En clock ... Tin tin tiiiiiin...

[DaveStarWalker]

Tout à fait d'accord et je m'explique pour la batterie, si j'adopte une clock :

Outre la qualité de l'alimentation qui sera très pure et stable, cela me permettra surtout de ne pas mobiliser une prise sur ma barrette, qui en compte 6.

Or j'ai besoin d'une dernière prise pour un second caisson REL

Plus je me renseigne, plus la "petite" Million, notamment tweakée me semble vraiment très intéressante, au moins pour me faire une idée de l'apport, ou non, chez moi de ce type d'horloge.

Sinon, je pense évidemment à Cybershaft... Une Palladium en OP 15 ou 16 saurait sans doute me contenter 

Parmi nous, un membre — professionnel et passionné — met son savoir-faire au service de l’audio en proposant des réalisations D.I.Y. de très haut niveau. C’est notamment le cas de la Master Clock OCXO qu’il a développée sous la marque Watt Cat (alias Shreck), à ma demande initiale.





Voici ses caractéristiques techniques :

Master Clock OCXO – Caractéristiques principales :

Oscillateur à cristal thermostaté (OCXO) haute précision, offrant une stabilité thermique exceptionnelle et un jitter extrêmement faible — un atout majeur pour l’audio numérique haut de gamme.
Sortie 10 MHz standard et ajustable, compatible avec les DAC, streamers, serveurs musicaux, lecteurs réseau et convertisseurs professionnels.
Assemblage entièrement manuel : chaque unité est méticuleusement vérifiée et testée.
Alimentation linéaire interne optionnelle (« Lynx ») pour une qualité d’alimentation encore plus propre et silencieuse.
Performances en bruit de phase (SSB) :

–118 dBc/Hz @ 1 Hz
–120 dBc/Hz @ 10 Hz
–140 dBc/Hz @ 100 Hz
–154 dBc/Hz @ 1 kHz
–159 dBc/Hz @ 10 kHz
–163 dBc/Hz @ 100 kHz
Dérive d’Allan (τ = 10 s) : 2,0 × 10⁻¹² (typique), 1,0 × 10⁻¹¹ (max)
Précision en fréquence : ±0,5 ppb
Résistances non inductives et régulateurs LDO à ultra faible bruit
Trois sorties BNC isolées (50 Ω / 75 Ω), sinusoïdale ou carrée ; deux sorties avec multiplication de fréquence optionnelle (20 MHz, 25 MHz, etc.)
Prix : 1 400 €

Il s’agit du tout premier exemplaire, que j’ai utilisé pendant plusieurs mois avant qu’il ne parte chez un autre membre de notre communauté. Sa remplaçante arrive demain.

Par ailleurs, on ne peut que saluer la Million pour son excellent rapport qualité-prix. Son architecture modulaire et son potentiel de personnalisation (« tweaking ») en font une solution très attractive, surtout à son tarif.
Cela dit, quelques interrogations subsistent quant à la qualité long terme de son OCXO — non pas en termes de performances initiales, mais de stabilité sur la durée. Mais encore une fois, à ce prix, c’est une offre remarquable.

Bonjour à tous,

Données Techniques : Réalisme vs Marketing

Le SC-1 est annoncé avec un bruit de phase de ≤ -118 dBc/Hz à 1 Hz, mesuré en sortie de l’appareil – ce qui est un point positif, car trop souvent, les fabricants communiquent sur des valeurs théoriques issues du datasheet de l’OCXO seul, sans tenir compte des pertes dans les buffers, l’alimentation ou le PCB.

Cependant :
- Un graphique sur la page produit semble indiquer -122,9 dBc/Hz, créant une confusion justifiée.
- Comme le souligne KIKIWILLYBEE avec une grande rigueur, le bruit de phase à 1 Hz pour un OCXO de série repose sur des limites physiques strictes : bruit thermique (Johnson-Nyquist), bruit de scintillation (1/f), pureté du quartz, stabilité thermique, isolation mécanique, qualité de l’alimentation.
- Même avec les meilleurs composants et un environnement maîtrisé, atteindre au-delà de -121 dBc/Hz à 1 Hz est extrêmement rare, voire improbable en production série. Au-delà, on entre dans le domaine des oscillateurs cryogéniques ou atomiques.

 En clair : -118 dBc/Hz est une valeur réaliste ; -123 dBc/Hz serait exceptionnel, et mériterait d’être indépendamment vérifié, comme le font certains artisans (ex. Cybershaft) en fournissant un rapport de mesure par unité.

 ?Allan Deviation : Une cohérence à questionner

L’Allan deviation annoncée à 5e-13 @ 1s est correcte, mais pas exceptionnelle.
- Pour un bruit de phase à -118 dBc/Hz, on s’attendrait plutôt à une Allan deviation autour de 3.5e-13, selon les modèles physiques.
- Il y a donc une légère dissonance entre les spécifications : si l’un est excellent, l’autre devrait logiquement suivre. Le fait qu’il n’en soit pas totalement ainsi invite à la prudence.


Comparaison avec l’existant : Cybershaft, Wattcat…

- Cybershaft est cité à juste titre : ils mesurent, trient et livrent les données individuelles de chaque OCXO (bruit de phase, Allan deviation). Transparence maximale.
- Wattcat propose aussi des performances autour de -118 dBc/Hz, chiffre considéré comme déjà très bon en contexte réel.
- Ainsi, si le SC-1 tient ses -118 dBc mesurés en sortie , il entre dans le cercle des références sérieuses.
- Mais à plus de 6000€, comme le relève Cellindo, la transparence des mesures est cruciale. À ce niveau de prix, on attend non seulement la performance, mais la preuve de celle-ci.



Et l’écoute dans tout ça ?

C’est ici que tout se joue.


> « Le plus important serait de savoir quelle différence on peut percevoir à l’écoute entre une OP16 et une OP21. Et peut-être arrêter de se prendre la tête sur les chiffres. 

Parfaitement d’accord.

- Une différence de 5 dB entre deux OCXO haut de gamme (ex. OP16 vs OP21) ne garantit aucunement une différence audible systématique.
- En revanche, un écart de 10 à 12 dB (ex. -100 vs -112 dBc/Hz) pourrait avoir un impact plus net : fond plus noir, image plus stable, temporalité plus fluide.
- Mais cela dépend du système entier : câblage, alimentation, DAC, streamer, acoustique… L’horloge est un maillon, pas le tout.

Nos oreilles sont le verdict final.
Un composant peut être brillant sur papier, mais discret à l’écoute. Inversement, certains réglages subtils ont un effet immédiat, même si les mesures sont moins spectaculaires.

Où va la recherche de performance ?

On touche ici aux limites de la physique. Comme le rappelle KIKIWILLYBEE avec humour :
> « Pour aller au-delà, c’est le labo d’Alain Aspect ! »

Et c’est vrai. On ne vaincra pas le bruit thermique avec un meilleur LDO. On ne gommera pas le flicker noise avec un blindage supplémentaire. Chaque progrès demande des compromis, des coûts exponentiels, et des gains marginaux.


Conclusion : Équilibre entre technique et subjectif

- Les spécifications du SC-1 (-118 dBc/Hz, 4 sorties tamponnées, alimentation linéaire séparée, CBVB anti-vibrations) montrent une conception sérieuse, dans l’air du temps.
- La confusion entre texte et graphique (118 vs 122,9 dBc) nuit à la crédibilité. Une clarification de Matrix serait bienvenue.
- La mesure en sortie d’appareil est essentielle – et si elle est honnête, cela place le SC-1 dans le haut du panier des OCXO grand public.
- Mais rien ne remplace l’écoute comparative, dans un système de référence, avec des écarts significatifs.
  > « Ce sont les tests qui valident ou non. »

En résumé :

 Les chiffres ont leur importance – ils reflètent un travail d’ingénierie. 
 Ils ne disent pas tout – surtout s’ils ne sont pas traçables ou reproductibles. 
 L’expérience auditive prime – dans votre système, avec vos oreilles. 
 La transparence des fabricants (comme chez Cybershaft) devrait devenir la norme.

Et pour répondre à Begastor : l’intérêt d’une référence de tension de précision dans l’alimentation d’une horloge est théoriquement fort– une alimentation ultra-stable réduit le jitter d’alimentation, améliore le bruit de phase à basse fréquence. Mais là encore, ’audition comparative contrôlée reste la seule preuve tangible.

Merci à toutes et tous pour ces échanges riches, techniques et respectueux. 
Et comme le dit Alouiro, avec humour : 
> « Elles ne donnent même pas l’heure… » 
Mais elles donnent peut-être, simplement, le tempo juste de la musique.

 Bien à vous, 
Jean Luc

CQFD