Le signal numérique est il robuste ?

[Nicoben]

Les deux! Surtout le premier, c’est un fait difficile à contredir. Et le second peut être un effet pervers du premier parfois. Pour certains, jamais le numérique ne donnera ce que donne l’analogique par exemple, une super platine vinyle. Si on leur enregistrait chez eux leur restitution vinyle pour la retranscrire sur une bonne source numérique et dac, on entendrait cependant la même chose que ce qui sort de leur platine vinyle. Pour cela il faut déjà admettre qu’on entend le son particulier du vinyle, parfois un meilleur mastering du disque, associé aux effets de zoom et limitations de bande passante d’un système qui amplifie des centaines de fois un mini signal avant qu’on l’entende dans les enceintes, donc on entend un mise en valeur de la musique par amplifications successives.

Mais l’on peut parfois s’apercevoir de limites du numerique « qui marche pas encore assez bien », le plus souvent par un manque de fluidité, un manque d’ouverture sonore dans l’espace, l’impression d’une restitution artificielle, signes que le systeme numerique en place ne respecte pas bien l’enregistrement, ne ressort pas ce qu’est capable de donner la piste numerique, en particulier en terme d’émotion, de naturel. On est fait pour entendre ce qui se passe dans la nature, pas du traffiqué, et un manque de fluidité dû à du bruit, des circuits d’horloge pas assez précis, ça s’entend plus qu’on pourrait le croir j’en suis convaincu.

J’ai eu au moins dix platines cd différentes, deux drive, des dacs différent. Je pense qu’on pouvait tout autant etre un frustré de la platine cd Pas le meme son entre deux drive sur un meme dac, des platines qui suréchantillonnent à mort et donnent un son lissé, sans vie, des platines chaudes et rondes agréables mais sans définition.... sauf platines d’exception il n’y a rien à envier à la demat coté respect de signal numérique, la demat a ses soucis mais différents du cd, la frustration est différente, le monde de la demat est au final plus ouvert que celui du cd qui était une boite noire en comparaison, ça a démocratisé la notion de drive + dac (la séparation ayant autant d’avantages que d’inconvénients cela dit, remettant sur le devant de la scene les liaisons numériques qui étaient le domaine du monde pro ou des riches audiophiles détenteurs de drive cd. Importance d’un cable spdif quand il transporte données et timing, usb qui essaie de faire mieux mais qui transporte plus de bruit que spdif probablement....)

Mais tout comme à un moment on pouvait toucher une platine cd qui fasse se dire qu’un but est atteint dans la perte de frustration (un bon drive CEC TL3x modifié Van Medevoort sur un bon dac par exemple, une eera, une neodio, une metronome...), je pense qu’il en est de même avec la démat. Il y a un stade de perte de frustration, puis un stade d’optimisation parce qu’il reste toujours quelques imperfections qui nuisent au naturel de restitution, la démat n’ayant pas encore atteint un niveau de maitrise de tous les porcessus en jeu dans la chaine audio, là gratte le perfectioniste par nature jamais totalement satisfait parce que la perfection n’est pas de ce monde, l’homme étant imparfait par nature, mais doté d’outils pour progesser, toujours. La soif de progrès de l’audiophile frustré nourrit des interrogations chez les fabricants, c’est heureux, et c’est aussi hélas un bon leitmotiv pour transformer les lacunes en possibilité d’upgrade, de tirer des sous des audiophiles. Certains diront que les audiphiles sont allumés et qu’on peut leur vendre nimporte quoi.... parfois ya du vrai, mais faut pas génereliser ce genre de discours qui rabaisse tout le monde, même si il est vrai qu’il est facile de faire son gagne pain avec des différences, plutot que de vrais gains.

En tout cas le signal numérique, la façon de faire nos enregistrements, sauf studios disposant de matos de merde, tout cela me semble bon. Il y a bien plus à se plaindre d’excès de compression dynamique de par les ingé son pour’alimenter les smartphone et autoradios, qui ne donnent pas toujours aux enregistrements l’ampleur qualitative que peut retranscrire un bon systeme hifi.