Harbeth P3esr

[kempff3]

J'ai possédé les P3esr avant de passer aux SHL5+. L'esthétique sonore est semblable.A savoir,beaucoup de matière (la sensation de présence des instruments et des voix est saisissante).Le médium est sublime! les cordes dans un orchestre symphonique vous donne le frisson...Les basses ne sont pas en reste.Elles descendent très bas mais sans jamais etre envahissantes.L'aigu,souvent un peu agressif chez certains constructeurs,ici, est fluide et d'une douceur réaliste tout en montant très haut.Je finirai mon compte-rendu en parlant de la scène sonore très ouverte mais précise avec beaucoup de profondeur(relief) et sans aucune projection sonore!Bref,tous ceux qui n'ont pas encore écouté une paire d'HARBETH devraient se précipiter dans un auditorium pour découvrir une enceinte à la musicalité envoutante...

[Natan]

Les Harbeth sont d’excellentes enceintes. Avec elles, on entre dans un autre monde que celui de la HiFi grand public.

Personnellement, j’’ai été séduit par les SHL5+ Et les P3ESR m’ont impressionné. Le son qu’elles sortes est incroyable.

Il me reste à écouter les M30.1 pour affiner mon choix.

[Natan]

Bonsoir,
J’ai réécouté les P3 ESR avec mon ampli. L’impression est nettement meilleure qu’à la première écoute.
Ces enceintes sont incroyables, un équilibre des registres sans accentuation d’une partie du spectre par rapport aux autres, un piqué remarquable, une excellente définition sans jamais d’agressivité dans le haut médium / aigu, une capacité assez étonnante à passer de l’émotion.
En rentrant chez moi, j’ai réécouté les mêmes musiques sur mes PEL Quattro+. C’était différent, bien sûr car ce sont deux enceintes très différentes, mais je suis incapable d’évaluer la réelle plus value des Harbeth. Sur certains points comme la cohérence des registres et la comunication, l’absence du moindre trait d’agressivité, l’Harbeth se distingue nettement. En revanche, sur l’ouverture de la scène et la spécialisation, la Quattro me paraît aller un peu plus loin.
L’Harbeth P3 a beaucoup de charme, mais je ne l’ai pas essayée assez longtemps et dans les mêmes conditions d’écoute pour évaluer une différence significative avec les Quattro. Certes, la P3 va nettement plus loin que mes anciennes Rega Ela, mais les Quattro aussi.
J’aime beaucoup la signature sonore des Harbeth. Dommage que ma pièce et la configuration de mon système ne soient pas très adaptées aux Harbeth S HL5+, car elles seraient vraiment les enceintes idéales, celles je ne n’aurais jamais envie de changer.

[Natan]

Certains disent qu’elles sont « addictives » ou « attachantes » et qu’on peut difficilement s’en passer. Celà ne m’étonne guère car, après les avoìr écoutées, j’y repense souvent, elles me laissent quelque chose de difficilement définissable.
Certes ce n’est pas le coup de foudre qui ferait me ferait signer un chèque de façon compulsive, mais leur cohérence fait que la musique paraît évidente, sans le moindre signe d’agressivité sans rien perdre de la restitution de l’enregistrement.
Les P3 semblent combler un grand nombre d’acquéreurs, mais on en trouve aussi quelques-unes sur le marché de l’occasion. C’est un paradoxe assez inexplicable.
Le choix de ces enceintes mérite vraiment méditation.

[Nicoben]

Tu as bien cerné la chose. Le paradoxe me semble issu du fait qu’elles ne sont pas universelles, dans le sens où elles s’adressent avant tout à des écoutes de petits ensembles, pistes pas trop chargées, au risque de les faire talonner avec leur petite puissance admissible, on peut pas faire parler la poudre comme avec une ATC, PMC ou PEL qui ont des puissances admissibles bien plus élevées et peuvent aller chercher des ampleurs et niveaux sonores plus élevés. Mais en continuant sur le même paradoxe (qui est celui de pas mal de petites enceintes pas trop puissantes) elles sonnent d’autant plus grand qu’elles sont richement alimentées, comme par exemple avec un gros bloc classe A (Accuphase, Luxman, Sugden...).

Certains n’entendent que leur discrétion dans le haut du spectre et coté court dans le bas, y trouvant un systématisme bouchonnant, un peu comme ce qui oppose un dac moderne à la sabre et un dac NOS R2R. Pour moi, la musique est dans le medium, et le role du matériel est de prolonger aussi naturellement que possible ce medium aux deux extrémités sans en faire trop, car dans la vraie vie du live acoustique dans une salle qui braille pas, on se prend pas cette avalanche d’aigu et de grave que beaucoup d’enceintes croient nécessaire de gonfler, ou ont bien du mal à intégrer sans laisser un sentiment de séparation entre les registres, alors qu’un aigu ne doit pas s’entendre, il doit s’intégrer dans le prolongement du medium, et c’est d’autant plus vrai dans une acoustique domestique. C’est comme cela que j’ai choisi mes colonnes en tout cas, en cherchant bien entendu l’assise supplémentaire qui manque aux petites, mais combien de petites donnent un bas incohérent face à la cohérence des P3esr au final assez crédibles et passionnantes même sur une contrebasse. Un grave court bien équilibré et nuancé est toujours meilleur, plus naturel, moins fatigant, qu’un grave gonflé qui sollicite plus la pièce ou fait entendre son bass réflex. Les closes sont géniales pour ça, faciles, sans fatigue boom boom, propres et pas forcément moins expressives dans le registre même si écourté.

Je garde néanmoins un excellent souvenir du grave de mes PEL Classic, leur charge push pull fait descendre bas et avec du niveau, de l’ampleur, comme mes colonnes actuelles, là le paradoxe est qu’une enceinte pas trop compliquée ou de rendement correct montre en fait son fort besoin de courant pour alimenter cette charge dans le grave, les PEL étaient poussives et ne redonnaient pas les qualités de petits amplis musicaux mais limités en puissance, tu dois être dans le même cas avec les quattro Après bien sûr la philosophie sonore est différente, les PEL dans mes souvenirs tranchent plus dans le vif, y compris en haut, là où les harbeth sont moins fougueuses, plus dans le corps de l’instrument , dans son légato, comme un peu plus lent subjectivement.

Après à mon humble avis une part de la réussite sonore vient du petit hp maison sur les p3esr, plus petit que les grandes soeurs, et donc plus facile à mettre en oeuvre, en particulier avec la charge close. J’ai nettement préféré les p3esr aux M30 par exemple, difficiles à mettre en oeuvre, moins cohérentes, s’adressant plus à des électroniques analytiques, de grandes pièces, là où les petites imagent facilement dans tous les espaces, donnent des instruments plus à taille humaine.

Bref, pour moi les p3esr qu’on ne garde pas, c’est parce qu’on a pas de second système à faire, sinon on les garde même si elles sortent du système principal pour de bonnes raisons

Cordialement, Nico.

[hifitub]

Tout à fait d'accord avec ce qui est écrit plus haut.
J'ai eu les P3 pendant 4 années, tout d'abord avec une mise en place plug and play,
puis avec une optimisation plus poussée qui permet de cerner les limites, et les très
grandes qualités de ces minis enceintes de prestige.
Je me souviens d'écoute de Jazz, surtout sur les voix qui atteignaient des sommets dans
la justesse et la beauté retranscrite !
En fait, je suis d'accord que leurs seules limites sont l'impact et la capacité à "puncher" sur certains styles de musique.

On retrouve cette patte sonore sur les SHL5+, mais cette fois avec l'impact et la puissance en plus.
Les SHL5+ étant peut être plus discriminantes, donc moins universelles.

Si j'avais un second système, j'aurais déjà choisis les enceintes : des P3esr !

[Natan]

(06-11-2018, 10:09 PM)Nicoben a écrit : Je garde néanmoins un excellent souvenir du grave de mes PEL Classic, leur charge push pull fait descendre bas et avec du niveau, de l’ampleur, comme mes colonnes actuelles, là le paradoxe est qu’une enceinte pas trop compliquée ou de rendement correct montre en fait son fort besoin de courant pour alimenter cette charge dans le grave, les PEL étaient poussives et ne redonnaient pas les qualités de petits amplis musicaux mais limités en puissance, tu dois être dans le même cas avec les quattro Après bien sûr la philosophie sonore est différente, les PEL dans mes souvenirs tranchent plus dans le vif, y compris en haut, là où les harbeth sont moins fougueuses, plus dans le corps de l’instrument , dans son légato, comme un peu plus lent subjectivement.

Cette analyse est juste. Les Quattro sont d’excellentes enceintes, vivantes et détaillées, qui sonnent comme des colonnes avec un grave hors du commun.
Les P3 ont un charme fou. Le son qu’elles produisent est particulier, propre à ces enceintes.

N’ayons pas peur des mots: nous avons affaire à deux enceintes de légende.

[a supprimer merci]

J'utilise avec bonheur le nouvel ampli hypex mc122mp (dispo chez AudioPhonics a moins de 400 euros). Avec une bonne source c'est à mon avis une très bonne association pour les P3esr.

Le seul reproche que je ferai aux p3esr (mais je crois que je me répète) au vu du prix, c'est que je les trouve un peu brouillon à faible volume sonore.

[Nicoben]

En bas volume, je pense qu’on obtient plus de vie avec un petit classe A énergique, le mariage éprouvé avec Sugden par exemple n’est pas un hasard. Bon j’ai parlé des gros blocs classe A mais c’est pas très cohérent budgétairement... Les Harbeth aiment bien les amplifications fines , peu colorées, donc la classe d est un choix cohérent, mais que l’on soit dans les fda ou les hypex, ce sont des écoutes qui restent un peu lissées à mon gout, qui me semblent mieux s’associer à la dynamique , expression d’enceintes de rendement élevé. Dans le style fin et peu coloré, mais avec du punch et du relief, Harbeth et Accuphase en classe A, miam miam ok budget fort différent ...

Cordialement, Nico.

[a supprimer merci]

J'avais le meme ressenti à l'époque où j'utilisais des FDA mais l'hypex, associé à une bonne source, ne présente pas les mêmes limites.