Chez DaveStarWalker

[Fabien.56]

Si Bach avait eu l’autotune à l’époque, on aurait peut être eu Kraftwerk en 1700… 

[DaveStarWalker]

Alors pour le coup, à choisir je prends Bach

[Minh]

Merci daveStarWalker pour toutes les références et les explications concernant les bols.

[DaveStarWalker]

My pleasure 

Et là, on effleure la question 

[Prochmaninov]

J'y connais rien du tout à ces bols chantants, mais c'est agréable à entendre/écouter, ça donne envie de s'y intéresser. Merci pour l'idée DaveStarWalker !

En effet, notre cher Alkan est un peu oublié en comparaison de tous les monstres du piano que nous a offerts le XIX° siècle. On trouve peu d'interprètes contemporains de son répertoire, mais les versions du pianiste-avocat sont très sympas.

[DaveStarWalker]

Oui, le Wee est très intéressant hein ! 

Plus de coeur que Hamelin par exemple, tout en gardant une technique exceptionnelle 

Par contre, Hamelin, chez Alkan, c'est un cyborg, et notamment pour le concerto pour piano solo, qui est une des œuvres les plus difficiles de tout le répertoire... Si on veut la jouer selon les indications d'Alkan. Ou sinon à une allure de sénateur... 

D'ailleurs pour l'anecdote, Liszt lui-même redoutait Alkan. Ce dernier était réputé pour avoir une technique parfaite. Et donc, il reste encore maintenant le compositeur de l'impossible, ou quasi, au piano (comme Godowsky, Sorabji...).

Très peu joué, car certaines (beaucoup) de ses œuvres sont toujours réputées injouables (Le Preux, a tempo : je ne connais que deux pianistes au monde qui réussissent cet exploit). Dont lui :



Alors jouables elles le sont, mais seule la crème de la crème peut se projeter là-dedans.

Je me demande ce que donnerai Yuja Wang, ou Katsaris par exemple, dans ce répertoire, et donc dans les études, le Preux, ce genre de machins Impossibles à "bien jouer"

Dans les pianistes historiques, pour Alkan, j'aime beaucoup Raymond Lewenthal (dit "le Comte Dracula"  ) qui était (presque... Presque) un phénomène alla Cziffra (dommage aussi que se dernier ne jouait pas Alkan ; Idem pour Earl Wild : j'aurais adoré entendre ça de sa - leur - part).

Dans la Sonate des quatres âges par exemple, il était au top 

Enfin bref, Alkan, c'est pour moi un géant du piano du 19eme, de moins en moins méconnu, mais bon... Faut assurer  !

Pour du Alkan nettement plus humain... et calme, écouter les 48 esquisses, sous les doigts agiles de Steven Osborn (pianiste juste génial au passage : la classe internationale ce type), chez Hyperion. C'est la délicatesse et le goût incarnés : le pianiste, et les miniatures. Et en plus l'enregistrement est excellent (comme d'habitude chez Hyperion)