10-07-2023, 05:16 PM
Les compte-rendus de Nicoben sont des monuments. Et pour parler d’un autre monument, ça s’harmonise bien. Je n’ai pas d’éléments contradictoires à apporter. Simplement quelques remarques et précisions.
D’abord sur le volume sonore. Effectivement, il y a un « idéal » à respecter pour le bonheur maximum. Avec la dynamique des Onken, même si on part d’un niveau que l’on pense raisonnable, on se retrouve souvent avec des pointes qui frôlent le seuil de la douleur. Un solo de trompette, une soprano qui décolle et on se retrouve avec les osselets de l’oreille qui perdent pied et tendent le drapeau blanc. J’ai eu l’occasion d’écouter à faible distance en concert trompette, soprano, percussions, etc… et cette situation de saturation du sens auditif se produit en vrai. Il n’y a pas distorsion, c’est simplement qu’on atteint les limites de capacité en niveau sonore de l’oreille. Même sur des cordes, et j’ai eu l’occasion cet été d’écouter un quatuor au premier rang, lorsque les violonistes jouent fort et aigu, le son peut paraître agressif. Les Onken reproduisent ces situations sonores comme peu (ou pas) d’autres, sans distorsion perceptible. Néanmoins, il n’y a aucun intérêt à se faire mal et il est plus prudent de savoir à l’avance à quel volume on peut écouter tel ou tel morceau sans se péter les tympans. C’est mieux aussi pour les bobines des chambres de compression qui sont données pour 5 watts maximum, si on veut en profiter longtemps.
Donc la haute fidélité passe aussi par un respect d’un volume sonore correspondant à une situation normale d’écoute en concert, même si le système est capable de jouer plus fort sans distorsion. Mais à bas niveau, la résolution et la micro-dynamique sont toujours là et rendent l’écoute agréable, même si c’est dur de se limiter en niveau, surtout sur un bon solo de batterie de derrière les fagots…
Question image, il faut un « temps d’adaptation », comme dit Nicoben pour l’ensemble. Je pense qu’une partie est psychologique. Devant les grosses bouches des pavillons bas-médium suspendus au plafond, l’esprit de l’amateur est comme hypnotisé par ces gueules noires perchées jusqu’à plus de deux mètres de haut. D’où pour que la vue ne perturbe pas trop l’ouïe, surtout pour juger de l’image, il vaut mieux fermer les yeux. Bien sûr, l’image est plus haute que la moyenne, mais à mon avis non pas parce que le bas-médium est en altitude, mais parce que le tweeter, habituellement référence de hauteur de l’image, est déjà à 1,40 mètre, ce qui est déjà nettement plus haut que la plupart des enceintes. Je n’ai pas de solution technique pour le mettre plus bas sans bousiller la phase. Pour vraiment juger de la profondeur de l’image et de la focalisation, j’utilise maintenant un enregistrement en plein air de chants d’oiseaux. Au moins, il n’y a pas de réverbération de salle que l’on ne connait pas et de réverbération artificielle genre improbable. Avec cela, on juge facilement la focalisation, soit le volume ressenti, et le positionnement dans les trois dimensions de la source. Il n’est plus question de champ sonore, mais de savoir si chaque son est ponctuel et localisé précisément en largeur, profondeur et hauteur. Et c’est très surprenant, surtout en hauteur. Les enregistrements musicaux donnent également une bonne focalisation, même pour les instruments graves, timbales, cors, contrebasses,… mais cela reste aléatoire de faire le rapport avec le contexte réel de la prise de son.
Le problème des systèmes à pavillons est de trouver les cohérences des timbres et spatiales, liées à l’équilibre global et à un bon respect de la phase. Dans le cas présent, cela n’a rien eu d’immédiat. J’étais prévenu, mes anciennes écoutes avec la revue de l’Audiophile avaient été marquées par ces problèmes de cohérence. J’ai regardé ce que faisait les japonais avec ce matériel. Je m’y suis globalement tenu en adaptant le filtrage grave-bas médium à ma voie grave. Les Devialet (le 900 OdA) avec leurs possibilités de filtrage interne facilitent les choses tout en évitant la multiplication des boites et des câbles. Il y a un Devialet pour chaque voie droite ou gauche, et chaque Devialet à une voie destinée au grave et une voie destinée aux trois supérieures : bas-médium, médium et aigue, elles mêmes filtrées entre elles par filtres passifs. Le filtrage interne des Devialet est réglé à 230 hz à 24 db/octave avec un délai pour les voies supérieures. Il y a peut-être moyen d’aller plus loin avec des amplis en plus en tri ou quadri-amplification, mais j’ai un doute sur le gain possible et c’est déjà assez compliqué comme cela.
Toujours est-il que les amateurs et les professionnels ( un preneur de son de studio et un responsable de magasin hifi) n’ont pas trouvé de défaut de cohérence, et pour du matériel comme cela, c’est déjà un exploit. Autre chose, les compressions haut médium et tweeter ne sont pas les mêmes que lors des précédentes écoutes de Nicoben et Bear. Puisque le « kit » Onken comprenait ces voies en plus du bas médium et elles ont remplacé les chambres de compression médium et tweeter Goto que j’avais auparavant, depuis que mes anciens Onken avaient rendu l’âme. Et j’ai été très heureux de retrouver ces éléments qui apportent un plus sensible dans leurs domaines, en finesse et musicalité, ce qui reste toujours difficile à décrire, mais c’est comme cela.
Merci à Bear pour son appréciation. Le style est plus concis et l’analyse plus méthodique, mais cela reste important d’avoir les avis de gens d’expérience.
D’abord sur le volume sonore. Effectivement, il y a un « idéal » à respecter pour le bonheur maximum. Avec la dynamique des Onken, même si on part d’un niveau que l’on pense raisonnable, on se retrouve souvent avec des pointes qui frôlent le seuil de la douleur. Un solo de trompette, une soprano qui décolle et on se retrouve avec les osselets de l’oreille qui perdent pied et tendent le drapeau blanc. J’ai eu l’occasion d’écouter à faible distance en concert trompette, soprano, percussions, etc… et cette situation de saturation du sens auditif se produit en vrai. Il n’y a pas distorsion, c’est simplement qu’on atteint les limites de capacité en niveau sonore de l’oreille. Même sur des cordes, et j’ai eu l’occasion cet été d’écouter un quatuor au premier rang, lorsque les violonistes jouent fort et aigu, le son peut paraître agressif. Les Onken reproduisent ces situations sonores comme peu (ou pas) d’autres, sans distorsion perceptible. Néanmoins, il n’y a aucun intérêt à se faire mal et il est plus prudent de savoir à l’avance à quel volume on peut écouter tel ou tel morceau sans se péter les tympans. C’est mieux aussi pour les bobines des chambres de compression qui sont données pour 5 watts maximum, si on veut en profiter longtemps.
Donc la haute fidélité passe aussi par un respect d’un volume sonore correspondant à une situation normale d’écoute en concert, même si le système est capable de jouer plus fort sans distorsion. Mais à bas niveau, la résolution et la micro-dynamique sont toujours là et rendent l’écoute agréable, même si c’est dur de se limiter en niveau, surtout sur un bon solo de batterie de derrière les fagots…
Question image, il faut un « temps d’adaptation », comme dit Nicoben pour l’ensemble. Je pense qu’une partie est psychologique. Devant les grosses bouches des pavillons bas-médium suspendus au plafond, l’esprit de l’amateur est comme hypnotisé par ces gueules noires perchées jusqu’à plus de deux mètres de haut. D’où pour que la vue ne perturbe pas trop l’ouïe, surtout pour juger de l’image, il vaut mieux fermer les yeux. Bien sûr, l’image est plus haute que la moyenne, mais à mon avis non pas parce que le bas-médium est en altitude, mais parce que le tweeter, habituellement référence de hauteur de l’image, est déjà à 1,40 mètre, ce qui est déjà nettement plus haut que la plupart des enceintes. Je n’ai pas de solution technique pour le mettre plus bas sans bousiller la phase. Pour vraiment juger de la profondeur de l’image et de la focalisation, j’utilise maintenant un enregistrement en plein air de chants d’oiseaux. Au moins, il n’y a pas de réverbération de salle que l’on ne connait pas et de réverbération artificielle genre improbable. Avec cela, on juge facilement la focalisation, soit le volume ressenti, et le positionnement dans les trois dimensions de la source. Il n’est plus question de champ sonore, mais de savoir si chaque son est ponctuel et localisé précisément en largeur, profondeur et hauteur. Et c’est très surprenant, surtout en hauteur. Les enregistrements musicaux donnent également une bonne focalisation, même pour les instruments graves, timbales, cors, contrebasses,… mais cela reste aléatoire de faire le rapport avec le contexte réel de la prise de son.
Le problème des systèmes à pavillons est de trouver les cohérences des timbres et spatiales, liées à l’équilibre global et à un bon respect de la phase. Dans le cas présent, cela n’a rien eu d’immédiat. J’étais prévenu, mes anciennes écoutes avec la revue de l’Audiophile avaient été marquées par ces problèmes de cohérence. J’ai regardé ce que faisait les japonais avec ce matériel. Je m’y suis globalement tenu en adaptant le filtrage grave-bas médium à ma voie grave. Les Devialet (le 900 OdA) avec leurs possibilités de filtrage interne facilitent les choses tout en évitant la multiplication des boites et des câbles. Il y a un Devialet pour chaque voie droite ou gauche, et chaque Devialet à une voie destinée au grave et une voie destinée aux trois supérieures : bas-médium, médium et aigue, elles mêmes filtrées entre elles par filtres passifs. Le filtrage interne des Devialet est réglé à 230 hz à 24 db/octave avec un délai pour les voies supérieures. Il y a peut-être moyen d’aller plus loin avec des amplis en plus en tri ou quadri-amplification, mais j’ai un doute sur le gain possible et c’est déjà assez compliqué comme cela.
Toujours est-il que les amateurs et les professionnels ( un preneur de son de studio et un responsable de magasin hifi) n’ont pas trouvé de défaut de cohérence, et pour du matériel comme cela, c’est déjà un exploit. Autre chose, les compressions haut médium et tweeter ne sont pas les mêmes que lors des précédentes écoutes de Nicoben et Bear. Puisque le « kit » Onken comprenait ces voies en plus du bas médium et elles ont remplacé les chambres de compression médium et tweeter Goto que j’avais auparavant, depuis que mes anciens Onken avaient rendu l’âme. Et j’ai été très heureux de retrouver ces éléments qui apportent un plus sensible dans leurs domaines, en finesse et musicalité, ce qui reste toujours difficile à décrire, mais c’est comme cela.
Merci à Bear pour son appréciation. Le style est plus concis et l’analyse plus méthodique, mais cela reste important d’avoir les avis de gens d’expérience.
1max : http://forum-hifi.fr/thread-1383.html
J24 : http://forum-hifi.fr/thread-182.html
H.C. : http://forum-hifi.fr/thread-12124-post-2...#pid246840
J25 : http://forum-hifi.fr/thread-183.html
J26 : http://forum-hifi.fr/thread-1131-post-19...#pid193456
La rencontre : http://forum-hifi.fr/thread-12918.html
J24 : http://forum-hifi.fr/thread-182.html
H.C. : http://forum-hifi.fr/thread-12124-post-2...#pid246840
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