01-24-2023, 10:46 AM
Bonjour à tous,
Redécouverte des symphonies de Shostakovich par l'USSR Ministry of Culture State Symphony Orchestra dirigé par le regretté Guennady Rozhdestvensky. Ces enregistrements ont été réalisés par Melodya à la fin des années 70 et début des années 80 à Moscou.
Premièrement, j'ai été surpris par la qualité du son malgré des "zooms" un peu gênants sur quelques instruments solistes que l'on entend un peu trop à mon goût. Néanmoins, la dynamique, les impacts sur les percussions sont extrêmement bien rendus malgré la réverbération naturelle du lieu d'enregistrement.
Le contenu, maintenant.
L'orchestre est réellement extraordinaire de ferveur et de discipline, tous les pupitres se couvrent de gloire ! il faut entendre ces cuivres jouant à découvert, la souplesse de la petite harmonie, la violence des percussions.. Certes, on ne trouve pas les chatoyantes couleurs de nos meilleurs orchestres occidentaux, en revanche, pour moi Shostakovich est bien présent !
La première symphonie nous est proposée d'une façon bien pessimiste mais très intéressante par sa franchise. La seconde et troisième que je n'aime pas, semblent elles aussi magnifiquement bien interprétées dans leur style (les choeurs !). Tout le côté énigmatique de la 4è est admirablement respectée, la transition Largo-allegro du 3è mouvement est juste fabuleuse. Une excellente 5è. Une 6è de folie. La fameuse No. 7 "Leningrad" est un cas un peu à part, le tempo de la marche est pris à priori un peu lentement et ça peut être un petit peu déroutant, finalement, à la réécoute, ça fonctionne merveilleusement bien. Avec la 8. on entre dans les réussites absolues, l'orchestre, crie, hurle, éructe, c'est d'une violence inouïe, à la hauteur de ce chef d'œuvre, à écouter d'urgence. Dans la 9è, œuvre o combien ambiguë Le chef rend parfaitement les différentes ambiances de la symphonie; l'ironie du premier mouvement, la noirceur du 4, c'est encore très très bon. Dès le mouvement initial de la 10è on est comme happé par le discourt sans concession et sans espoir, arrive alors un Scherzo complètement débridé, sonore à souhait avec quelque chose d'implacable, le reste est à l'avenant... La 11è est pour moi la réussite ultime du coffret: la transition 3-4 relève de la magie... Je pourrais continuer longtemps tant ce merveilleux disque m'a fasciné.
On est bien loin des conceptions aseptisées, polies et aimables de bon nombre de versions de référence établies.
Si vous en avez la possibilité et si vous aimez ce compositeur, n'hésitez pas, je n'ai rien entendu d'aussi authentique. Cette intégrale surpasse et de loin, les autres intégrales russes que je connais (Kondrachin, Barchai, M. Shostakovich, Gergiev et les versions isolée de Mravinsky), sans les remettre en cause.
Vous aurez compris, je suis tombé amoureux de ce merveilleux disque que je vous encourage vivement à écouter.
Musicalement,
Pierre
Redécouverte des symphonies de Shostakovich par l'USSR Ministry of Culture State Symphony Orchestra dirigé par le regretté Guennady Rozhdestvensky. Ces enregistrements ont été réalisés par Melodya à la fin des années 70 et début des années 80 à Moscou.
Premièrement, j'ai été surpris par la qualité du son malgré des "zooms" un peu gênants sur quelques instruments solistes que l'on entend un peu trop à mon goût. Néanmoins, la dynamique, les impacts sur les percussions sont extrêmement bien rendus malgré la réverbération naturelle du lieu d'enregistrement.
Le contenu, maintenant.
L'orchestre est réellement extraordinaire de ferveur et de discipline, tous les pupitres se couvrent de gloire ! il faut entendre ces cuivres jouant à découvert, la souplesse de la petite harmonie, la violence des percussions.. Certes, on ne trouve pas les chatoyantes couleurs de nos meilleurs orchestres occidentaux, en revanche, pour moi Shostakovich est bien présent !
La première symphonie nous est proposée d'une façon bien pessimiste mais très intéressante par sa franchise. La seconde et troisième que je n'aime pas, semblent elles aussi magnifiquement bien interprétées dans leur style (les choeurs !). Tout le côté énigmatique de la 4è est admirablement respectée, la transition Largo-allegro du 3è mouvement est juste fabuleuse. Une excellente 5è. Une 6è de folie. La fameuse No. 7 "Leningrad" est un cas un peu à part, le tempo de la marche est pris à priori un peu lentement et ça peut être un petit peu déroutant, finalement, à la réécoute, ça fonctionne merveilleusement bien. Avec la 8. on entre dans les réussites absolues, l'orchestre, crie, hurle, éructe, c'est d'une violence inouïe, à la hauteur de ce chef d'œuvre, à écouter d'urgence. Dans la 9è, œuvre o combien ambiguë Le chef rend parfaitement les différentes ambiances de la symphonie; l'ironie du premier mouvement, la noirceur du 4, c'est encore très très bon. Dès le mouvement initial de la 10è on est comme happé par le discourt sans concession et sans espoir, arrive alors un Scherzo complètement débridé, sonore à souhait avec quelque chose d'implacable, le reste est à l'avenant... La 11è est pour moi la réussite ultime du coffret: la transition 3-4 relève de la magie... Je pourrais continuer longtemps tant ce merveilleux disque m'a fasciné.
On est bien loin des conceptions aseptisées, polies et aimables de bon nombre de versions de référence établies.
Si vous en avez la possibilité et si vous aimez ce compositeur, n'hésitez pas, je n'ai rien entendu d'aussi authentique. Cette intégrale surpasse et de loin, les autres intégrales russes que je connais (Kondrachin, Barchai, M. Shostakovich, Gergiev et les versions isolée de Mravinsky), sans les remettre en cause.
Vous aurez compris, je suis tombé amoureux de ce merveilleux disque que je vous encourage vivement à écouter.
Musicalement,
Pierre
S1 : Amplis : Linn AKURATE 2200, Streamer Préampli : Akurate DSM Katalyst, Lecteur CD : MOON 260 DT, Câble Coax NORDOST Heimdal 2, Platine Vinyle : Dr Feickert Volare, Bras : Schick 9.6, Cellule : Delos Lyra, Pré Linn Uphorik, Enceintes : Raidho X2. Câbles : HP Linn K200, Secteur : Barette NORDOST Qbase 8 MK2 branchée au mur par NORDOST Frey 2, éléments branchés par NORDOST RED DAWN. Interconnect LINN.
S2 : Ampli : Rega Brio, Streamer / Dac : Cambridge CXN V2, Lecteur CD : Cambridge CXC, Enceintes : Monitor Audio Bronze 2, Câbles Audioquest.
S2 : Ampli : Rega Brio, Streamer / Dac : Cambridge CXN V2, Lecteur CD : Cambridge CXC, Enceintes : Monitor Audio Bronze 2, Câbles Audioquest.