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Le Cayin 500: un classique oublié?
#1
Après quelques années maintenant passées à apprécier toutes sortes d'amplifications, du tube au transistor en passant par les FDA de tous poils, du single end au push pull, de la Classe AB à la classe A ou D, du petit 3 watts d'un Aurexx Cristal one (single end d'el84) ou chinois artisanal Bez monté en 350b pour 5 watts, aux 280 watts sous 8ohm de l'ASR Emitter 2 exclusive, l'on apprend à apprécier chaque appareil pour la somme des qualités conduisant à la cohérence, tant la perfection n'est pas de ce monde. Cela peut conduire d'ailleurs à évacuer des références surfaites bien souvent, pour leur manque d'homogènéité, leurs systématismes, colorations trop marquées qui lassent sur le long terme.

[Image: ymqb.jpg]

Et bien entendu, même si la mémoire auditive n'est pas en nous, cela conduit inconsciemment à se créer une "mémoire des ressentis" qui fait que chacun de nous peut dire quelque chose du genre "cet appareil je l'ai entendu une fois, ou j'ai vécu avec, et il m'a laissé un excellent souvenir, en particulier sur tel ou tel aspect de sa restitution". Ce genre de première impression est souvent pleine de bon sens et de prérénité pour définir ce qu'est un bon matériel, un qui en a assez dans sa liste de qualités pour pouvoir prétendre à être un classique, une valeur sûre.

En matière d'amplification, difficile de ne pas à un moment être tenté par le tube, pour tout un tas de bonnes et mauvaises raisons. Les inconvenients existent et sont assez nombreux, c'est une aventure qui doit être cogitée à mon humble avis, selon l'usage prévu, le budget consacré, la volonté ou non de se lancer dans les tubes anciens....

Dans le monde réel, ce sont les enceintes qui fixent en premier lieu les besoins coté amplification, et si au fil du temps je suis toujours arrivé à la conclusion qu'un ampli single end donnait bien plus de musique pour chaque euro investit, à l'inverse il est aussi vrai qu'un manque de puissance, d'énergie, de maitrise, restent les premiers facteurs de limitation d'un couple ampli / enceinte. Beaucoup de puissance pour autant de pureté qu'un single end, voir plus si la barre est placée très haut, voilà le défi de l'amplification.

C'est souvent ce qui a fait les "plus" de la classe d, qui grace à son rendement et son mode d'amplification par impulsions, peut offrir beaucoup de puissance de façon plus "simple" que bien de gros amplis, tout en évitant des écueils de raideur de gros totor ab à la musicalité approximative, rondeurs de mosfet classe A, ou sécheresse d'octuples push pull de KT 88  basiques, tout en offrant fluidité et finesse. La crédibilité et variété des timbres, absence d'un certain "systématisme classe d" qui limite les différences entre enregistrements, un coté terne, plat, délavé, une image sonore tassée, en sont les inconvénients potentiels selon la réussite de l'engin, selon l'étage d'entrée analogique, selon l'association avec les enceintes....

Ensuite, le monde du tube reste un peu scindé en deux, avec le neuf, et l'antique. 

Le neuf, l'on fabrique actuellement des tubes majoritairement en russie, en chine et dans l'est de l'europe, avec des qualités qui ne sont plus celles des grandes heures du tube où le cahier des charges était plus militaire qu'audiophile en marché de niche. Il n'y a pas que du bon de nos jours donc, et cela s'entend. Les meilleurs tubes sont chers, le marché du luxe est passé par là et certains tubes sont chers pour rien aussi. 

L'ancien, encore accessible pour les petits tubes de préamplification, mais quasi fond de stock pour les tubes de puissance les plus connus, 6l6gc, el34, kt66, kt88.... et aucun tube actuel n'offre la durée de vie des tubes anciens, voir même une incapacité des tubes actuels à donner les caractéristiques qu'ils sont censés donner, ce qui a poussé d'ailleurs les fabricants à inventer de nouvelles références comme le KT120 ou 150, dérivées des KT88 mais surdimensionnés pour pallier aux difficultés à faire de la qualité, tout en donnant aux fabricants de matos audio des puissances possibles supérieures à prix modéré.

Au milieu d'un monde du tube où tout le monde fabrique avec des tubes neufs, tous avec les mêmes tubes, certains ont fait à un moment des choix plus osés, moins conventionnels, qui souvent conduisent à des résultats intéressants pour notre chère musique. En effet des tubes il en existe des wagons de différents, et parfois un usage détourné d'un tube non destiné à l'audio à la base, peut permettre de donner des résultats tout à fait intéressants, tout en évitant de payer les tubes cher. C'est le cas des tubes de transmission haute fréquence, qui à défaut d'amplifier des mega hertz, servir en radio transmission ou radar, peuvent aussi amplifier des hertz ou kilo hertz en audio basse fréquence. Et personnellement chaque ampli basé sur un tube de transmission ou radar que j'ai entendu, avait de quoi séduire le mélomane audiophile, comme quoi l'audio c'est avant tout une affaire d'oreille, de schéma, de qualité de composants, de qualité de fabrication de tube, avant d'être une simple théorie basée sur l'usage strict de tubes destinés à l'audio. Bien entendu tous les tubes de transmission ne vont pas "sonner", selon leur construction. Certains se démarquent.


Le tube 6C33 est le plus utilisé dans les réalisations neuves, en single end chez Almaro avec le A318b, ou Ayon avec le Spark. Une vingtaine de watts donnant un joli medium, beaucoup de présence. Le Spark Delta chez Ayon passe à deux tubes par canal et les met en parallèle pour maintenir la meilleure pureté sonore, avec une quarantaine de watts.

[Image: re2t.jpg]

[Image: dohb.jpg]

Mais avec un billet d'entrée à 5000 euros neuf pour le Spark, les tarifs sont à l'avenant et l'occasion se paie difficilement moins de 2000 euros pour ne pas dépasser la vingtaine de watts, il faut donc avoir des enceintes de rendement plutot élevé pour pouvoir passer le cap d'une vie commune de long terme, et les modèles les plus récents ont parfois montré des limites en terme de fiabilité, dommage alors même que les mêmes modèles plus anciens à bias manuel ne posaient pas de soucis. L'Almaro offre une prestation en deça mais présente une fabrication plus "rustique". 

[Image: bbsi.jpg]

Le 6c33 n'est pas un tube facile dans le sens où sa fin de vie se solde en général par une moitié interne de tube débitant moins de courant, ce qui fait passer en surdébit l'autre moitié du tube, cela impose de les surveiller un peu ou ne pas trop tirer dessus (les anciens à bias manuel sont bien sur ce point, offrant le réglage à l'utilisateur attentif quand les derniers tirent plus sur les tubes de puissance en compensant par des systèmes de bias et protection électroniques). Le plus simple est de se faire un stock de tubes neufs bien mesurés, c'est pas cher, et de les remplacer au premier signe de faiblesse. 
En tout cas c'est un tube qui chante, on s'en sépare pour chercher plus neutre, transparent, puis on le regrette un peu pour la musicalité qu'il porte, le plaisir qu’il procure avec facilité.
C'est accessoire mais la lumière diffusée par le 6C33 reste la plus chouette que j'ai rencontré, intense, orange foncé flamboyant, la nuit ça en jette, c'est superbe  Big Grin

[Image: whpb.jpg]

Cela nous amène au second tube pour lequel je trouve beaucoup d'intérêt, le GU29 pour la version russe fabriquée par le passé dans l'usine d'Ulyanovsk, son équivalent américain 829b ou 3e29 fabriqués depuis les années 40 sous différents labels (National Union, RCA, General Electric, et plus récemment Cetron après la disparition de RCA). Actuellement, ces tubes sont fabriqués par les Chinois sous la référence FU29.

La version chinoise n'est pas la plus intéressante musicalement, plus cher qu'une version russe ancienne achetée dans les pays de l'est, sans intérêt particulier donc, même si c'est une copie de la russe.

[Image: gv1n.jpg]

La russe GU29 n'a pas trop évolué au fil du temps, était fabriqué en vue d'équiper des avions de chasse MIG et offre un niveau de qualité de fabrication au top, en faisant un tube durable, et qui sonne bien avec des prix de l'ordre de 5 euros le tube dans les pays de l'est, une dizaine d'euros si on demande aux bons vendeurs des versions triées et appairées, une aubaine face à une simple el34 chinoise PSvane qui se vend pas moins de 70 euros le tube, et il en faudrait deux pour avoir une puissance disponible équivalente à un seul tube GU29...

[Image: qq6z.jpg]

L'Américaine 829b / 3e29 est la plus ancienne, on en trouve sur le marché datant de 1944, avec une fabrication plus proche de la russe, avec un mica supérieur et parfois la présence d'isolateurs céramique. En audio certains vont les trouver trop rigides, d'autres après avoir optimisé le reste de l'ampli trouveront peut être cette version offre une meilleure maitrise, c'est à essayer....

[Image: l662.png]

Après 1954 ce mica supérieur a tendance à disparaitre, la majorité du marché actuel proposant des tubes faits par RCA. Ces versions sont les plus intéressantes pour beaucoup coté audio, offrant la sonorité la plus aérée, peut être pas la plus neutre mais là n'est pas nécessairement le but recherché. De bons tubes NOS se trouvent encore dans des prix entre 15 et 30 euros.

[Image: fs48.png]

Les plus récents sont les Cetron, datant d'après les années 70, et là la qualité de fabrication n'y est plus, avec des durées de vie de tubes plus faibles, des difficultés à avoir des tubes ayant des débits de courant équilibrés, et des prix constatés souvent plus élevés qu'un ancien RCA, ou à fortiori d'un russe, mieux vaut aller chez les russes...

[Image: 6np2.png]

Dans les amplis récents du marché, le plus vu est le chinois Audioromy, entre 450 et 500 euros sur la baie hors douane pour un ampli capable de délivrer 30 watts sur un tube par canal. A ce prix on a pas les transfos et composants de l'année mais c'est un ampli qui surprend en montrant de quoi est capable le tube FU29. Quelques remplacements de tubes le mènent un cran plus haut, et rien n'empêche de l' optimiser un peu via quelques composants de meilleure qualité, mais dans l'ensemble pour qui veut "jouer" avec 30 watts à tube, c'est un engin vivant, pêchu, qui n'a pas peur des enceintes qu'on lui met en place, ce tube seul étant plus versatile et vif que le 6c33 plus soft et chaud. L'audioromy ne sera pas l'ampli le plus fin du monde, mais il s'avère pour moi plus intéressant que pas mal d'amplis moins puissants qui manqueront plus de finesse chez les chinois "budget", grâce à son tube de puissance.

[Image: uns1.jpg]

Cela nous amène à la référence des années 2000, qui signe le retour du tube sur le marché des amplis audio depuis la Chine, à savoir le Cayin 500, ou Spark 500 pour l'ancien nom de la marque, qui a sorti à l'origine cet ampli. Il s'agirait d'une adaptation d'un ancien schéma américain bien connu, adapté à des tubes un peu plus récents. Les premiers sont verts, sous le nom Spark, à priori ceux équipés des meilleurs transfos de sortie, reconaissables car les transfos de sortie sont un peu moins hauts que le transfo d'alim et self de filtrage à l'arrière de l'engin.

[Image: zip5.jpg]

Le premier jet Cayin (et non Spark) est identique, avec les transfos de sortie plus bas aussi.

[Image: uflr.jpg]

La version Cayin qui suit est proche, toutes les cuves de transfos au même niveau, et à priori des transfos de sortie un poil moins bons, mais prudence là dessus, avec des composants qui changent d'un modèle à l'autre, pas impossible que ce soit surtout le schéma et les composants qui fassent une différence à l'écoute.

[Image: llq5.jpg]

Les derniers faits portent le suffixe "MK" et voient leur plaque de chassis chromé, et les connectiques RCA céder aux sirènes marketting en passant à l'arrière de l'ampli, ainsi que l'adoption d'un potar motorisé avec télécommande. Le prix grimpe en conséquence en neuf au passage.

[Image: euzb.jpg]

N'oublions pas les blocs mono Cayin 800, qui doublent la puissance en transformant le 500 en un bloc mono

[Image: sk4d.jpg]

Le Cayin 500 est un push pull de 829b délivrant 70 watts par canal, avec un étage d'entrée assez complexe, à savoir sur chaque canal un déphaseur à couplage croisé basé sur un 12au7 et un 12ax7, ces tubes nécessitant un réglage (couplage croisé) pour assurer le minimum de distorsion. Le puriste aura besoin d'un distorsiomètre pour faire le réglage... l'amateur se contentera d'un équilibrage des tensions appliquées aux deux triodes internes de chaque 12ax7 au multimètre. A la suite on trouve un autre 12au7 en préamplification différentielle, suivie d'un 6n6 chinois en driver des tubes de puissance.

Alors pourquoi cet ampli sort des sentiers battus dans le monde des amplis à tube? 

Son prix déjà, on le trouve en occasion entre 1200 et 1700 euros, bien peu pour un ampli tube offrant 70 watts sous le capot. 
Sa puissance, voilà le gros avantage, avec 70 watts à tube on commence à avoir une réserve de puissance qui permet de passer des masses orchestrales sur des enceintes de rendement moyen sans avoir la sensation que l'orchestre est tombé dans la fosse.
Ses tubes de puissance, comme dit ci dessus, sont eux aussi de prix modéré pour des tubes NOS anciens dont la prestation sonore offre des caractéristiques attrayantes.
Pour le joueur invétéré, l'étage d'entrée offre de multiples possibilités de personnalisation, moyennant d'avoir l'esprit aventureux pour assurer les réglages de l'étage d'entrée via un multimètre, un tournevis isolé et de la minutie.

[Image: im69.jpg]

A la base je ne suis pas un fan des montages push pull, il n'est pas rare dans des prix modérés que cela manque de subtilité, mettant en avant les aspérités de tubes de puissance peu qualitatifs, et il faut de grosses artilleries coté fabricants pour tirer le meilleur de tubes actuels en faisant de la puissance, ce qui éloigne du tarif en présence ici. Mais le Cayin 500 se rattrappe sur la prestation sonore de ses tubes de puissance. Le réglage de bias des tubes de puissance est compliqué, nécessite d'avoir quatre multimètres à disposition et un peu de savoir faire, mais il offre une possibilité de réglage fin qui permet de donner au montage push pull ses meilleures performances, la qualité des tubes fait le reste.

Je l'ai entendu la première fois chez une personne avec qui j'ai fait un échange d'enceintes il y a quelques années, et il m'a impressionné (plus que les enceintes Proac d38 que j'étais venu chercher...). Je m'étais promis alors de vivre à un moment avec cet engin en essayant d'en tirer le meilleur. 

C'est chose faite et je commence à jouer un peu avec, acquis pour 1400 euros, révisé avec des tubes de puissance russes neufs. Je retrouve mes sensations de l'époque, c'est un ampli que je qualifierais en premier lieu de vivant. On ne s'ennuie pas, il a le sens du rythme, donne du relief à la restitution, il "incarne" beaucoup et sans baver, c'est à dire qu'il a cette capacité rare à donner à la fois du corps et de la tenue. Ce n'est pas l'ampli le plus précis en terme de scène sonor en profondeur mais il donne une scène très ouverte et ample dans l'espace, il remplit l'espace sans sentiment de retenue, "grandiose" serait le mot qui va, comme sait le faire une grosse triode 845 il offre un espace musical sans limite qui met l'auditeur au coeur de la musique.

Certains ont pu dire qu'il sonne transistor, alors à quoi bon prendre du tube pour obtenir du transistor... mouais.... en effet le 829b est moins charnel que la 6C33, c'est un tube plus pêchu qui me semble au final plus versatile, un peu moins chaud, faussement doux. En audio tout est question d'équilibre, de compromis, et dans ce compromis je ne placerais pour autant surement pas cet ampli dans la catégorie "transistor de classe ab moyen un peu sec", il est capable d'une richesse dans les timbres qui dépasse cela et a fait sa réputation. Quelques évolutions dans la qualité des tubes utilisés montre d'ailleurs que l'on peut aller plus loin du coté des timbres, de la fluidité, vu que d'origine il est équipé de 100% de tubes chinois, et les tubes de préamplification ne sont pas le domaine de prédilection des chinois.

Le 6n6 chinois est surement le meilleur tube d'origine installé dessus, qui ne trouve concurrent sérieux qu'avec un RCA 6FQ7 cleartop. 
Les 12au7 d'entrée sont sur le mien des electro harmonix pour le moment, leur plus grosse limitation est que leur pietre qualité de fabrication s'entend sur cet ampli comme sur aucun autre: beaucoup de souffle provoqué majoritairement par eux, l'égage d'entrée est critique et demande l'usage de tubes sérieux, essais que je commencerai bientot, ayant presque tout ce qu'il faut en stock (12au7 Dario Miniwatt, 5814 black plates 3 micas RCA ou General Electric, Tesla ecc802s, RCA Cleartop, ne manque que la Mullard cv4003 box plate pour avoir pannel totalement représentatif de ce que l'on peut faire de mieux dans le domaine, que ce soit pour le tube d'entrée ou pour le différentiel en sortie).
Coté 12ax7, un peu moins de sensibilité mais là aussi il y a de quoi jouer face au chinois de base. Il se dit du bien du 5755 Raytheon (avec support adaptateur pour être équivalent au 12ax7), mais l'on est rarement déçu par une paire d'ecc83 Miniwatt chez Philips ou Dario ou équivalents.

Bref, il y a un joli terrain de jeu coté tubes d'entrée, même si d'origine le résultat n'est pas si limitatif que cela, l'étage d'entrée cachant d'excellents caractéristiques électriques derrière sa complexité apparente.

Ses limitations à l'écoute, j'essaierai de bien les mesurer à l'usure... 
- je dirais son classique potar ALPS en entrée qui doit faire un peu bouchon, ce qui est compensé par la transparence de l'étage d'entrée, qui est souvent un bouchon à lui seul sur les amplis intégrés, qu'ils soient à tube ou transistor. Mmmmm si il y avait la place pour le remplacer par un Khozmo motorisé...  Rolleyes
- de l'upgrade possible sur quelques composants, condensateurs de liaison en particulier, mais ce n'est pas mauvais d'origine pour autant, plutot une source de progression. De ce coté Jean Luc Benoist (Dr Tube) proposait et propose surement toujours une optimisation bien étudiée de l'engin coté composants, cablage, plan de masse, et tubes dans la logique ci dessus, placé au milieu d'une révision avec un budget dédié à l'opération, c'est une source de satisfaction possible, pour enterrer définitivement l'expression "sonne comme du totor". 
- un peu sujet au souffle, et plus les enceintes sont de rendement élevé, plus c'est ennuyeux, attention aux tubes d'entrée du coup, qui nécessitent d'investir dans du qualitatif hors des tubes actuels, mais les Mullard cv4003 sont en stock massif chez un vendeur de tubes en angleterre, Yitry sur ebay.
- restitution moins chaleureuse que le tube 6c33, si on aime garder sa zone de confort. Le Cayin 500 n'aime pas trop les enregistrements secs, il incarne bien mais si il n'y a rien à incarner alors il incarne le coté sec de l'enregistrement assez bien.... c'est là que l'on sent qu'une petite optimisation pour gagner le plus possible de richesse de timbre est une bonne idée, comme toujours les mauvais enregistrements mettent avant tout en avant qu'un matériel peut manquer de richesse de timbre, car avec un matériel très riche en nuances, en particulier coté source, il y a bizarrement de moins en moins de mauvais enregistrements qui vrillent les oreilles, mais plus des enregistrements dont on entend sans exagérations les lacunes, et dont on ressort les qualités, ce qui ne les rend pas inécoutables du coup.
- les entrées RCA latérales: là c'est un faux défaut à mes yeux bien entendu, car c'est en fait une vraie qualité, les entrées étant positionnées au pied de l'étage d'entrée, ce qui évite 50cm de cablage interne du fragile signal en traverçant au bord des tubes et transfos.... alors au diable le marketting et la hifi qui présente bien pour satisfaire madame qui attache plus d'importance à l'apparence du salon qu'au son qui en sort... moi ça me va les entrées latérales   Wink

Les grands points positifs:
- une restitution incarnée, vivante, maitrisée et assez subtile à la fois, on ne s'ennuie pas et c'est la musique qui est mise en lumière par cet ampli
- la dynamique est au rendez vous, les 829b ont une forte capacité à bien moduler le signal, fournir des pointes de courant rapidement, ça traine pas, c'est rapide mais encore une fois ces tubes ont la formidable capacité à nuancer et incarner dans l'énergie et la vitesse, c'est rare et il en résulte une écoute vivante, avec de la présence pour l'émotion, et de la vie pour le foot taping.
- une scène sonore très ample, là c'est un choix d'écoute, le Cayin 500 et le tube 829b en général, vous plonge dans la musique, c'est impliquant, il y a des électroniques plus posées qui placent la scène un peu plus en recul avec un auditeur en spectateur, selon ses gouts....
- la cohérence, bien mis en oeuvre cet ampli est attachant et donne envie d'écouter de la musique sans se poser de questions, et ça c'est essentiel.
- la puissance, maitrise disponible, qui permet d'alimenter nombre d'enceintes y compris sur de la musique exigente en capacités dynamique. Ce n'est pas un bloc totor de 250 watts, mais il en a dans sa musette, et se balade avec aisance dans la musique avec ses tubes dotés d'excellentes capacités à débiter du courant rapidement et silencieusement.
- en route une journée entière une fois bien réglé, il ne chauffe pas, témoignant du dimensionnement des transfos, seuls les tubes de puissance font un bon radiateur, mais ils restent moins chaud que les 6c33 réputés très dissipateurs de chaleur.


Voilà pour cette petite présentation d'un ampli pour le moins intéressant, un grand classique accessible qui vaut le détour si bien entretenu et pas équipé avec des tubes de puissance instables. Ce n'est pas une usine à gaz en interne, ce qui laisse place à intervention si nécessaire.

Cordialement, Nico.
La hifi est femme. Imparfaite par nature, on la choisit pour ce qu'elle a, pas pour ce qu'elle dit avoir. Mais si on voit ses défauts avant ses qualités, on est pas fait pour en avoir une, mieux vaut se soulager sous la douche, en écoutant la radio.

Ventes  à venir ou en cours (MP si intéressé pour en discuter): Albedo, Leedh E2 Glass, Coincident Statement Linestage, blocs mono Coincident SE845 Turbo
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#2
Toujours un plaisir de te lire Nico ! Bravo pour ce super CR et ne t'arrête pas en si bon chemin car on en redemande !
Cool
Michel
Sources : Sansui TU-317 / Metrum Ambre / Daphile sur Mini PC
Dac : Musician Pegasus
Amplification : Kora Design 30 / Cyrus ONE / Stormaudio V35
Enceintes : LS3/5a Rogers 15Ω (1984) / ASA « Monitor Pro en bois massif »
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#3
Bonjour
Sujet super intéressant avec de belles photos
Certains utilisent quand c est possible des e80cc ou des 6211 à la place des 12au7
Perso j aime bien les RT et les Mazda année 60/
Cdlt
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#4
J'ai agrémenté un peu (pas de photos au départ).

Merci Michel ! L'envie m'a pris de sortir la plume, mais je manque un peu de temps pour cela....

En effet Frederic, j'ai vu des conseils orientant vers le e80cc ou le 6211, sur le 12au7 après le premier étage. Le 6211 n'est pas un tube silencieux donc il est exclu sur l'étage d'entrée, mais semble en remplacement direct être top en amont des tubes de puissance, avec un gain supérieur à la 12au7. Par contre une belle 6211 telefunken coute un bras, peut être trouver une paire de General Electric Clear Top....

Le e80cc demanderait adaptation de l'étage, certains le mettent directement mais ça ne respecte pas trop le montage prévu et le tube n'est pas positionné au mieux de ses courbes de réponse.

Pour le moment j'ai mis des 12au7 Dario Miniwatt à cette place, c'est un tube équilibré et assez transparent.

Cordialement, Nico.
La hifi est femme. Imparfaite par nature, on la choisit pour ce qu'elle a, pas pour ce qu'elle dit avoir. Mais si on voit ses défauts avant ses qualités, on est pas fait pour en avoir une, mieux vaut se soulager sous la douche, en écoutant la radio.

Ventes  à venir ou en cours (MP si intéressé pour en discuter): Albedo, Leedh E2 Glass, Coincident Statement Linestage, blocs mono Coincident SE845 Turbo
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#5
Un copain à moi avait cet ampli en plus monté avec des tubes de puissance RCA , il l a revendu et le regrette encore !!!!
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#6
BRAVO et MERCI de ce beau Fil qui donne vraie vie à ce forum, MAIS...
Shy Méfie-toi : On va vite en redemander !
Ce n'est pas toi qui aimes la Musique... Mais la Musique qui te fait aimer... Thierry.
Mon contexte : http://www.living-leedh.com/?page_id=528
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#7
(04-21-2017, 08:07 PM)Chet a écrit : Shy Méfie-toi : On va vite en redemander !

Vil copieur le "modo" !  Tongue
Sources : Sansui TU-317 / Metrum Ambre / Daphile sur Mini PC
Dac : Musician Pegasus
Amplification : Kora Design 30 / Cyrus ONE / Stormaudio V35
Enceintes : LS3/5a Rogers 15Ω (1984) / ASA « Monitor Pro en bois massif »
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#8
Faut bien cul-tiver le con-s'en-suce Exclamation
Ce n'est pas toi qui aimes la Musique... Mais la Musique qui te fait aimer... Thierry.
Mon contexte : http://www.living-leedh.com/?page_id=528
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#9
Bravo pour ce fil, il me faudra quelques lectures-re lectures Smile

Mais une question me brule les doigts, d'ou vient cette connaissance est ce par interêt, expérience, passion, métier ??
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#10
Bravo Nicoben ! Moi qui m'interroge sur le sujet tubes depuis un bon moment, voilà un superbe essai parfaitement écrit et qui donne envie de se lancer ! Et je me pose la même question que curiosity, comment as-tu fait pour avoir une telle connaissance encyclopédique !
NUC+Uptone JS-2, Roon, MSB Premier, Soulution 511, Magico S3 MkII, Câbles Crystal
Mon instal. : ici
Guide Acoustique : 
Playlist: Qobuz
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