Paris Audio Vidéo Show 2019

[jalucine]

Salon d’octobre Paris Novotel. Quelques notes prises sur le vif. Précautions d’usage : elles ne reflètent que les impressions subjectives lors des écoutes mais pas des jugements de valeur des éléments individuels qui les composent. La qualité des mises en oeuvre et les conditions acoustiques des salles sont bien plus influentes que n’importe quel appareil présenté, ce qui explique qu’il n’y a pas forcément de relation entre les écoutes faites et les prix des matériels.


Classé Preampli + blocs mono
PELeon Intégrale 
Grave au dessus de la moyenne, sans boursoufflure, écoute globalement assez transparente, définie et dynamique , petite insistance de l’aigu pas au top en extension et en définition. Je l’ai déjà entendue mieux. 

Yamaha : assez propre mais c’est tout. Pas pour autant une transparence exceptionnelle. Difficile d’être enthousiaste. Faudrait écouter longtemps et comparer. 

Elipson colonne Legacy 3230 3 voies, 2 x 20 cm, médium dans une boule, aigu AMT, électronique Bryston : belle dynamique, présence et définition au dessus de la moyenne. Joli médium, aigu fin et étendu, bonnes liaisons, grave un peu généreux et légèrement coloré avec une tonique qui nécessiterait une modification de l’accord et de l’amortissement . Descend très bas. 

Raidho acoustique -Moon blocs stéréo bridgés, câblerie Nordosk : très belle écoute, grave tenu et bien modulé, toutes les caractéristiques sont excellentes, dynamique, qualité des timbres, transparence et définition, cohérence. Prix enceintes : 39000€. ? Câbles hp : 14000€ ?

Monitor audio & Cambridge audio : médium métallique qui annihile l’intérêt du reste, honnête pour le prix. 

B&W 800-ampli Michi by Rotel-Trinnov Amethyst : les deux 24 dans le grave donnent une aisance indiscutable. Les niveaux sonores atteignables sont conséquents. Difficile de juger de l’équilibre quand le Trinnov opère à sa façon. Mais le résultat sur ce critère était discutable. Grave gonflé, insistance dans le haut médium, déphasage bien perceptible sur les applaudissements. Grave étendu vers le bas, aigu correct sans plus, bonne dynamique. Néanmoins, très beau résultat sur un morceau de musique symphonique (Rachmaninov Symphonic dances Minnesota orchestra) avec une belle image profonde. 

Triangle Duetto - Primare : écoute vivante et équilibrée, pas le boost habituel dans l’aigu des Triangles. Convaincant. 

Waterfall-Helixir : colonnes Niagara « extrême édition « : grave un peu exubérant, qui perd de temps en temps les pédales si on pousse un peu. Écoute à niveau trop fort qui sature la pièce, les oreilles et les enceintes mais la transparence est convaincante autant que les parois des enceintes. Il y a des médiums aigus plus élégants , mais il y a aussi bien pire. Le modèle avec satellites et caissons est plus équilibré. Les électroniques Helixir font toujours bonne impression. 

Focal Spectral 40th anniversaire : toujours la coquetterie Focal dans le grave, mais néanmoins une musicalité de bon niveau, grâce en partie aux membranes spéciales à ce modèle en sandwich à fibres kevlar. Joli médium, jolies voix. Résultat nettement meilleur qu’il y a deux ans avec leur colonne à membranes polyglutte. 

Magico / Soulution : belle musicalité, équilibre changeant selon les messages, globalement satisfaisant, même si on détecte souvent des résonances, pas forcément liées aux enceintes. Très beau piano. Il ne faut pas trop demander aux deux boomers qui montrent leurs limites sur des messages chargés. Cela ne devrait pas poser de problème en écoute domestique. Ces Magico gardent un rapport qualité prix intéressant. 

Je n’ai pas pu écouter les boules Cabasse, mais mes amis Orléanais m’ont dit que ça sonnait pas mal.

Davis Courbet 4- Jadis : le boomer de 12cm fait un travail étonnant avec la ligne acoustique que constitue la colonne et le positionnement de l’évent proche du sol. C’est propre. Le grave est modulé et au bon niveau pour un équilibre très correct. C’est d’ailleurs un des rares systèmes où les applaudissements sont crédibles. Cela ne le fera pas sur un solo de batterie mais pour une petite pièce à niveau domestique, on peut dépenser beaucoup plus sans plus de plaisir. 

Klipschorn - MacIntosch-Cayin : évidemment on a le son libéré des pavillons, dynamique, précis, sans traînage, mais à ce niveau sonore pour une pièce pas très profonde et sur les morceaux passés, c’était un peu difficile d’apprécier pleinement. Ces enceintes ne pardonnent pas une mise en œuvre approximative même si le grave, la transparence et la dynamique n’avait pas d’équivalent sur le salon. Elles peuvent donner beaucoup mieux en cohérence et qualité de timbres. 

PMC Twenty5-24 - Ampli PMC Twenty COR : médium équilibré pour les voix, mais grave et tweeter jouent leur partition en toute indépendance avec un niveau de trainage non négligeable. Après les Klipschorn, ça fait bizarre. 

Advance audio . Même enceintes que l’année dernière mais pas du tout le même résultat. Une des meilleures écoutes l’an passé, complètement fermée cette fois ci, avec en plus une résonance dans le grave. Dommage, comme quoi les appréciations peuvent varier du tout au tout pour une question de mise en œuvre. 

Laurence audio - DAC Libra - ampli et preampli Leema : grande profondeur d’image mais présence pouvant paraître trop sur la réserve, mais la question serait à revoir dans d’autres conditions, car pour du classique ces enceintes pourraient être bien plaisantes. 

Martin Logan Renaissance - NAD : sur Jonasz Le temps passé, ben c’est pas terrible. Grave mal tenu, coloré, claquement de membrane dans le médium, duretés , image peu profonde, voix qui ressemblent à rien de crédible, bilan médiocre. Je sors. 

JMReynaud 3Dlab : j’ai pas pu écouter longtemps mais ça a l’air de pouvoir donner une musicalité intéressante, au dessus du niveau des précédentes, y compris les grosses.

Vienna acoustique, pour terminer en beauté ! Une catastrophe, confuse, bouchée, colorée. Une performance dans le ratage.

Au final, comme d’habitude, quelques bonnes surprises au milieu d’un bon nombre de démos mal préparées, mal menées avec des musiques sans intérêt, à des niveaux acoustiques souvent excessifs qui ne faisaient que montrer les limites du matériel et les défauts des salles, et une tendance à pousser le niveau du grave probablement pour attirer le chaland mais avec les défauts associés de coloration, saturations, détimbrages, distorsions. En associant les belles qualités trouvées à droite ou à gauche, on pourrait composer une écoute quasiment parfaite, mais voilà, à part Raidho-Moon dans une bonne mesure, aucun système présenté cochait toutes les qualités que l’on peut espérer d’un système hifi.