3DLAB Nano Player & Transport V4/V5/Vx avec Leedh Processing

[Nicoben]

(05-28-2020, 08:03 PM)Ewan a écrit : Salut Nico,
Loin de moi de mettre en doute tes allégations, surtout que je n'ai toujours pas encore écouté ces électroniques mais je me pose toujours la question de l'utilité du LP.
Est-ce vraiment utile de passer le signal audio à la moulinette numérique (si performante soit-elle), si on est toujours obligé de le faire transiter par un atténuateur analogique avant qu'il passe dans l'amplificateur.
Personnellement, je m'intéresse à ce LP pour pouvoir diminuer le niveau de ma source afin de pouvoir éventuellement l'utiliser avec un vieil pré-ampli à tube ayant trop de gain. Je ne pense pas que ce soit le cas de tous les acquéreurs de ces électroniques 3 Dlab.
Je ne vois pas beaucoup de possesseurs de Nano passer de leurs amplis intégrés à des amplis de puissances, ou notre "homme chauve qui sourit" se passer de son pré-ampli ARC chèrement acquis.
Quand tu parles du contrôle de volume (numérique je suppose) de ton dac Colossoma, tu veux dire qu'il te permet de te passer de ton pré-ampli Coincident et d'attaquer directement tes blocs, ou il te sert juste à ajuster un problème de gain entre le pré-ampli et tes blocs Luxman?

Non je ne pense pas qu’additionner une moulinette numérique et une analogique ait beaucoup de sens dans la majorité des cas, ou à la marge, cette marge serait alors qu’un petit peu de chaque moulinette soit moins caricatural que beaucoup d’une seule, et cela reste possible je pense. Je n’ai pas encore joué avec le LP chez moi avec Tambaqui, Coincident et blocs, mais pas impossible que cette logique fasse sens à l’extrême, dans des buts que tu évoques avec justesse:
- bénéficier de qualités tubesques d’un préampli (meilleure adaptation d’impédance qu’une liaison directe source / blocs, personnalité sonore du tube) tout en limitant le gain global par une atténuation numérique de qualité.
- bénéficier d’un contrôle de volume distant peu intrusif (controle de volume par transformateur, manuel donc, sur le Coincident par exemple, qu’il est appréciable de compléter par une petite plage de réglage télécommandée).

La restitution d’un système en éléments séparés est assez dépendante du gain de chaque élément. J’aime à penser qu’en ajustant le gain de chaque élément l’on a la faculté de doser l’équilibre de l’ensemble, l’impact sonore personnalisé de chaque élément sur le tout, c’est ce que j’ai constaté sur chaque matériel que j’ai eu dont le gain est ajustable, ou en supprimant le préampli de la boucle.

Quand je parle du controle de volume de mon Tambaqui, je parle en effet de ne plus avoir le préampli dans la boucle, liaison directe donc. Je juge ce genre de liaison directe source blocs ou source ampli avec fonction bypass, avec chaque matériel que j’ai acquis depuis une petite dizaine d’années et autant dire que le résultat est des plus variable. 
Supprimer le préampli exacerbe la nécessité de bonne entente source / ampli, le préampli étant un tampon, un genre de Suisse placée entre la France et l’Autriche . S’en passer c’est  avoir à la fois une bonne adaptation d’impédance entre les deux, avoir un étage de sortie de source capable de driver correctement un bloc, que la personnalité sonore des deux appareils soit cohérente, complémentaire, et que l’unique contrôle de volume utilisé soit bon.

En clair, le meilleur préampli restera toujours celui dont on peut se passer, c’est ma conviction, mais ce n’est pas si fréquent, pas systématique, simplement le fruit d’essais in situ selon ses exigences et le système, et dans ce cadre le LP peut prendre tout son sens. 

Techniquement, quasi aucun cas ne requiert l’ajout du gain d’un préampli car le niveau de sortie d’une source avec le gain d’un bloc de puissance est suffisant pour assurer tous les cas de volume sonore requis, mais souvent c’est cet étage de gain supplémentaire qui plait, la personnalisation sonore associée à cet étage supplémentaire dont on aime l’apport, apport que l’on atténue avec un contrôle de volume analogique. Le préampli ne restera toujours qu’une réponse à une inadéquation entre source et ampli sur un système donné, quelle que soit sa qualité. Ça manque d’expressivité , d’ampleur sans le préampli?.... alors n’est ce pas l’ensemble source ampli enceintes qui manque d’expressivité et d’atomes crochus pour avoir besoin d’être boosté puis atténué par un étage de préamplification?... on est pas trop dans le cadre d’une revente systématique de son préampli fétiche sur l'hôtel d’un contrôle de volume avec le LP, mais dans le cadre d’une réflexion sur le raccourcissement du chemin du signal via l’expérimentation personnelle, ou via l’intégration d’un maximum de fonctions dans le moins d’appareils possibles en faisant sauter les bouchons. 

Longtemps les amplis intégrés se sont résumés à additionner des compromis qu’on essaie d’optimiser en éléments séparés. L’expérience montre que ce n’est pas la voie de la plus grande transparence que d’ajouter des longueurs de cable de modulation, des étages de gains qu’on atténue, là pour compenser le fait que les amplis intégrés font trop de compromis. 

Bref! Des sources de réflexion pour chacun, et le Leedh Processing placé comme une alternative, un complément à cette réflexion.