(02-09-2018, 12:18 PM)Lazar a écrit : Le dilemme avec les câbles audiophiles, c'est d'investir ou non dans un accessoire qui en principe n'apporte rien, c'est à dire pas de coloration ajoutée.
C'est un choix frustrant !
D’abord côté vocabulaire un accessoire est accessoire.....
un accessoire est optionnel, ça peut fonctionner sans.
Donc les câbles ne sont pas des accessoires, mais du matériel à part entière, indispensables au fonctionnement (sauf wifi ou équivalent).
il est intéressant de se pencher sur la conception.
Pour comprendre comment cela se passe.
Le but est effectivement, dans une optique de non-compensation,
que le câble n’ajoute rien et ne fasse pas de rétention.
C’est cette deuxième partie qu’il ne faut pas oublier car c’est la plus importante.
Le souci n’est pas dans l’objectif de ne rien ajouter.
Il est par contre de taille pour l’objectif de ne rien retirer !!!!
Un câble par essence est un frein.
Pour qu’il ne freine pas il faut le travailler.
- Au niveau du rapport signal/bruit pour éviter d’avoir des éléments masqués, estompés, éludés (plans sonores qui passent aux oubliettes, fins de sons, déploiements des harmoniques, etc), entre autres maintenant s après on rentre dans le plus subtil.
- au niveau de la définition
- au niveau de la spatialisation
- au niveau de la bande passante.
En admettant que la justesse de timbres soit bonne et l’equilibre aussi,
donc un câble qui n’ajoute rien,
il reste l’ouverture, le fait de passer un maximum de ce qui est dans l’enregistrement, à la bonne place, avec la bonne tenue, et une sensation de liberté, que rien ne coince, que tout soit fluide.
Le plus difficile à obtenir dans la conception d’un câble est le NATUREL.
On peut très facilement l’equilibrer, donner de la tenue, respecter le son, mais qu’il reste une sensation un peu guindée.
La transparence, je préfère limpidité, est facile à obtenir.
Ce qui est difficile est d’avoir cette sensation de naturel qui fait dire qu’on se rapproche du réel.
Le travail sur les écarts dynamiques, la rapidité, et le silence
a pour effet de permettre une meilleure restitution des nuances expressives.
Lorsqu’on atteint cette subtilité on trouve la sensation de liberté du son.
Et là on atteint le naturel.
Pour qu’un câble arrive à tout transmettre, à la fois l’espace, l’air, le placement dans l’espace, les écarts dynamiques, l’expressivité, la richesse de timbres, l’ampleur et l’épanouissement, le « corps » sur le moindre son en gardant la limpidité..........
C’est juste beaucoup de travail.
Il est tentant de penser que faire le bout de fil le plus simple sera le mieux.
Mais il ne faut pas confondre naturel et simplification ou appauvrissement.
On va travailler le placement des pupitres dans l’espace par les isolants par exemple.