06-30-2019, 08:26 AM
(Modification du message : 06-30-2019, 09:55 AM par Musicalbox.)
(06-29-2019, 12:17 PM)totololo a écrit : Nathalie pratique la correction. Mais si elle en avait les moyens, ne préfèrerait-elle pas avoir une pièce aux qualités parfaites, pouvoir placer ses enceintes de façon symétrique par rapport à des murs existants de chaque côté ? Avoir le mur arrière à la bonne distance, être loin du mur derrière elle, avoir un plafond suffisamment haut ?
Et se passer de la correction.
Il me semble qu'elle devrait vouloir pouvoir apprécier les qualités de ses matériels sans trafiquer le son non ?
Si j’avais les moyens d’abord je ne serais pas locataire.
J’aurais une pièce dédiée, traitée.
La correction je la recommande systématiquement parce qu’il y a des problèmes qu’un traitement passif courant ne peut traiter.
Et puis pour tous les gens qui comme moi sont obligé de composer avec un local de vie .
Corriger une fréquence c’est intervenir sur tout le spectre. Car dans le développement, l’épanouissement de chaque son.
Ce n’est pas anodin.
La pièce d’ecoute le fait déjà. Elle ne peut être transparente.
Il faut corriger là où elle démonte, mais ne pas rajouter trop de démontage au démontage dans l’espoir de remonter.
Trifouiller les fréquences ne peut pas ne pas laisser de traces.
L’obsession de la courbe mène souvent à des systèmes certes donnant une sensation de perfection, mais totalement artificiels.
Pas une pointe qui dépasse, mais pas de vie non plus.
L’obsession de la courbe est symptôme d’une ignorance de ce qu’est la musique en live : notre propre voix n’est jamais linéaire, parfois elle caillasse ou pointe.
L’intensité n’est jamais linéaire.
Il y en a au moins un qui va se précipiter pour dire que je n’ai rien compris, qu’on mesure des sons représentant les fréquences, et non des notes interprétées.
Certes.
Mais dans certains milieux cela vire à l’obsession du lissage.
La correction que je pratique est réduite à l’incontournable.
Je ne corrige PAS dans les aigus pour conserver le naturel.
Et je ne laisse pas le logiciel m’imposer un trait droit.
Et ....
Je laisse quelques petites coquetteries pas gênantes, ce n’est pas une correction qui lisse tout façon encéphalogramme morne.
Je corrige juste ce qu’il faut pour esquiver les gros défauts.
Pour le reste j’ai un système à très gros self control.
Ce qui m’evite toute anarchie.
La correction vient seulement une fois qu’on a fait tout le reste : avoir des matériels qui vont ensemble, et pas un patchwork, qui sont tous dans la même rapidité, silencieux, équilibrés, qui ne tordent pas, ne zappent pas de plan sonore, ont une vraie bande passante, etc.........
Je suis dépitée du nombre de gens, la grande majorité d'ailleurs, qui vont se précipiter et s’agiter soit en biduleries, soit en acoustique, alors que la base est instable : des matériels qui n’ont pas la même célérité !!
C’est le B A BA, on ne fait pas un système respectueux de l’enregistrement sans cela.
Un ampli mou, un DAC fulgurant, un assemblage hétéroclite de câbles de toutes les couleurs et de plus ou moins grande lenteur, des enceintes pas à la bonne hauteur par rapport au canapé.......
Ça vient chipoter pour un bout de bambou révolutionnaire sous une multiprise et/ou des traitements acoustiques pour un système qui ne délivre de toute façon qu’un carambolage de sons.
Le commencement c’est la rigueur du choix des matériels : tous à la même vitesse autant que possible.
La correction ne fait pas de miracles, elle ne dispense pas de la performance intrinsèque des matériels et leur assemblage.
[Edit : les acharnés sur le forum en question ont pour principe qu’un ampli et un DAC misérables feront un système magnifique une fois passés à la moulinette de l’égalisation.
Cela sort totalement du rationnel !!
A moins de s’appeler Merlin un sac de cailloux égalisé donne toujours un son de cailloux. ]
Dans tous les cas ce n’est qu’un pansement. Pas un membre du système.
Mais à moins d’avoir une pièce parfaite il en faut au moins un peu.