(03-01-2018, 11:34 AM)Ezel78 a écrit : 1/
J'ai la réponse de Magna Hifi: Le Mano n'envoie pas le signal DSD en natif mais uniquement en DoP (donc j'avais supposé une bêtise, je vais éditer mon précédent message pour ne pas laisser de bêtise sur le forum). Comme on le sait déjà, DoP est le signal DSD transporté en PCM packages. Le Dac reçoit ces paquets PCM avec un DoP flag et reconstruit les paquets comme 1 bit DSD.
(Nos Dac, Paul, ton HE7 et mon MS7 ne comprennent que le PCM)
Comme le disait Volpone, il n'y a pas de différence dans le signal entre du DSD natif et du DoP, seulement le transport qui est différent.
Donc le Mano envoie du DoP mais pas de différence avec du DSD natif.
Oui il y a consensus la dessus, aucune différence si ce n'est que le transport en DoP consomme un peu plus de bande passante (50%) du fait de l'encapsulation mais il ne s'agit aucunement de transcodage DSD > PCM > DSD. Par ailleurs l'impact sur la charge de l'encapsulation / "de-capsulation" est marginal. Aucune dégradation à ce stade.
(03-01-2018, 11:34 AM)Ezel78 a écrit : 2/
....
Le DSD est très simple comparé au PCM car requière seulement 1bit et haute fréquence d'échantillonage. Les R2R peuvent gérer ces hautes fréquences et donc gérer le DSD.
Oui la conversion DSD 1 bit > analogique est a priori plus simple dans le principe et la mise en oeuvre.
Ceci dit ce que font vraiment les puces DAC "Delta-Sigma" récentes (AKM, ESS) qui gèrent aussi le DSD reste encore assez opaque et embrouillé pour moi. Sur le sujet conversion SACD - DSD sans passer par PCM voir cette discussion, ancienne mais interessante:
http://www.homecinema-fr.com/forum/lecte...27191.html
A l'inverse, certains DAC convertissent en interne systématiquement le PCM en DSD, par exemple PSAUDIO DirectStream.
Je ne pense pas que le format DSD soit intrinsèquement supérieur au PCM mais en revanche c'est toute la chaine de l'enregistrement à la conversion qu'il faut évaluer, et dans ce cadre le DSD a des avantages (et des inconvénients).
(03-01-2018, 11:34 AM)Ezel78 a écrit : 3/
Certains dac ont une puce D/A spéciale ou un R2R board pour DSD (Holo Spring par exemple). Magna Hifi n'est pas convaincu que c'est vraiment une meilleure approche en comparaison à une approche plus simple comme celle d'Audio-Gd.
Avoir dans un dac 2 cartes et circuits logiques différents pour détecter le DSD / PCM and envoyer le signal dans le cartes de conversion adéquate est complexe et au final n'améliore pas la qualité du signal.
Les 2 méthodes ont leurs avantages et désavantages.
Oui, au delà des différentes technologies de DAC (R-2R, Multibit Delta/Sigma, FPGA, DSD 1bit ..) c'est plutôt la mise en oeuvre qui est déterminante dans la qualité sonore finale et pas du tout certain qu'une technologie soit intrinsèquement supérieure à une autre.
(03-01-2018, 11:34 AM)Ezel78 a écrit : 4/
L'opinion personnelle de Magna Hifi (et qui n'engage qu'eux) c'est qu'il n'ont jamais vraiment compris pourquoi les gens adorent le DSD. (il blague même en disant qu'ils doivent avoir de mauvaises oreilles ou mauvais matériel chez Magna Hifi). Ce qu'ils entendent avec le DSD, c'est que le niveau (volume) est plus bas mais qu'il ne sont pas du tout convaincu que c'est réellement mieux. C'est la raison pour laquelle ils ne poussent par trop l'ingénierie sur le DSD (il pourraient, mais trouvent plus crucial de travailler d'autres points plus "audible").
Car au final tous les formats DSD ont été enregistrés initialement en PCM (99.5% car il y a certains enregistrements en DSD natif).
Ils ne voient qu'un intérêt dans le DXD car PCM 32bits.
Le volume est effectivement atténué de -6db et peu d'enregistrements sont réellement produits en DSD. Il y en a cependant, surtout des enregistrements directs, sans mixage de petites formations. Voir notamment chez Channel Classics qui détaille bien sa filière technique.
Sur mon installation l'esthétique sonore DSD est différente de celle de la chaine PCM et ses particularités s'entendent très bien: Scène sonore large, enveloppante, transitions plus fluides. C'est plus onctueux, certains disent plus "analogique". A l'inverse on peut aussi voir cela comme un défaut et préférer les transitions avec plus d'impact dans les attaques de la conversion PCM ... Ces différences ne sont pas propres à mon DAC et des utilisateurs utilisant des DAC DSD d'autres marques ont a peu près les mêmes appréciations.
(03-01-2018, 11:34 AM)Ezel78 a écrit : Certaines personnes convertissent à la volée au DSD256/512. Ils n'ont pas d'expérience là-dessus mais pour eux, convertir à des fréquences d'échantillonnage plus élevées ou changement de format n'a jamais rien apporté.
Le signal ne sera jamais meilleur que l'original. Cela ne peut que détériorer le signal.
Mais leur opinion peut changer... Il se rappelle qu'il y a 10 ans il n'aurait jamais répondu de la même manière qu'aujourd'hui sur les câbles digitaux et interfaces digitales, comme quoi rien n'est figé, mais c'est leur constat d'aujourd'hui.
L'upsampling / conversion "à la volée" à partir de fichiers format "red book" CD (ou autres) est notamment ce que font très bien HQPlayer ou d'autres moteurs du même genre. Pour moi c'est une techno de traitement du signal (DSP) qui apporte quelque chose d'audible en terme de qualité sonore et que j'utilise au quotidien.
Il ne s'agit bien sur pas d'upsampler pour extrapoler artificiellement de nouvelles informations musicales mais simplement de déporter à l'extérieur du DAC, sur un ordinateur classique puissant, tout le travail technique de filtrage / modulation qui est réalisé de toute façon dans la plupart des DAC qui "upsamplent" tous plus ou moins en interne (hors ceux qui sont "NOS") et de ne laisser faire à l'électronique du DAC que la partie conversion proprement dite.
Pour le DSD l'intérêt de convertir en DSD512 (22.5 MHz) est simplement que les opérations de traitement sont plus qualitatives à très haute fréquence et en conséquence la conversion en analogique plus performante. Il y a pas mal de littérature technique qui explique pourquoi ainsi que des mesures ou l'on voit bien le recul du niveau de bruit et une meilleure linéarité. Dans ce cas de figure on ne bénéficie pas des avantages du DSD à l'enregistrement mais seulement à la restitution.
Le DSD64 est souvent considéré comme un peu insuffisant pour vraiment apprécier toutes les qualités du DSD. En DSD128 (5,6 MHz) on a cependant deja de très bons résultats même si en fonction des DAC il y a parfois à gagner à faire du DSD256 / 512 malgré les contraintes de transport et de puissance de calcul qui sont importantes.
Même en restant en PCM (sans conversion DSD) il peut être avantageux d'upsampler "à la volée" en 384Khz, (ou à la fréquence max supportée par le DAC en PCM), à partir d'une source 16b/44kHz. On "bypass" ainsi l'upsampling du DAC en faisant l'hypothèse que celui du logiciel externe est meilleur.
Plusieurs avantages pour ceux qui sont adeptes de cette approche en DSD et même en PCM:
- Les filtres et modulateurs "externes" peuvent bénéficier de plus de puissance de calcul sur l'ordi externe ...
- Les algorithmes de filtrage / modulation peuvent évoluer indépendamment du matériel et, en gardant le même DAC, on peut adapter dans une certaine mesure le rendu sonore en fonction de ses gouts et des genres musicaux écoutés (un peu comme ont peut le faire avec les filtres "en dur' activables en face avant des DAC mais avec beaucoup plus de choix).
- En DSD (1bit) la fonction utile du DAC se réduit à la conversion analogique proprement dite , en théorie, on peut avoir une qualité sonore proche ou équivalente à celle d'un DAC haut de gamme avec des DAC plus "basics" ...
Le credo du concepteur d'HQPlayer, Jussi Laako, est que la performance d'un DAC (delta-sigma) peu, en gros, être décomposée en trois tiers: 1/3 pour les filtres digitaux, 1/3 pour la modulation delta-sigma et 1/3 pour la conversion et les étages de sortie analogique. Le DSD lui permet de gérer 2/3 de cette performance par un logiciel externe au DAC en amont de celui-ci. Sa prétention, son ambition, est que son logiciel externe fait mieux que les algorithmes couramment implantés dans les DAC.
L'inconvénient de ce type d'approche est que l'on ajoute de la complexité en terme de matériel et de logiciel.