(08-03-2016, 04:42 AM)Eric a écrit : (08-02-2016, 11:44 PM)Nathalie a écrit : Un petit complément sur les explications d'Éric :
plusieurs monobrins mis ensemble en faisceau , isolés individuellement, ont pour différence par rapport au fil de Litz de pouvoir choisir l'isolation individuelle, ainsi que l'écartement des fils, leur agencement tout simplement.
C'est une autre structure possible, qui a un caractère différent.
Oui, tout à fait, j'en ai vaguement parlé plus haut avec le " Litz téflonné ".
Mais on rentre déjà dans le domaine de l'isolation.
Domaine qui va amener sur un gros chapitre car c'est l'un des points essentiel en câblerie.
On y reviendra donc sérieusement plus tard.
Il nous reste encore à donner le style de rendu de chaque fil...
Et c'est pas une mince affaire car les termes peuvent vite porter à confusion.
Il faudra que tu me donnes un coup de main Nathalie, tu manies mieux la langue française que moi....
Apres le type de fil, on pourrait aborder le thème de la matière puisque c'est assez lié ?
CARACTERE SONORE DE CHAQUE TYPE de FIL
Le Litz.
Apports :
Détachement ,
lisibilité,
spatialisation .
Assez vif.
Ce sont vraiment ses points forts.
Capable de monter très haut sans aucun défaut, sûrement le champion dans ce domaine.
Limites :
Par nature il n'est pas enclin au poids, à la densité.
La dynamique reste raisonnable, impeccablement propre mais ce n'est pas sa signature.
Bien sûr on peut aider en grossissant la section, avec le risque de lui affecter une lourdeur, un peu dommage car le raffinement est tellement sont point fort
Il vaut mieux l'utiliser pour ses qualités plutôt que d'essayer de le pousser où il n'est pas à l'aise.
Multibrins
Apports :
Peut couvrir une bande passante correcte en un seul conducteur.
Ne pose pas de question d'équilibre , sur une section raisonnable permet d'avoir l'essentiel en place .
Spatialisation correcte aussi.
S'il est bien choisi, pas avec des brins trop gros, c'est conducteur facile qui restitue proprement un peu tout sans se prendre la tête .
Limites :
La clarté n'est pas son fort,
ceci est dû au fait que, contrairement au Litz les brins ne sont pas isolés individuellement.
Il a donc une restitution un peu plus fermée .
Dès qu'on l'introduit dans un faisceau on l'identifie à cette fermeture plus ou moins prononcée , Ceci se manifeste surtout pour la modulation. Pour le HP c'est moins prononcé.
Pas rapide, pas très vif.
La bande passante est correcte mais sans plus .
En gros hormis pour le secteur où il présente l'avantage d'un équilibré placide appréciable , pour les autres usages il ne permet pas d'aller chercher les "plus".
Monobrin :
Apports :
La dynamique, c'est vraiment son point fort.
Jusqu'à la plus fine section c'est vivant.
L'intensité.
Il appuie le son, là encore jusqu'en haut.
Le timbre
Quel que soit le matériau on a facilement de la richesse .
La rapidité .
C'est une restitution vive, nerveuse.
Limites :
Contrairement au multibrins, ou plus éloigné encore du Litz,
il est restreint à sa section.
La restitution est complètement compartimentée section par section. Chacune ayant ses caractéristiques, touchant un registre, et pas l'ensemble.
Le 0,5mm est facile à gérer,
au-dessus cela demande un équilibrage qui s'apparente à la jonglerie :
ceci oblige à l'utiliser en faisceau,
et à régler ce faisceau ,
ce qui est d'une part fastidieux , et d'autre part risque de déséquilibre immédiat , cela peut pointer sur un registre ou un autre,
le réglage ne peut se faire qu'à l'oreille et va plus s'apparenter à l'oreille d'un facteur d'instruments .....
Il faut isoler chaque fil séparément , sinon cela redevient un multibrins.
En résumé, facile d'effets, mais très compliqué à mettre en œuvre pour un résultat couvrant toute la bande et avec équilibre .
Pas du tout enclin à la spatialisation.
Seul il ne le fait pas vraiment, ce n'est, là encore, que collectivement qu'il le fait, mais il faut y mettre du nombre et de la mise en œuvre .
C'est le type de conducteur dont on peut tout obtenir , mais avec une formulation et une mise en œuvre qui demandent du savoir-faire pour l'exploiter à fond, c'est à-dire sur un mix de sections variées. Et surtout cela demande une oreille de luthier .
Solution pour s'en sortir sans trop de dommage :
n'utiliser que la section standard de 0,5mm pour ne pas aller dans les sections qui poussent plus et jouer sur le nombre de fils.
Là on ne risque pas le déséquilibre.
Cela s'apparente à un fil de Litz dont on sépare les brins.
Et de la même manière on joue sur le nombre de brins .
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Comme le dit Éric ensuite il faudra aborder les matériaux .
Puis on pourra passer aux caractéristiques des sections.
On laisse donc l'opportunité de compléter cette fiche types de conducteurs avant de passer à la suite.