Jalucine 1 max

[jalucine]

(06-06-2023, 10:20 PM)MeloMan a écrit : Qui ne sait ?

Nous bien humblement !

Ah oui !

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Il m’est arrivé aussi de me retrouver sur le mur de la fosse d’orchestre lors d’une représentation au théâtre Mariinsky de Saint Petersbourg. J’ai très bien entendu les contrebasses, j’étais vraiment très « baigné » dans la musique, mais pas toute la musique. Les instruments de l’autre coté de l’orchestre, j’en ai pas vraiment profité. À une bonne place dans la salle, une autre salle de concert, on peut se sentir « baigné » par la musique, avec un champ sonore qui peut atteindre 90°, et profiter de l’ensemble de l’orchestre, enrichi de toutes les réverbérations de son environnement proche qui lui donne son volume et sa puissance orientée vers l’auditoire. On est d’accord, sauf pour la réverbération venant de l’arrière dont je n’ai jamais gardé un souvenir particulier et favorable. C’est pour cela que les enregistrements stéréo qui négligent en général les sons venant de l’arrière, partant en général d’un couple de micros cardioïdes, ne me pose aucun regret de voir disparaître cette partie de la réverbération d’une salle de concert. Même si de ce fait l’ambiance acoustique reproduite chez soi n’est effectivement qu’un « extrait » de l’originale.

Autre expérience d’un petit ensemble à vents (Artécombo), dans l’église sans toit ni vitraux de Yèvres le chalet. Évident, la puissance acoustique disparait dans les limbes. Sans réflexion suffisante par les murs et plafonds, les derniers rangs ne devaient rien entendre du tout.

Donc, sur ce qui est de l’acoustique des concerts, je rejoins l’ami Thierry, à l’exception des réverbérations venant de l’arrière que je néglige, d’abord parce que la stéréo ne permet en aucun cas de la reproduire comme au concert, ensuite parce que je considère qu’elles ne m’apportent rien, mais ce n’est qu’un choix personnel.

Passons à l’acoustique en hifi. En partant d’ enceinte compactes ou colonnes, c’est-à-dire générant une onde quasi sphérique sur une bonne partie du spectre à partir d’un « point source » relativement réduit en taille, équilibrées au départ, l’approche qu’a décrite pda0 et la tienne, s’il y a des nuances, a sa logique. Une fois l’équilibre atteint, le curseur est dans le taux du rapport sons directs / sons réfléchis. Le goût de chacun joue son rôle. Il n’y a pas de règle universelle. Dans les mêmes circonstances, je ferai probablement la même chose.

Mais il y a des « transducteurs » plans, par exemple Magnepan, en dipôle, avec des tweeter qui font deux mètres ou plus pour générer des ondes cylindriques, et cherchent donc à minimiser les réflexions du sol et du plafond, car une onde parallèle à une surface ne s’y réfléchit pas (pour simplifier). Mais il y a le problème de l’onde arrière que je ne sais pas résoudre.

Beveridge avait produit une enceinte large bande à lentille acoustique verticale de 2,5 m de haut, sans onde arrière, qui avait eu son succès, au moins d’estime, et qui se rapprochait de l’onde cylindrique parfaite. Cela ne la faisait pas sortir des lois de l’acoustique d’une pièce d’écoute, mais je pense que le traitement de la pièce serait assez différent.

Enfin les pavillons, sortant l’onde d’extrême grave sur un champ de 5m2, un grave sur 2 m2, un bas-médium sur 0,6 m2, le haut médium sur 80 x 25 cm, avec globalement des émissions parallèles au mur de chaque coté, le champ sonore cohérent de 10 mètres carrés assure l’impression de bien « baigner » dans la musique, avec un étalement qui se compare à celui d’un grand orchestre écouté à une bonne place. Les réflexions croisées sont bien amorties par le matériau inerte mais poreux des murs. Ainsi que l’onde retour d’arrière qui m’importune !

Voilà, les lois de l’acoustique restent les mêmes, on peut les subir, on peut les compenser, on peut les exploiter. Il n’y a pas qu’une recette.