Elles sont arrivées, livrées, installées en parfait état de fonctionnement. J’ai finalement jeté mon dévolu sur une marque d’enceintes peu connue et peu distribuées. Après en avoir écouté un certain nombre dans divers auditoriums, c’est le modèle vers lequel je me suis tourné. Les RAIDHO X2. Elles ont malheureusement explosé le budget que je m’étais imposé.
Voici la présentation qu’en fait Lionnel Schmit sur sa revue Web « audiophile.fr » :
https://audiophilefr.com/raidho-x-2.html
Je les ai écoutées une trentaine d’heures chez moi, in situ et je peux déjà annoncer que le manque de rodage n’est pas discriminatoire du tout et que dès qu’elles ont été installées, elles chantaient remarquablement bien.
La chose la plus facile à faire est dans un premier temps les comparer à mes précédentes enceintes, des Linn Espek en actif. Je précise que j’ai down gradé le système en me séparant de deux des 3 amplis que je possédais pour les alimenter ainsi que le filtre actif.
Vu la taille de l’enceinte, je m’attendais à perdre en grave et en coffre (pour moi, le point fort des Espek), eh bien, pas du tout ! Quelle surprise d’entendre un grave, dense, profond et surtout tellement nuancé ! Les notes de ce registre sont très articulées, musicales et surtout moins systématiques que sur mes précédentes pensionnaires. Les cordes grave de la 2è symphonie de Bruckner par E. Jochum et l’orchestre de la Staatskapelle de Dresde sont merveilleusement lisible et soyeuses… La basse de Charlie Haden est magnifiquement détourée sur l’album enregistré avec Kenny Barron « Night and the City ». Un vrai délire qui contredit les lois de la physique ; les HP ne font que 11 Cm !
Le médium est superbe, doux, tout en ayant de la présence, un régal sur les voix, le timbre de Shirley Horn est vraiment somptueux sur l’album « May the music never end » (Fantastique reprise de « Ne me quitte pas de J. Brel en anglais). Toutes les nuances de la voix de Véronique Gens sur les Nuits d’été de H. Berlioz. Sur les enregistrements plus sales, on dirait que l’on a supprimé de la distorsion et que le message est plus propre Bob Seger Live Bullet ; attention ça cogne très fort !
L’aigüe, pour sa part n’est jamais projeté, soyeux et fin en toutes circonstances. Il me semble même un poil en retrait ce qui me convient très bien spécialement sur les enregistrements de la fin des années 50 et début 60 où on a souvent une assez forte crudité sur ce registre. On peut dire que ces enceintes seraient plutôt descendantes.
Les trois registres sont somptueusement intégrés et aucun d’eux ne prend le pas sur un autre.
L’image enfin est incroyable, la musique déborde totalement du cadre des enceintes et tant en largeur qu’en profondeur c’est très juste pour peu que le disque le soit, c’est flagrant sur un bon enregistrement d’orchestre symphonique où les vents sont bien derrière les cordes et ou ceux-ci sont aussi positionnés avant les cuivres et les percussions. C’est un plaisir d’entendre des petites formations, le positionnement est remarquable dans les deux géométries.
Voila donc mes premières impressions sur ces extraordinaire « petites » Rhaidho X2. En conclusion ravi de mon achat et elles vont bien au-delà de mes espérances.
Pour l’instant elles sont câblées avec un câble LINN K200 qui semble parfaitement convenir. Je pense que je serai amené à faire des essais de ce côté-là ainsi que sur mes câbles de modulation qui sont des modèles très simples même si très musicaux (J’utilise les mêmes depuis plus de 30 ans !). Mais ne brusquons rien d’autant que je suis « dire straits » (dans la dèche chez nos amis de la perfide Albion).
En conclusion, c’est hors de prix (pour moi) mais ça fonctionne du feu de Dieu !
Musicalement,
Pierre