(01-24-2018, 03:21 AM)pecheur1958 a écrit : Tu veux dire que sans litz c'est pas plus mal ?
Lui dit il pour essayer de lui sortir des infos
Il ne faut rien exclure,
car toutes les méthodes ont des avantages.
Le litz est une formule pratique,
valable pour les petites sections.
Plus on augmente la section, plus on doit isoler les fils les uns des autres,
et là le litz perd son avantage.
On peut donc l’utiliser pour deux ou trois fils fins qui aident à aller chercher les informations en haut,
Pour le reste on a plus de bénéfice à isoler chaque fil individuellement afin d’obtenir le travail sur la soatialisation et le placement des plans.
Si le câble est destiné à un petit matériel, peu alimenté,
il est facile d’un simple mono brin de 0,6mm de faire exprimer la richesse du son, en plus des fils fins pour le détail.
Une section confortable devient contre-productive.
Si le câble est destiné à une grosse alimentation,
il faut qu’il soit élaboré et riche dans sa conception pour tout extirper, pour exploiter les gros potentiels.
Ce sont deux types de travail très différents.
Il ne faut pas vouloir calquer la méthode de l’un sur l’autre.
Les énormes impulsions requises dans une grosse alimentation demandent de la ressource en câblage.
Et la différence de résultat est conséquente.
Là vu tout ce qu’il y a à sortir on peut aller loin dans le travail sur chaque registre. Sur la profondeur, l’assise, le silence. La richesse.
Un son qui a « du coffre » et parfaitement contrôlé, autant que de la définition et du raffinement.
Changer un petit fil de 0,03mm2 dans la composition sur une grosse alimentation ne sert à rien.
On est dans d’autres proportions.
Plus l’ampli a du potentiel plus il faut faire attention aux plages couvertes.
Si on se contente de travailler le médium et le haut on appauvrit.
Il faut couvrir toutes les plages, et travailler plus le placement des plans sonores.
Travailler avec de la matière riche demande de la cadrer plus.
Ce n’est pas le même type d'approche.
Avec une petite alimentation plus c’est basique et juste propre plus c’est efficace.
Avec de la grosse ressource c’est l’inverse, il faut bâtir, construire, élaborer au même niveau.
On ne s’embarrasse pas avec des fioritures noyées dans le volume,
on utilise des sections qui tranchent, et on travaille le réglage et les isolants.
Les grosses alimentations ne sont plus à la mode.
Une paire de transfos et quatre condensateurs c’est 20kg de matériel.
Rien que ces six composants.
Plus 10kg de carcasse.
Pour un bloc de puissance seul on est déjà forcément aux alentours des 35kg minimum.
Pour la catégorie ampli bien alimenté.
La catégorie au-dessus, où l’on ressent un « no limit « immédiat, va plutôt naviguer entre 40 et 50kg.
Ensuite on passe à la catégorie monstres qui se trouve entre 50 et 100kg.
Ce n’est plus dans l’air du temps.
Et exploiter ces matériels devient plus rare.
Il est comparable à l’automobile :
la différence entre un petit moteur atmosphérique nerveux, économique et efficace.
Un moteur turbo qui propulse plus loin.
Un gros moteur sans limite.
Le troisième va demander beaucoup plus de travail sur le châssis, un châssis beaucoup plus élaboré, une transmission capable de passer la puissance.
C’est exactement la même chose avec le matériel hi-fi.
Grosse alimentation, gros travail de transmission nécessaire sinon on ne passe pas tout le potentiel.
Il n’y a aucune pensée de dénigrement des petits moteurs efficaces et nerveux.
Ce sont juste deux choix de vie.
Idem pour les systèmes hi-fi.
Choix de vie.
L’offre en occasion permet de ne pas y mettre plus d’argent pour autant, si on sait mettre les mains dedans.....tout comme pour les grosses cylindrées.
Plus on a d’alimentation plus on gère de matière, des bandes passantes de folie, une spatialisation plus riche.
Il faut ranger, contrôler, tenir.
Il faut aller tout débusquer mais aussi sculpter, construire.
Et là le travail des câbles devient fascinant.
C’est le créneau que j’ai choisi.
Pour cette raison.
J’aime vivre avec des matériels qui foisonnent, et ne tombent en limite nulle part, qui peuvent offrir une sensation de liberté sonore incomparable.
C’est un choix aujourd’hui dénigré.
Tant pis.