08-19-2024, 11:34 PM
(Modification du message : 08-21-2024, 09:33 AM par Steph44200.)
(08-08-2024, 07:17 PM)ThierryNK a écrit : Quand on veut simplement essayer de constater des différences entre drives, on ne change rien d’autre. Ceux qui avaient fait 400 bornes AR avec leurs drives et DAC n’étaient pas là pour régler à l’oreille ton système.
Je présume que tes propres activités de R&D et d’exploration, eux, bénéficient de cette rigueur minimale.
C’est cette rigueur qui me fait apprécier autant Magico qu’Alex. Grand écart? Pas tant que ça. La qualité se juge autant par les méthodes que par le résultat.
La recherche, c’est aller au delà des théories pré-existantes.
Propos modérés
Quand on connait « l’état de la science » et que l’on ne cherche pas à le remettre en cause, on ne trouve rien. Et la science est devenue tellement divisée en une infinité de spécialités, que c’est devenu une sorte de tour de Babel où entre domaines, on ne sait ni se parler ni se comprendre. Pourtant c’est en travaillant à l’intersection des domaines que les découvertes se font, grâce souvent à l’émergence de nouveaux matériels qui permettent d’aller plus loin dans l’observation et les expérimentations. Albert Einstein l’avait évoqué : ceux qui cherchent à voir comment s’applique une théorie en oublient tout le reste. Autre citation très sympa : « la théorie, c’est quand on sait tout et que rien ne marche, la pratique, c’est quand ça marche mais que l’on ne sait pas pourquoi ».
Le fonctionnement d’un « transducteur électro-acoustique » (une enceinte acoustique), dans une autre enceinte acoustique (la pièce), n’est pas modélisable. Ce qui est perçu au point d’écoute dans une pièce semi-réfléchissante est un magma sonore quasi chaotique. Les traitements disponibles améliorent certes la situation en évitant les réflexions et les modes les plus genants, mais on est encore très loin d’une « perfection » qui serait une chambre sourde, mais là encore cela ferait débat. Même dans une salle bien étudiée comme celle de Nicoben, bouger de 60 cm les enceintes suffit à gommer une résonance à 200 hz environ bien audible. Penser pouvoir « oublier » dans la mise au point d’une enceinte la relation avec la pièce d’écoute me rappelle une situation de ma vie antérieure de chercheur où j’étais obligé d’expliquer à l’équipe que pour qu’une expérience de biologie puisse marcher, il fallait que de multiples conditions soient réunies, sinon, c’est comme essayer de tester un vélo en lui mettant d’abord une seule roue (avant). J’ai constaté à de nombreuses reprises que les chercheurs par prudence et blocage mental (rigorisme académique) veulent simplifier les expérimentations jusqu’au point où cela ne peut plus marcher. Et les biologistes pourtant de haut niveau sont les plus difficiles à convaincre, alors que les ingénieurs plus ouverts d’esprit notamment un polytechnicien remarquable nous a permis d’aboutir expérimentalement.
ThierryNK et Alex sont très forts dans leurs domaines, mais je ne suis pas du tout d’accord avec eux sur certains sujets, parfois même de simples propos qui ne concernent que peu de choses. Les débats contradictoires font avancer la science, même celle relativement secondaire de la reproduction musicale. Et dans un forum comme le notre, cela peut aider les amateurs à développer leurs perceptions des choses.
Il y a aussi débat sur la façon de juger « subjectivement » un système ou un élément d’un système audio. Il me semble préférable d’analyser critère par critère les performances relatives, sur des passages musicaux très connus mais variés, et bien mis en mémoire sur des systèmes « de référence ». On peut ainsi « noter » la dynamique, macro et micro, sur l’ensemble du spectre, la transparence, la résolution, l’absence de distorsion ressentie, la profondeur de l’image sonore et la focalisation, l’équilibre général. Reste les timbres qui évidemment doivent être « crédibles », c’est-à-dire ressemblant bien à ceux des instruments reproduits, cohérents, c’est-à-dire sans « trous » dans la succession des harmoniques souvent liés à des filtres à pentes fortes, sans « duretés » liées à des pics de résonance des membranes de médiums ou de tweeters, et des saladiers, aux vibrations internes des composants de filtre, selfs et condensateurs, et de bien d’autres choses venant des électroniques ou des câbles. La qualité des timbres est évidemment la qualité sine qua non de la qualité globale. Elle peut être très bonne sur un petit système peu dynamique, peu résolu et peu transparent. Et l’inverse se rencontre aussi. Quand les timbres ne me semblent pas « équilibrés », je ne peux pas juger des autres critères, et comme l’équilibre des timbres dépend de l’ensemble des composants du système, chacun très linéaire à la mesure mais très coloré à l’écoute, si je ne « fixe » pas l’équilibre du système entier pour retrouver un équilibre des timbres, je ne peux déduire que le fait qu’un appareil compense bien ou pas bien le reste du système. Cela peut faire rater les qualités d’un bon produit sur les autres critères et c’est dommage. Tout cela n’est pas difficile à comprendre. Combien d’amateurs changent d’ampli ou de câbles rigoureusement linéaires pour d’autres qui le sont pas moins !
Il parait évident que chaque amateur de reproduction musicale apprécie un système selon sa propre hiérarchie de critères, selon les qualités qu’il préfère et les défauts qu’il ne supporte pas, et son avis n’est valable que pour lui-même, et peut juste servir d’indication et d’invitation pour une écoute.
1max : http://forum-hifi.fr/thread-1383.html
J24 : http://forum-hifi.fr/thread-182.html
H.C. : http://forum-hifi.fr/thread-12124-post-2...#pid246840
J25 : http://forum-hifi.fr/thread-183.html
J26 : http://forum-hifi.fr/thread-1131-post-19...#pid193456
La rencontre : http://forum-hifi.fr/thread-12918.html