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La tournée des popotes
x ème visite chez Nicoben ce jour. 

Le modèle moyen de Bela Lugosi est en essai, associé à un ampli à tube OTL italien, un demi « TAKI ». 
J’ai apporté les J28 pour les essayer également dans un contexte différent du mien. 
En fait, je n’avais pas eu le temps de les essayer tranquillement chez moi avant de partir faire un premier essai dans leur destination définitive, la chapelle de Pellevoisin. 
Mais les travaux s’éternisant, j’ai récupéré les enceintes pour valider les réglages. J’ai passé la matinée pour dégrossir les choses, le haut médium étant trop insistant. J’ai du augmenter la self sur le boomer et réduire la capacité sur l’AMT (par deux). 
Cela commençait à devenir pas mal à l’écoute. Je signale que aux mesures précédentes, le médium était déjà creusé, cela ne l’empêchait pas d’être proéminent à l’écoute. 
Donc je pars l’après-midi pour Gien chez Nicolas qui me donnera son avis. 

Les dipôles de Bela Lugosi sur l’OTL paraissent également assez creusés dans le bas médium. Peut-être parce que l’ampli n’est pas encore chaud ou stabilisé, peut-être parce que l’ampli  a cette caractéristique de timbres. On branche les J28 et on se retrouve avec un équilibre également creusé en médium. 

Connaissant pas trop mal les Ypsylon qui n’ont pas du tout cette caractéristique, on change d’ampli. 
Là encore, il faut une bonne demi-heure de chauffe pour retrouver un signal propre et consistant. 
Néanmoins, l’équilibre est toujours creusé au milieu du médium avec un aigu insistant. 
Il a fallu passer à une valeur de capacité du tiers de ce que j’avais au petit matin. C’est l’effet dynamique des pavillons qui concentrent l’énergie acoustique dans un angle plus étroit. 
À ce moment, l’équilibre est devenu correct, notamment sur les voix, même si l’extrême grave en dessous de 40 hz est absent. Mais au dessus, on avais vu que le bas du spectre était plutôt linéaire. En tout cas, à l’écoute le manque d’extrême grave ne se manifeste que sur de rares pistes. 

Voilà une bonne journée de tests et de réglage pour arriver à un équilibre satisfaisant. Question dynamique et définition, on est au niveau des J24 puisque ce sont les mêmes HPs. 

On est revenu à la fin sur le modèle 2 de Bela Lugosi sur l’ampli Ypsylon. La résolution, la transparence et l’image sont également d’un très bon niveau. L’équilibre du médium est différent, creusant davantage le bas médium, mais sans perte de cohérence. Le grave est assez différent aussi, le fonctionnement en dipôle donnant forcément une texture d’une autre nature. 
Après, selon les goûts, on peut préférer l’une ou l’autre des propositions. Nicolas donnera peut-être ses impressions.

J’ai oublié de prendre une photo avec les J28. Vous pouvez aller les voir sur leur fil.

https://forum-hifi.fr/thread-37951-post-...#pid855321

[Image: VNAd95.jpg]
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On doit pouvoir y arriver, sans utiliser les HP ésotériques ci-dessus mentionnés. J'utilise pour ma part des modernissines 
JBL : les compressions médium et aigu sont ,chez moi de ...1960,
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L’usage de hp à excitation doit être aussi vieux que l’existence des hp, tout comme le large bande. On peut parler des limites de chaque concept, tous en ont et les compressions / pavillons n’y échappent pas chaque pavillon étant le fruit de compromis selon le but recherché, pour gagner du rendement et un choix de directivité, amplifier la vie de la musique par un concept datant de l’antiquité, mais on ne peut pas vraiment parler d’ésotérisme dans tous les cas, sinon le pavillon dans une pièce de maison d’habitation à notre époque serait à qualifier d’ésotérique vu que 99% de la production d’enceintes dans le monde a laissé de côté les compressions et pavillons, alors que le principe de HP large bande se retrouve à tous les coins de rue, dans nos poches, il n’a au fond peut être jamais été aussi présent, avec ses compromis bien sûr Smile

Sur cet aparté, Philippe est en effet passé hier avec les proto J28, que l’on a posé sur mes Magic Stands. Quand Philippe fait une biblio, elle pèse le poids d’un bloc de puissance Accuphase classe A et on transpire en la déplaçant dans l’escalier… l’opposé de la conception des petits pieds JMR, mais ça a fait l’affaire pour un essai.

Effectivement ces enceintes sont un morceau de J24 pavillonnées, je dirais qu’utilisées ainsi en mode enceinte biblio orientées vers l’auditeur elles ne me semblent pas être dans leur meilleure mise en oeuvre en terme d’émission d’énergie, de directivité. Elles sont équipées de transducteurs très expressifs, qui se retrouvent amplifiés par les pavillons avec des effets de bord non négligeables. Elles sollicitent peu l’acoustique du lieu, mais créent leur propre mode de diffusion acoustique qu’il faut gérer pour garder assez de cohérence dans la perception d’ensemble. Dirigées vers l’auditeur elles balancent une surdose d’énergie un peu projetée, accentuée en haut medium, un niveau d’aigu un poil élevé peut être ou c’est simplement la mise en avant du Heil sur pavillonné qui donne cette sensation. La surdose de haut medium a été calmé par la modification du filtrage mais reste acoustiquement présente, je suppose de par le couplage pavillon/ hp. A coté de cela, le grave est propre et présent même si un peu court forcément, sans réelle influence du lieu ni même du pieds utilisé, Philippe est champion pour faire des enceintes inertes.

Mais cela n’est pas forcément un souci dans le sens où ce n’est pas cet usage qui est prévu pour elles, le but sera de les avoir à 45 degrés encastrées en angle de mur, les murs prolongeant les pavillons. Au final j’ai proposé à Philippe de clore nos écoutes par un positionnement faisant largement croiser les enceintes devant l’auditeur, reproduisant un peu cet angle de 45 degrés, ainsi l’on sort des excès liés aux pavillons vers une répartition plus homogène de l’énergie dans l’espace, ce qui permet à la scène sonore de prendre la même importance que l’énergie de la musique, et d’élargir le sweet spot aux deux personnes présentes sur le canapé grâce à la directivité des deux pavillons. J’imagine que c’est plus ainsi qu’elles seront perçues dans leur lieu de mise en oeuvre final, mais il y aura probablement un travail d’ajustement sur place selon le comportement de cette conception pavillonnée avec le prolongement par les murs.

L’on reconnaît sinon les qualités des J24, même si je garde une préférence non dissimulée pour l’aspect non pavillonné de la 24 qui fait preuve d’une plus grande cohérence, mais la 24 est éprouvée et finie, full range aussi, le match est inégal quand même à ce stade Smile

Au retour aux Maen-Bihan je suis moins gêné que Philippe sur le coté moins dense du bas medium délivré par le Fertin, peut être m’y suis je habitué, c’est un peu une composante du panneau plan que d’alléger la restitution avec l’absence de caisse, la version à excitation de ce large bande est plus tendue que la version classique et creuse en effet peut être plus de bas medium en terme de densité ; il est vrai que le rendu direct de mon OTL n’est pas densifiant comme un 300b dans le bas medium, et les Aelius donnent plus de présence et d’énergie au registre une fois à température (ils donnent le bon degré de chauffe à la restitution en même temps que leur propre chauffe). L’on entend au passage d’une enceinte à l’autre quelques limites acoustiques du concept de panneau plan dans le grave, plus influencé par la pièce avec le panneau plan malgré l’excellente réactivité et cohérence du 38 Fertin.

Dans l’ensemble le coté moins énergique, moins amplifié des panneaux tout en gardant une belle micro dynamique , immédiateté et cohérence me plait mieux, plus facile à vivre quand même, et remplissant mieux l’espace que la biblio pavillonnée, même si le pavillon concentre l’énergie et pousse la dynamique, avec une charge improvisée plutôt efficace réalisée par Philippe pour la lisibilité du grave. Comme toujours selon nos sensibilités l’on choisit ses compromis !
La hifi est femme. Imparfaite par nature, on la choisit pour ce qu'elle a, pas pour ce qu'elle dit avoir. Mais si on voit ses défauts avant ses qualités, on est pas fait pour en avoir une, mieux vaut se soulager sous la douche, en écoutant la radio.

Ventes  à venir ou en cours (MP si intéressé pour en discuter): Leedh E2 Glass + caisson 20.1.
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Merci Nico d'avoir donné ton avis circonstancié ! Je voulais aussi savoir si avec les caissons de grave on pourrait les utiliser autrement que "in wall", mais finalement on les a très peu utilisé et écouté avec les caissons. Manifestement, il aurait fallu travailler longtemps la possibilité pour l'optimiser suffisamment, probablement un problème de phase.

Mais je rappelle que c'était le premier jour où j'avais la possibilité de les écouter en stéréo et dans des conditions correctes, même si c'était en champs libre et non "in wall", et ceci pour avoir déjà un début d'équilibre sur la bande possible, en fait 70 à 20000 hz. Et je pense qu'en une journée, et sur les deux sites, elles sont passées d'un équilibre franchement mauvais à des timbres réalistes.

Il est certain qu'il faudra revoir ça une fois mise "in wall" car le bas du spectre va être "propulsé" par le prolongement du pavillon par les murs. Mais la salle fait environ 150 m2 et il faut du rendement pour couvrir une telle surface sans faire talonner les HPs.

Je fais une observation au passage sur les pavillons, avec ou sans chambres de compression (mais encore plus avec), ils n'augmentent pas la dynamique existante sur le signal (la piste enregistrée), mais la font perdre moins que les autres techniques de HP. La masse inertielle apportée aux HPs procède de même. Ce sont les mouvements parasites des moteurs des HPs, des enceintes, des baffles, la qualité des membranes et la dispersion excessive des sons et leurs réflexions anarchiques qui font perdre de la dynamique, dans des proportions qui peuvent être considérables. 

Beaucoup de système n'arrivent pas à transmettre au point d'écoute l'énergie sonore maximum concentrée surtout entre 200 et 800 hz environ. Après c'est une question de réglage et de goût du concepteur et de l'auditeur. La "vérité" musicale a une définition propre à chacun, et la dynamique n'est pas le facteur principal. Au delà d'un certain seuil, il est même contre-productif, compromettant le "confort d'écoute". Mais quand on écoute à distance moyenne d'une dizaine de mètres un piano, une trompette, une batterie, ça "décoiffe". Veut-on la vérité ? That is the question.
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Tournée dans le Bugey (très belle région), en passant par la Bourgogne et le Genevois.

J’ai commencé par visiter Hughes à Beaune, pour ses enceintes FH en marbre. C’est du lourd, ça vibre pas, ça sonne pas. Vaut mieux pas chercher le bon emplacement pendant 5 ans.

Question écoute, il faut partir d’une donnée de départ. Hughes a fait un métier utilisant des instruments bruyants, qui lui ont laissé quelques séquelles et il ne supporte plus les sons forts. Il ne dépasse pas les 70 db de niveau sonore en écoute musicale. Et manifestement, son système est optimisé pour une bonne prestation musicale à relativement faible niveau. 

La première impression est celle d’une dynamique relativement réduite pour entendre les sons enregistrés faibles sans que les forts ne dépasse la limite voulue. Cela aurait pu donner un son mou, poussif, confu. C’est là où on voit que Hughes a joué avec la composition de son système de telle façon que la musique soit quand même bien lisible.

Le premier point est la qualité du grave qui reste bien articulé, modulé, sans traînage, sans résonances détectable, et qui descend assez bas. Tout cela est bien aidé par les coffrets en marbre très inertes. L’enceinte est une deux voies avec un AUDAX hm21 z12 en grave et un tweeter Esotar t330d., filtre à 6 db coupant vers 3300 hz. Aucune résonance du grave ne vient masquer les autres registres.

[Image: NWsFlT.jpg]

Ensuite, les 300b Audionote apportent une finesse et une expressivité à tous les niveaux pour un rendement moyen de 92db, suffisant pour une écoute qui reste donc habituellement à niveau modéré, dans les capacités des 7 watts des 300B habituelles. 

La source dématérialisée passe par un SOTM sms200 puis un DAC Lampizator qui font le job dans le même esprit. Les timbres sont cohérents, les voix sont naturelles, il n’y a pas de son « numérique », les applaudissements ne sont pas des crépitements, c’est pas tous les jours !

Donc pour capter suffisamment les nuances musicales, Hughes a fait des choix qui limitait la gamme dynamique tout en gardant un bon niveau de résolution et de transparence. C’est judicieux. Hughes exprime bien les raisons de ses choix, de ses critères privilégiés, qui ne sont pas d’obtenir des niveaux réalistes sur du piano, des percussions ou de l’orchestre, mais de trouver une écoute confortable, plaisante mais cohérente et suffisamment analytique. 

C’est un bon exemple pour montrer qu’en hifi, il n’y a pas qu’une vérité, et quand on aime la musique, on adapte son système à l’écoute qui nous convient en propre et pour ses propres oreilles. C’est le cas pour tous les amateurs, à des degrés divers et par des moyens encore plus divers.

Dans l’esprit de ce système, pour aller un peu plus loin dans la transparence et la propreté du signal, en particulier dans la zone de transition entre boomer et tweeter qui présente quelques irrégularités, il serait possible de suggérer un essai pour améliorer la phase « mécanique » en fixant le tweeter par l’intérieur de l’enceinte pour le recaler par rapport au boomer, et de garnir le bord du trou d’un anneau de feutre. On peut aussi améliorer la phase électrique en ajoutant des circuits régulateurs d’impédance en parallèle aux HPs. Enfin, un tube béton-sable collé à l’aimant du boomer éviterait de transmettre au coffret les fréquences médium, car si le marbre avec sa rigidité permet au grave d’atteindre une bonne résolution, il a du mal à amortir les fréquences élevées qui peuvent le parcourir pendant un temps prolongé et revenir aux oreilles. 

Mais bon, ça marche déjà très bien comme cela.

Je remercie Hughes et Madame de leur accueil et du très bon Bourgogne blanc testé pour l’occasion.
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Salut Philippe,
Merci pour ce compte-rendu, et au passage aussi pour le rappel de cette « vérité » (c’est le cas de le dire), qui, si elle était plus souvent appliquée, éviterait bien des prises de tête (et de bec) sur le forum:

jalucine a écrit : C’est un bon exemple pour montrer qu’en hifi, il n’y a pas qu’une vérité, et quand on aime la musique, on adapte son système à l’écoute qui nous convient en propre et pour ses propres oreilles. C’est le cas pour tous les amateurs, à des degrés divers et par des moyens encore plus divers.
Sources : Sansui TU-317 / Daphile sur Mini PC + C19 / Dac : Musician Pegasus / Amplification : Kora Design 30 / Cyrus ONE / Stormaudio V35 / PP EL84 (OKS)
Enceintes : LS3/5a Rogers 15Ω (1984) / ASA « Monitor Pro en bois massif »
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My two cents.
Le TV sur le mur arrière nuit gravement au résultat sonore.

Mon conseil, recouvre l'écran d'une couverture et installe une paire de diffuseurs quadratiques 2D (un ou deux de chaque côté du TV) comme l'a fait Bernarsky.
Le gain est factuel ... car il n'y a rien de plus restrictif qu'un mur nu sans relief avec une foutue TV au centre arrière des speakers.

C'est dommage d'avoir investi autant de pognon dans de si beaux équipements et de ne pas les entendre s'exprimer à leur plein potentiel.

Voili, voilou.
Webzine multi-média : www.magazine-audio.com
Junilabs Audio Player, Jundac 6 (R2R), CDP integris, Amplificateur B&K 200.2 S Reference,
Open Baffle PureAudioProject Trio 15 Horn 1, Juniwave 2 Edition limitée, FirstVoice Powertore 450 Signature - FV doctor’s câbles et inovaudio.


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Bien le bonjour  Mister Euterpe  Shy
Tu pourrais donner un ou deux exemples de diffuseur quadratique 2D préconisé 

( Je suis dans cette configuration sur mon système  en HC ) Et par manque de place
Mais sur les murs de part et d'autre du " petit pana  50 " il me semble potentiellement possible d'en installer si les diffuseurs ne sont pas trop encombrants

Merci par avance
Jean
Il m'arrive rarement d'admettre des choses sans les comprendre totalement .. Idea
Mais cela m'arrive !
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Wink Wink Hello à tous! Merci à Philippe de ce conte rendu, que je ne serait pas capable de faire. Mais il correspond en tout point à mon ressenti. Nous avons passé un bon moment convivial.
@ Euterpe, j’ai déjà essayé la couverture, sans résultat flagrant
Peut être j’essayerai les trucs au mur, mais bon les HP des enceintes sont à 1m du mur et la pièce fait 60m2
Je peut dire avoir travaillé sur le système depuis 7-8 ans et comme dit par Philippe il me correspond pleinement. J’avais pensé mettre une grosse tige filetée au cul de l’audace, en contrainte avec le fond de l’enceinte à un moment passé;
Source serveur SMS200 neo Ultra. Switch Waversa Smarthub plus switch QSA. Dac Lampizator Golden Gâte 2
ampli 300B Audio Note Meishu Phono.Enceintes FH en marbre. Conditionneur Audioquest Niagara1200





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J’ai aussi testé et fait des mesures avec une couette épaisse sur la tv. Aucune différence avec et sans. Pas du tout convaincu par le pb de tv au mur.
Hifi: Teac UD701, afterdark emperor signature se, -112 dB à 1 Hz, SSD, drive Audio Research CDT1, benchmark ahb2, Atohm GT2.
HC: Freebox, Oppo 205, Cambridge 551R, Atohm C1, Atohm Furtive, caisson Atohm.
Câbles:  maxitrans 2, USB ultimate, JCT digit one, full CS83, RL15+ xlr., cable clock JSV apogée 50 ohm
Transfo symétriseur 630 VA pour les sources



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