Note de ce sujet :
  • Moyenne : 0 (0 vote(s))
  • 1
  • 2
  • 3
  • 4
  • 5
Dématérialisation : succès justifié ?
(04-30-2019, 09:49 AM)mélaudiophile a écrit :
(04-30-2019, 08:59 AM)Gerard92 a écrit :
(04-30-2019, 08:52 AM)r11bordo a écrit : Et tous les pressages actuels sont issus de masters numeriques, non?

certainement, mais un master numérique en 24/96 ou 24/192, c'est pas si mal, non!

Oui, mais c'est du numérique, la supposée qualité du vinyle, son fameux "son chaud", c'est lié à l'analogique. La seule chose que peut apporter la gravure et la lecture vinyle c'est de la dégradation.
Si le master est numérique, il est ridicule d'en faire un vinyle. 

Faire un vinyle est très difficile, les contraintes extrêmes ainsi que les compromis, c'est tout un art. 
Extrait d'un article sur le mastering:
Le mastering, en tant qu'activité distincte de l'enregistrement, n'apparaît qu'en 1948, avec l'introduction du premier magnétophone commercial à ruban, immédiatement adopté comme alternative au procédé antérieur. Avant cette date, tous les enregistrements sont faits en gravant directement sur vinyle en temps réel, à l'exclusion de toute possibilité de montage. Les premiers ingénieurs de mastering – le nom exact était transcription engineer - étaient des débutants dans la profession, à qui l'on confiait la tâche ingrate de transformer les rubans master provenant des studios d'enregistrement en un produit susceptible de survivre au processus de gravure. Après quelques années, une promotion devenait possible vers les postes plus créatifs et plus prestigieux d'ingénieurs de son spécialisés dans l'enregistrement ou, très lentement après 1955, date à laquelle apparaît la possibilité de l'enregistrement multipiste, dans le mixage.

Les problèmes du vinyle :
Il s'agit, à l'époque et encore aujourd'hui, de viser à sauvegarder la plus grande part possible de la qualité sonore de la bande maîtresse, en naviguant entre les nombreux écueils causés par la nature même du médium, et en tentant de circonvenir un ensemble de limitations assez drastiques. Le sillon, de l'épaisseur d'un cheveu, comporte latéralement les informations de hauteur, et verticalement les informations d'amplitude.

- les fréquences basses affectent donc la largeur totale que monopolise le sillon, au détriment de la longueur du programme ;
- tandis que l'épaisseur du vinyle affecte la plage dynamique disponible.

Lorsque la gravure en stéréo fait son apparition, en 1957, le problème se complique : si l'information des deux canaux est hors phase, surtout dans les fréquences basses, l'aiguille est confrontée à un sillon qui se dilate et se contracte en largeur, ce qu'elle ne peut manifestement pas lire, à moins que la hauteur du sillon, coïncidant par miracle – et en proportion inverse - à la topologie latérale, ne le lui permette.

L'autre problème de taille concerne les très hautes fréquences, forcément limitées par la vitesse maximale du bras graveur, mais devenant tout simplement impossibles à graver lorsque l'accélération de la fréquence devient trop importante, autrement dit lorsque le saut instantané à exécuter entre deux hautes fréquences devient trop large. Les transitoires sont un exemple évident, partiellement contrôlé par des circuits ralentisseurs, mais le phénomène affecte également certaines consonnes – les sons s, ch, z, etc. – et tout un assortiment de sons produits par – ou ressemblant à – des instrument de musique comme le hi-hat ou la kabassa.

L'ensemble de ces limitations physiques se répercute inéluctablement sur la qualité de reproduction du contenu audio :

- pas de signal stéréo possible à partir d'un certain seuil dans les graves ;

- filtrage obligatoire dès l'apparition de percussions à fort contenu en hautes fréquences : cymbales, maracas, etc.

- contrôle obligatoire des sibilantes, par de-esseur dans les meilleurs des cas, sinon encore par filtrage passif;

- limitations absolues affectant la vitesse des transitoires ;

- compromis entre la plage fréquentielle maximale et la durée du programme ;

- compromis entre la plage dynamique maximale et les coûts liés à l'épaisseur du vinyle ;

Tout cela était nécessaire à l'époque du tout analogique, actuellement il est absurde de prendre un fichier numérique et de le torture pour le graver en vinyle, en plus la plupart du temps hyper compressé, plus que les anciens vinyles - et la plupart des gens le lisent sur un système de lecture loin d'en tirer tout ce qu'il y a.

Mais bon, l'intox est efficace......

j'ai regardé hier soir l'émission de Salamé (Stupéfiant), dont le sujet était la renaissance du vinyle, sans aucun recul, une promo déguisée, et dont la présentatrice ainsi que le disquaire interviewé prenaient les galettes à pleine main.....

jean

Merci pour ces lumières.
Si ça se trouve, le son chaud tant apprécié du vinyle pur analogique, c’est lié à ces limitations. Je veux dire que l’oreille humaine prend peut être plus de plaisir dans une certaine simplification acoustique (Maîtrisée) que dans la complexification d’un message par des microdetails?
Enceintes: XZT Divine 100.33
Amplificateur: RAM Audio Zetta Z420
DAC: RME ADI 2 DAC
Lecteur: Ropiee sur Allo USBridge
Serveur audio: Roon Core sur NUC 8i5 (ROCK)
Répondre


Messages dans ce sujet
RE: Dématérialisation : succès justifié ? - par Bigga - 04-30-2019, 10:51 AM

Sujets apparemment similaires...
Sujet Auteur Réponses Affichages Dernier message
  Foobar2000 - Pour commencer facilement en dématérialisation/réseau ! Van Der Graaf Generator 45 32,114 03-03-2024, 10:50 AM
Dernier message: Galak19
  Question sur dématérialisation. gfo 5 1,227 01-25-2024, 09:11 PM
Dernier message: YvesF33500
Music Serveur NAS multimédia Synology et dématérialisation Razmote 105 103,089 11-20-2023, 04:06 PM
Dernier message: chakiwi
  choix pour dématérialisation streamer dac ou dac ? benosaurus-rex 6 3,143 09-06-2023, 09:32 PM
Dernier message: alfachris
  Dématérialisation : Installation/fonctions/contraintes Remi7449 32 24,453 04-20-2023, 07:11 PM
Dernier message: lbastide

Atteindre :


Utilisateur(s) parcourant ce sujet : 9 visiteur(s)