Retour d'écoute Goldmund, Accuphase , Modwright

[Nicoben]

C’est là tout de même que l’association avec les enceintes prend de l’importance, l’épaisseur du trait sonore ne dépend pas que de la signature sonore de l’ampli (dégraissé ou plus charnu) mais aussi de cet aspect sur les enceintes, et surtout comment les deux se conjuguent. Un ampli sec sur une enceinte sèche, tout comme un ampli charnu sur une enceinte lourde, il y a toutes les teintes du nuancier entre les deux, au cas par cas, et le plus souvent chacun pense un peu trop que son enceinte est idéale, l’équilibre personnifié alors que l’enceinte est par nature l’élément le plus personnalisé (après l’impact colossal de la pièce d’écoute) . Et en plus ce sont ici des intégrés, qui ajoutent le comportement de leur partie préamplification analogique, accessoirement.

Un ampli charnu ne doit pas apparaitre lourd sur une enceinte, tout comme un ampli dégraissé ne doit pas apparaitre éthéré, signes de mariage loupé plus que de « gouts et couleurs ». Parfois ça pousse un peu trop d’un coté ou de l’autre et les mariages prennent alors trop d’importance pour pouvoir parler de versatilité , exemple: les excès des Pass série .5 qui vont un peu au delà du simple charnu malgré toutes leurs qualités dans le medium, les Atoll d’entrée de gamme qui confondent chatoiement et verdeur, puissance et courant…aucun ne peut revendiquer de marcher sur la ligne médiane de la neutralité, ligne dont les contours ne sont pas si net que cela d’ailleurs, à mon humble avis… incarner sans rendre lourd, affiner sans assécher, tenir sans déshabiller de la microdynamique et des grains de voix, rendre la microdynamique sans perdre la vie…. L’art du compromis n’est pas facile pour les fabricants qui choisissent une voie, une voix… pas la voie , la voix.