Pas sûr que l'Abacus (S ou pas) soit ultra-neutre.
Mais il possède l'ADN hongrois de ton (nos !
)
Obelisk.
Sa tendance à embellir la musique ne vise pas le racolage putassier comme certaines marques qui tentent de séduire au premier rendez-vous. Comme avec la tristement célèbre courbe en "V" (ou "U") à effet loudness qui donne une apparence de relief clinquante propre à impressionner et provoquer l'achat impulsif (
compulsif, pourrait-on même dire).
Heed a toujours été au service de la musique et du plaisir.
J'ose croire qu'il est quasi impossible de reproduire exactement les sensations d'un
live à cause des lois de la physique (fabrication des HP etc.) et des paramètres acoustiques multiples. Il s'agit toujours de "bricolage" qui, certes peuvent atteindre l'
art...
Sans doute les 2 axes en ligne de mire des (bons) fabricants sont : 1° l'authenticité (justesses des timbres, neutralité, c'est-à-dire minimisation de la "coloration", ne rien "ajouter" ni retrancher...) et 2° le plaisir procuré.
Je dirais que Heed arrive à tenir suffisamment bien sur ces 2 points.
N'oublions pas l'histoire de cette fabrique artisanale : tout est monté à la main à Budapest, roulé sous les aisselles et
quand on aime Doubitchous, on aime Klugg... (euh, pardon, je m'égare)
L'oreille principale et fondateur de cette marque familiale (
2 frères au départ : cf. ici) a appris avec Richard Hay à écouter la musique - la vraie, celle jouée par des musiciens en live. Richard Hay (ION system, Nytech) avait cherché (et assez bien réussi) à retrouver le son des amplis à tubes, si délicieux (notamment sur la voix !!! tiens
...), MAIS avec du transistor. Ce qui a donné la technologie
TransCap brevetée et transmise à Heed.
Bref, beauté des timbres et plaisir de l'écoute sont, je pense, les mamelles de la marque hongroise.
En un mot, comme en trois-cents-vingt-six, tu ne peux pas te "tromper" avec un
Abacus.