07-27-2024, 09:56 PM
(Modification du message : 07-29-2024, 09:37 PM par Steph44200.
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)
@ Alex
Ce fil présente l’extraordinaire variété des goûts et des approches techniques en hifi. Comparée à l’automobile par exemple, si vous cherchez une berline de 4 mètres, vous avez l’impression qu’elles sont toutes pareilles, à la forme de phares et des feux arrière près. Alors que si on considère un système hifi d’environ 20 000 €, le nombre de propositions commerciales flirte avec l’infini, et les choix en fonction des goûts des acheteurs sont hallucinants de variété sur le plan des résultats acoustiques.
Autrement dit, ton post n’est pas hors sujet et ne pollue en rien ce fil. Il est même intéressant de confronter les approches car ce sont ces discussions qui apportent le plus d’informations à ceux que cela intéresse.
D’abord quelques éclaircissements sur certains points :
Je n’ai pas écouté tes enceintes. J’ai considéré tes propres propos sur tes difficultés à adapter tes enceintes à cette nouvelle pièce trop petite, ce qui n’a rien de surprenant. Passer en clos pour limiter un excès de 50 hz est un palliatif justifié en l’occurence. Quand je visite un amateur, c’est en général qu’il a développé son installation jusqu’à un niveau de mise en oeuvre qui permet de vraiment de juger le matériel. Je serai ravi d’écouter ton système quand tu auras mis la pièce en accord avec les enceintes, puisque c’est ton objectif.
Question « religion », je n’en ai aucune. Les filtres par exemple, j’ai essayé de 6 à 24 db en passant par 12 et 18. Ce sont des comparaisons qui m’ont fait revenir à 6 db, quoique entre les pavillons graves et bas-médium, j’ai choisi du 24db avec compensation de phase. Comme quoi, rien de définitif sur ce sujet, selon la situation. Depuis mes 16 ans, j’ai du faire un nombre d’essais, de fabrications, d’expériences et de comparaisons en acoustique que peu de gens, même professionnels, ont du faire. Je partage cette expérience pour ceux que cela peut intéresser, sans avoir le début de l’idée que cela puisse satisfaire beaucoup de monde. C’est la hifi.
Quand j’écris :
« le room gain est inévitable, et de l'exploiter au mieux pour obtenir au point d'écoute le grave le plus linéaire, libre d'expression, de modulation, dynamique, sans trainage, transparent, capable de niveaux importants, dans une pièce d'un coût raisonnable où restera à traiter les modes et les réflexions des fréquences plus élevées. »
J’ai pris les précautions oratoires pour signifier la relativité des choses pour tendre vers un idéal inaccessible.
Par ailleurs, je sépare la question du room gain, lié dans le grave aux réflexions des parois (murs, plancher, plafond) proches de l’enceinte, et des modes de la pièce ou des réflexions des ondes de longueur supérieure à un mètre.
Tu écris :
« Ceci est valable pour n'importe quelle enceinte J24 ou pas puisque le grave est omnidirectionnel, le fait de placer l’évent au sol à l'arrière ne change pas grand chose vu les longueurs d'onde dont on parle. Facile à constater sur simulateur par exemple. »
En théorie oui, en pratique non. Un évent débouchant près d’un angle est une modification de la charge du HP. Autrement dit, le bass-reflex ne fonctionne plus pareil. Il suffit de prendre une enceinte BR et de changer son emplacement dans la pièce ou la placer sur un pied, dans des limites très inférieures aux longueurs d’onde du grave, pour constater à l’oreille des différences évidentes, même à quelques centimètres près. D’accord pour dire que si l’enceinte est à 2 mètres des murs, l’évent frontal ou dorsal ne changera rien de significatif. Il faut aussi constater que beaucoup d’enceintes commercialisées ont des évents ou même des HP graves dorsaux et/ou proches du sol, même Magico, YG, Leedh ou les Giya, ce qui est déjà une intention d’exploiter le room gain. Le problème relatif est que cette exploitation est mal controlée et peut aboutir à des excès ou des déficits selon les pièces et les positionnements. On est dans l’approximatif, selon le degré d’amplification du grave par la pièce qu’a jugé optimal le constructeur. Il est donc plus logique de considérer totalement l’effet du room gain pour réduire cette variable au minimum et compenser son effet au niveau de l’enceinte. Des fabricants suivent cette voie comme Steinway Lingdorf model S et tous les systèmes conçus dès le départ avec des caissons, Vox Olympian, Wilson-Benesch Square Five, l’Allison three, Klipschorn, Kii à sa façon, etc… Ça existe depuis un siècle et c’est à la mode dans les cabines de mixage aux USA avec du « in-wall » en pavillons.
Tu écris : « Je pense qu'on est très loin de ce qui semble décrire la perfection et que le fait d'utiliser les réflexions primaires des murs pour augmenter le niveau de grave ne va pas dans le sens de ces adjectifs. »
Lorsque l’évent qui sort l’extrême grave est très proche de l’angle de la pièce, à une distance négligeable par rapport aux longueurs d’ondes qui en sortent, cela fonctionne comme un point source dans l’angle qui fait office de pavillon avec des ondes qui se développent perpendiculairement aux parois sans réflexions significatives (jusqu’au plafond). Après il faut gérer la courbe de réponse globale comme je l’ai expliqué au démarrage des fils des 24 ou des pavillons. Je n’ai plus l’illusion d’une perfection de l’enceinte idéale parfaitement linéaire de 20 à 20000hz dans une salle parfaite sans aucune réflection pouvant perturber cette perfection au point d’écoute. C’est bien d’être perfectionniste, mais sans aller jouer les Don Quichotte. On ne supprimera pas les murs.
Question phase des HPs graves de ces 24, Regis avait une bosse vers 120 hz que je n’ai pas chez moi et qui provient probablement d’un mode de sa pièce. Inverser la phase des graves les mettaient en opposition avec le PHL supérieur et comme la coupure des graves est vers 140hz, cela corrige la courbe mais ça choque la théorie ! Il vaudrait mieux régler le problème au niveau de la pièce. D’ailleurs, la cloison derrière les enceintes est susceptible de créer une résonance de ce type. Une mise en phase à peu près bonne est critique dans le bas médium car la puissance passe surtout par là, et l’équilibre des timbres en a besoin. Dans l’extrême grave, cela semble moins critique, peut-être parce que dès l’enregistrement, en concert ou en studio, au moins en musique classique, il y a déjà plus de sons graves réfléchis hors phase que de sons directs dans le message.
Tu écris : « Une autre clef serait la gestion de la directivité dans le grave, ce que tu fais avec tes pavillons, une piste que je regarde actuellement sur un nouveau projet mais d'une autre manière sans pavillons qui sont encombrants. Ceci demande une sérieuse étude R&D avec beaucoup de travail en perspective, pas facile du tout à mettre au point. »
La directivité étant proportionnelle à la dimension dans le plan considéré de la surface émettrice, et inversement proportionnelle à la longueur d’onde, à moins de transformer toute la surface du mur de face en HP, l’objectif dans le grave est difficile à atteindre. Je limite effectivement le problème avec mes pavillons de grave, sachant que le pavillon avant fonctionne vraiment au dessus de 100 hz, en dessous, cela passe par l’évent qui débouche à l’angle de la pièce.
Pour ce qui est des mesures, la linéarité SPL est forcément un objectif technique qui aide à la mise au point, mais c’est tout. Une enceinte peut avoir une courbe pondérée très plate et être insupportable à l’écoute. Tout élément d’un système hifi est capable de vibrer, de se déformer et de résonner, et cela ne se voit pas trop aux mesures habituelles. Et une enceinte acoustique, c’est un système vibratoire, qui doit réagir sans distorsion de 20 à 20000hz. Condensateurs, selfs, membranes, saladiers, parois, câbles, etc, ont leurs modes de résonances et c’est cela qui apporte les défauts audibles les plus génants. Il ne s’agit pas de négliger les calculs qui permettent de concevoir volumes, accords et filtres, mais comme pour les instruments de musique, c’est la somme de détails parfois improbables qui fait la qualité. Un condensateur peut avoir autant d’importance qu’un ampli, une membrane de HP autant qu’un DAC. Savoir ce qui compte demande des années. La conception de la J24 est l’aboutissement de 30 ans d’essai et depuis ses 14 ans d’existence elle a été peaufinée dans ses détails mais la conception a tenu le coup. Évidemment, c’est selon mes goûts mais j’assiste à suffisamment de concerts acoustiques pour savoir qu’elle sonne « juste ». Et je l’écoute avec énormément de plaisir musical même si je dispose aussi d’un système à pavillons qui va encore plus loin sur tous les critères.
L’important est que chacun assouvisse ses goûts et ses idées dans la plus grande des libertés.
Ce fil présente l’extraordinaire variété des goûts et des approches techniques en hifi. Comparée à l’automobile par exemple, si vous cherchez une berline de 4 mètres, vous avez l’impression qu’elles sont toutes pareilles, à la forme de phares et des feux arrière près. Alors que si on considère un système hifi d’environ 20 000 €, le nombre de propositions commerciales flirte avec l’infini, et les choix en fonction des goûts des acheteurs sont hallucinants de variété sur le plan des résultats acoustiques.
Autrement dit, ton post n’est pas hors sujet et ne pollue en rien ce fil. Il est même intéressant de confronter les approches car ce sont ces discussions qui apportent le plus d’informations à ceux que cela intéresse.
D’abord quelques éclaircissements sur certains points :
Je n’ai pas écouté tes enceintes. J’ai considéré tes propres propos sur tes difficultés à adapter tes enceintes à cette nouvelle pièce trop petite, ce qui n’a rien de surprenant. Passer en clos pour limiter un excès de 50 hz est un palliatif justifié en l’occurence. Quand je visite un amateur, c’est en général qu’il a développé son installation jusqu’à un niveau de mise en oeuvre qui permet de vraiment de juger le matériel. Je serai ravi d’écouter ton système quand tu auras mis la pièce en accord avec les enceintes, puisque c’est ton objectif.
Question « religion », je n’en ai aucune. Les filtres par exemple, j’ai essayé de 6 à 24 db en passant par 12 et 18. Ce sont des comparaisons qui m’ont fait revenir à 6 db, quoique entre les pavillons graves et bas-médium, j’ai choisi du 24db avec compensation de phase. Comme quoi, rien de définitif sur ce sujet, selon la situation. Depuis mes 16 ans, j’ai du faire un nombre d’essais, de fabrications, d’expériences et de comparaisons en acoustique que peu de gens, même professionnels, ont du faire. Je partage cette expérience pour ceux que cela peut intéresser, sans avoir le début de l’idée que cela puisse satisfaire beaucoup de monde. C’est la hifi.
Quand j’écris :
« le room gain est inévitable, et de l'exploiter au mieux pour obtenir au point d'écoute le grave le plus linéaire, libre d'expression, de modulation, dynamique, sans trainage, transparent, capable de niveaux importants, dans une pièce d'un coût raisonnable où restera à traiter les modes et les réflexions des fréquences plus élevées. »
J’ai pris les précautions oratoires pour signifier la relativité des choses pour tendre vers un idéal inaccessible.
Par ailleurs, je sépare la question du room gain, lié dans le grave aux réflexions des parois (murs, plancher, plafond) proches de l’enceinte, et des modes de la pièce ou des réflexions des ondes de longueur supérieure à un mètre.
Tu écris :
« Ceci est valable pour n'importe quelle enceinte J24 ou pas puisque le grave est omnidirectionnel, le fait de placer l’évent au sol à l'arrière ne change pas grand chose vu les longueurs d'onde dont on parle. Facile à constater sur simulateur par exemple. »
En théorie oui, en pratique non. Un évent débouchant près d’un angle est une modification de la charge du HP. Autrement dit, le bass-reflex ne fonctionne plus pareil. Il suffit de prendre une enceinte BR et de changer son emplacement dans la pièce ou la placer sur un pied, dans des limites très inférieures aux longueurs d’onde du grave, pour constater à l’oreille des différences évidentes, même à quelques centimètres près. D’accord pour dire que si l’enceinte est à 2 mètres des murs, l’évent frontal ou dorsal ne changera rien de significatif. Il faut aussi constater que beaucoup d’enceintes commercialisées ont des évents ou même des HP graves dorsaux et/ou proches du sol, même Magico, YG, Leedh ou les Giya, ce qui est déjà une intention d’exploiter le room gain. Le problème relatif est que cette exploitation est mal controlée et peut aboutir à des excès ou des déficits selon les pièces et les positionnements. On est dans l’approximatif, selon le degré d’amplification du grave par la pièce qu’a jugé optimal le constructeur. Il est donc plus logique de considérer totalement l’effet du room gain pour réduire cette variable au minimum et compenser son effet au niveau de l’enceinte. Des fabricants suivent cette voie comme Steinway Lingdorf model S et tous les systèmes conçus dès le départ avec des caissons, Vox Olympian, Wilson-Benesch Square Five, l’Allison three, Klipschorn, Kii à sa façon, etc… Ça existe depuis un siècle et c’est à la mode dans les cabines de mixage aux USA avec du « in-wall » en pavillons.
Tu écris : « Je pense qu'on est très loin de ce qui semble décrire la perfection et que le fait d'utiliser les réflexions primaires des murs pour augmenter le niveau de grave ne va pas dans le sens de ces adjectifs. »
Lorsque l’évent qui sort l’extrême grave est très proche de l’angle de la pièce, à une distance négligeable par rapport aux longueurs d’ondes qui en sortent, cela fonctionne comme un point source dans l’angle qui fait office de pavillon avec des ondes qui se développent perpendiculairement aux parois sans réflexions significatives (jusqu’au plafond). Après il faut gérer la courbe de réponse globale comme je l’ai expliqué au démarrage des fils des 24 ou des pavillons. Je n’ai plus l’illusion d’une perfection de l’enceinte idéale parfaitement linéaire de 20 à 20000hz dans une salle parfaite sans aucune réflection pouvant perturber cette perfection au point d’écoute. C’est bien d’être perfectionniste, mais sans aller jouer les Don Quichotte. On ne supprimera pas les murs.
Question phase des HPs graves de ces 24, Regis avait une bosse vers 120 hz que je n’ai pas chez moi et qui provient probablement d’un mode de sa pièce. Inverser la phase des graves les mettaient en opposition avec le PHL supérieur et comme la coupure des graves est vers 140hz, cela corrige la courbe mais ça choque la théorie ! Il vaudrait mieux régler le problème au niveau de la pièce. D’ailleurs, la cloison derrière les enceintes est susceptible de créer une résonance de ce type. Une mise en phase à peu près bonne est critique dans le bas médium car la puissance passe surtout par là, et l’équilibre des timbres en a besoin. Dans l’extrême grave, cela semble moins critique, peut-être parce que dès l’enregistrement, en concert ou en studio, au moins en musique classique, il y a déjà plus de sons graves réfléchis hors phase que de sons directs dans le message.
Tu écris : « Une autre clef serait la gestion de la directivité dans le grave, ce que tu fais avec tes pavillons, une piste que je regarde actuellement sur un nouveau projet mais d'une autre manière sans pavillons qui sont encombrants. Ceci demande une sérieuse étude R&D avec beaucoup de travail en perspective, pas facile du tout à mettre au point. »
La directivité étant proportionnelle à la dimension dans le plan considéré de la surface émettrice, et inversement proportionnelle à la longueur d’onde, à moins de transformer toute la surface du mur de face en HP, l’objectif dans le grave est difficile à atteindre. Je limite effectivement le problème avec mes pavillons de grave, sachant que le pavillon avant fonctionne vraiment au dessus de 100 hz, en dessous, cela passe par l’évent qui débouche à l’angle de la pièce.
Pour ce qui est des mesures, la linéarité SPL est forcément un objectif technique qui aide à la mise au point, mais c’est tout. Une enceinte peut avoir une courbe pondérée très plate et être insupportable à l’écoute. Tout élément d’un système hifi est capable de vibrer, de se déformer et de résonner, et cela ne se voit pas trop aux mesures habituelles. Et une enceinte acoustique, c’est un système vibratoire, qui doit réagir sans distorsion de 20 à 20000hz. Condensateurs, selfs, membranes, saladiers, parois, câbles, etc, ont leurs modes de résonances et c’est cela qui apporte les défauts audibles les plus génants. Il ne s’agit pas de négliger les calculs qui permettent de concevoir volumes, accords et filtres, mais comme pour les instruments de musique, c’est la somme de détails parfois improbables qui fait la qualité. Un condensateur peut avoir autant d’importance qu’un ampli, une membrane de HP autant qu’un DAC. Savoir ce qui compte demande des années. La conception de la J24 est l’aboutissement de 30 ans d’essai et depuis ses 14 ans d’existence elle a été peaufinée dans ses détails mais la conception a tenu le coup. Évidemment, c’est selon mes goûts mais j’assiste à suffisamment de concerts acoustiques pour savoir qu’elle sonne « juste ». Et je l’écoute avec énormément de plaisir musical même si je dispose aussi d’un système à pavillons qui va encore plus loin sur tous les critères.
L’important est que chacun assouvisse ses goûts et ses idées dans la plus grande des libertés.
1max : http://forum-hifi.fr/thread-1383.html
J24 : http://forum-hifi.fr/thread-182.html
H.C. : http://forum-hifi.fr/thread-12124-post-2...#pid246840
J25 : http://forum-hifi.fr/thread-183.html
J26 : http://forum-hifi.fr/thread-1131-post-19...#pid193456
La rencontre : http://forum-hifi.fr/thread-12918.html
J24 : http://forum-hifi.fr/thread-182.html
H.C. : http://forum-hifi.fr/thread-12124-post-2...#pid246840
J25 : http://forum-hifi.fr/thread-183.html
J26 : http://forum-hifi.fr/thread-1131-post-19...#pid193456
La rencontre : http://forum-hifi.fr/thread-12918.html