à la qualité du son.
Mais c'est tellement sympa, de pouvoir se faire ses playlists avec les meilleurs tracks de nos vinyles préférés sur le même support; et ce, en conservant un signal analogique de bout en bout tout au long du processus de copie!
Je reviendrais sur ce topic pour aborder rapidement pour les débutants les bases pour s’assurer une lecture optimale sur magnétophone et pour parler de mon projet en cours de restauration.
EDIT: J'ai finalement décidé de parler de ma restauration de magnéto sur un post dédié qui se trouve ici.
EDIT2: En page 5 un mot sur les preampli pour magneto (tape stage)
EDIT3: Page 7 un lien de telechargement pour comparer un même morceau rippé depuis le CD et depuis la bande, et les avis sur les differences de son.
Il existe un post présentant certaines similarités sur HCFR rédigé sous le pseudonyme mugen808. J’en suis l’auteur, il n’y a donc ici aucun plagiat.
Je voudrais donc parler de magnétophones et j’ai plusieurs choses à partager :
Je suis un utilisateur intensif de bobines, et d’après mon expérience personnelle, ce format produit une expérience audio très différente et largement supérieure à tout autre média (Attention : uniquement dans le cadre d’un enregistrement analogique fait directement sur bande).
Et je ne suis pas un inconditionnel de l’analogique ou des tubes du tout. Je suis consommateur de DSD et autres formats HD. Je n’ai aucun équipement à tube et je n’ai jamais totalement plongé dans le vinyle.
C’est très sympa, mais en termes de qualité de son, et au regard de la simplicité du streaming, je ne suis pas totalement convaincu de l’intérêt.
Sans compter que je trouve le média fragile, le son a tendance à se dégrader, des cracks se faisant de plus en plus entendre au fur et a mesure qu’on joue souvent un disque (je n’ai certes pas de machine à nettoyer les vinyles).
En ce qui concerne les bobines en revanche, le rendu audio est à mon avis suffisamment supérieur pour faire l’effort de les utiliser à la place du streaming.
Par ailleurs, le fait de jouer une même bande plusieurs fois n’altère en rien la qualité du son (à plusieurs conditions tout de même, notamment d’avoir une machine propre, bien entretenue, avec des guides bien lisses, etc.).
Concernant mon utilisation personnelle, je précise également que mon magnétophone est principalement destiné à jouer des enregistrements commerciaux faits par des studios/ labels.
J’utilise rarement la fonction d’enregistrement et si la source n’est pas du live ou une autre bande, je ne vois pas d’intérêt audiophile : Copier du Spotify ou du vinyle sur bande n’apportera rien au son, et l’enregistrement ne pourra pas dépasser la qualité de la source.
Je vais d’abord m’adresser principalement à ceux qui ne connaissent pas bien le produit, présenter dans les grandes lignes les différentes catégories d’appareils (hors médias exotiques).
Je développerai en suite l’intérêt que je trouve à ce format.
Pour finir. J’aurai un mot sur mon projet actuel de restauration.
L’histoire en bref :
La technologie date des années 1930’ et la R&D des débuts a été particulièrement stimulée pendant la seconde guerre mondiale, à des fins de communication militaire.
L’âge d’or des magnétophones a bandes pour le grand public se situe grossièrement entre 1950 et 1975.
Voici quelques modèles toutefois antérieurs à cet âge d’or, pour les âmes de collectionneurs !
Même durant la période ou ces machines étaient communes pour le grand public, ce format a toujours été un marché un peu de niche, réservé aux audiophiles ou aux professionnels ; principalement pour des raisons de tarifs mais aussi de complexité relative d’utilisation ; le disque microsillon présentant une alternative plus simple, plus économique et beaucoup plus répandue.
Les avantages du magnétophone étaient principalement une restitution sonore de bien meilleure qualité (d’ailleurs sur le papier, même aujourd’hui, ça reste le support avec la plage de fréquences la plus large, de l’ordre de 20hz-30Khz sur certaines machines) ; et bien évidemment la possibilité d’enregistrer du live ou d’autres sources musicales (Radio, vinyle, ou même d’autres bandes avec deux magnétos) pour se constituer ses propres playlists avant l’heure.
Le marché s’est brutalement réduit au milieu des années 80, vraisemblablement avec l’avènement du numérique. Un des derniers modèles commercialisé pour le grand public est le TEAC X-2000R, commercialisé entre 1984 et 1992 que l’on peut notamment voir dans Pulp Fiction dans cette scène :
Des stations de radio ont quant à elles continué à utiliser des magnétos pour leurs diffusions, certaines jusqu’au milieu des années 2000. Les marques professionnelles qui ont continué à fournir des appareils et du support pour les pro sont par exemple OTARI (Japonais) ou Studer (marque professionnelle Suisse, dont le bien-connu ReVox est la branche consommateur).
Alors que le format avait quasiment disparu depuis, j’ai noté une récente résurgence depuis quelques années. Je m’en réjoui mais j’ai aussi noté qu’elle s’accompagnait malheureusement d’une forte hausse des prix relatifs à ce hobby (bien supérieure à l’inflation).
Les types d’appareils :
Il existe plusieurs formats différents en termes de :
Type de bandes :
-Largeur de bande ¼’’: Je ne m’intéresserai ici qu’au standard consommateur, soit une largeur de bande de ¼ de pouce.
Les bandes plus larges, 1’’ ou 2’’, sont destinées à l’enregistrement multi-track, préalable au mix-down stéréo. Ce type d’enregistrement n’est pas une nécessité et de nombreux enregistrements se font directement en mono ou stéréo sur du ¼’’.
Je ne pense pas que l’enregistrement multi-track présente un intérêt en termes de qualité de son, je dirais même instinctivement plutôt l’inverse.
L’intérêt est de pouvoir enregistrer seul plusieurs instruments séparément, a différents moments, et les faire jouer comme s’ils avaient été enregistrés ensemble en une seule fois.
-Taille de bobines :
On trouve principalement des petites bobines (7’’) et des grandes (10.5’’).
Il existe bien sur des formats moins courants, comme les bobines 5’’ ou 12’’, mais elles sont anecdotiques dans une présentation générale.
Les 5’’ parceque tout magnétophone donné pour une taille de bobines précise peut également accepter les plus petites (donc une machine faite pour le 7’’ acceptera le 5’’ sans problème).
Concernant le 12’’, il s’agit d’un format rare qui demandera une machine de type studio et on ne trouvera pas d’albums commerciaux dans ce format.
La différence entre les tailles impacte principalement la durée possible d’enregistrement, et évidemment la taille du magnéto qui doit être plus encombrant pour accepter les grosses bobines.
Types d’enregistrements :
Pour peu que la taille de la bobine soit acceptée par le magnétophone, la bande fonctionnera.
Mais au moment de l’enregistrement, différents choix rendront la lecture possible (au moins de manière optimale) uniquement sur un certain type de magnétos.
Nous allons donc nous intéresser a ce qui restreint l’utilisation de certains enregistrements à certaines machines : Le nombre de track (ou pistes, à ne pas confondre avec les canaux : mono, stéréo, quadriphonique), la vitesse de défilement de la bande ou encore l’égalisation :
La vitesse de défilement :
Typiquement, les machines grand public ont deux vitesses de lecture/ enregistrement possibles et les appareils studio en ont souvent trois.
En Europe et au Japon, la vitesse de défilement d’une bande est exprimée en CMS (Centimètres par Seconde).
Dans le reste du monde, elle est exprimée en IPS (Inch Per Second)
Les plus fréquentes sont :
1.875 ips (5 cms) : plutôt rare et ancien, le format le plus lent, bonne qualité pour de la diction mais détestable pour de la musique
3.75 ips (9 cms) : le standard pour les produits grand public, qualité pauvre pour la musique
7.50 ips (19 cms) : le plus rapide pour le grand public et le plus lent pour le pro, ça commence à être sympa
15 ips (38 cms) : vitesse pro, le top du top à la maison et pour les albums vendus dans le commerce.
30 ips (76 cms) : vitesse studio, pas de bandes commerciales à cette vitesse.
On peut faire une analogie avec le vinyle : Pour faire simple, quand la vitesse est supérieure, la qualité sonore est supérieure. En revanche on aura moins de temps de lecture sur la bande.
L’association entre qualité du son et vitesse de défilement est particulièrement vraie dans le cadre d’un enregistrement studio ou commercial.
Lorsque je crée une playlist depuis différents vinyles vers une bande, je le fais en 7.5 ips. Etant limité par la qualité de ma source, je ne vois pas d’intérêt d’utiliser du 15 ips qui diminuera de moitié le temps d’enregistrement possible.
Augmenter la vitesse de défilement diminue la distorsion, le wow et le fultter (pleurage et scintillement en bon français).
Mais surtout diminuer la vitesse de moitié réduit la longueur d’onde de moitié, c’est-à-dire que le signal envoyé par les têtes de lecture descend d’une octave tout comme la coupure des hautes fréquences, donc à vitesse trop lente, on peut avoir un sentiment d’aigus « écrasés ».
Le nombre de track (ou nombre de pistes)
Les bandes ¼’’ sont normalement en 2T (2 track) ou 4T (4 track). Cette spécificité n’appartient pas à la bande en elle-même, mais est déterminée par le magnétophone lors de l’enregistrement.
Les magnétophones sont généralement conçus pour lire exclusivement le 2T ou exclusivement le 4T.
Cette caractéristique n’a rien à voir avec la stéréophonie. Considérons une bande classique de ¼’’ de largeur :
En blanc le signal audio d’un enregistrement 2T, avec le canal gauche + le canal droit.
En rose, le signal audio d’un enregistrement 4T, avec les informations audio réparties comme suit :
Autrement dit, 2T, ça veut dire que la largeur de la bande est coupée en deux avec grossièrement une moitié pour le canal gauche et l’autre moitié pour le canal droit.
C’est la meilleure qualité parceque (presque) toute la largeur de la bande est dédiée au signal audio.
Avec du 4T, on trouve deux pistes pour les canaux droits et gauches de la face A et la même chose pour la face B.
La largeur de bande dédiée à l’audio est inférieure, par contre on met deux fois plus de musique puisqu’on peut lire la bande des deux côtés.
Avec une bande 4T, soit le magnéto est équipé d’une fonction autoreverse, et en fin de bande la lecture se fait dans l’autre sens ; soit il faut manuellement retirer les bobines et les recharger dans l’autre sens pour lire la face B.
Typiquement, les enregistrements commerciaux sur bobines pour particuliers (donc vintages) sont au format 7’’, 4T, 3.75 ou 7.5 ips et les enregistrement pro (donc bandes modernes ou production masters d’époque) 10.5’’, 2T, 15 ips
L’égalisation (EQ) NAB & IEC:
Tout comme le vinyle et son RIAA, les magnétophones ont leur égalisation lors de l’enregistrement à décoder lors de la restitution sonore.
Ce qui est plus ennuyeux c’est qu’à 15 ips ou moins, deux grands standards coexistent :
On trouve principalement les égalisations NAB et IEC (IEC aussi appelée CCIR ou BTS, mais c’est la même chose).
Historiquement dans le temps, on trouvait surtout du NAB.
L’IEC/ CCIR date de 1976 et plusieurs constructeurs européens l’ont adopté (uniquement en Europe à l’époque).
Les enregistrements commerciaux pour grand public (donc vintages) sont plus souvent en NAB et les enregistrements modernes audiophiles sont plutôt en CCIR.
Il n’y a pas un format meilleur que l’autre, même si personnellement j’avoue une préférence pour le NAB.
La seule raison que je vois pour laquelle les bandes audiophiles modernes sont plus en CCIR qu’en NAB, c’est que le premier à avoir lancé la mode des bandes sur bobines pour audiophiles, The Tape Project , a déclaré arbitrairement que c’était le meilleur format.
Depuis, nombre de studios se sont lancés dans la production d’enregistrements modernes pour audiophiles et ont repris cette communication à leur compte aveuglément.
Ce qui nous amène aux deux types de bandes commerciales.
Les type de bandes commerciales: Moderne & Vintage
Les bandes vintages datent principalement des années 50 et 60 et début 70.
Elles avaient déjà quasiment disparu à la fin des années 70, les sorties étant extrêmement pauvres après 1975. Un des derniers exemples d’albums commerciaux est par exemple la BO de Star Wars IV sortie en 1978 sur une bande 4T en 7.5 ips.
Ces bandes anciennes sont principalement en 4T, avec une vitesse de défilement de 3.75 ips ou 7.5 ips (mais en 2T avant 1954 et l’invention du 4T). Leur taille est normalement de 7’’ (petite bobine).
L’avantage de ces vieilles bandes, c’est qu’elles se trouvent souvent pas trop cher sur internet.
Sauf concernant les artistes majeurs (The Beatles, Michael Jackson etc.). J’ai toujours trouvé que le prix des bandes vintages était uniquement corrélé à la réputation de l’artiste et très peu à l’état de la bande ou à la qualité du son.
L’inconvénient, c’est qu’on peut facilement tomber sur un produit qui a mal vieilli (audio dégradé, perte de gain ou de réponse en fréquence, etc. voire même bande moisie ou frappée par le maudit sticky shed syndrome).
J’en possède une petite quarantaine et j’ai été déçu peut-être 4 ou 5 fois.
EDIT: J'ai mis une photo de ma collect de 4T en page 3.
Concernant les bandes modernes, un seul frein : leur prix !
Il faut bien compter au moins 400 EUR pour un album (et souvent plus, parfois le double).
En revanche, ces bandes récentes donnent la meilleure performance sonore qu’il m’ait été donné d’entendre de ma vie.
C’est une expérience unique et hormis le prix c’est que du bonheur.
On en trouve par exemple sur acousticsounds, hemioliarecords ou ultraanalog, et beaucoup d’autres studios.
Les types de Magnétophones :
Je considère trois grandes familles, les appareils pour consommateurs, les semi pro (ou prosumer) et les machines studio.
-Les appareils grand public (ex. Akai GX-210D), pour les particuliers à la maison
Parfait pour un encombrement faible, pour lire des bandes vintages 4T et enregistrer sur des bandes à faible vitesse. (3.75 ou 7.5 IPS)
-Les semi-pro, (ex Pioneer RT-1050) à l’époque surtout pour les artistes, musiciens et autres pro qui n’ ont pas les moyens de s’offrir du matériel studio
On en trouve en 2T ou 4T, souvent avec un choix de 7.5 et 15 ips en vitesse. C’est un bon compromis entre prix/ performance/ encombrement.
-Les modèles studio (Ex. Studer A80)
C’est celui d’un copain. Ces machines sont encombrantes et coutent une petite fortune. Elles ne lisent souvent que le 2T en 30 et 15 ips, donc leur utilisation sera principalement avec des bandes audiophiles (modernes ou masters d’époque).
En revanche en qualité c’est le top du top, et ce à tous les niveaux ! (Qualité du son, qualité du transport, ingénierie, résistance à une utilisation intensive, préservation de l’intégrité des bandes, etc.)
-Les multi fonctions
A noter qu’il existe aussi des magnétos multi formats comme le Technics RS-1500 qui peut lire les 2T et 4T avec 3 vitesses ou OTARI MX5050 qui lit tout et possède un switch EQ pour passer de NAB a IEC par exemple:
Les entrées et sorties sont principalement du RCA sur les modèles grand-public et semi pro et du XLR sur les modèles pros et studios.
Les Appareils Modernes
On trouve toujours de nos jours des magnétos neufs ou comme tels. En revanche les tarifs les réservent aux plus fortunés :
Revox par exemple, vend des magnétos d’époque remis à neufs par leurs soins et garantis sur leur site.
Jcorder est plus qu’un technicien, c’est carrément un artiste qui vend à prix d’or des magnétos non seulement remis à neufs mais également customisés avec des mods pour la partie performance et cosmétique personnalisable:
Il y a également de vraies nouvelles productions ! Plusieurs aux USA évidemment. En Europe on peut noter Ballfinger qui est allemand :
Et même du made in France avec Analog Audio Design qui est conçu et fabriqué chez nous !
Très belles machines, mais malheureusement aucune option pour les petites bourses.
La manière la moins chère d’obtenir un magnéto reste d’opter pour un modèle d’époque.
On trouve de bons modèles d’occaz dans un état très convenable pour environ 200-300 EUR (grand public) ou 500-600 EUR (semi-pro).
Je reviendrai ulterieurement sur les autres points qui m'interessent.
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Me revoici pour la seconde partie!
Les Qualités Des Magnétophones à Bandes
A présent, je souhaiterais aborder les différentes raisons qui à mon sens justifient de se mettre au magnétophone.
Je vais développer des éléments subjectifs et personnels qui relèvent plutôt de l’émotion et j’ajouterai des éléments plus techniques et plus objectifs dans la limite de mes modestes connaissances.
Mais pour résumer ma pensée en une phrase, voilà l’intérêt : être plus près de la musique.
Commençons par rappeler que je ne m’intéresse ici qu’aux bandes commerciales pré-enregistrées en studio, lors d’enregistrements live purement analogiques, directement sur la bande.
Mes propos sont toujours valables lors de la copie d’une telle bande vers une autre bande (Si c’est bien fait).
En revanche, concernant la musique enregistrée numériquement ou préalablement enregistrée sur un autre format, le transfert sur bande magnétique n’apportera aucun avantage.
Alors il est comment le son des bandes?
L'Angle Émotionnel
Le ressenti est difficile à expliquer, parce qu'il s'agit avant tout d'une expérience sensorielle et les mots seuls ne sauraient l’expliquer pleinement. Mais tout le monde n’a pas accès à un magnéto ni à des bandes pré-enregistrées, donc je vais faire mon possible pour décrire la chose.
Par l'exemple:
Pour prendre un exemple simple vécu plusieurs fois, récemment :
J’ai plusieurs amis audiophiles autour de moi et presque aucun ne possède de magnétophone. Chaque fois que l’un d’entre eux est passé à la maison, il a été sidéré par le son des bandes, en particulier dans une comparaison directe avec le CD ou le vinyle d’un même album.
Je possède notamment des bandes (en 2T, 15 ips) d’albums très courants dans une multitude de formats : We Get Requests, Oscar Peterson Trio ; Breaking Silence, Janis Ian ; Hope, Hugh Masekela et d’autres.
Pour les audiophiles les moins aguerris, en général le retour c’est « On dirait que ce n’est pas le même album ! Comment ça peut être aussi différent ? »
Les plus expérimentés ont été tout aussi surpris et leurs commentaires immédiats ont été sur la différence colossale de réponse en fréquence, de densité, de largeur de scène (dans les trois dimensions) et l’absence totale de compression.
Un gros passionné d’audio (qui n’avait encore aucune expérience avec les bandes) est passé chez moi il y a quelques mois, et m’a dit après l’écoute :
« Une fois que tu écoutes la bande, le CD que tu adorais te semble soudain bien fade, stérile, plat et dépourvu d’authenticité. Et les bandes révèlent aussi tous les défauts et les imperfections dans la performance, la musique ou l’enregistrement. En fait, c’est ce qui fait que ces albums sont tellement spectaculaires, ils sont retranscrits à la perfection. La version vinyle de We Get Request par Analog Production est un bijou. Mais la bande monte encore à un tout autre niveau. »
Pourtant, je possède un magnétophone plutôt bon marché et pas très haut de gamme. (Par contre les bandes coutent un bras…)
Pour moi, la principale différence avec d’autres formats, c’est que quand je joue une bande, il y a vraiment la vie dans le son.
Les timings sont parfaits, comme les vrais sons dans la réalité. Tout coule avec fluidité et naturel et le son est tellement brut, tellement charnel.
Pour nous-autres, passionnés qui passons notre temps à comparer les électroniques, enceintes et autres câbles, c’est vraiment une expérience à faire.
J’ai été stupéfait la première fois, de constater combien un magnétophone à 500 euros avait amélioré le rendu sonore de n’importe quel album sur mon installation. Y compris avec des vieilles bandes en 4T /7.5 ips, mais c’est encore (largement) plus vrai avec les 2T en 15 ips.
Je suis convaincu qu’en investissant 100 fois plus dans un gros DAC ou d’autres produits dans ma chaine audio, je ne pourrai pas obtenir une telle amélioration.
Les électroniques de mon magnéto qui a 47 ans sont dépassées et usées.
Pour moi il n’y a aucun doute : les composants de mon lecteur CD Accuphase de 2020 sont nettement supérieurs (ou ceux de ma platine vinyle) à ceux de mon vieux magnéto.
Et pourtant… Le vieux sonne très largement supérieur.
C’est vraisemblablement parce que le format de la bande est tellement supérieur, qu’en dépit d’électroniques inférieures sur le magnéto, mon DAC ne peut quand même pas surpasser la bande.
Et je parle d’un écart tellement important, que je ne pense pas que soit une question de « quel DAC ».
Parce que la vie et la qualité ressenties, viennent de la source (la bande) qui est tellement proche de la musique.
Voila pour la partie émotionnelle.
L'Aspect (Plus) Technique
Le support
A présent, concernant la partie technique, mes connaissances sont assez pauvres, donc je ne vais malheureusement pas être en mesure de faire un exposé très érudit.
Ce que je peux dire, c’est que la bande magnétique est un excellent format pour capturer le son, mais les albums sur bobines sont techniquement bien supérieurs aux albums sur cassettes.
Déjà physiquement, la bande étant plus large et la vitesse de lecture supérieure (1.875 ips pour la cassette).
La qualité de la copie est également fortement impactée et largement supérieure sur bobine.
En effet, les copies de cassettes sont réalisées à partir de cassettes (sauf les toutes premières), sur des machines esclaves de moindre qualité qui travaillent sans arrêt, et surtout a des vitesses plus rapides pour faire plus de copies en un temp limité.
C’est-à-dire que je vais faire tourner et enregistrer par exemple ma cassette qui se joue normalement en 5 cms (1.875 ips) en 76 cms (30 ips), soit 16 fois plus vite, pour que la copie prenne 4 min/ 15 sec, au lieu d’une heure. (C'est une image, je ne sais pas combien de fois plus rapide)
Les bobines de qualité sont copiées en studio en vitesse 1/1 (vitesse réelle de lecture). Je ne sais pas à quelle vitesse étaient copiées les bandes de qualité inferieures dans le temps, mais le format ayant toujours été audiophile, de toutes façons vraisemblablement moins rapidement que les cassettes.
Par ailleurs, ce qui est certain sur le papier, c’est que les magnétos à bande possèdent la plage de fréquence la plus étendue. Et les fréquences des bandes ne sont pas coupées.
J’ai beaucoup lu ici et là que l’oreille humaine ne pouvait rien entendre en dehors de la plage de 20hz-20Khz. Loin de moi l’idée de remettre en question ces connaissances bien documentées ! ^^
Mais mon expérience personnelle me fait penser que le corps doit bien capter quelque chose de non audible, cette différence de perception de la musique entre la bande et les autres formats aux fréquences inaudibles coupées (22Khz pour le CD par exemple) est bien trop importante pour moi.
Les Générations
Un autre aspect de l’analogique, c’est la notion de génération.
Si j’enregistre ma voix directement sur une bande, j’obtiens une bande master. C’est la génération 1.
Si je copie mon master deux fois sur deux bandes différentes, j’obtiens deux bandes de génération 2.
Mais si je copie mon master une fois, et que je duplique ensuite la copie sur une nouvelle bande, j’obtiens une bande de génération 2 et une bande de génération 3.
Et chaque fois que l’on saute une génération, le signal audio est irrémédiablement dégradé.
C’est un phénomène que j’ai pu vérifier chez moi parce que je possède quelques bandes master. Et wouah…
Avant d’en avoir écouté, je me doutais bien que la différence entre une bande master et une copie commerciale d’un album devait être importante. Mais je ne me doutais pas à quel point.
Par exemple ce master original de Stray Cats (C'est le mien ):
On a vraiment le sentiment que les artistes sont invoqués dans la pièce, la frontière avec le live devient bien plus fine.
Pour faire une analogie -qui vaut ce qu’elle vaut-, considérons qu’une performance live soit une toile de maître:
On souhaite l’admirer de près, et admettons qu’écouter la version vinyle ou CD de la performance, revienne à mettre une vitre sur le tableau.
Ecouter le master, c’est poser sur la toile une vitre d’une finesse et d’une transparence inégalée : On a presque l’impression de ne pas la voir !
Cette notion est importante parce que la totalité des enregistrements analogiques depuis 1947 sont faits sur bande magnétique (il doit certainement exister des exceptions, mais c’est très largement la norme).
Or cette bande master est ensuite copiée en différents Production Master et autre Safety Masters (donc génération 2) qui sont en suite copiés -normalement directement- vers les autres formats analogiques : Grosses et petites bobines, cassettes, VHS, et dans le cas du vinyle : vers le Master disk (ou disque acétate).
Or ce disque en acétate est ensuite galvanisé pour créer un stamper métallique qui servira à presser les premiers disques en version promo, puis enfin les albums commerciaux.
C’est-à-dire que dans le meilleur des cas, un vinyle issu du premier pressage sera de génération 4 ou 5 (Si réalisé depuis un Production ou Safety Master), et bien souvent d’une génération ultérieure.
La Méthode de Sam
Afin d’apporter plus d’informations sur ces phénomènes, j’aimerais parler de James Tang (Aka. Sam the Recordman), un chercheur-enseignant audiophile assez réputé dans le domaine. Plus d’info sur le personnage par exemple a cet endroit ou encore la également .
Si vous avez l’occasion de visiter son antre, je vous recommande chaudement l‘expérience !
Il ne s’agit pas de promouvoir aveuglément sa théorie comme une vérité absolue. Je ne la prends pas au pied de la lettre, mais je trouve qu’il donne une échelle de valeurs intéressantes dans la manière dont il chiffre la performance des différents médias audio.
Pour faire aussi court que possible, il s’agit d'un chercheur qui tient une sorte de Musée du Son assez unique en son genre, dans ma ville. On trouve de tout, depuis des tourne-disques avec haut-parleur à corne intégré, des Laser Disc, des mini disc, des Betamax, des magnétophones et bobines etc.
Et bien sûr des formats plus conventionnels, CD, SACD, vinyles et autres.
Toute l’histoire sonore de l’humanité est là, exposée, sauf que tout est à vendre !
Cet homme possède des dizaines de bandes master d’artiste majeurs (pas à vendre), c’est assez incroyable.
Il m’a fait écouter Let It Be (The Beatles) depuis le master d’origine, puis en CD, vinyle et SACD. Le master était incroyable, à des années-lumière du reste dans le rendu sonore et la présence des artistes.
Admettons.
Ce qui m’a plus perturbé en revanche… C’est quand il m’a fait écouter un mp3 qu’il a lui-même encodé directement depuis le master. Certes la qualité était inférieure au master, mais toujours supérieure aux autres formats. En bon amateur de Hi-Res, j’avoue que mon cerveau a eu du mal à accepter ce phénomène, mais c’est bien ce qui s’est produit.
Ce qui pour moi vient finalement confirmer combien la notion de génération dans l’audio analogique est primordiale : il est en fait plus important d’être proche de la source que d’avoir une haute définition. Et sur ce point, les bobines sorties des studios sont imbattables !
Pour les curieux, je partage la chartre construite par Mr Tang, sans aucunement reprendre sa théorie à mon compte, ni en faire le graal absolu. Il note la fidélité du flux audio par rapport au master d’origine et sa notation n'engage que lui.
C’est simplement à titre informatif (Et gardons bien à l’esprit qu’il ne jauge que les différentes déclinaisons des enregistrements nativement analogiques, pas les enregistrements numériques):
Et A Part La Musique, Sinon?
Voilà, après avoir surtout développé l’aspect musical de l’expérience, un petit mot sur le reste :
Le magnéto c’est aussi super beau et super classe!
Je trouve la rotation des bobines encore plus jolie que celle des microsillons. Presque hypnotique parfois, c’est un tel plaisir ! Et que dire des VU Mètres <3
Deux petites vidéos, avec petites et grosses bobines et leur joli mouvement.
La vidéo des petites bobines, c'est un short donc je ne peux pas l'incruster. Elle est là:
https://youtube.com/shorts/SERkMPZIRcM?s...FQx9Z9v2I0
Et celle des grosses bobines:
[Note : d’ailleurs je ne sais pas si c’est moi, mais j’ai remarqué que je ne pouvais pas lire les vidéos sur ce forum, sauf en allant dans la barre d’adresse en haut et en supprimant le « s » dans https://, autrement dit avec http://forum-hifi.fr les vidéos fonctionnent]
Par ailleurs, comme déjà évoqué, un autre attrait du magnétophone, c'est la possibilité d'enregistrer.
Certes, ca n'apporte rien à la qualité du son.
Mais c'est tellement sympa, de pouvoir se faire ses playlists avec les meilleurs tracks de nos vinyles préférés sur le même support; et ce, en conservant un signal analogique de bout en bout tout au long du processus de copie!
Je reviendrais sur ce topic pour aborder rapidement pour les débutants les bases pour s’assurer une lecture optimale sur magnétophone et pour parler de mon projet en cours de restauration.
EDIT: J'ai finalement décidé de parler de ma restauration de magnéto sur un post dédié qui se trouve ici.
EDIT2: En page 5 un mot sur les preampli pour magneto (tape stage)
EDIT3: Page 7 un lien de telechargement pour comparer un même morceau rippé depuis le CD et depuis la bande, et les avis sur les differences de son.