11-04-2016, 03:07 AM
(Modification du message : 11-04-2016, 03:07 PM par ThierryNK.
Raison de la modification: Aurtograf
)
@Michalson @Tout le monde
Bonsoir
Personne n'a parlé d'écouter à 95 dB mais plutôt autour de 85 dB.
Il faut faire la différence entre un niveau de bruit et un niveau de musique.
Un bruit recouvre continument une partie du spectre de fréquences.
De la musique ne produit à chaque instant q'un nombre fini et faible de fréquences.
Un orchestre qui joue un do à l'unisson ne produit que quelques fréquences, la fondamentale le do, et les harmoniques do une octave plus haut (harmonique n°2, fréquence double) un sol (x3), ré (x4), etc. Sauf que les harmoniques sont décroissantes en intensité très vite quand on monte en fréquence et qu'on atteint très vite la limite d'audibilité en fréquence.
Chose qui semble ignorée de beaucoup, c'est que pour une note donnée, tous les instruments produisent exactement les mêmes harmoniques et ce qui différencie les instruments c'est l'énergie relative de chacune de ces harmoniques dans les qq millisecondes de l'attaque d'une note (son début) qui font que l'on ne confond pas un violon et une trompette.
Mais si l'on supprime l'attaque de la note, il devient quasiment impossible de faire la différence entre un banjo et un piano.
Dans un orchestre, évidemment, tout le monde ne joue pas la même note en même temps à l'unisson, ce serait un peu pauvre musicalement parlant. Mais on n'a qu'un nombre fini faible de notes à chaque instant, et souvent "en harmonie", certains instruments jouant la troisième ou la quatrième harmonique de notes jouées par d'autres (cela est très simplificateur, mais contient quand même un peu de vérité, au moins pour la musique tonale).
La première chose à saisir, essentielle, c'est que le bruit, cela a cette tête là à chaque instant:
et que la musique cela a cette tête là à chaque instant:
Quand on parle de niveau sonore moyen, il s'agit de l'intégrale sur une période de temps plus ou moins longue (entre 1/10 s et 1s) du niveau sonore, une moyenne au sens mathématique. C'est ce que mesure un sonomètre.https://fr.wikipedia.org/wiki/Sonomètre
Cette mesure peut être pondérée différemment suivant les fréquences pour tenir compte de l'audition humaine qui ne perçoit pas le niveau des aigus comme celui des basses (d'où le vieux loudness pour renforcer les basses quand on écoute à faible volume, pour rééquilibrer la perception qui déséquilibre basses et aigus, un pavé dans la marre à ceux qui veulent un système qui soit aussi bon à faible volume qu'à fort volume: c'est impossible sans équalisation, because votre cerveau). Mais ces pondérations ne changent que faiblement les ordres de grandeur.
Quand on parle d'un niveau moyen maximal musical de 85 dB, c'est ce qu'on mesure au sonomètre comme la plus grande intensité sonore moyenne lors d'une écoute (par exemple pendant le plus gros fortissimo d'un orchestre). On pose son sonomètre, on lance la piste, et on regarde le chiffre maximal qui s'affiche pendant l'écoute. C'est assez con à faire.
On peut faire l'essai avec un sonomètre. A un prix d'une vingtaine d'euros, c'est largement suffisant pour juste avoir des bons ordres de grandeur. Un bruit blanc ou rose à 85 dB est presque insupportable, alors que de la musique à 85 dB est quelque chose de "normal". On a bien plus de 85 dB à 1 mètre d'un piano à queue de taille moyenne ouvert. Ceux qui en doutent peuvent amener leur sonomètre et passer dans l'un de mes antres, invitation permanente.
Une fois ces définitions et remarques posées et parce qu'on n'a parlé que de volume sonore MOYEN, on peut essayer de regarder de plus près ce qui se passe côté musique et piste enregistrée à l'intérieur de ces intervalles de temps où l'on a effectué une moyenne.
En commençant par rappeler, que la définition du rendement d'une enceinte se fait sur un bruit blanc ou rose, et non sur de la musique. Dans le cas d'un bruit blanc ou rose, moyenne et valeur instantanée sont les mêmes, ce que Jalucine n'a pas l'air de vouloir comprendre.
Alors on regarde ce qu'il y a dans une piste.
Ou bien en le regardant sur une piste numérique où tous les calculs sont très simples à effectuer, ou bien en le mesurant en sortie d'ampli comme cela a été fait depuis des dizaines d'années. Voir ici: http://forum-hifi.fr/thread-182-post-489...l#pid48926 où la discussion sur ce sujet a repris, et où des mesures de Bassi ont été montrées.
Et bien, ce que l'on voit, que cela soit par un calcul élémentaire sur les pistes numériques ou en mesurant à la sortie d'un ampli, c'est que pour un niveau d'écoute de musique moyen à 85 dB, il y a un tas de moments où l'on a, évidemment sur des intervalles de temps très très brefs et plus ou moins nombreux suivant l'oeuvre et le mastering, des pics à 95 dB, 100dB ou plus.
Il est alors très simple de calculer quelle est la puissance nécessaire pour reproduire ces pics.
A partir de là, on peut s'en doute se poser quelques questions "saines":
- entend-on ces pics, et peut-on faire la différence à l'oreille entre des pics écrêtés et des pics entièrement restitués?
- quels sont les éléments d'une chaine hifi qui limitent la restitution de ces pics (il n'y a évidemment pas que l'amplification)
Pour la première question, à chacun de faire ses propres expériences, par comparaison directe entre amplis sur un même système, et en comparaison, certes mémorielle, avec ses impressions de concert.
Pour la seconde question, il y a de manière claire l'amplification. Aux spécialistes des enceintes de répondre pour ce qui les concerne.
J'ai été long, je sais.
Mais, redonner dans un seul post tous les éléments en jeu m'a semblé essentiel, pour éviter de revoir sans cesse revenir les "les définitions ne sont pas données, les chiffres sont étonnants, 85 dB c'est insupportable, etc", bien que quasiment tout soit donné sur la page dont le lien a été donné dans le premier post:
- la différence entre un bruit et la musique qui n'ont spectralement strictement rien à voir
- le rendement des enceintes qui est calculé sur du bruit et non sur de la musique
- la définition d'un niveau sonore moyen
- la définition d'un niveau sonore moyen maximal sur une piste
- les pics (ou crêtes) d'une piste
Je veux bien que mes explications puissent être insuffisamment claires. Je veux bien que Jalucine et d'autres pointent tel ou tel point qui resterait obscur.
Mais le "tout ça c'est du bullshit", même si c'est dit beaucoup plus poliment comme Jalucine le fait, honnêtement, cela commence à me gaver. Et gaver grave.
Tout cela, je ne l'ai évidemment pas inventé, c'est connu, vérifié, partagé depuis plusieurs décennies.
Alors il y a peut-être un moment où ceux qui mettent tout cela en cause pourraient prendre un feuille de papier, faire leurs calculs, donner leurs définitions et expliquent précisément ce qui erroné dans tout ce qui précède.
Amitiés
Bonsoir
Personne n'a parlé d'écouter à 95 dB mais plutôt autour de 85 dB.
Il faut faire la différence entre un niveau de bruit et un niveau de musique.
Un bruit recouvre continument une partie du spectre de fréquences.
De la musique ne produit à chaque instant q'un nombre fini et faible de fréquences.
Un orchestre qui joue un do à l'unisson ne produit que quelques fréquences, la fondamentale le do, et les harmoniques do une octave plus haut (harmonique n°2, fréquence double) un sol (x3), ré (x4), etc. Sauf que les harmoniques sont décroissantes en intensité très vite quand on monte en fréquence et qu'on atteint très vite la limite d'audibilité en fréquence.
Chose qui semble ignorée de beaucoup, c'est que pour une note donnée, tous les instruments produisent exactement les mêmes harmoniques et ce qui différencie les instruments c'est l'énergie relative de chacune de ces harmoniques dans les qq millisecondes de l'attaque d'une note (son début) qui font que l'on ne confond pas un violon et une trompette.
Mais si l'on supprime l'attaque de la note, il devient quasiment impossible de faire la différence entre un banjo et un piano.
Dans un orchestre, évidemment, tout le monde ne joue pas la même note en même temps à l'unisson, ce serait un peu pauvre musicalement parlant. Mais on n'a qu'un nombre fini faible de notes à chaque instant, et souvent "en harmonie", certains instruments jouant la troisième ou la quatrième harmonique de notes jouées par d'autres (cela est très simplificateur, mais contient quand même un peu de vérité, au moins pour la musique tonale).
La première chose à saisir, essentielle, c'est que le bruit, cela a cette tête là à chaque instant:
et que la musique cela a cette tête là à chaque instant:
Quand on parle de niveau sonore moyen, il s'agit de l'intégrale sur une période de temps plus ou moins longue (entre 1/10 s et 1s) du niveau sonore, une moyenne au sens mathématique. C'est ce que mesure un sonomètre.https://fr.wikipedia.org/wiki/Sonomètre
Cette mesure peut être pondérée différemment suivant les fréquences pour tenir compte de l'audition humaine qui ne perçoit pas le niveau des aigus comme celui des basses (d'où le vieux loudness pour renforcer les basses quand on écoute à faible volume, pour rééquilibrer la perception qui déséquilibre basses et aigus, un pavé dans la marre à ceux qui veulent un système qui soit aussi bon à faible volume qu'à fort volume: c'est impossible sans équalisation, because votre cerveau). Mais ces pondérations ne changent que faiblement les ordres de grandeur.
Quand on parle d'un niveau moyen maximal musical de 85 dB, c'est ce qu'on mesure au sonomètre comme la plus grande intensité sonore moyenne lors d'une écoute (par exemple pendant le plus gros fortissimo d'un orchestre). On pose son sonomètre, on lance la piste, et on regarde le chiffre maximal qui s'affiche pendant l'écoute. C'est assez con à faire.
On peut faire l'essai avec un sonomètre. A un prix d'une vingtaine d'euros, c'est largement suffisant pour juste avoir des bons ordres de grandeur. Un bruit blanc ou rose à 85 dB est presque insupportable, alors que de la musique à 85 dB est quelque chose de "normal". On a bien plus de 85 dB à 1 mètre d'un piano à queue de taille moyenne ouvert. Ceux qui en doutent peuvent amener leur sonomètre et passer dans l'un de mes antres, invitation permanente.
Une fois ces définitions et remarques posées et parce qu'on n'a parlé que de volume sonore MOYEN, on peut essayer de regarder de plus près ce qui se passe côté musique et piste enregistrée à l'intérieur de ces intervalles de temps où l'on a effectué une moyenne.
En commençant par rappeler, que la définition du rendement d'une enceinte se fait sur un bruit blanc ou rose, et non sur de la musique. Dans le cas d'un bruit blanc ou rose, moyenne et valeur instantanée sont les mêmes, ce que Jalucine n'a pas l'air de vouloir comprendre.
Alors on regarde ce qu'il y a dans une piste.
Ou bien en le regardant sur une piste numérique où tous les calculs sont très simples à effectuer, ou bien en le mesurant en sortie d'ampli comme cela a été fait depuis des dizaines d'années. Voir ici: http://forum-hifi.fr/thread-182-post-489...l#pid48926 où la discussion sur ce sujet a repris, et où des mesures de Bassi ont été montrées.
Et bien, ce que l'on voit, que cela soit par un calcul élémentaire sur les pistes numériques ou en mesurant à la sortie d'un ampli, c'est que pour un niveau d'écoute de musique moyen à 85 dB, il y a un tas de moments où l'on a, évidemment sur des intervalles de temps très très brefs et plus ou moins nombreux suivant l'oeuvre et le mastering, des pics à 95 dB, 100dB ou plus.
Il est alors très simple de calculer quelle est la puissance nécessaire pour reproduire ces pics.
A partir de là, on peut s'en doute se poser quelques questions "saines":
- entend-on ces pics, et peut-on faire la différence à l'oreille entre des pics écrêtés et des pics entièrement restitués?
- quels sont les éléments d'une chaine hifi qui limitent la restitution de ces pics (il n'y a évidemment pas que l'amplification)
Pour la première question, à chacun de faire ses propres expériences, par comparaison directe entre amplis sur un même système, et en comparaison, certes mémorielle, avec ses impressions de concert.
Pour la seconde question, il y a de manière claire l'amplification. Aux spécialistes des enceintes de répondre pour ce qui les concerne.
J'ai été long, je sais.
Mais, redonner dans un seul post tous les éléments en jeu m'a semblé essentiel, pour éviter de revoir sans cesse revenir les "les définitions ne sont pas données, les chiffres sont étonnants, 85 dB c'est insupportable, etc", bien que quasiment tout soit donné sur la page dont le lien a été donné dans le premier post:
- la différence entre un bruit et la musique qui n'ont spectralement strictement rien à voir
- le rendement des enceintes qui est calculé sur du bruit et non sur de la musique
- la définition d'un niveau sonore moyen
- la définition d'un niveau sonore moyen maximal sur une piste
- les pics (ou crêtes) d'une piste
Je veux bien que mes explications puissent être insuffisamment claires. Je veux bien que Jalucine et d'autres pointent tel ou tel point qui resterait obscur.
Mais le "tout ça c'est du bullshit", même si c'est dit beaucoup plus poliment comme Jalucine le fait, honnêtement, cela commence à me gaver. Et gaver grave.
Tout cela, je ne l'ai évidemment pas inventé, c'est connu, vérifié, partagé depuis plusieurs décennies.
Alors il y a peut-être un moment où ceux qui mettent tout cela en cause pourraient prendre un feuille de papier, faire leurs calculs, donner leurs définitions et expliquent précisément ce qui erroné dans tout ce qui précède.
Amitiés