Dématérialisation : succès justifié ?

[Bigga]

(04-11-2019, 07:54 PM)bdmusik a écrit : @MeloMan :
Pas de soucis et bien d’accord avec toi, on se parle via claviers interposés et délais de réponses donc pas de jugement à la va vite
Je suis un enfant de soixante-huitards, tu vois je ne m’en sors pas trop mal avec l’esprit critique ! J’ai même connu des enregistrements de radio libre dans le salon familial, de grandes manifs syndicales, beaucoup de vinyles dispo à l’écoute (merci à mon père pour sa curiosité et son ouverture d’esprit). Né à la fin des années 70, ni jeune ni vieux en somme, au milieu du chemin !
Ce qui m’agace un peu dans cette discussion c’est le côté anti-jeunes de certains propos, les généralités à l’emporte pièce. Les jeunes d’aujourdhui ne vivent pas du tout la même situation économique et sociétale qu’en 68, ils ont déjà beaucoup plus d’acquis en terme de libertés morales mais aussi plus de précarités  et d’incertitudes. Le monde globalisé et technologique d’aujourdhui est bien plus complexe, internet est un facteur à prendre en compte (potentialités d’acquisitions de connaissances et expression des obscurantismes et des fake news à la fois).
Il y a plein de jeunes biens, d’autres non, il y a plein de vieux biens d’autres non, tout ça ce sont des raccourcis on est bien d’accord je pense
68 a été une révolte d’une jeunesse courageuse, mais aussi d’une jeunesse bourgeoise, étudiante, sans soucis d’emploi, aspirant à plus de libertés dans les mœurs et contre l’arbritaire du patriarcat de leurs aînés. Mais c’est aussi dès cette époque (et même avant dès les années 50 et l’après guerre), ne soyons pas dupes , que s’est mis en place de tout ce qui fait le monde d'aujourd'hui : individualisme, consommation, etc...
Bref, faut pas jouer le conflit des générations mais plutôt la solidarité, ce n’est que mon humble avis.

Tout à fait d’accord avec toi.
Et pourtant bien des attitudes de notre jeunesse m’insupporte quand j’en suis témoin, mais il n’y a pas de génération spontanée, et l'héritage individualiste vient de loin, dès les années 50.
Mais comme le soft power fait les choses tout doucement, y compris les choses néfastes, ça prend un certain temps avant d’engendrer des changements notables.
Et n’oublions pas que, si charmante fut elle, la génération des jeunes de 68 a fait des choix idéologiques, sous couvert de révolution sociétale, qui ont creusé la tombe du combat social, et ont permis la situation anxiogène pour la jeunesse d’aujourd’hui.
Après, étant moi même nostalgique, je comprends qu’on le soit. Mais ne nous voilons pas la face, les graines de la merde d’aujourd’hui ont été semées il y a longtemps.