Enceintes Magico

[Nicoben]

Ils avaient respecté leurs convictions et ce qu’ils font chez monsieur tout le monde, très bien et pro dans les détails mais pas de respect du traitement acoustique en place et des préconisations associées…. Faire propre c’est bien, écouter ceux qui ont fait l’acoustique c’est mieux, mais bon c’est impoli de contrarier les installateurs in situ, même si ils sont à côté et que l’on est à 50% du résultat lors de leur départ  
C’est la limite de l’exercice, quand on sait des choses, un peu plus que les autres, il est difficile de rester à l’écoute pour accéder à ce qu’on ne connaît pas. C’est comme l’intérêt réel dans tous les cas d’un préampli analogique au cul d’un Dac MSB…

Bill pour faire trois revendeurs Magico différents en France il faut faire un Tour de France, y a pas de parlement européen ici

[bbill]

oui, il y a aussi un excellent revendeur Magico à 80 minutes en TGV de la Gare du Nord... et, à titre de réflexion.. leur pièce d'écoute THG traitée.. était finalement peut être "trop amortie" (sans doute dans l'absolu et par rapport aux pièces des clients ?) et donc, ils sont en train de revoir complètement le traitement de cette pièce ! il n'y a donc pas une seule vérité sur la planète audiophile !! très curieux de voir ce que va donner... cette nouvelle création d'une "vérité audiophile" !

[Nicoben]

Il me faut deux fois ce temps pour aller de chez moi à la Gare du Nord, c’est bien pour les électeurs d’Hidalgo le trajet Panam Belgie

Trop amortie voudrait dire avant tout que le temps de réverbération n’est pas linéaire selon les fréquences, et n’est pas adapté à la taille du local… et donc un traitement loupé. Faire une pièce aussi mauvaise que chez le client n’a pas de sens pour savoir ce que donne le matériel avant de l’essayer chez soi. Mais c’est bien plus facile pour une boutique de lisser les résultats par une pièce moyenne, on obtient des différences au lieu d’obtenir des hiérarchies, et le client sera en effet moins troublé chez lui, même si à la fin nous choisissons en majorité sur la base d’un tout qui nous plait plutot qu’une hiérarchie objective, surtout si une fois chez soi le résultat est dilué par la pièce voir le matériel associé.

Une Magico me semble donner un résultat cohérent même dans une acoustique moyenne en tout cas, même si ça ne montre pas plus de 40% du potentiel des enceintes et que l’on est pas à l’abri d’un bas medium grave trop gras et présent , et d’extrême grave absent, dans les mises en oeuvre loupée. J’avais entendu mes ex Magico A5 dans une pièce de vie basique, qui ne braille pas, avec un tout en un Mola Mola. Le vendeur pensait que son ampli était trop haut de gamme pour les enceintes, moi en deux minutes j’ai entendu quelques chose de lissé, correct, sans grandes qualités ni défauts, sympa. Allez 25% de ce que savent faire les A5, sans lisibilité notable ni image sonore, mais sans mauvaise sollicitation acoustique. Bien sûr ce sont la piece et le Mola Mola avec ses modules Hypex qui limitaient énormément les capacités des enceintes, mais c’était facile à vendre, juste pas performant. Peut on dire que c’était un bon moyen de vendre des A5? Au final le gars les revendait parce qu’elles n’étaient pas mises en valeur corrrectement, pour prendre des enceintes qui feront plus de m’as tu vu et moins performantes pour gagner une fausse expressivité dans ses conditions, ce sera différent mais pas meilleur, il sera content tout en étant passé à côté du qui fait quoi réellement. C’est un peu dommage. Ce n’est pas ce qui doit se passer dans une boutique quand on cherche à savoir ce que le matériel sait faire, le fait que ça passe dans des conditions basiques ne renseigne pas plus sur ce que ça donnera chez soi vu que une pièce egal un résultat.

Le souci à mon humble avis avec les Magico, d’autant plus avec les dernières séries qui tendent vers plus de finesse et de neutralité sur tous les registres, c’est que leur niveau de résolution est tel qu’on ne peut les juger correctement que dans une acoustique et électroniques qui laisse passer correctement cette résolution. Si on lisse le résultat par le bas, on choisira probablement autre chose paraissant plus charmeur. Ce n’est pas un mal, mais c’est à décider en connaissance de cause. Ce peut être un bien d’ailleurs si cela se solde par un cul de sac émotionnel faute de mise en oeuvre réussie.

[bbill]

(02-14-2025, 10:23 PM)Nicoben a écrit : Trop amortie voudrait dire avant tout que ... ..une pièce moyenne... Le souci à mon humble avis avec les Magico.. ...

à mon avis, vu de très loin, après quelques visites de cette pièce "démo"... il y a une grosse différence entre :
-> une optimisation pour une paire d'enceinte pour une pièce "fixe" chez un client = paramètres invariables.. et..
-> une optimisation pour une multitude d'enceintes pour une pièce +- remplie de matériel et avec un nombre de spectateurs qui peut être important.. tout cela a un impact sur l'acoustique ! et la, c'est moins simple, il y a une multitude de variables.. il faut donc parfois se poser des questions ? et refaire l'équation au mieux..

bref, d'un côté on a une mise au point hp/acoustique fixe chez un client.. et de l'autre.. on a forcément un compromis face à une multitude de paramètres dont l'encombrement de la pièce... le fin mot, comme dit plus haut, est que l'installation au domicile du client est une étape incontournable, c'est la que cela doit fonctionner ! (et déjà vendre des enceintes qui correspondent +- à la taille de la pièce du client est un bon début...)

[pda0]

Je pense néanmoins que l'acoustique d'une pièce ne se règle pas en fonction des enceintes, mais plutôt en fonction de ses caractéristiques géométriques et physiques (matériaux de construction) intrinsèques.
Dans une acoustique réussie, n'importe quelle enceinte donnera son plein potentiel, une fois qu'elle sera installée au bon endroit dans la pièce en fonction de ses caractéristiques propres. C'est cette installation correcte, ainsi que le choix des électroniques qui vont avec, qui est du ressort du revendeur pour mettre correctement en valeur le matériel.

Dans tous les cas, on ne peut pas espérer la performance optimale de n'importe quel système dans une pièce dont l'acoustique est "mauvaise". Ça marchera bien sûr, mais le matériel sera d'autant plus sous exploité que l'acoustique sera déficiente. Le principal (et très commun) problème reste la réverbération qui est généralement excessive et irrégulière selon la fréquence et contre laquelle on ne peut rien si on ne prend aucune mesure minimale (tapis et rideaux épais + mobilier astucieusement choisi, pour un strict minimum). Les problèmes modaux existent aussi fréquemment, mais on peut les modérer avec le choix d'enceintes adaptées (en gros qui produisent moins de grave, mais il faut bien choisir entre différents maux) ou bien avec une correction numérique minimale adaptée à son local.

Pour un revendeur, la problématique devrait donc être plus simple car il "suffit" de traiter une bonne fois pour toutes les pièces d'écoute où sont démontrés les matériels. Il est exact que lorsque la pièce est remplie d'auditeurs cela influe sur l'acoustique et donc cela peut dégrader la performance perçue, mais bon, ce n'est pas quand il y a foule qu'on peut juger des qualités d'un matériel qu'on envisage d'acheter. Déjà, si on n'est pas placé au sweet spot, on perd une grande partie de la performance, donc au fond contre un mur dans un coin avec 10 ou 15 personnes autour, à quoi cela peut-il bien servir ?

L'intérêt de la présentation des S5 chez Présence était surtout lié à la présence d'Alon Wolf à qui on pouvait poser des questions. Ce n'était pas des conditions idéales pour juger du matériel, sauf peut-être pour la personne qui était pile au sweet spot, mais ce n'est même pas sûr. Par contre, cela pouvait donner envie de revenir écouter dans des conditions plus favorables (avec 1 ou 2 personnes dans la pièce) l'ensemble de la gamme Magico par exemple.

[bbill]

(02-15-2025, 12:18 PM)pda0 a écrit : Je pense néanmoins que l'acoustique d'une pièce ne se règle pas en fonction des enceintes, mais plutôt en fonction de ses caractéristiques géométriques et physiques (matériaux de construction) intrinsèques.

on est bien d'accord... mais ce que je constate bien souvent en visitant des installations ici ou la.... ce sont des pièces impossibles (plafond trop bas souvent, pas assez de largeur ou de recul, etc..) et on ne transforme pas facilement un petit crapaud en belle Princesse

(02-15-2025, 12:18 PM)pda0 a écrit : Les problèmes modaux existent aussi fréquemment, mais on peut les modérer avec le choix d'enceintes adaptées (en gros qui produisent moins de grave, mais il faut bien choisir entre différents maux) ou bien avec une correction numérique minimale adaptée à son local.

des enceintes non adaptées à la pièce ou de la correction numérique indispensable ne font jamais un grand système !

(02-15-2025, 12:18 PM)pda0 a écrit : Il est exact que lorsque la pièce est remplie d'auditeurs cela influe sur l'acoustique et donc cela peut dégrader la performance perçue

oui, ce n'est donc pas si simple.. et cette pièce la est souvent destinée à des démonstrations publiques avec du monde et en général un représentant du fabriquant.. et la, suspens, on va voir ce que cela va donner !?

[lambrays]

Paul Mac Gowan (PS Audio) avertit que tout est affaire de compromis et qu'aucun système n'est parfait. En principe plus on dépense et plus les compromis sont affinés, mais sauf à faire construire un auditorium autour de la chaine Hifi, les sources d'insatisfactions risquent d'être proportionnelles aux attentes et donc au prix. Et le dernier maillon reste aussi le client lui même, car vu l'êge de l'audiophile moyen, il aurait souvent intérêt à faire un test d'audition avant de juger un système. Celui qui ignore tout cela s'expose à la malédiction du joueur de luth qui selon les anglais passe la moitié de sa vie à jouer de l'instrument et l'autre à l'accorder. 
Enfin pour les enceintes Magico comme pour tous les produits très haut de gamme, à mon avis si l'on se pose la question du prix il vaut mieux ne pas acheter. Caveat emptor.

[vince]

Je n’ai ps l’impression de m’être fait beaucoup de noeuds au cerveau pour un résultat satisfaisant qui a pourtant nécessité pas mal de temps
Des amis aux bonnes oreilles, un acousticien (salut Julien !), un peu de transpiration pour les travaux et beaucoup de patience
… même avec des magico!!!

Et je suis d’accord il y a une part de goût indéniable dans le choix des appareils, pour l’acoustique beaucoup moins 

PS : et soyons honnête un peu beaucoup d’économies

[orfeo_monteverdi]

[Magico S1 MK2]

Je n'ai jamais été particulièrement touché par Magico. Impressionné par le foisonnement de détails, oui, mais pas toujours ému, sauf exception (la S3 MKii, sur mon disque, et sur salon). Bref, ma "rencontre émotionnelle" avec ces enceintes ne s'était jamais vraiment faite, malgré diverses écoutes. Mais je dois reconnaître que je connaissais insuffisamment ces enceintes réputées.


ÉLECTRONIQUE, PIÈCE ET PERSPECTIVE D'ÉVALUATION
Cette "rencontre émotionnelle" a enfin eu lieu, vendredi passé... Sur une électronique ruineuse? Non, sur un intégré Cambridge et un lecteur CD Moon 260D (avec son DAC intégré, €3450). Je suis sérieux. (le Cambridge est tout de même le modèle Edge A, 100W/€6000; €5000 à sa sortie en 2018). J'ai fait l'écoute dans la perspective d'un urbain avec voisins, donc contrainte de niveau sonore: il était donc impératif de déterminer comment elles jouent à bas volume. Et pas dans une appréciation top→down, c'est-à-dire celle d'un audiophile déjà équipé d'une pièce dédiée et d'électroniques presque aussi ruineuses que celles utilisées pour démontrer les Magico sur des salons, mais au contraire dans la perspective opposée, bottom→up, celle de l'amateur grimpant l'échelle des upgrades, à la recherche d'une nouvelle enceinte, et qui se stabilisera longuement (définitivement?) avec celles-ci, ambitieuses, et qui peuvent constituer ensuite un point d'ancrage stable pour l'évolution future de son système côté électroniques.
L'objectif était donc de partager un retour d'expérience faite dans cette perspective, où il est central de se demander: "supposons que dans ces conditions j'entende seulement 60% du potentiel de l'enceinte, ou même 40%, voire 25%: est-ce que ça a encore un sens de les considérer comme point de départ à une évolution de système, laquelle peut toujours tarder à démarrer côté électroniques et pièce, vu les les impondérables de la vie ?" Je connais des amateurs dans ce cas.

L'écoute s'est fait chez un revendeur de la capitale, où d'ailleurs deux paires de Magico S1 MK2 sont actuellement à prix spécial (une occasion, et un exemplaire d’exposition, neuf). C'est sur base des prix ainsi fort rabaissés de ces deux exemplaires que j'ai évalué les S1 MKii, et non sur base de leur prix de vente neuf (prix neuf catalogue: €28.000 - là, on arrive dans les eaux territoriales de la nouvelle Stenheim Alumine Two.Five, à €26.000 après les taxes d'importations à l'entrée de l'UE, et qui même à ce prix, vu le contexte actuel, est encore particulièrement redoutable). La référence de prix considérée ici est à garder à l'esprit, surtout dans la perspective des augmentations de prix - toutes marques ! - annoncées pour 2025. (le revendeur m'a d'ailleurs partagé sincèrement son embarras à ce sujet.) La S1 MKii avait elle-même commencé sa vie commerciale à €22,5K.
Initialement, je désirais ouïr derechef les YG Carmel 2, unanimement louées (mais qui ne m'avaient pas convaincu sur salon), et les comparer avec les Magico S1 MKii. Entre-temps, ces Carmel 2 d'occasion sont retirées de la vente, et je suis donc parti sur une écoute 100% Magico, où j'ai abondamment permuté les S1 MKii avec le moniteur Magico Q1, utilisé comme point de repère.
Les S1 MKii semblent être encore un modèle actuel, ou alors tout juste sorti du catalogue (je ne les vois plus sur le site officiel Magico).

J'ai passé 6 heures, avec pause, en démarrant à très bas volume afin de ne pas me "blaster" les oreilles, puis j'ai monté le son très graduellement. J'ai exploré successivement dans la journée trois "plateaux"  de volume: très bas, modéré, niveau concert symphonique (à la place de l'auditeur au 4ème rang, soit moy 71dB / max 92dB mesurés sur un concerto pour piano où je m'étais retrouvé très mal placé). Afin d'apprécier la façon dont elles jouent en sourdine, j'ai même commencé à 38 dB moyen/49 dB max sur un violoncelle solo ! (sera noté "moy 38dB / max 49dB").
Pièce à hauts plafonds, diffuseurs avant et arrière, tapis de corde, mais aucun autre traitement spécifique qui la distinguerait d'une pièce de vie normale.

MAGICO S1 MKii
Enceinte 2 voies, charge close (donc moins d'interactions avec l’acoustique de la pièce), 83,5dB, min. 4,1 Ohms (on est loin du 1 Ohms dans la zone 100-400Hz d'une plus grosse S). Alon Wolf, le concepteur, soutient même les avoir fait jouer de façon convaincante avec un ampli à tubes (pas qu'il les recommande, mais ils ne semblent pas a priori exclus).
La S1 MK2 semble être un modèle actuel (prix neuf catalogue: €28.000). Elle est l’enceinte de référence du jeune et excellent critique néerlandais Christiaan Punter, fondateur de Hifi-Advice.com (qui est d'ailleurs aussi un professionnel du broadcast, et utilise des Genelec dans une autre pièce).


Les enceintes de référence de Christiaan Punter. Un tapis, non visible sur la photo, est évidemment disposé devant les enceintes.

J'ai écouté les Magico S1 MK2 en comparaison du moniteur sans compromis Magico Q1 (qui, lui, commence par contre à dater, mais constituait un jalon). À mon humble avis, la S1 MK2 est meilleure partout, et offre, même à plus bas volume, un medium et un bas-medium plus lisibles encore. Elle est aussi plus transparente, en ne lâchant rien sur la matière (prouesse).



MATÉRIAU SONORE
J'ai écouté presque exclusivement de la musique classique. Uniquement en matérialisé: CD lus par le lecteur Moon 260D (avec son DAC intégré, €3450).
J'adore Debussy, "musique de ciel et d'eau" (Harry Halbreich). Un important concert de musique de piano de Debussy donné par la pianiste française Élodie Vignon avait lieu la semaine passée dans l'excellent Studio 1 du complexe Flagey (ancienne Maison de la Radio). Le concert coïncidait avec le lancement de son nouveau disque, un premier volume d'une intégrale Debussy, que j'ai acheté.
Le lendemain, pour l'écoute des S1 MKii, j'avais emporté entre autres le disque d'Élodie Vignon, entendue la veille au Studio 1 de Flagey...où son disque a d'ailleurs été enregistré ! La boucle était donc bouclée: concert, puis, de retour à la maison, écoute de deux pièces du disque, au casque (très bon enregistrement, par Aline Blondiau, présente au concert, qui m'a dit avoir utilisé des micros Neumann M150). Enfin, le lendemain, écoute de ce disque sur les Magico S1 MK2 (et les Q1). 
Mazette... Cinq mesures de piano et on comprend tout de suite "où on est"... (surtout: la main droite au piano ! C'est instantané).





J'ai également utilisé le disque de violoncelle solo de Pierre Fontenelle, Roots (compositrices américaines contemporaines, Caroline Shaw entre autres). Très bien enregistré par le label Cypres dans l'exceptionnelle nouvelle salle de Namur, où s'est donné le concert auquel j'ai assisté le 16 janvier à l'occasion de la sortie du disque. J'ai même été réécouter ce même concert, même programme (j'adore le violoncelle...), dans l’excellent Studio 1 du complexe Flagey à nouveau, en concert de midi le 31 janvier. (La nouvelle salle de Namur et le "petit" Studio 1 de Flagey, à Bruxelles, sont décidément deux <pîîîîîîp> de salles, crévindieu!)

Autres disque utilisés, entre autres:
- Stereophile Editor's choice test CD - STEPH016-2 © 2003 John Atkinson (piano, quintette à cordes, test de phase (guitare basse Fender), signaux sinusoïdaux)
- NRDS disque test #11 - extraits de Das Mikrophon (piano)
- Mendelssohn, quatuor N°6, Quatuor Ébène, Erato.
- Frescobaldi, Arie Musicali, dir° R. Alessandrini, Opus 111
- Sibelius, Concerto pour violon, Chicago S.O. dir° W. Handel,  J. Heifetz violon - BMG/RCA, SACD/CD, 2005
OPÉRA:
- Debussy, Pelleas & Mélisande, Francois-Xavier Roth / Les Siecles, Harmonia Mundi, 2022.
- Wagner, Walkyrie, ouverture, Solti, remaster 2022.
- Rossini, le Duo des chats; Victoria De Los Angeles, Elisabeth Schwarzkopf, EMI (pour rire un peu; enregistrement public, un peu cru).
- Orfeo, Claudio Monteverdi, dir° René Jacobs, Harmonia Mundi



EN BREF
"Alors, à bas volume, ça le fait ? " - Oui, ça le fait aussi :-)
"Et les timbres?" - Super. Denses, matériels, bien étoffés, complexes, pas de simplification apparente (lecteur de CD de €3K toutefois). Véridiques. Mais faut pas aimer la guimauve.
"Et la dynamique ?" - Oui, bien aussi. Micro-dynamique assez bien marquée, finalement, pour une enceinte de 83,5dB
"Et l'expressivité ?" - dans l'absolu, pas mal (mais peut mieux faire?). Attention, ce n'est de toute façon pas ce que je leur demandais dans la perspective considérée (à la limite, une enceinte hyper-expressive et dynamique, façon bâton de dynamite, n'apporte-t-elle pas plus de problèmes avec les voisins?)

L'amateur de timbres justes, incarnés et matériels, de transparence, d'absence totale de son de boîte (caisse en aluminium), de remarquable lisibilité des medium et bas-médium saura apprécier leur justesse: pas de doute, à ce prix (ou celui de l'occasion), c'est une enceinte pour le mélomane qui souhaiterait upgrader vers son éventuelle avant-dernière paire d'enceintes (voire la dernière?). 
Restera la question du grave. À chacun de voir. Je ne suis pas exigeant sur sa quantitié, mais sur sa qualité. Du moment que le violoncelle est crédible, et les contrebasses bien audibles, même atténuées, je suis content. Je n'ai pas besoin d'extrême grave (qui requiert de toute façon 7,5m de recul pour être entendu proprement; écoutant mid-field, je n'entends d'ailleurs le 30Hz de mes Analysis que de la pièce d'à côté). Et les contre-bombardes d'un grand orgue s'apprécient je crois plutôt au concert de toute façon.

À suivre (il se fait tard...)

[mishelinka]

Merci pour ce (très) riche compte-rendu…