12-12-2025, 02:22 PM
je continue mes investigations.
Peut-on déduire un traitement acoustique à envisager à partir d’une courbe d’EDT?
L’EDT, ou temps de décroissance initiale, est une mesure clé qui indique à quelle vitesse le son s’arrête après avoir été produit par l’enceinte. On le mesure d’abord très près (nearfield, à 15 cm) pour voir la performance pure de l’enceinte, puis au point d’écoute (sweet-spot, à 3–4 m) pour entendre le résultat final avec la pièce.
Il existe trois grands types de courbes EDT près de l’enceinte, et chacun change complètement la façon dont la pièce va se comporter et dont on pourra la traiter.
D’abord, l’EDT lisse et rapide : la courbe descend régulièrement et très vite, sans bosses ni creux. Au point d’écoute, elle reste basse et régulière si la pièce est bien maîtrisée, mais si la pièce est accidentée (réflexions précoces fortes ou modes graves), l’EDT sweet-spot devient irrégulier malgré la qualité de l’enceinte. La pièce ajoute alors des défauts imprévisibles (flou, coloration locale). Traiter la pièce est alors simple et très efficace : quelques panneaux d’absorption et un peu de diffusion suffisent, et le résultat est toujours maîtrisé et universel. L’enceinte révèle exactement les problèmes de la pièce, ce qui permet de les corriger précisément.
Ensuite, l’EDT lisse mais lent : la courbe est régulière, sans accidents, mais descend lentement. Au point d’écoute, la pièce ajoute une couleur uniforme : chaleur, rondeur, ambiance enveloppante. Même si la pièce est accidentée, l’effet reste global et prévisible : tout finit par sonner un peu pareil, avec une signature « maison » confortable. Le traitement reste relativement facile : de l’absorption large bande baisse le niveau général de réverbe de façon homogène. On obtient un bon résultat, mais on perd en variété entre les morceaux.
Enfin, l’EDT accidenté : la courbe présente des pics, des creux ou des plateaux à certaines fréquences (résonances, traînages localisés). Au point d’écoute, la pièce amplifie ou atténue ces défauts de façon imprévisible selon les fréquences. Le son devient incohérent : certaines notes traînent, d’autres sont masquées, le résultat change selon le morceau ou le moindre déplacement. Traiter la pièce devient très difficile, voire impossible sans outils très spécifiques (absorbeurs ou diffuseurs ciblés sur chaque fréquence problématique). On risque de corriger un défaut et d’en créer deux autres. Le système reste toujours décevant ou fragile.
La taille de la pièce joue également un rôle important dans la façon dont l’EDT se comporte et dont le traitement sera perçu.
Dans une petite pièce (moins de 40–50 m³), les réflexions arrivent très vite et sont très fortes ; un EDT nearfield lent ou accidenté devient rapidement ingérable, car il n’y a pas assez de distance pour que les défauts se diluent.
Dans une grande pièce (plus de 100 m³), il y a plus de marge : les réflexions sont plus tardives, ce qui donne un peu plus de « pardon » aux enceintes lentes ou imparfaites, mais amplifie aussi les modes graves.
Une pièce moyenne (50–80 m³) est souvent le compromis le plus délicat : elle révèle les défauts sans les excuser, et c’est là qu’un EDT nearfield lisse et rapide fait la plus grande différence, en rendant le traitement à la fois simple et très efficace.
Quelle que soit la taille, commencer par connaître l’EDT nearfield reste la clé pour éviter de se lancer dans un traitement inadapté ou disproportionné.
En résumé, avant de toucher à la pièce, mesurez toujours l’EDT près de l’enceinte et au point d’écoute.
Si la courbe près de l’enceinte est lisse (rapide ou lente), le traitement sera possible et prévisible.
Si elle est accidentée, vous serez coincé dans des compromis permanents.
Un EDT nearfield lisse et rapide offre la liberté totale : la pièce devient un simple décor que l’on ajuste à son goût, même si elle est accidentée au départ.
Peut-on déduire un traitement acoustique à envisager à partir d’une courbe d’EDT?
L’EDT, ou temps de décroissance initiale, est une mesure clé qui indique à quelle vitesse le son s’arrête après avoir été produit par l’enceinte. On le mesure d’abord très près (nearfield, à 15 cm) pour voir la performance pure de l’enceinte, puis au point d’écoute (sweet-spot, à 3–4 m) pour entendre le résultat final avec la pièce.
Il existe trois grands types de courbes EDT près de l’enceinte, et chacun change complètement la façon dont la pièce va se comporter et dont on pourra la traiter.
D’abord, l’EDT lisse et rapide : la courbe descend régulièrement et très vite, sans bosses ni creux. Au point d’écoute, elle reste basse et régulière si la pièce est bien maîtrisée, mais si la pièce est accidentée (réflexions précoces fortes ou modes graves), l’EDT sweet-spot devient irrégulier malgré la qualité de l’enceinte. La pièce ajoute alors des défauts imprévisibles (flou, coloration locale). Traiter la pièce est alors simple et très efficace : quelques panneaux d’absorption et un peu de diffusion suffisent, et le résultat est toujours maîtrisé et universel. L’enceinte révèle exactement les problèmes de la pièce, ce qui permet de les corriger précisément.
Ensuite, l’EDT lisse mais lent : la courbe est régulière, sans accidents, mais descend lentement. Au point d’écoute, la pièce ajoute une couleur uniforme : chaleur, rondeur, ambiance enveloppante. Même si la pièce est accidentée, l’effet reste global et prévisible : tout finit par sonner un peu pareil, avec une signature « maison » confortable. Le traitement reste relativement facile : de l’absorption large bande baisse le niveau général de réverbe de façon homogène. On obtient un bon résultat, mais on perd en variété entre les morceaux.
Enfin, l’EDT accidenté : la courbe présente des pics, des creux ou des plateaux à certaines fréquences (résonances, traînages localisés). Au point d’écoute, la pièce amplifie ou atténue ces défauts de façon imprévisible selon les fréquences. Le son devient incohérent : certaines notes traînent, d’autres sont masquées, le résultat change selon le morceau ou le moindre déplacement. Traiter la pièce devient très difficile, voire impossible sans outils très spécifiques (absorbeurs ou diffuseurs ciblés sur chaque fréquence problématique). On risque de corriger un défaut et d’en créer deux autres. Le système reste toujours décevant ou fragile.
La taille de la pièce joue également un rôle important dans la façon dont l’EDT se comporte et dont le traitement sera perçu.
Dans une petite pièce (moins de 40–50 m³), les réflexions arrivent très vite et sont très fortes ; un EDT nearfield lent ou accidenté devient rapidement ingérable, car il n’y a pas assez de distance pour que les défauts se diluent.
Dans une grande pièce (plus de 100 m³), il y a plus de marge : les réflexions sont plus tardives, ce qui donne un peu plus de « pardon » aux enceintes lentes ou imparfaites, mais amplifie aussi les modes graves.
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http://www.dehavenaudio.com
deHaven Audio: l’histoire.
http://forum-hifi.fr/thread-19311.html
&
https://www.youtube.com/@PaulDehaven-ps6pp
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