Bonjour
Plus sérieusement voici le lien Qobuz de l'extrait du Messie conseillé par Orfeo-Monteverdi
Écoute l'album Handel: Messiah (Remastered 2014) par Emma Kirkby sur Qobuz https://open.qobuz.com/album/0002894788167
Pour démarrer dans le chant lyrique je conseillerais cet album d'une de mes grandes favorites
Cécilia Bartoli Opera proibita https://open.qobuz.com/album/0002894757208
Plage 10 dont l'air se retrouve dans l'opéra Rinaldo
10-09-2024, 02:03 PM (Modification du message : 10-09-2024, 02:18 PM par marlène.)
Pourquoi écouter de la grande musique?
Ben parce que c'est beau !
Réponse idiote je le sais et pourtant...
Certains tombe dedans en étant petit, moi j'y suis arrivé sur le tard il y a une trentaine d'année , j'ai 62 ans aujourd'hui, par curiosité presque par hasard avec le bel canto puis tout le reste avec une espèce de boulimie exponentielle.
Ma mère trouve ma musique "mortuaire" rien ne trouve grâce à ces yeux que Didier Barbelivien ou la compagnie créole. Bourdieu en sera pour ses frais...
Là à l'instant T j'écoute le quatuor N°13 de Schubert en écrivant et je ne peux rien dire d'autre que cela:"c'est beau!" Ca me caresse les oreilles, ca me fait du bien au ventre et dans le coeur, tout à l'heure je voyageais avec Saint-Saëns. je nage dans quelque chose qui frôle la perfection, ce que l'espèce humaine à produit de meilleur.
Certes Cécilia Bartoli chante joliment et je l'écoute souvent mais si je devais exprimer la quintessence sublime lyrique féminine je choisirais plutôt Lucia Popp. Désolée je ne sais pas poster une vidéo mais je mets le lien
Je connais beaucoup de gens qui ont besoin qu'une musique évoque en eux une émotion pour l'aimer, ce n'est pas mon cas. Si l'émotion est là c'est bien si elle n'est pas là c'est bien aussi, mais si cette musique provoque en moi une espèce de confrontation à l'excellence, qu'elle est conforme à l'idée que je me fais du beau ou d'une approche de l'idée que je me fais de la perfection alors je ressens quelque chose de trés particulier qui fait naitre en moi un plaisir sans égal qui touche au divin
Ah bien tu vois Marlène, tout les goûts sont dans la nature car ce que j'aime surtout émotionnellement, c'est la puissance que dégage le chanteur lyrique ainsi qu'un orchestre philharmonique...son chef d'orchestre... son (leurs) implication(s) corps et âmes à leurs ré-interprétation de la grande musique qui ne leur appartiendra jamais sauf s'il s'y donne jusqu'au plus profond de leurs cœurs. La technique est bien souvent rédhibitoire pour moi, néanmoins utile mais c'est ce qui gâche notre époque, si triste, sans amour... j'ai besoin de ressentir la flamme qui brûle en chacun !
Pourtant Vacuum la technique (vocale ou instrumentale )c'est cela qui libère un chanteur lyrique ou un musicien instrumentiste , dés lors qu'il l'a acquise, il peut enfin s'en liberer et nous offrir le meilleur. Combien de belles voix ont succombé aux attraits de grosses productions trop vite quand avant guerre ont attendait parfois quinze ans avant d'aborder un rôle et ces voix là perdent leur brillant bien trop tot.
Tu as raison quand à la puissance, on dit qu'un bon ténor doit casser les oreilles:-)
Quand à la technique hifi, elle m'a permis de reconsidérer mon goût de certaines oeuvres que je pensais ne pas aimer alors qu'en vérité elles sont tout à fait admirables, d'ailleurs en vieillissant j'aime de plus en plus de choses que je croyais ne pas aimer parce que l'oreille s'éduque, et le cerveau humain a besoin de connaitre pour anticiper le plaisir à venir. Nos enfants ne regardent-il pas en boucle les mêmes films, ne demandent il pas qu'on leur raconte 100 fois les mêmes histoires au coucher, histoires qu'ils connaissent pourtant par coeur?
10-09-2024, 04:54 PM (Modification du message : 10-09-2024, 06:31 PM par Vacuum.
Raison de la modification: Technique & passion
)
Je suis d'accord avec toi, nous nous habituons à un mode de réception pour pouvoir évoluer, c'est en fonction de ce que nous découvrons que ce que nous apprenons à aimer et qui ramène des sentiments d'appartenance à l'une ou une autre œuvre quelle qu'elle soit et c'est ce sentiment qui peut dégager de l'émotion, c'est ce qui me plaît le plus mais pas nécessairement dans ce contexte non plus, c'est aussi un apprentissage des nouvelles œuvres qui est passionnant et c'est dans ce cas précis que je suis raccord avec toi, alors est-ce que c'est simplement un souvenir calqué de ce que l'on a eu l'habitude d'intégrer musicalement ou plus généralement artistiquement ? Je répondrai, sans le savoir véritablement, non. C'est simplement une histoire d'ouverture au moment opportun, un passage unique et pas nécessairement heureux mais intrinsèquement intense, d'où l'émotion, ce que je disais ?! Non? Qu'en penses-tu ?
Cependant, ils y a des êtres qui ont le feu sacré comme beaucoup d'anciens chanteurs qu'ils soient lyriques ou de variétés mais je parle pour moi bien évidemment, et c'est dans cela que la technique vocale ne sert strictement à rien si et seulement si l'on n'a pas cette flamme.
Attention la technique vocale et instrumentale ne peut pas tout faire même en musique classique
Samson François pianiste n'était pas réputé pour être un technicien infaillible mais dans Maurice Ravel, dans Chopin, dans Liszt même si pour certaines notes ce n'est pas parfait c'est autre chose pour l'émotion que le pianiste dont on parlais sur le fil Rachmaninov : le fameux pyrotechnichien du clavier Lang Lang
Alors certes dans las anciens : du Richter, du Brendel, de l'Arrau, du Cortot, du Fisher de l'Argeriich, du Pollini, ... tenaient la route techniquement et musicalement et pour le Schubert en version quatuor : le fameux quatuor Busch émigré aux USA à cause de l'arrivé d'un certain Hitler en Allemagne ... plus les autres quatuor de l'après guerre : Juilliard, Italiano, Berg, Vegh, ...
Hé bien je dirais que l’émotion est un bouleversement de l’âme fugace comparé à un sentiment qui lui est plus durable, alors qu’est ce qui est dans cette musique à l’écoute provoque en nous ce bouleversement de l’âme ?
Plusieurs choses
1 : ce que la qualité de la musique provoque en nous à l’instant T intrinsèquement par ses caractéristiques propres.
2 : Ce que le contexte, les circonstances particulières ou on a écouté la première fois ce morceau musical qui reste définitivement jumelée, comme incrustée à jamais dans notre esprit à la musique elle même au point que lorsqu’on l’écoute, magiquement on se retrouve dans le même état d’esprit qu’a un moment très particulier de notre existence ramené parfois plusieurs décennies en arrière
3 : ce que des paroles qui racontent une histoire ou une mélodie nous raconte de notre propre histoire, on entre en résonance.
C’est ainsi que chaque fois que j’entend America ou Alan Parson je ressens exactement ce que je ressentais les samedi soir dans ma folle jeunesse dans la voiture de mon petit ami, beau comme un dieu païen, a fond sur le trajet qui nous menait en boite.
Nous étions jeunes et beaux, nous avions la vie devant nous et cet enthousiasme mon dieu …
J’ai tout oublié de ces soirées en boite ou je m’ennuyais mortellement au fond, j’ai oublié le prénom de ce jeune homme, ce n’est pas que la musique du groupe America soit si exceptionnelle mais je l’écoute toujours avec plaisir parce qu’elle me ramène à mes 20 printemps ou nous roulions à toute allure sur les petits routes varoises, la voiture pleine de joyeux lurons.
C’est pour cela peut être que je ne préjuge pas de la qualité d’une œuvre à l’émotion qu’elle provoque en moi car cette émotion est la mienne, elle résonne en moi ou pas mais c’est sans réel rapport avec la qualité de la musique elle même ou de son interprétation.
Et la technique ma foi hé bien quand un ténor à des aigus tirés, je ne peux pas m’empêcher de rentrer la tête dans les épaules parce que je crains qu’il ne déraille même s’il y met du cœur et la Callas encensée par tous pour son dramatico exceptionnel, je n’entend que ces fausses notes et je grince des dents.
Je suis d'accord avec toi, Marlène, mais à mon humble avis c'est ce sentiment qui nous guide sur telle ou telle autre œuvre, qui, sans attrait à notre idéale et chère inconscience, nous poussent à aimer? Sinon nous aimerions absolument tout ! Mais pas moi.
