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Le Grenier du Brocanteur
(05-16-2024, 12:39 PM)jalucine a écrit : Sinon, pour les premières réflexions à réduire significativement, je pense que tout le monde est d'accord, sauf Floyd Toole et quelques autres.

Je n'ai jamais pu écouter un système installé dans une salle anéchoïde, et je ne connais personne qui ait pu le faire. Donc je n'ai aucune source pour dire que c'est abominable. Je pense d'ailleurs en faire l'expérience un de ces jours, si d'autres amateurs sont intéressés, il peut y avoir plusieurs places. On verra si la suppression de la "contrainte" est une bénédiction ou une abomination.

S'il y a des forumeurs qui peuvent répondre concrètement à mes trois questions, je suis toujours très intéressé.

Tout cela est parti de l'installation prochaine de panneaux diffuseurs chez Nicoben, et c'est une occasion toute particulière et rare d'en apprécier l'effet. Je ne préjuge de rien.


Non Toole n'as jamais dit qu'il ne fallait pas réduire significativement le niveau des premières réflexions.

Toole montre ce graph très intéressant et juste

[Image: 1xos72F.png]

Ce qu'il faut surtout retenir c'est que tout dépend de la nature des réflexions, de leur caractéristiques a être spéculaires ou non, leur densités, homogénéités, l'ITDG, etc, etc... l'acoustique des salles c'est justement définir tout cela. Dans une petite pièce avec des murs proches on a souvent pas trop le choix que d'amortir fortement ces réflexions au comportements spéculaires, le régime modale étant par ailleurs a des fréquences plus élevées les problèmes qui y sont liés sont également plus audibles que dans une grande pièce, le moins pire et d'amortir un minima... alors que dans une grande salle c'est beaucoup plus facile et on pourra justement mieux maitriser ses premières réflexions en les rendant moins spéculaires et plus diffuses et la on acceptera justement une plus grande amplitude des ces réflexions qui sont bénéfiques pour l'enveloppement !

L'une des méthodes de traitement de salles les plus modernes c'est l'Ambechoic, cela a été réalisé dans une des contrôle room du studio Blackbird, le but étant d'avoir un champs le plus diffus possible et sans réflexion spéculaires.

Il faut savoir que les réflexions spéculaires génèrent des images fantômes et détériorent très fortement l'image stéréophonique si leur amplitudes est trop élevée.

Sinon j'ai répondu a tes trois questions.

Et perso pour être allé souvent en contrôle room de studio et pour en avoir également conçuent acoustiquement, l'écoute dans ce genre de salle est très mat et peut être fatigante sur une longue session d'écoute, pas anechoique non plus car ça serait totalement inécoutable. Ce genre d'acoustique est conçu pour l'écoute critique des mix fait les ingé son, d'ailleurs ils écoutent avec un maximum de proportion de champs direct dans ces conditions avec des enceintes de type nearfield bien souvent. Ces pièces ne sont pas du tout conçuent pour écouter les enregistrements de manière optimales avec du confort acoustique.
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@ thierry 

Oui j'imagine, Wink

mais si on veut se faire une idée de ce qu'est le champs diffus ça reste une solution..
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Je vais essayer de répondre à tes 3 questions, même si la plupart des infos ont déjà été données, sur ce fil ou dans le Guide Acoustique qui ne fait que synthétiser un ensemble d'informations publiques.

(05-15-2024, 09:44 PM)jalucine a écrit : 1) D'où sort l'idée (l'auteur) d'un rapport idéal au point d'écoute de 50/50 entre sons directs et sons réfléchis ?

Je ne sais pas s'il y a un auteur précis qui a définit cela, mais l'existence d'un son direct et de sons réfléchis est une réalité physique incontournable. Il est fort probable que cette distance ait d'abord été définie pour la prise de son lors des enregistrements, car pour ce qui nous concerne en hifi domestique la problématique est un poil différente.

Ce que l'on veut c'est entendre les réflexions de la salle d'enregistrement (qu'elle soit naturelle si c'est une prise de son dans une salle de concert classique, ou artificielle si c'est un enregistrement studio, n'a pas d'importance car on cherche à entendre l'oeuvre enregistrée quelle qu'elle soit), et pas celles produites par la pièce d'écoute qui est effectivement de la distorsion (je réponds ainsi à ta 2ème question).

Le problème, c'est que les réflexions de la pièce d'écoute ne peuvent être éliminées. Personne n'a une chambre anéchoique chez lui, et personne ne dit que c'est ce qu'il faut avoir d'ailleurs. Donc, la vraie question c'est comment faire en sorte d'entendre ce qu'il y a sur l'enregistrement sans être gêné par les réflexions de la pièce d'écoute.

C'est là que la psycho-acoustique intervient. Les études, nombreuses, sur le sujet, indiquent que ce qui est essentiel c'est que le cerveau ait le temps d'analyser le champ direct avant d'être perturbé par les réflexions.
Pour cela, il y a schématiquement 2 phénomènes à prendre en compte:

Premier point: 
  • L'effet Haas qui veut que lorsque 2 sons provenants de 2 endroits différents arrivent à l'oreille, ils sont fusionnés comme s'il s'agissait d'un son unique, et c'est uniquement celui qui est arrivé en premier qui définit la localisation de l'origine du son, SI ET SEULEMENT SI l'arrivée du (ou des suivants) se produit avant 40ms (certains disent 20ms) ET SURTOUT, que ces arrivées tardives aient la même composition spectrale que le premier son arrivé (donc que le champ direct). Donc, cela impose que les réflexions primaires arrivent au minimum 40ms après le champ direct, ou qu'elles arrivent sans que le spectre frequenciel ait été modifié. Autant dire que dans une pièce normale, non traitée, ces 2 conditions ne peuvent être remplies que par hasard (coup de bol dirons nous Smile ). L'arrivée après 40ms est impossible dans une pièce de dimensions ordinaire (40ms c'est plus de 12m de trajet supplémentaire que le champ direct, donc les parois y compris plafond et sol, ont intérêt à être très éloignés...). Et garder le spectre frequenciel similaire impose des parois qui réfléchissent uniformément le champ direct, ce qui en pratique n'existe pas puisque toute paroi va absorber plus ou moins certaines fréquences selon la composition de la paroi.
  • Donc, la seule solution à ce premier point, c'est de traiter les parois, afin que l'absorption soit la plus homogène possible fréquenciellement, mais AUSSI (et je dirais SURTOUT), il faut que l'émission latérale des enceintes (donc leur dispersion) soit homogène fréquenciellement, ce qui est, en fait, assez rare, car il est courant que la dispersion soit inversement proportionnelle à la fréquence. En pratique, la seule option qui reste, c'est donc d'abaisser autant que possible le niveau de ces réflexions, de façon homogène fréquenciellement. Ce qui se traduit en mesures par un RT60 stable en fonction de la fréquence et à un niveau adéquat vs la taille de la pièce afin que l'atténuation des réflexions de la pièce soit suffisante pour laisser le temps au cerveau d'intégrer les informations du champ direct.
Deuxième point:
  • Les réflexions de la pièce d'écoute étant là, qu'on le veuille ou non, et même lorsqu'elles sont atténuées par le traitement de la pièce, ce qui est le plus important, c'est qu'elles deviennent isotropes. C'est à dire sans direction particulière afin qu'elles ne donnent aucune idée sur leur point origine. 
    On dit alors qu'elles deviennent un champ diffus, qui est donc isotrope et aussi homogène fréquenciellement, si on a bien rempli la condition précédente ci-dessus. Et ce sera le rôle de la diffusion dans le traitement acoustique de créer ce champ diffus, car si on ne fait pas de diffusion, on va garder les réflexions "spéculaires" qui sont directionnelles et qui vont perturber l'analyse par le cerveau et donc créer de la confusion. C'est aussi ce qui explique pourquoi c'est plus compliqué dans une petite pièce...
  • A partir du moment où ce champ est devenu diffus , il a un niveau sonore identique dans toute la pièce. Ce niveau dépend de l'atténuation induite par la distance, et de l'absorption réalisée par le traitement et les parois de la pièce. 
  • Il se trouve que, lorsque les conditions que je viens d'énumérer sont remplies (point 1 et point 2), la position d'écoute la plus favorable se trouve être autour de la fameuse distance critique. Ce n'est pas pile à la distance critique qu'il faut être car il y a de la marge et entre 3/4 DC et 2 DC, on est généralement très bien. Par contre, s'il n'y a aucun traitement dans la pièce, la DC est généralement très courte (ou alors il faut des enceintes très directives) et donc on est mécaniquement principalement dans le champ réverbéré qu'on le veuille ou non.
(05-15-2024, 09:44 PM)jalucine a écrit : 2) les sons réfléchis n'étant pas prévus dans l'enregistrement, pourquoi ne seraient-il pas considérés comme de la distorsion par rapport aux sons directs qui sont normalement conformes à l'enregistrement ? 

Oui, c'est bien de la distorsion et c'est important de la diminuer comme indiqué ci-dessus. C'est ce qui explique que la pièce est le maillon faible de la plupart des installations car c'est la source principale de distorsion (avec les enceintes). Et quand on parle de champ réverbéré, on ne parle que du médium aigu, car dans le grave, on a un régime modal avec une distorsion encore plus marquée et plus gênante aux fréquences modales.


(05-15-2024, 09:44 PM)jalucine a écrit : 3) Si les sons réfléchis ont un intérêt (hors salle de concert), quelqu'un peut-il le décrire avec un minimum de précision ?

L'intérêt des sons réfléchis, lorsqu'ils sont devenus un champ diffus comme indiqué plus haut, c'est de donner de l'air à la restitution. C'est l'existence de ce champ diffus multi-directionnel qui donne l'impression d'espace et de vie à la pièce. L'enregistrement vient de 2 enceintes en face de soi, et même si le cerveau fait un super boulot pour transformer ça en quelque chose d'intelligible, il n'en reste pas moins qu'on est habitués à avoir des sons provenants de toutes les directions afin que ça semble naturel. Ne pas en avoir, comme dans une chambre anéchoique, induit un stress car ça ne parait pas du tout naturel.
Donc, quand c'est bien fait, c'est comme une greffe réussie, on a l'enregistrement avec les réflexions enregistrées et l'espace reconstitué artificiellement par la pièce d'écoute. C'est ce qui se produit chez Nicoben et quand ça marche c'est quelque chose qu'on n'oublie pas Wink
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Julien tu peux nous rappeler la definition de spéculaire stp ?
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Et ben...je ne ferai jamais de pièce dédiée, c'est trop conflictuel ;-)
Je lis pourtant avec attention, mais au final, je n'ai pas l'impression d'apprendre grand chose....
Nico, si tu le veux bien, j'aimerais avoir l'honneur de découvrir ta proposition musicale...Dés que tout sera posé et un peu de temps pour le rodage de la pièce ;-)
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Et pourtant quel bonheur …
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(05-16-2024, 03:00 PM)vince a écrit : Julien tu peux nous rappeler la definition  de spéculaire stp ?

C'est pas compliqué, une réflexion spéculaire c'est quand le rayon réfléchi est identique au rayon incident (il repart intact ou presque dans la direction réfléchie, comme un miroir en somme).

La diffusion consiste à casser le rayon incident en de multiples rayons dans des directions différentes, afin de rendre le champ diffus, au lieu de directif.

(05-16-2024, 02:35 PM)choimet a écrit : j'ai écrit quelquepart que j'utilisais des meubles pour amortir quoi que ce soit  ?

Non, d'ailleurs tu n'as rien dit sur quoi que ce soit. A part critiquer l'utilité des mesures...
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Merci des précisions, effectivement pas les meilleurs et problématique chez moi avant la diffusion que tu viens d’expliquer
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(05-16-2024, 03:08 PM)pda0 a écrit :
(05-16-2024, 03:00 PM)vince a écrit : Julien tu peux nous rappeler la definition  de spéculaire stp ?

C'est pas compliqué, une réflexion spéculaire c'est quand le rayon réfléchi est identique au rayon incident (il repart intact ou presque dans la direction réfléchie, comme un miroir en somme).

La diffusion consiste à casser le rayon incident en de multiples rayons dans des directions différentes, afin de rendre le champ diffus, au lieu de directif.

(05-16-2024, 02:35 PM)choimet a écrit : j'ai écrit quelquepart que j'utilisais des meubles pour amortir quoi que ce soit  ?

Non, d'ailleurs tu n'as rien dit sur quoi que ce soit. A part critiquer l'utilité des mesures...

Parfaite explication ! merci Pdao !!!

Pour les mesures... ce ne sont que des outils d’évaluation, critiquer cela reviendrai a critiquer un mètre a ruban ou un niveau... Big Grin

Après c'est sur qu'un metre a ruban ou un niveau a bulle est très insuffisant pour construire un batiment, tout comme l'utilisation de mesures audio sont également insuffisantes... ce qu'il faut surtout c'est un cerveaux derrière et de l'expérience pour savoir quoi en faire !
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Le temps s’éclaircit j’en suis sûr, pas besoin d’une piscine en plus pour refroidir le réacteur, même si j’ai peur que les superbes explications de PDA0 passent si haut par dessus Choimet qu’elles ne tombent bien plus loin que derrière les meubles, la pièce fut elle profonde…
Humour mon cher Choimet, sauf si on ne peut pas rire de tout avec les inconnus… j’en ai les oreilles qui sifflent d’ici Smile

Trêve de trois petits points, Plugnprod ce sera un plaisir de te voir passer à la maison quand tu voudras / pourras. J’ai bon espoir d’une façon ou d’une autre, d’accueillir Cayu dans l’année avec des EBM histoire de refaire le monde entre des Vivid et des Fertin sur du totor et du tube… et comparer ce que personne ne compare jamais , ou à distance sans écoute en tranchant dans le vif pour l’extreme droite ou l’extreme gauche sans assez apprécier chaque proposition pour ce qu’elle apporte.

Pour l’écoute en chambre anéchoique, avec un systeme stéreo dedans un sinon quel intérêt d’écouter simplement ses acouphènes, ses boyaux, son coeur et ses autres organes internes comme si ils étaient sortis de son corps et que l’on avait un poids de 10 tonnes sur les épaules, je l’imagine quand même proche d’un casque fermé totalement étanche et coupé de l’extérieur (aucun ne va si loin en vrai), avec une telle perception des détails de l’enregistrement et un tel poids infligé durant les moindres silences, une telle focalisation que c’en serait pesant, dénaturé, non pas apaisant mais usant. Des écoutes de musique en chambre anéchoique existent, on en parle sur le net, sans trouver cela dit de description subjective intéressante sur la question… ce sont des outils de travail avant tout, et comme dit aucun enregistrement n’est mixé, conçu pour ce type de mise en oeuvre, c’est peut être là le point le plus important.
Du transistor, du tube, de l’hybride…. Des petites, des grosses…. Tout démat.

Ventes  à venir ou en cours (MP si intéressé pour en discuter): panneaux acoustiques GIK,  Modulation RCA 1877Phono Silverdart, Cables HP Coincident Statement MK2 1.5m , Enceintes Scanspeak Maxima, Ayon Odin
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