Et maintenant Païta dans Tchaikovsky, toujours pour fêter leur réédition par le Palais Des Dégustateurs pour redécouvrir les symphonies 4 et 6 et quelques poèmes symphoniques dans des conditions idéales
Mon MUST absolu de la démonstration d'orchestre est là dans le 3ième mouvement de la Pathétique : Incandescent qu'ils disent
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A sa sortie Harmonie attribuait à la "Pathétique de Païta" sa plus haute distinction : le diamant, et aux conditions techniques un 4/5
Je cite : " Bien que rigoureusement construite, cette oeuvre ne se présente pas comme une symphonie traditionnelle, et en cela, Tchaikovsky fait preuve d'une grande originalité par rapport aux conceptions habituelles, pour donner libre cours à ce qu'il faut bien appeler son inspiration et sa passion.
Il convient donc d'écouter cette Pathétique avec des oreilels neuves et de se laisser prendre par la musique plutôt que par les discours tenus à son propos.
Nul mieux que Carlos Païta ne pouvait nous offir cette redécouverte .
A la tête du National philarmonic orchestra, il allie la fougue au traitement minutieux des détails, le lyrisme au respect des pulsations rythmiques.
L'enregistrement qu'il nous propose mérite de figurer en tête d'une discographie abondante.
Carlos Païta connait le 6ième symphonie comme s'il l'avait faite : il lui rend magnifiquement, toute l'impétuosité et le tragique qui en font la richesse
Prise de son : ample , aérée et précise"
Dans une autre revue de l'époque (Diapason je crois) le critique anticipait
"Païta peut choquer : son interprétation joue des paroxysmes avec virtuosité; le 3ième mouvement incandescent avec ses crescendos et ses quadruples forte restera dans la mémoire de beaucoup d'auditeurs. La détermination du chef et son sens du phrasé noient les quelques imprécisions des cuivres. Nous sommes loin de Giulini-le-Sobre
Equilibre tonal : bon
Image stéréo : ample et profonde
Définition : spatieuse et véridique"
Autant vous dire que la dynamique époustouflante obtenue sans le moindre artifice à la prise de son;
que le respect de l'ampleur de la masse orchestrale et de la disposition des différents pupitres
sont encore magnifiés dans cette retranscrition par le Palais des Dégustateurs.
L'écoute qui était qualifiée de spectaculaire en raison de la dynamique élevée de l'enregistrement nous revient encore plus transparente dans la précision des attaques
Un moment inoubliable (prise de son Arthur Lilley, Martin Atkinson Martin Rex et Chris Jenkins Cela ressemble à une équipe Decca London???)
Je serai plus bref pour la quatrième qui met en scéne un orchestre russe à une époque où l'effritement de l'URSS 4 ans plus tôt n'avait pas encore laissé le son s'internationaliser.
Le Palais des Dégustateurs réussit l'exploit de nettoyer les saturations qui entachaient le CD Lodia d'origine.
Merci à ce beau label
Je ne résiste pas à vous faire passer une autre critique (qui n'a pas été soulevé par ma madeleine de Proust mais n'en apprécie pas moins l'incandescence du chef:
https://www.crescendo-magazine.be/carlos...direction/