Découverte du système de thierry h

[jalucine]

Témoignage intéressant. Quand je suis passé il y a plus d’un an, on avait travaillé sur la mise en oeuvre, surtout en modifiant le filtre, et pour moi c’était très bien. Le lamento de la ninfa par le concerto italino guidé par Rinaldo Alessandrini, seconde version, test pour moi ultime, passait remarquablement bien, comme je l’ai rarement écouté. Équilibre et réalisme des voix, image, perpective, suivi de l’accompagnement, rien à dire, on était au niveau d’un casque  JPS Labs Abyss AB-1266. Peut-être mieux que chez moi.

Par contre, sur le vinyl, je n’étais pas convaincu de l’équilibre qui me paraissait très montant. J’avais essayé de modifier le réglage du bras mais sans effets satisfaisants. Donc j’interprète les propos d’Aurélien comme une évolution du système de Thierry, évolution que je ne connais pas encore.

D’autres commentaires d’Aurélien me laisse un peu perplexe :
« Questions timbres c'est beau, c'est juste, pas de soucis. La cohérence des registres est bonne même si en terme d'équilibre j'ai relevé deux points d'attention : une petite emphase sur le haut médium, qui n'est pas gênante sauf à haut niveau d'écoute. Et second point, à mon goût un manque d'assise dans la base du spectre. Attention il y a du grave hein ^^ Très détouré, très propre, mais encore une fois à mon goût manque de présence. La dynamique en revanche est excellente, et là, la maitrise du grave qui ne déborde jamais ajoute à cette sensation de vitesse et d'impact, là c'est très bien.. »

Si les timbres sont « beaux, justes, cohérents », c’est que l’équilibre est réussi, y compris dans le grave. Si pianos de concert, contrebasses, orgues sont reproduits de façon belle et juste, pourquoi y aurait-il un « manque d’assise » ? Ou bien « une petite emphase sur le haut médium » ?

En fait, cette appréciation est celle habituelle des audiophiles qui écoutent pour la première fois une J24. Donc il n’y a pas de surprise. La réaction va même souvent beaucoup plus loin dans le sens de l’incompréhension ou l’incrédulité. La combinaison de HPs extrêmement « musclés » et d’un réglage tenant compte de l’effet de la pièce est tellement éloigné des propositions plus habituelles d’enceintes visant une linéarité en chambre sourde, ou poussant des HPs à leurs limites ou au delà pour obtenir un niveau de grave suffisant, voire des caisses insuffisamment rigides qui résonnent, des fixations de HPs qui ne neutralisent pas les vibrations parasites, et des accords de résonateurs ou de BR qui cherchent la coloration « qui plaît ». Tout ceci fait que la reproduction du grave des J24 est débarrassée d’une masse de pollutions sonores et paraît infiniment plus nette, propre, complexe, nuancé et dynamique que bien d’autres enceintes, sans pour autant décharner les timbres.

Je ne parle pas des Duntech ni de certaines autres enceintes de haut de gamme.

La « petite emphase sur le haut médium » est la surprise du chef donnée par l’AMT. Ce HP génial a effectivement des capacités de définition, de dynamique et d’absence de coloration qu’aucun HP à dôme quel que soit sa sophistication n’est capable d’égaler. De ce fait, même si sa courbe de réponse est des plus parfaites, il éclaircit le message et le rend plus précis et transparent, et là aussi il faut s’y habituer.

Reste heureusement la possibilité d’adapter la réponse de la 24 par modification des filtres au reste du système, électronique et sources, aux goûts de l’audiophile et à la salle, sachant quand même qu’en dehors d’une salle où on peut les mettre proches des angles (droits) l’équilibre sera plus difficile à atteindre et peut nécessiter une bi-amplification.